Les Alpilles en hiver

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  • čas přidán 17. 03. 2016
  • La Provence vue du ciel: Deuxième partie.
    Au pays de Frédéric Mistral.
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    Lis Aupiho visto dóu cèu (Traduit par Martine Pancin)
    De mountagneto regado pèr de camin peirous
    S’esperloungavon sout un cèu sènso fin.
    Estranjo, li cimo grandasso
    S’aubouravon fièro.
    Aqui, ounte soulet, lou soulèu li poudié dounta.
    Long di cresten gris, poudien vèire de roco de garrigo
    Que jouncavon lis Aupiho de soun cors celèste.
    Avau, lis óulivié desfrucha esperavon en lòngui tiero
    Qu’uno man prouvençalo lis adoubo pèr la sesoun venènto.
    Dison que si pège targo i guerro e vincu lou mistrau.
    Subre li nivo floutavo un castèu blanc
    Que espinchavo l’ourizoun en refugia milenàri
    Leissant lou soulèu bas envahi sa cencho,
    N’aguènt pèr destinado que d’ista aqui, soulet.
    Subran, d’aubre entié resistavon aut e dre de dela di colo.
    Eron verd e blu, sourne,
    Gardavon li darnié secrèt de l’estiéu acaba.
    Au païs de Prouvènço, cregnien chasque jour l’ivèr rufe dis Ancian,
    Mai soulet arrivavo lou soulèu.
    I’avié qu’aquel astre que sachèsse
    Poupla li valèio e faire sourrire la Terro.
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    De petites montagnes parcourues par des chemins de pierre
    S'étendaient sous le ciel infini
    D'un bleu si bleu qu'on croyait voir la mer.
    Jumelles et étrangères, les cimes de ces grandioses collines
    Se dressaient fières, inaccessibles,
    Là où seul le soleil était en mesure de les dompter.
    Le long des crêtes grises, on pouvait voir des rochers de garrigue
    Qui jonchaient les Alpilles de leur corps célèste.
    Plus bas, les oliviers ayant donné leur fruit attendaient en longues lignes
    Qu'une main provençale vienne les façonner pour la saison suivante.
    On dit que leurs troncs ont résisté aux guerres et vaincu le mistral.
    Au dessus des nuages flottait un chateau blanc
    Qui regardait l'horizon tel un réfugié millénaire,
    Laissant le soleil bas envahir son enceinte abîmée,
    N'ayant pour destin que de rester là, seul.
    Et puis soudain, des arbres entiers résistaient droits et hauts par delà les collines.
    Ils étaient verts et bleus, sombres,
    Ils gardaient les derniers secrets de l'été révolu.
    Au pays de Provence, on craignait chaque jour l'hiver rude des Anciens,
    Mais seul le soleil arrivait.
    Il n'y avait que cet astre pourtant si lointain qui sût
    Peupler les vallées et faire sourire la terre.

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