Qu’est ce qu’une vraie tcc du toc ?

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  • čas přidán 18. 04. 2022
  • Vous avez déjà regardé notre première vidéo "Comment en finir avec le TOC ?" ; pour en savoir plus, regardez cette vidéo : nos experts répondent à quelques questions qui ont été posées par des membres de l'AFTOC.

Komentáře • 2

  • @Soner37270
    @Soner37270 Před 2 lety

    Bonjour,
    Merci pour cette nouvelle vidéo ! Une petite question, j'ai lu que certains psychologues étaient contre les TCC parce qu'elles ne travaillaient que sur les symptômes et non sur l'origine du problème. J'ai du mal à saisir ces propos. Qu'en pensez-vous ?

    • @roxanemallier937
      @roxanemallier937 Před 2 lety +6

      Bonjour,
      Ma réponse de psychologue - psychothérapeute praticienne en TCC est simple : mes patient(e)s sont juste ravi(e)s une fois leur TCC terminée et leur qualité de vie revenue. Il est assez rare d'observer des "déplacements de symptômes" même si cela arrive parfois, et en quel cas, la TCC offre à ce jour de nombreuses possibilités afin d'explorer et traiter la racine de la souffrance. N'oublions pas non plus qu'aussi bien les inventeurs de la TCC que la plupart des praticiens en TCC actuels ont été formés à la psychanalyse et, partant du constat que ca ne résolvait pas les problèmes des personnes en souffrance qui les consultent, ont décidé de se tourner vers une autre méthode, reconnue scientifiquement comme efficace. Enfin, la TCC, comme toute jeune science, progresse chaque jour à déterminer des processus psychiques à l'œuvre dans le développement et le maintien de troubles psychiques, toujours plus finement et en profondeur afin d'accompagner nos patients vers le bien être de manière durable.
      Pour éclairer votre questionnement, je vous invite à lire cet extrait de "Faits et légendes des thérapies comportementales et cognitives 1" de Jacques Van Rillaer, Professeur émérite de psychologie à l’Université de Louvain (Louvain-la-Neuve), 1996.
      "Bon nombre d’analystes reconnaissent que les TCC permettent de changer des comportements, mais ’empressent d’ajouter que les changements sont superficiels, voire dangereux, parce qu’ils risquent de produire de nouveaux symptômes. C’est sans doute l’objection la plus fréquente, formulée dès l’apparition des TCC.
      Freud a bâti sa théorie sur un modèle médical : comme les signes visibles de la tuberculose sont causés par un bacille caché à l’intérieur du corps, ainsi les troubles psychologiques seraient causés par des souvenirs d’événements ou de fantasmes cachés dans l’Inconscient. Une métaphore qui accompagne et renforce ce schéma, tout au long de l’œuvre freudienne, est celle de la machine à vapeur, une invention qui a profondément marqué les hommes du XIXe siècle. Freud comparait l’appareil psychique à une marmite (« Kessel ») remplie de l’énergie émanant des pulsions. Pour lui, les troubles mentaux sont en quelque sorte de la vapeur qui s’échappe par une soupape. Modifier un comportement, sans réduire la tension à l’intérieur du système, c’est boucher une soupape, c’est augmenter la tension intérieure et provoquer illico l’émergence de « symptômes de substitution », de la vapeur qui sort par un autre trou. Aujourd’hui encore, la majorité des freudiens adhèrent au modèle marmitéen.
      La réponse à la question de la substitution automatique de symptômes relève essentiellement de recherches empiriques. Oui ou non, le fait d’apprendre à quelqu’un comment réduire un trouble en produit-il un autre ? Dans le cas des phobies, on observe tout au contraire un « effet boule de neige positif ». L’agoraphobe qui n’osait plus sortir de chez lui, qui déprimait et qui calmait son angoisse et son découragement par l’alcool ou des tranquillisants, découvre une autre vie et restaure l’estime de soi lorsqu’il parvient à nouveau à circuler sans faire d’attaque de panique. Pour d’autres troubles, la réalité est plus complexe. Chercher à supprimer une addiction, sans tenir compte de ses fonctions (l’obtention de plaisir et surtout la réduction de déplaisir) et de son contexte (matériel, relationnel, social), expose à des rechutes ou à d’autres formes de difficultés. Les comportementalistes l’ont compris depuis
      longtemps et agissent en conséquences."