Comment j'ai su que j'étais AUTISTE ? Parlons-en 🎙
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- čas přidán 1. 08. 2023
- Bien le bonjour à toutes et à tous,
Aujourd'hui, je vous parle de mon parcours avant le diagnostique. Je vais notamment répondre à la question suivante « Comment ai-je compris que j’étais sur le spectre autistique ? ». Je réponds à cette question, car elle m’a été posé, puis parce que je pense que ça peut aider certaines personnes dans leur propre parcours de diagnostic. Aussi, cette vidéo vise à mieux faire comprendre aux personnes non-autistes ce que c’est que l’autisme, et comment on le vit à l’intérieur de nous toute notre vie. Bon visionnage ! 😁
Où me trouver :
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Même avec un diag, mon "moyen de survie" c'est de toujours essayer de m'améliorer, de continuer à masquer au mieux, à gommer ces traits. J'ai beaucoup progressé ces 10 dernières années.
Oui moi aussi quand j’ai petit ou pendant mon enfance c’est des très déficelle en primère et aussi cp j’ai comme toi et aussi j’avais dû mal à rentré en communication avec les autres pressone ❤
Pareil que toi, surtout vers mes 20 ans, mais aussi bien avant, vers 12 ans, je me demandais pourquoi je continuais à ressentir des problèmes de sociabilisation, de timidité excessive alors que je voyais tous les autres préadolescents les plus timides s'ouvrir avec les années et se faire des amis facilement. Au collège, je voyais des ados timides et Personne ne se moquait d'eux et quand c'était moi, c'était du harcèlement. Je cherchais déjà à savoir pourquoi avec moi, c'était différent, pourquoi j'étais méprisée.
Je vois à travers ton témoignage que c’est quelque chose de récurrent comme parcours scolaire quand on est autiste. Est-ce que tu dirais que ce rapport aux “autres” est resté le même que quand tu étais à l’école ?
@@Aspacegirl Je dirais que pendant la scolarité (hors études supérieures), il a fallu une longue période d'adaptation aux autres, d'ailleurs même en terminale, c'était pas le top mais c'était déjà un peu mieux que les années collège.
En primaire, je sentais pas qu'il fallait que je fasse l'effort d'une grosse adaptation, je réalisais que j'étais rejetée (j'avais une amie quand même), moquée mais j'étais démunie.
Je me souviens qu'à l'école maternelle, je pleurais, vomissais parfois en arrivant à l'école tellement j'avais l'angoisse de séparation avec ma mère. En primaire j'ai eu un épisode comme ça aussi ou je vomissais chaque matin et j'étais devenue maigre car j'avais peur des autres, de ce que j'allais recevoir comme brimades.
Au collège j'étais devenue quasiment mutique avec les autres. Je réalisais que je n'étais pas "normal" et ça me faisait souffrir. Je me haïssais. J'avais aussi des troubles digestifs, j'avais une hyper sudation constante. Je pouvais pas poser mes mains sur la table quand on m'interrogeait en cours que je laissais une flaque. Beaucoup me disaient que j'étais bizarre, folle, que j'étais vide, transparente, inexistante. On me surnommait la simplette. Même des profs me disaient que j'étais inexistante.
J'étais une boule d'angoisse depuis toute petite en gardant tout à l'intérieur. Puis je crois que j'ai decompense à 15 ans. J'ai développé un trouble de déréalisation- dépersonnalisation. Ça s'est déclenché en une seconde, j'ai rien compris. Ça a duré au moins un an non stop, j'avais l'impression d'avoir basculé dans la folie et ça me donnait des sueurs froides de terreur. Je me posais plein de questions existentielles, je me sentais dans le Néant au sens propre du terme. Je voulais que tout s'arrête. À partir de là j'ai développé une grosse dépression nerveuse. Mise sous traitement
Je suis allée au lycée toujours avec des restes de symptômes. Je voyais les autres s'épanouir mais pas moi. Certes j'étais moins mutique mais on continuait à me trouver "à l'ouest", "bizarre". J'avais une prosodie lente et je parlais tout bas.
Les études supérieures ça s'est mieux passé car j'avais quelques clefs pour me débloquer mais toujours celle qui parlais le moins du groupe quand même ou alors c'était en décalage.
Et alors le monde du travail.... Ça a été et c'est encore une grosse marche à gravir. Il y a des codes sociaux nouveaux qu'on ne peut pas développer pendant la scolarité. C'est là que j'ai appris le plus je crois. Je savais dès le collège que ça serait dur pour moi le monde du travail. J'ai fait la connerie (ou pas) de révéler à un ancien employeur que je soupçonnais chez moi un trouble autistique car je sentais que je passais à côté de certains attendus sociaux et que ça commençait à agacer ma formatrice. Et ça a été horrible : mise au placard, isolement dans un bureau seule sans travail, mépris constant, elle me donnait des tâches ingrates à faire sous mon niveau d'études et quand je m'en plaignais, elle allait dire au chef que je refusais de travailler, que je cherchais à l'affronter. J'avais clairement des envies de suicide à cette époque là, je voulais me crasher en voiture contre un mur. Après la direction qui me dit "faut la comprendre, c'est dur pour elle, elle a une personne autiste dans sa famille, donc elle est sous le choc". J'avais vraiment l'impression d'avoir révélé que j'avais commis un crime, que j'avais un casier judiciaire.
J'ai eu aussi de bonnes expériences pro grâce au fait que j'ai réussi à atténuer au max mes traits. Mais j'ai une phobie du téléphone et c'est ce qui fait qu'on ne me garde pas en CDI pour mon dernier poste... Le téléphone en milieu pro me déclenche angoisses, tristesse car je me sens nulle de pas pouvoir y faire face. Comme je ne sais pas ce que les clients vont me demander au téléphone, je me sens perdue. J'ai besoin d'un écrit pour avoir le temps de préparer ma réponse alors qu'au téléphone il faut une réponse immédiate.
Y a-t-il d'autres personnes qui ont été également confrontées au trouble de déréalisation-dépersonnalisation, qui ont une phobie du téléphone en milieu pro ?
Il y a aussi le fait que quand j'étais plus jeune, ado et début de la vingtaine, je développais des obsessions sur des personnes (sentimentales) mais c'était jamais réciproque mais je mettais du temps à les oublier : un an, deux ans. Je me rendais compte que ce n'était pas normal. Est-ce que je suis la seule ? 😅😅
@@Aspacegirl : Les gosses sont cruels, ils changent avec l'âge. Il n'empêche qu'un vieux con, c'est un jeune con qui a vieilli.
Merci pour ton témoignage! L'usage de l'alcool pour être plus sociable ou supporter des environnements sensoriels insupportables c'est qqch que jai souvent entendu chez les personnes autistes malheureusement. Heureusement le diagnostic aide à comprendre par la suite
Ah mais c’est tellement ça, sans alcool personnellement je ne serais pas capable de supporter d’aller à un concert dans une salle bondées de monde. Je ne savais pas que c’était courant comme stratégie chez les autistes d’utiliser l’alcool pour socialiser, mais ça ne m’étonne pas du tout finalement.
@@Aspacegirl exactement pareil pour les concerts pour moi
Oui moi aussi je suis une pressone TSA ok comme toi
:)
perso c'est ma maman quand j'avais 10 ans qui a voulu faire les test car elle se doutas que j'etait differents au cra de liege
C’est génial que ta mère est fait ce qu’il fallait pour toi quand tu étais enfant. Perso j’étais négligé pendant l’enfance, donc ça n’aurait pas pu être fait à ce moment là, malgré des signes évidents 🤷🏽♀️ mais j’imagine que ce doit être le cas de pas mal de personne qui sont diagnostiquées tardivement malheureusement.
@@Aspacegirl grace à ça j'ai pu mieux me comprendre et à finir éducateur spécialisé et à faire mon tfe sur l'autisme pour partager et faire mieux connaître le sujet et faire avancer l'autisme
@@Aspacegirl oui j’espère que tu vas bien et je te comprends et moi aussi j’ai vécu la même chose que toi
Oui moi je m’appelle Ali et j’ai 24 ans et moi aussi je suis autiste comme toi et j’ai eu une enfance très difficile compliqué 😮
Tu as été diagnostiqué dans ton enfance ou plus tardivement ? On se comprends du coup, je compatis avec toi
J'ai eu un diag il y a 3 ans donc à 30 ans quand même 😅😅 mais je me posais des questions depuis mes 25 ans environ.
Il a duré longtemps ton processus de diag toi du coup ou pas ? :)
@@Aspacegirlpresque 4 ans d'attente pour avoir le 1er rdv au CRA 🥲🥲
Moi je me reconnais a 100% pour ce concerne le TDAH, pour le TSA jai des doutes mais c moins evident....jaimerais vraiment le savoir
Tu as regardé des témoignages de différentes personnes pour essayer d’y voir plus clair ? :)
On a souvent l'intestin irritable en tant qu'autiste. "Pâle copie "😔 bichette, alors que tu étais sans doute une enfant exceptionnelle qui aurait brillé si on l'avait compris. Bravo à toi !
Oui c’est vrai j’avais déjà entendu ça, je me demande comment ça se fait d’ailleurs (pour le colon irritable). Merci beaucoup, ça me touche beaucoup ce que tu me dis là… C’est vrai que j’aurais bien aimé qu’on me comprenne quand j’étais enfant, parfois je me dis que ma vie serait plus jolie aujourd’hui si ça avait été le cas. 🥲
@@Aspacegirl oui, mais peut-être avais tu le destin d'être une éveilleuse de conscience ?...je sais, je pars un peu loin, mais je me dis que quand on a été résilient, c'est qu'on a franchis des étapes qui façonnent notre être vers quelque chose de riche et qui a beaucoup à apporter. (Je précise que niveau résilience, je sens qu'on a un bon niveau l'une et l'autre)
Oui me moi j’ai été diagnostiqué à 19 ans en 2018 ok ❤❤❤❤❤😂❤
Ou et qui consulter pour etre sur de ne pas tomber sur des personnes incompétentes... et surtt bienveillantes car en fr ils sont tres en retard en ce qui concerne la prise en charge....❤
Je pense que tu peux trouver des psychiatre qui sont spécialisés dans l’autisme, peut-être que tu peux trouver en cherchant sur doctolib. En principe tu peux voir quels est la spécialité de chaque psychiatre. Je pense que tu peux réussir comme ça :)
J’ai tapé « autisme » dans la barre d’info et j’arrive à en trouver dans ma ville, mais je ne sais pas si ça fonctionnera bien pour la tienne. Je te le souhaite ! :)
Et oui je comprends parfaitement ok et je te soutiens ok et si tu veux bien que en souan ami
Et je te connais ok et tout ce que tu va dire je l’es vécu avec ma famille paternelle 😂
Et bravo aussi de parler de l'alcool. Pour être passée par là, je sais à quel point l'alcool peut être un masque délétère.
Merci ! Ça faisait un moment que je souhaitais en parler, il fallait que je trouve le courage pour le faire, étant donné qu’il s’agit d’un sujet tabou, d’autant plus lorsqu’on est une femme. 🤷🏽♀️
@@Aspacegirl ça, c'est clair ! Bravo encore de l'avoir fait car cela délie beaucoup de langues et aide chacun à prendre conscience de sa conso.
Tu es un ange autiste ok 👍
Haha non mais c’est gentil merci 😅
@@Aspacegirl me si c’est la vérité tu es une très belle et très jolie jeune femme ou un ange autiste ❤❤❤❤❤❤❤❤❤❤❤❤❤