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Amiens 1988 - 4 immigrés "élus associés" à la mairie

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  • čas přidán 7. 03. 2020
  • Un reportage de Mogniss H. Abdallah & Joy Banerjee
    6 min. 9'' - mars 1988 / Production Agence IM'média
    Amiens, 19 décembre 1987. Un millier d'immigrés élisent quatre « représentants associés » de nationalité étrangère auprès du conseil municipal, où ils siègent à titre consultatif. Ils participent aux délibérations sur la vie locale, mais sont situés légèrement à l'écart et ne participent pas aux votes. A chacune de leurs interventions, le maire René Lamps (PCF) doit formellement interrompre la séance pour rester dans la légalité, et elles ne doivent pas figurer au procès verbal. En clair, ils n'ont pas de pouvoir de décision. C'est pourquoi ils disent participer à cette expérience de manière transitoire, dans la perspective d'un réel droit de vote et d'éligibilité pour les résidents étrangers.
    Entretemps, le « représentant associé » Ahmed Lamamra, membre de l'Amicale des Algériens en Europe et président de l'association des commerçants sur le marché où il tient un stand de fringues, jouit d'un nouveau statut de notable agissant auprès de l'ensemble des Amiénois, et non plus seulement auprès de la communauté algérienne. Tout comme Armando Lopes, membre de l'association portugaise de la Somme et dirigeant d'un club de football local, qui donne aussi son avis sur le budget municipal, les équipements collectifs ou sur la desserte TGV. Au grand dam de l'opposition de droite et d'une partie des « Français musulmans » qui contestent ces ingérences "politiques" dans des sujets relevant de la « souveraineté nationale », ou qui protestent contre le « privilège » de « représentants associés » non élus par le suffrages universel des citoyens français, mais par les seuls résidents immigrés.
    Pour leur part, Ahmed Nouri (Marocain) et Souleye Bethily (Sénégalais) n'ont pas les mêmes relais associatifs ou politiques, et ne tirent pas de prestige personnel particulier du fait de leur nouvelle situation d'élus "associés". Et ils ne sont pas dupes du caractère consultatif de cette expérimentation. D'où une exigence plus grande encore de voir advenir le droit de vote pour tou-tes.

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