L'affaire Luc Rabain : Un meurtre au bord de la perfection

A l’été 2009, Luc Rabain et sa campagne, vivaient ensemble à Calleville depuis quinze ans. Un couple décrit uni et sans heurts qui commençait à parler mariage.
Sauf que dans la vie, les choses peuvent prendre parfois des tournures inattendues.
Le 17 août 2009, Luc Rabain revient de la gare de Bernay où il était agent de guichet, et constate que sa campagne a disparu.
Face aux gendarmes, il raconte qu’elle n’a emporté que son sac à main et une petite valise.
Il multiplie les indices pour accréditer la thèse de la fugue conjugale. Le téléphone de la femme sera retrouvé dans un chemin proche de la maison. On constate que son compagnon rongé par l’angoisse a multiplié les appels pour lui demander de rentrer.
Les mois passent, toujours aucune nouvelle de cette femme.
Le mystère demeure, jusqu’au 17 Janvier 2010. Ce jour-là, un cycliste fait une macabre découverte.
Un crâne humain, caché sous un tas de feuilles, est retrouvé ainsi qu’un sac de couchage, contenant un squelette démembré.
Pour Luc Rabain, le compagnon de la victime, la douleur affichée sur son visage, est insupportable. Rien ne permet de déterminer les causes de la mort, encore moins l’auteur de ce meurtre évident.
Malgré son chagrin, Luc Rabain tente de mener une existence normale. Il invite même la famille de sa malheureuse compagne à un déjeuner pour la remercier du soutien qu’elle lui apporte dans ces circonstances tragiques.
Du côté des gendarmes, on craint que l’auteur de cet acte ne soit jamais retrouvé, car l’enquête n’avance pas.
Mais en 2012, un détail vient relancer l’enquête. Un gendarme est intrigué par une photo observée dans la maison de Calleville. Elle montre la fille de la victime dans un sac de couchage ressemblant étrangement à celui qui enveloppait les ossements en forêt.
Le 21 novembre 2012, les gendarmes placent Luc Rabain en garde à vue. Si au début il scande être innocent, le suspect finit par craquer. Il avoue que le 16 août 2009, il a étranglé sa femme suite à une dispute et qu'il a emporté le corps dans la forêt, pour tenter de la faire disparaitre.