"Crève, mon amour" de l'écrivaine Ariana Harwicz : Les rencontres de Philippe lefait

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  • čas přidán 6. 10. 2020
  • LES MOTS FORCÉMENT TUS D'UNE MÈRE 💦
    L'argentine Ariana Harwicz a écrit "Matate, amor" en 2012 et en porteño (l'espagnol de Buenos Aires). Un premier livre écrit en cachette dans un hameau - c'est son mot ! - français (de onze habitants et trois chiens) où elle s'est installée en 2007.
    « Je me suis allongée sur l’herbe au milieu des arbres abattus et le soleil brûlant contre ma paume m’a donné l’impression de tenir un couteau avec lequel me saigner d’un coup sec à la jugulaire ».
    La phrase d'entame de ce texte volcanique (beaucoup traduit et notamment au Seuil en 2020 par Isabelle Gugnon) annonce l'état d'âme débridé, brutal, fantasmé, assassin et honteux mais forcément tu d'une mère après une première parturition. Ici l'écriture a permis l'évitement d'une dépression post-partum et accouché d'une écrivaine. Maternité difficile, mais, à tout le moins, chemin de soi littéraire!
    Dans ce déferlement de pulsions et cette colère animale, rouge de sauvagerie et de culpabilité se déchaîne un monologue intérieur et brutal où personne, ni le bébé, ni les hommes, le mari ou celui qui passe sur sa putain de moto, ni le voisinage ne sont épargnés...
    Les gazettes disent que Ariana Harwicz a trouvé chez Bergman et le théâtre allemand contemporain "une vision angoissante du sexe".
    On peut aussi penser à Gisèle Halimi ou Maria Pourchet quand il s'agit d'évoquer avec elle le féminisme.
    Qu'on se rassure cette auteure argentine dont la découverte est un plaisir est la mère, "suffisamment bonne" dirait la psychanalyse de deux enfants et elle a continué à écrire des livres qui restent à traduire mais dont les titres, évoqués dans cette rencontre au "festival biarritz amérique latine", continuent de souligner une veine existentielle...
    Ph. L
    GISÈLE HALIMI (1927-2020): “L’instinct maternel n’existe pas. Il est inventé par la société pour distraire les femmes de ce qu’elles pourraient faire par ailleurs…”
    desmotsdeminuit.francetvinfo....
    📚 MARIA POURCHET et Lionel Naccache: littérature et neurologie. Écrire comme on observe; engrammer pour grandir… #587
    desmotsdeminuit.francetvinfo....
    LES RENCONTRES de Philippe Lefait au « festival biarritz Amérique latine »
    desmotsdeminuit.francetvinfo....
  • Zábava

Komentáře • 4

  • @Zuccarelli_13
    @Zuccarelli_13 Před 3 lety +2

    Merci pour tout,
    De l'intelligence, de la poétique.
    Cette époque deviens un peu plus vivable...

  • @ignaciocorbalan3598
    @ignaciocorbalan3598 Před 3 lety

    Bien sûr, ses romans sont pleins de violence, mais on même temps je trouve que justement dans ces thématiques il existe un mouvement inverse au politiquement correct. Vraiment plausible.

  • @ec937
    @ec937 Před 3 lety

    Je suis intéressée par ce qu'il a dit: "d'un rare violence, génétique de l'espagnol". Pourquoi c'est ça?