La littérature populaire existe-t-elle ?

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  • čas přidán 6. 04. 2024
  • Pour trouver le magazine : chinichinilemagzinelitteraire...
    Titre: Warm Sea
    Auteur: SAVVIER
    Source: icons8.com/music/
    License: Creative Commons Attribution-NoDerivs 3.0 Unported.
  • Zábava

Komentáře • 25

  • @bolvin3474
    @bolvin3474 Před 3 měsíci +1

    Je pense qu'il faudrait aussi prendre en compte l'histoire des littératures populaires, c'est difficile de se forger un avis global. Balzac et le roman-feuilleton, les surréalistes et le roman de gare, le statut très particulier de la Série noire en France, la légitimation de la BD puis du manga à partir des années 60-70, c'est une histoire scandée par de nombreux épisodes de rencontre entre littérature populaire et littérature aux prétentions plus "artistiques" (parfois d'avant-garde).

  • @kouvolaa
    @kouvolaa Před 3 měsíci

    Super intéressant! Je relie fortement ce dont tu parles au cinéma, un art très divisé entre les "arts et essai" et celui "de masse". Je pense qu'il faut faut insister sur le rôle que jouent les maisons d'éditions comme les producteurs de cinéma, à qui cela arrange de publier/diffuser des schémas vus et revus parce qu'ils seront bien vendus, dont ni les auteurs ni les lecteurs ne sont directement responsables. Ca crée un processus d'uniformisation des objets culturels diffusés en masse, ce qui est quand même critiquable. J'ai récemment lu des extraits de la Dialectique de la Raison d'Adorno et Horkeimer qui parle entre autres de cela, et qui l'explique bien plus longuement que moi lol. Et c'est un peu fou à lire, je conseille.

  • @BertrandLefebvre
    @BertrandLefebvre Před 3 měsíci

    J'aime vraiment ces vidéos sur des thématiques littéraires et des problèmes d'écriture (bien davantage que les critiques de romans) , surtout que vous les abordez de l'intérieur, à travers ce que vous écrivez, ce que vous essayez d'écrire, vos doutes et vos questions sur ce que arrivez ou n'arrivez pas à écrire. Pas mal de réponses déjà à la question de ce qu'est la littérature populaire, mais qui reste une excellente question, la facilité, la distraction, la rapidité, le succès n'étant pas vraiment des clés satisfaisantes. Je cherche un peu, puisque vous nous demandez notre avis. Il me vient une image. Les œuvres populaires seraient des rivages plats et clairs, gazon puis sable de la plage puis sable et un peu d'algues sous l'eau calme en pente douce, avec quelques pierres, cailloux, rochers, jolis et agréables au demeurant, même avec de la houle et des vagues. Les autres œuvres seraient à peu près le même paysage, avec davantage de retrait de la mer et de cailloux entre la plage et l'eau et surtout surtout des zooms sur les blocs et les roches, sur leur soulèvement et sur ce qu'il y a dessous une fois retournés, péniblement retournés.

    • @yasminabehagle
      @yasminabehagle  Před 3 měsíci

      Je ferai à nouveau des critiques prochainement (avec le convaincant Milk bar de Szilvia Molnar pour commencer). Merci pour votre réponse qui mène à la réflexion (et qui ne manque pas de poésie).

  • @jeffreyhoungbadji
    @jeffreyhoungbadji Před 3 měsíci +1

    Intéressant comme débat et les paradoxes que ça soulève sont bien présents malheureusement, il ya un certain snobisme effectivement

  • @HenriHubZER
    @HenriHubZER Před 3 měsíci +1

    encore une vidéo au top merci beaucoup !!!
    Je souscris a 200% à l'idée que le qualificatif de "populaire" révèle d'abord une pensée guindée chez le lecteur plutôt qu'une écriture dénuée d'esthétique chez l'artiste
    Courage pour le n°2 de chinichini

  • @BertrandLefebvre
    @BertrandLefebvre Před 3 měsíci

    Après réflexion je reviens sur la question.
    La question de la nature d’une littérature populaire distincte de la littérature est en fait la question de la nature d’un art populaire, vulgarisé, massifié, abordable et d’arts populaires et régionaux, qui seraient distincts de l’art, rare, élitiste, universel, doit être examinée à la lumière du rôle de l’art et de la raison d’être de l’art.
    Si l’on admet que l’œuvre artistique n’est pas purement utilitaire, n’est pas la manifestation d’un artiste « autre » et d’un pure altérité qui nous serait étrangère et indifférente mais est le reflet, le dévoilement, et la révélation de nous-mêmes et de l’universalité qui nous relit à cet artiste autre qui nous « intéresse» et au public, aux autres, vivant fraternellement la même expérience du dévoilement de soi par l’art, la distinction entre un art de luxe, aristocratique et authentique et un art pluriel, kitch, naïf, local, commercial, industriel, douteux, médiocre, ne tient pas.
    Les petites choses des petits artistes, multipliées, partagées, polies et patinées par le temps et par les innombrables caresses du public ont aussi un pouvoir révélateur de nous-mêmes, la différence entre l’art populaire et l’art officiel est une différence de degré et non de nature, le premier n’étant pas forcément en dessous du second puisqu’un vieil objet chiné ou une chansonnette peuvent éveiller et éclairer davantage que du Picasso ou du Hugo.
    Ainsi mettais-je des pièces dans les juke-box des bars pour mettre du Johnny, du Sardou ou du Cloclo dans les oreilles de mes amis d’alors qui préféraient la classe des groupes anglais et de Brassens à la variétoche françaises des seventies, un peu provocateur mais surtout, et toujours, très amateur de chanson populaire.
    Ainsi parlait aussi Rimbaud : « J'aimais les peintures idiotes, dessus de portes, décors, toiles de saltimbanques, enseignes, enluminures populaires ; la littérature démodée, latin d'église, livres érotiques sans orthographe, romans de nos aïeules, contes de fées, petits livres de l'enfance, opéras vieux, refrains niais, rythmes naïfs. »

    • @yasminabehagle
      @yasminabehagle  Před 3 měsíci

      La classification que vous faites n'est pas tout à fait ce dont je parle dans la vidéo. Oui à la recherche des œuvres oubliées, rares, biscornues qui ne trouvent pas lecteur facilement. Oui à la quête de l'auteur méconnu qui a inspiré l'auteur un peu plus connu qui a inspiré l'auteur très connu qu'on a entre les mains.
      Mais non à l'utilisation de l'art comme moyen de se distinguer ou de mépriser ceux qui ne sont pas (encore) au même stade que nous. Ce n'est pas parce qu'un livre a été caressé par deux ou trois millions de mains avant les nôtres qu'il perd sa valeur (si c'est un bon livre, je le dis clairement). En fait, qualité et popularité ne sont pas dépendants l'un de l'autre, ni dans un sens (parce qu'on en voit, des articles "Achetez le dernier Amelie, qui a convaincu XXXX lecteurs"), ni dans l'autre (ce n'est pas parce que tel livre de tel auteur hongrois est mal considéré par la plupart des gens qu'il va me plaire).
      Curiosité, curiosité, curiosité (et dans un second temps, on peut se laisser aller à un peu de cruauté, si c'est aussi mauvais que ce qu'on pensait).

    • @BertrandLefebvre
      @BertrandLefebvre Před 3 měsíci

      ​@@yasminabehagle Mais on est d’accord ! Et j’évoque les classifications des officiels, des ventes et des snobs pour les rejeter. J’ai juste essayé de poser un critère pour évaluer la réalité et la puissance artistiques des œuvres, aucune n’étant à mon sens à invalider, promouvoir ou rétrograder d’office autrement qu’avec ce critère : la puissance de dévoilement de nous-mêmes offerte par l’œuvre d’un autre (ou de soulèvement des pierres de nos vies, pour reprendre mon image précédente).
      Ceci dit trois questions demeurent.
      1. Comment évaluer la puissance de dévoilement d’une œuvre ?
      Individuellement, subjectivement, selon la force de l’émotion ressentie et témoignée ? Collectivement selon l’ampleur de l’audience dans le temps, en diachronie ? Collectivement selon l’ampleur de l’audience dans l’espace, en synchronie ?
      2. Pourquoi la puissance de dévoilement des œuvres varie-t-elle selon les artistes ?
      La maîtrise de leur art ? La richesse, l’intensité et la diversité de leur expérience de la vie ? Leur lucidité, leur honnêteté et leur courage en face des examens et des dévoilements à effectuer, des pierres personnelles à soulever ?
      3. Pourquoi cet effet dévoilement et son ampleur varient-il souvent selon ceux qui reçoivent et perçoivent une même œuvre ?
      Le degré de maîtrise du langage utilisé pour l’œuvre ? La nature et l’ampleur du public dont la situation, le statut et l’âge sont appropriés ou non pour accueillir, accepter et apprécier le dévoilement lancé par l’œuvre ( la pente féminine vers le SM pour un public large mais particulier prêt au dévoilement par les « Fifty Shades » ; la pente ado vers l’inconnu et l’initiation pour un public large mais particulier prêt au dévoilement par «Harry Potter ») ? La maturité,le cran et la force nécessaire pour soulever aussi la pierre que l’artiste a soulevée ?
      Voilà quelques propositions imparfaite de réponse à votre question initiale. Vos vidéos font réfléchir et c’est bien. Et vous, quels critères avez-vous en tête quand vous dites « si c'est un bon livre, je le dis clairement » ou « si c'est aussi mauvais que ce qu'on pensait » ?

    • @yasminabehagle
      @yasminabehagle  Před 3 měsíci +1

      Ma réponse va paraitre terre-à-terre : déjà, ne pas avoir le mode "correcteur" enclenché, c'est bon signe - je lis beaucoup de livres où j'ai le réflexe de vouloir raturer, reformuler, enlever telle phrase (et souvent quasiment toutes les pages). Ce qui n'est pas des plus reposants, et instaure une distance avec le texte.
      Et si l'on voit les choses dans l'autre sens, mon rapport aux "très bons livres", c'est souvent une admiration, même de la jalousie, avoir l'impression que je ne serais jamais capable de trouver cette image, elle était si simple, devant mes yeux, et pourtant, je ne l'ai pas vue. Donc oui, une forme de dévoilement est en jeu.

  • @koinsky2004
    @koinsky2004 Před měsícem

    Vous avez une dent contre Nicolas Matthieu j'ai r'marqué. Parce que c'est du sous-Céline ?

    • @yasminabehagle
      @yasminabehagle  Před měsícem

      Parce qu'il est surcoté à mes yeux. J'en parle plus longuement dans les vidéos dédiées. Grossièrement résumé, ça mériterait plus de travail au niveau du style et le fond est parfois ambigu.

    • @koinsky2004
      @koinsky2004 Před měsícem

      @@yasminabehagle J'avais bien compris vous me le confirmez. Assez beaucoup d'accord avec vous.

  • @raphaelvuotto1518
    @raphaelvuotto1518 Před 3 měsíci

    C'est bizarre, j'aurais pas accolé cette idée à Franzen. Purity est pas son meilleur, mais c'est la tradition du roman américain, de saisir l'époque dans ses apories.
    Concernant la litterature populaire, Balzac écrivait pour les journaux. Ça compte ?
    En revanche jouer trop sur les climax en fin de chapitre, sur les trames eculées, bref savoir à l'avance ce qui va se passer en fait, ça ne relève me semble t'il pas de la morgue de classe, mais du souci d'être surpris. (et Foenikos, Mathieu, ou davinci machin, même combat)

    • @yasminabehagle
      @yasminabehagle  Před 3 měsíci

      Pour Franzen, je le dis parce que je ressens ce plaisir coupable dont je parle dans la vidéo, disons que sa prose est assez efficace (mais néanmoins soignée). Je me vois le recommander à n'importe quel lecteur (par opposition à d'autres auteurs).

  • @TheReject182
    @TheReject182 Před 3 měsíci

    Je ne suis pas spécialement d'accord avec ce qui est dit dans la vidéo. On ramène constamment la "littérature" à des choses qui n'en sont pas. En plus de ça on ramène constamment le terme "populaire" ou alors un succès commercial à des choses réserver aux classes populaires (et donc dans l'imaginaire communs : aux cons, ignares, incultes, aux pauvres).
    Le problème c'est qu'il existe LA Littérature qui comprends donc les propositions artistiques des écrivains et écrivaines, ici pas de classes sociales, pas de marketing, juste des mots agencés de manières à susciter quelque chose chez le lecteur, à dénoncer des choses, à proposer une nouvelle forme d'expression, bref les possibilités sont nombreuses vous avez compris l'idée.
    CEPENDANT : ce qu'on appelle "littérature populaire" n'est pas de la littérature, c'est du divertissement, c'est du contenu. Quand on regarde les trop gros vendeurs 'Lévy, Musso etc... mais surtout Da Costa on se rend compte que cette dernière détruit totalement les stats en terme de ventes, non pas par son talent d'écrivaine, mais par sa maitrise du marketing et de la comm' (elle était avant son succès littéraire chargée de comm').
    C'est un peu ce que décris Hanna Arendt dans "La crise de la culture" on se met à considérer le divertissement comme de l'Art et cette Art tente d'entrer dans la culture (je grossit le trait mais il faudrait 10 pages pour expliquer ça correctement mes excuses au plus connaisseurs).
    L'essor du termes "autrice" et "auteur" démontre bien ce phénomène : il n'y a plus d'écrivains (enfin si mais ils ne seront pas édités car ils ne vont pas vendre assez comparer à ce que demande le marché : et le marche actuel c'est le divertissement). Ce que décrivent Horkheimer et Adorno dans Kulturindustrie : les travailleurs rentrent du taff, ils veulent du plaisir rapide, sans réfléchir, ils veulent consommer en faisant le moins d'effort possibles : c'est possible avec la "littérature populaire", des livres faciles à lire, sans propositions artistiques, sans vocabulaire "compliqué", bref du consommable.
    Pour résumer : il n'y a pas de "littérature populaire", il y'a du contenu, sous plusieurs formes mais il est évident qu'une de ces formes c'est l'écriture. Car le divertissement se trouve sur toutes les plateformes : vidéos, photo, écriture, radio... Ce qu'il y'a de sournois avec l'écriture c'est que le contenu se trouve sur le support "livre" (le même que celui de la littérature) et lui donne ainsi une certaine légitimité fantasmée. Car si le divertissement s'habille en Art, il n'en reste pas moins du divertissement...
    (J'anticipe certains commentaires que je vois déjà venir me dire "Oui mais l'Art ça divertit aussi, alors c'est pareil hein" : oui on peut trouver du plaisir, et du divertissement dans l'Art, mais rappelez vous bien que l'œuvre d'Art n'est jamais créé ni même pensée dans le but unique de vous divertir ça n'est pas un consommable...

    • @yasminabehagle
      @yasminabehagle  Před 3 měsíci

      Ce que vous dites n'est pas antinomique avec le propos de la vidéo : toutefois, il existe vraiment un mépris de classe de l'intelligentsia pour le public des livres dont vous parlez, mépris inexistant quand il s'agit d'autres auteurs. En fait, ce que vous dites, j'en ai déjà parlé l'an dernier, on sacralise le livre, la lecture comme une activité plus noble que les autres, sans considérer la qualité du livre en question. Certes, il y a beaucoup de merdes éditées, certes les plus grandes ventes sont souvent des livres moyens/médiocres voire carrément mauvais, mais il suffit d'être un peu curieux pour tomber sur des "nouveautés" qui méritent qu'on passe sept, huit heures ou plus en leur compagnie. Je ne suis pas du tout d'accord avec cette dernière phrase "il n'y a plus d'écrivains (enfin si mais ils ne seront pas édités car ils ne vont pas vendre assez comparer à ce que demande le marché". Il ne faut pas tomber dans un ressentiment vis-à-vis du monde culturel qui nous mènerait vers une réalité altérée.

    • @TheReject182
      @TheReject182 Před 3 měsíci

      @@yasminabehagle S'il y'a autant d'écrivains pourquoi le mot disparait alors ?
      La conjoncture actuel n'est pas propice au développement de l'Art et encore moins en matière de littérature.
      Mépriser le divertissement qui se prend pour de l'Art n'est pas une mauvaise chose, au contraire ça peut amener les gens vers de très bon écrivains !
      Et comment peut-il y avoir mépris de classe alors même que les lecteurs de ces livres "contenu" (donc très mauvais) sont le plus souvent des gens plutôt aisés ? Quand on peut mettre 20 balles dans un bouquin grand format chez Lévy Musso etc, on est loin de la plèbe : soyons honnête.
      J'ai l'impression que votre propose n'est pas très définit et que la question ne fait qu'être éraflé. Vous voulez vous convaincre d'un mépris (de qui ? et vers qui? On ne sait pas vraiment).
      Est-ce qu'il existe de nombreux livres et écrivains totalement méconnus car ils ne bénéficient pas de marketing et de coup de comm' ? Bien évidemment ! Mais combien d'écrivain bien avant aujourd'hui sont morts avant que leurs œuvres ne trouvent leur public ?
      Vraiment j'essaie de répondre mais je en vois pas quel sont vos arguments ni quel est le propos?
      Pour votre dernière phrase, encore une fois aucun argument, vous ne faite que donner votre opinion. Si vous voulez vous convaincre que le monde culturel actuel est génial : grand bien vous fasse.
      Ca n'est pas mon cas. De bonnes choses sortes (notamment du côté de la bande dessinée) mais en littérature c'est le néant...

    • @yasminabehagle
      @yasminabehagle  Před 3 měsíci

      @@TheReject182 1) Prouvez que le terme d'écrivain disparait.
      2) Prouvez que la disparition du terme aurait une quelconque influence sur la qualité des productions littéraires.
      3)Qu'entendez vous par conjoncture actuelle, (post-covid ? années 2020 ? 2000 ? Vingtième siècle ? ) et prouvez qu'elle ne serait pas propice aux œuvres d'art. En quoi ? ça me parait vraiment être le discours random des gars qui ne s'y intéressent pas beaucoup, ou seulement pour déplorer que c'était mieux hier.
      Le mépris vient du monde culturel établi (journalisme et critiques) envers ce qu'ils estiment être de la sous-culture. Il suffit d'écouter la manière dont le Masque et la plume parle de certains auteurs. Grimaldi ? Connait pas (c'est l'autrice qui vend le plus, mais connaissent pas). Pourquoi ?
      Pourquoi Michel Lafon ou City éditions, ça le fait moins que Grasset ou Gallimard ? Ne pouvons-nous vraiment faire aucun tableau de la sociologie des lecteurs visés par telle ou telle maison ? Est-ce complètement inintéressant ?
      Le monde culturel a beaucoup de défauts, des défauts déprimants et qui ne vont pas en s'améliorant, j'en parle assez souvent, (j'en parle d'ailleurs dans cette vidéo), donc je ne vois vraiment pas ce que vous ne comprenez pas.

    • @TheReject182
      @TheReject182 Před 3 měsíci

      @@yasminabehagle Je vais essayer de répondre du mieux possible pardonnez moi si je manque de clarté.
      Pour l'argument du "prouvez moi que..." c'est facile, je pourrai vous le retourner sur tous les arguments que vous avancez, ça n'est pas très intéressant.
      J'adorerais vous prouver que le terme écrivain se voit remplacer par celui d'auteur car on n'écrit plus comme écrivain (pour faire de l'art) mais comme un créateur de contenu (pour faire du divertissement). Cependant vous prouvez cela de manière indiscutable nécessiterai une étude universitaire sur le sujet, et l'on sait très bien que notre bon président ne financerai jamais quelconque thèse sur un sujet de littérature (et c'est fort malheureux).
      Pour ce qui est du "pourquoi Michel Lafont c'est moins bien que Grasset" : la réponse est simple, Lafont sort moins de livres qualitatifs que Grasset et ça depuis fort longtemps car ils ne ciblent de toutes façon pas les mêmes publiques... Je ne vais pas développé plus chacun sait que Lafont en terme de quantité de merdes c'est colossal même si je ne doute pas que dans le lot se cache quelques pépites ! Un exemple plus concret serait de comparer Toussaint l'ouverture ou Gallmeister à Grasset et les NRF etc... Car ces deux maisons sortent d'excellents romans chaque années mais semblent tout de même ne pas être mise sur le même standing que les éditeurs plus "traditionnels" (cela s'explique alors par l'ancienneté des maisons d'éditions?). Finalement et c'est un avis personnel qu'encore une fois je ne peux prouver mais libre à vous de démontrer que je dis des bêtises et je reconnaitrait mon erreur : j'ai l'impression que tout cela est une question de marketing. Pourquoi c'est plus classe d'avoir un Iphone qu'un Android? Ce sont pourtant les mêmes choses, mêmes fonctionnalités, même designs, formes etc... Pourquoi le NRF c'est la classe, c'est la haute société, c'est la cuuuuuulture, mais le format totem chez Gallmeister c'est bof bof ?
      Tout ramenait à une "intelligencia" qui déciderai comme ça pour tous le monde c'est quand même très étonnant. Le prestige de NRF est établis c'est un marqueur social, mais il est ce marqueur car même ceux qui ne lisent pas vont trouver la couverture très sobre et aux allures académiques plus "nobles" que les beaux dessins d'un Gallmeister...
      J'ai l'impression que l'on ne se comprends pas (je parle ici de notre échange) car nous avons deux prismes totalement différents. Vous baignez dans la littérature, vous connaissez magazines et podcasts, etc... Moi je lis, et je ne connais rien d'autres. Je n'avais jamais (comme 99% des gens sur cette planète du "masque et la plume). Alors oui je ramène plutôt ces classifications d'éditeurs à l'image que les gens en ont.
      Et définir la formation de cette image est (je pense que nous serons ici d'accord) bien trop complexe et longue à faire pour un commentaire youtube...
      Si demain une "trend" tiktok détruit NRF en disant que c'est pour les pauvres et les gueux, l'intteligencia dont vous parlez pourra faire tous ce qu'elle veut : nrf deviendra une édition pour les pauvres et les gueux...
      Je n'ai pas connaissance des médias littéraires (et ça ne m'intéresse pas car les dernières fois où j'ai zieuter leur prose c'était pour lire de la branlette intellectuelle sauce Trapenard) et je ne doute pas qu'ils existent des élitistes en littérature comme dans tous les domaines.
      Cependant je suis convaincu que le problème d'image des éditeurs vient de causes bien plus complexes et plurielles (marketing, choix d'éditions, public visé, etc)...
      Je vais finir en illustrant mon propos avec un exemple que j'ai vécu. Quand j'étais plus jeune les mangas commençaient doucement à arriver en France. Évidemment qui dit nouveauté, histoires étranges et trucs qui se lisent à l'envers dis : sous-culture de merde pour les enfants "mais c'est pas plus mal comme ça peut-être un jour liront-ils des vrais livres".
      Aujourd'hui le mange est reconnu comme un véritable Art avec ses maîtres dont certains reçoivent des prix très prestigieux comme junji Ito qui reçoit quand même un Eisner award...
      Et pourtant l'intelligencia que vous évoquez (pour le peu que j'ai lu) méprise le manga plus que tout autre chose. Cela n'a pas empêcher la reconnaissance de cette forme d'expression littéraire pour autant.
      Voilà j'espère avoir était plus clair, désole pour l'orthographe je suis très mauvais et au plaisir de voir si finalement on est pas un petit peu sur la même longueur d'onde ;)

    • @yasminabehagle
      @yasminabehagle  Před 3 měsíci

      @@TheReject182 ça prendrait des heures si je continue de vous renvoyer la balle. Juste quelques dernières remarques, et je pose mon ballon :
      "'adorerais vous prouver que le terme écrivain se voit remplacer par celui d'auteur car on n'écrit plus comme écrivain (pour faire de l'art) mais comme un créateur de contenu (pour faire du divertissement)". Encore une fois, si vous avancez que tel terme a telle nuance, il faut le prouver. Or, il est facile de voir que les deux termes sont presque aussi anciens l'un que l'autre, qu'écrivain au départ désignait plutôt le métier de copiste alors qu'auteur "celui qui avait un projet". Malaisé dans ce cas-là de décréter qu'un terme est plus noble que l'autre. Je reviens sur le terme d'autrice d'ailleurs, qui peut paraitre récent (comme celui d'auteur qui pourrait sembler à première vue un anglicisme), mais qui viennent du Moyen âge.
      "Cependant vous prouvez cela de manière indiscutable nécessiterai une étude universitaire sur le sujet, et l'on sait très bien que notre bon président ne financerai jamais quelconque thèse sur un sujet de littérature (et c'est fort malheureux)". Depuis quand c'est le président qui finance les thèses ? Depuis quand est-il impossible de faire une thèse de littérature ? Vous ne pouvez pas écrire n'importe quoi et espérer qu'on soit d'accord avec vous. 🙂
      Ensuite, Gallmeister est aussi bien considéré que Grasset et Gallimard. Ils éditent que de la littérature étrangère, sont connus pour se spécialiser dans le nature writing, alors que les autres sont plus dans la littérature blanche (et encore, je parle en littérature française, leurs collections du monde sont plus larges). Monsieur Toussaint Louverture, c'est plus pour les jeunes, mais ils sont aussi bien considérés.
      " Si demain une "trend" tiktok détruit NRF en disant que c'est pour les pauvres et les gueux, l'intteligencia dont vous parlez pourra faire tous ce qu'elle veut : nrf deviendra une édition pour les pauvres et les gueux." C'est nier les forces de la bourgeoisie et des armes médiatiques dont elle dispose : je parierais bien que Yann Barthès ferait un sujet sur la "Z génération inculte" sous les rires goguenards de son public, et que le plateau de Cnews crierait à la cancel culture.
      "Je n'ai pas connaissance des médias littéraires (et ça ne m'intéresse pas car les dernières fois où j'ai zieuter leur prose c'était pour lire de la branlette intellectuelle sauce Trapenard)" Je comprends qu'on ne veuille pas les lire (c'est d'ailleurs mon cas), mais si l'on s'exprime à leur sujet, mieux vaut savoir de quoi on parle et se renseigner.
      L'exemple que vous donnez montre qu'il faut justement se battre contre cette intelligentsia qui méprise certains arts qu'ils jugent moins "nobles" que les leurs. Se battre pour que nos formes, nos voix, nos appétences et nos récits prennent plus de place sur les étals des librairies.