L’ÉCHARPE - version de 1967 - avec paroles

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  • čas přidán 11. 05. 2021
  • La chanson “L’écharpe” est une création de Maurice Fanon parue en 1964. Félix Leclerc la reprit en 1967 sur l’album “La vie” (Paris, Philips, 1967) : la version ici entendue.
    Parmi les chansons de Félix Leclerc créées dans les années 60, j’ai remarqué que beaucoup sont du mode ternaire, c’est-à-dire quand on compte les temps ainsi : 1 2 3, 1 2 3, 1 2 3…, comme dans les valses, quoi. C’est le cas, du moins, pour à peu près la moitié des chansons que j’ai retenues des années 60 ; et il y en a même deux dont le titre comporte le mot “valse”. Si on consulte la liste de mes arrangements des années 1934-1949 et 1950-1959, on constate que le rapport est de une (1) chanson-valse sur les quinze de la première période, et de trois sur seize pour la deuxième. Alors que peut bien signifier cette différence entre la période des années 60 et celles qui précèdent ? Rien, peut-être, sinon un goût pour la rythmique ternaire que Félix Leclerc avait développé ? Cela peut sembler bizarre si l’on considère que, dans la musique populaire, les années 60 ne sont pas du tout marquées par un engouement pour le mode ternaire - bien au contraire ! En effet, dans les années 60, le goût populaire n’en avait que pour le yéyé (une catégorie du rock-and-roll), lequel n’en avait que pour le mode binaire (1 et 2 et 3 et 4 et 1 et 2 et 3 et 4…). Vous me direz que l’art de Félix s’élevait à un niveau où l’on ne se préoccupe pas de la mode, pourtant, en 1966, Félix Leclerc choisit de quitter le Québec pour aller s’établir en France, qu’il aimait bien - il faut dire que la France l’aimait bien aussi -, où il voulait, disait-il, aller à la rencontre d’un public plus jeune et plus instruit, constitué de cette jeunesse active et délurée, celle-là même par qui arrivera « mai 68 ». Les années 60 de Félix Leclerc furent aussi marquées par une paternité renouvelée avec sa nouvelle conjointe, Gaëtane Morin, qui lui donna deux enfants, Nathalie et Francis (le cinéaste bien connu). Ainsi, parmi les dix-neuf chansons que j’ai retenues de la période 1960-1969, six portent sur l’enfance ou la paternité : En attendant l’enfant ; Grand-papa pan pan ; J’inviterai l’enfance ; Naissance ; La mort de l’ours ; Le père.
    PAROLES :
    Si je porte à mon cou
    En souvenir de toi
    Ce souvenir de soie
    Qui se souvient de nous
    Ce n’est pas qu’il fasse froid
    Le fond de l’air est doux
    C’est qu’encore une fois
    J’ai voulu comme un fou
    Me souvenir de toi
    De tes doigts sur mon cou
    Me souvenir de nous
    Quand on se disait vous
    Si je porte à mon cou
    En souvenir de toi
    Ce sourire de soie
    Qui sourit comme nous
    Souriions autrefois
    Quand on se disait vous
    En regardant le soir
    Tomber sur nos genoux
    C’est qu’encore une fois
    J’ai voulu revoir
    Comment tombe le soir
    Quand on s’aime à genoux
    Si je porte à mon cou
    En souvenir de toi
    Ce soupir de soie
    Qui soupire après nous
    Ce n’est pas pour que tu voies
    Comme je m’ennuie sans toi
    C’est qu’il y a toujours
    L’empreinte sur mon cou
    L’empreinte de tes doigts
    De tes doigts qui se nouent
    L’empreinte de ce jour
    Où les doigts se dénouent
    Si je porte à mon cou
    En souvenir de toi
    Cette écharpe de soie
    Que tu portais chez nous
    Ce n’est pas pour que tu voies
    Comme je m’ennuie sans toi
    Ce n’est pas qu’il fasse froid
    Le fond de l’air est doux
  • Hudba

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