Ça me rappelle l'épidémie de gaucher a partir du 20eme siècle quand l'école a arrêté de forcer les élèves a forcément écrire avec la main droite ! Probablement des élèves qui ont vu un gaucher et ont décidé d'écrire soudainement avec la main gauche 🤔
Merci pour cette vidéo, pour cette mise à nu et par conséquent à cette situation de vulnérabilité qu’elle sous-tend, tout ce que ça remue. C’est d’un courage qui me laisse admirative ! Ce que tu décris raisonne tellement, et je ne pense pas que cela raisonne seulement par rapport à mon propre vécu, mais pour la plupart des personnes trans. Faire semblant d’être ce qu’on n’est pas. « Faire semblant d’être une femme », « faire semblant d’être un homme », et le temps qui file où l’on se cherche tout une série d’arguments, de rationalisation en tout genre (pour un genre ! celui qu’on attend de nous), pour fuir, dénier, ce qu’on est, s’auto convaincre « Non, je dois être ceci, je le dois ! » Pourquoi ? « parce que je flippe, parce que c’est trop vertigineux, c’est l’inconnu… ! » Petite, très tôt (dès la maternelle), je ne me reconnaissais pas en tant que garçon, à mes 9 ans je suis même parvenue à dire à mes parents que j’étais une fille. « Je suis une fille ! », je sautillais sur le chemin de l’école, ma première euphorie de genre au simple fait de pouvoir le dire, l’assumer… Mais nous sommes au début des années 90. « Je suis une fille », oui et ? Que se passe-t-il à partir de là ? Rien. Mes parents ne réagissent pas, ils prennent ça comme une sorte de lubbie d’un enfant qui n’a même pas 10 ans, ils n’en tiennent pas compte. Moi-même, je ne sais pas quoi faire. Je ne connais même pas le mot « trans », étant dans l’environnement social où il n’y a que des femmes et des hommes selon des définitions essentialistes, saupoudrés d’une homophobie banalisée à tous les étages. La transidentité, un effet de mode ? Une idéologie récente qui contamine les enfants ? Une contagion sociale ? On était dans les années 90, sans Internet dans un milieu pas ouvert, la transidentité comme mot, concept ou tout ce que vous voulez, ça n’existe pas dans mon monde d’enfance (et qu’est-ce que j’aurais aimé disposer des connaissances que nous avons aujourd’hui, j’étais une enfant trans sans repères, représentation, rien, le néant). Me voilà donc là, sans comprendre ce qui m’arrive, ce que je ressens, ce que je peux faire. Par conséquent, j’ai très vite renoncé à crier « je suis une fille », je l’ai gardé pour moi. Cela ne m’empêchait pas de me laisser vivre comme je le sentais, en dehors des codes genrés traditionnels (mais pas trop quand même, on me l’aurait pas permis, fallait faire des compromis, fallait pas que franchise les frontières normées du genre), dans ma coiffure, mes activités, mes affinités avec les autres enfants (les autres filles). Puis, la norme s’est rappelée à moi avec plus de forces : ça commence tout doucement, par des remarques des autres enfants (les garçons exclusivement), puis les moqueries qui augmentent (mes parents m’obligeant à me couper les cheveux car trop sujet à problème à l’école ; eh oui c’est les enfants harcelés qui doivent se conformer, plus que ça, qui doivent « se normaliser »), puis les moqueries laissent place au tabassage en règle, à une agression sexuelle, etc. Début collège, me cacher, faire semblant publiquement d’être un mec, était devenu le seul moyen pour moi de survivre. Ce qu’on s’impose dès lors est violent et destructeur. Faire semblant. On en vient à rationaliser, à se trouver des « raisons » à cet auto forcing. J’en arrivais à espérer qu’à force de faire semblant, je le deviendrai, ce mec qu’on voulait à tout prix que je sois. Peut-être que je ne faisais pas assez d’efforts pour être comme les autres mecs ! Oui c’était ça, c’était moi le problème, tout cela en moi n’était plus seulement à cacher, mais à enfouir si profondément que cela finirait par disparaître, car j’en avais désormais honte, on m’avait appris à en avoir honte. Je l’oublierai, j’y arriverai, je n’ai pas le choix, je ne peux pas faire autrement. Mais jamais je n’ai réussi à l’enfouir, et heureusement, car c’était moi que je voulais enfouir. Je jouais un rôle, sur le grand théâtre du genre traditionnel. Qu’importe que j’apprécie le rôle ou non, pourvu que je joue bien, tout du moins suffisamment pour ne pas être éjectée ; je jouais le rôle, pourvu que je finisse par y croire moi-même. Ça marchait ! Les harcèlements se réduisaient un peu, puis enfin, fin collège, début lycée, me voilà tranquille, tout du moins comme les autres ados. Je passais pour un « garçon ». Mission accomplie ! Mais pourquoi je me sentais mal ! Pourquoi c’était pire qu’avant ? Pourquoi je commençais moi-même à me faire du mal ? Jusqu’à tenter de mettre fin à ma vie cette dernière année de lycée ? Les études que tu évoques, notamment quand on entend cette hypothèse que la transidentité des enfants serait « passagère », elle est d’une dangerosité sans nom. Si durant cette période on m’avait intégré à l’un des échantillons d’enfants se déclarant trans autour de ses 10 ans, on aurait dit de moi à mes 18 ans : « vous voyez, ça lui est passé ! ». Eh oui, à 18 ans, je n’aurais jamais été capable de dire « je suis une femme », contrairement à cette enfant de 9 ans. Parce que ça m’était réellement passé ? Non, parce que j’étais mutilée de l’intérieur, détruite, étouffée par les normes de genre et les violences supportées, incapable désormais d’être moi-même, terrifiée par la simple idée de penser explicitement que je n’étais pas un homme. J’avais intégré toutes ces violences normatives, un poison dans mon esprit et mon corps. Et ce poison, ce n’est pas moi qui l’aie mis là. Il n’y a rien qui cloche chez nous, par contre on se met sacrément à vriller à cause de ces normes, de ces violences, implicites, explicites, petites comme grandes, qu’importe. A celles et ceux qui tiennent des propos transphobes au nom de la protection des enfants : vous voulez les protéger ? Alors faites-le ! Acceptez leur trans identité, et n’attendez pas d’eux qu’ils « fassent des efforts » pour accepter ce genre que vous voulez leur assigner, car putain, se forcer à être ce qu’on n’est pas, ça nous tue ! 25 ans ! Voilà le temps qu’il m’aura fallu pour réussir à faire ce que cette enfant de 9 ans avait dit un jour à ses parents en rentrant de l’école ! J’étais une fille, aujourd’hui je suis une femme, et entre ces deux moments j’étais déchirée. Mais aujourd’hui, je peux enfin le crier à nouveau : « je suis une femme, je suis trans ! » et je suis tellement heureuse. Euphorie de genre comme on peut difficilement l’imaginer quand on ne l’a pas expérimenté. Que tu mettes cette euphorie en avant est si précieux et te rend si lumineux ! Merci à toi Jack0tte, ta vidéo est essentielle tant elle raisonne, et tant j’ai espoir qu’elle puisse parler aux personnes Cis qui ignorent (qui ignorent la transidentité ou qui en ont des préjugés sans s'en rendre compte). Et de la même manière que des personnes trans s’exprimant publiquement ont pu m’aider moi-même par le passé pour m’accepter à mon tour, je ne doute pas que ta vidéo permettra à quelques-uns/unes de connaître Pâques avant l’heure 🥚 Merci et force à toi !
Merci de poster ce témoignage de votre expérience, c'est important à la fois pour les personnes qui pourront se reconnaître puisqu'ils pourront trouver des mots sur un mal-être, et pouvoir se représenter le fait que d'autres soient passés par là, mais aussi pour les personnes comme moi, qui ne sont pas trans et qui n'en connaissent pas, cherchant à comprendre mieux ce que ce cache derrière le mot trans.
Je suis vos publications depuis des années, presque depuis le début de votre présence sur CZcams et, pas une fois je n'ai soupçonné ce que vous aviez pu traverser. Ce n'est pas le premier témoignage bouleversant que je lis mais, à chaque fois, le cis que je suis en ressort remué et avec cette question : pourquoi tant de souffrance ?! Et le pire c'est le miroir que ça me tends... encore. Avec une enfance à la campagne, il y a plus d'une décennie, c'est difficile d'être autre chose qu'incompétent face à la diversité et j'aurais pu manquer de bienveillance à l'époque. Par méconnaissance, juste de la méconnaissance et des représentations sociales pas mignonnes du tout. Mais, on est de plus en plus nombreux, parmi les cis, à savoir, à comprendre, à soutenir. On est de plus en plus nombreux à avoir remplacé le dégoût par la curiosité et l'envie de connaître celles et ceux qui ont une autre expérience de la vie. Alors, quand tu entends ceux qui sortent des propos orduriers sur la communauté LGBT, rappelle toi que les choses s'améliorent, petit à petit, et que leur glappissements ne sont que les râles d'agonie d'idées vouées à disparaître Ça ira
"c'est pas de la contagion, c'est du déni" => MAIS TELLEMENT on passe nos existences à nous remettre nous même en question, c'est si énervant de voir les gens dire qu'on nous a lavé le cerveau
Aouch, ça pique X) Je viens de rentrer en France après mes études en Belgique, j'ai transitionné là-bas et j'avais besoin de reprendre un suivi ici pour continuer le TH. On m'a forcé à reprendre depuis le début. J'ai dû attendre des semaines pour voir un psychiatre qui m'a pas demandé mes pronoms et qui, après m'avoir foutu mal pendant 45 minutes, m'a dit que si je n'avais pas déjà été sous testostérone, il aurait exigé un suivi psychologique avant parce qu'il était pas convaincu par mon dossier. Là j'en encore deux mois d'attente pour un premier rdv avec l'endo et j'ai déjà pas eu ma dose de testo pour février... Ca me rend dingue. Merci énormément pour cette vidéo, ça m'a fait du bien qu'on me rappelle que même si c'est une galère, je suis pas tout seul dedans. On est pas malade, on existe et on en a le droit, n'en déplaise aux transphobes.
Idem. Mon cousin (anciennement cousine) a fait sa transition il y a une dizaine d'années. Il a beaucoup souffert. Mais aujourd'hui, il est beau et en paix avec lui même
je suis un homme cis mais dans cette societé ou on doit repondre a des codes, parce que j'ai les cheveux un peux long teind, j'aime bien porté un pendentif et une boucle d'oreille, est faire du point de croix, j'ai l'air hors normes et droit a quelque reflection, je comprend que les personnes trans essaye de caché le genre quelle ressente pour pas sans prendre plein la gueule, jusqu'a un point de rupture ou elle en on mare de le caché et dise stop et ce revele , courage a iels
Bravo pour le taf de fou, la première partie ou tu parles de ta pre-transition c'est vraiment utile pour tout mes eggs sûrs, et c'est très touchant, très bien raconté également
Si quelqu'un peux me répondre ça serait vraiment cool : J'ai déjà entendu l'argument du "J'ai essayer de faire comme les femmes mais ça ne collais pas du coup je me suis identifier en tant qu'homme" / "On me disais que j'avais des comportement de mec". Si le genre est un construction sociale, pourquoi ne pas simplement se dire que ses comportement que les gens qualifies de comportements masculin sont en fait juste des comportement humain, et pouvoir être une femme au cheveux court, pouvoir être un homme qui se maquille/ porte des robes (entre autres choses). Merci d'avance, je ne connais pas vraiment de personne trans et n'ai donc pas de ce fait l'opportunité d'en discuter.
hello bah c'est que le genre tel que les autres te le font vivre est une construction sociale (par exemple, étant petit d'homme j'avais un visage fin et des cheveux longs on me disait très mignonne) mais celui qui vient de l'intérieur de toi il est plutot viscéral, hormonal sans doute en tout cas il ne te laisse pas le choix ou plutot si tu choisis de lui dire non tu vas le payer quelque part. Quand tu as contradiction entre les deux c'est vraiment dur, ça te pousse à choisir entre être une personne trans ou une personne brisée... Un dernier petit détail: ce que tu sites dans ton énoncé n'est pas un argument (qui serait valable ou pas valable) mais un vécu (qui est juste factuel t'vois? )
@@bjorn54114 J'avais une question que je me posais depuis longtemps (je suis cisgenre), à savoir : effectivement, si le genre est une construction sociale, pourquoi les personnes trans ne deviennent pas le genre avec lequel elles sont éduquées ? Et puis, avec le podcast que je viens d'écouter avec PsykoCouac, qui m'a d'ailleurs amenée sur cette vidéo (pas encore regardée), je crois avoir eu un début de réponse. Je crois comprendre qu'en fait le problème est à l'inverse de ce que je pensais : on n'est pas trans et donc inadapté·e à la société, mais on est inadapté·e à notre société (pour ce qui est du genre que celle-ci crée), et donc trans. C'est-à-dire que le genre étant sociétal (et non universel), mais comme on est en effet avant tout des êtres humains, et donc avant tout avec des sensibilités différentes (qui n'ont en fait rien à voir avec le sexe, mais notre société a plus ou moins arbitrairement attribuer un sexe et donc genre à telle ou telle sensibilité), on se retrouve en dysphorie car le tempérament et la personnalité de la personne sont radicalement différents du genre censé être associé au sexe. Je ne sais pas si c'est clair. Si ça l'est, que penses-tu de ma compréhension des choses ?
@@jenh4554 je pense que dans certains cas il y a peut-être des personnes qui se perçoivent transgenres uniquement parce qu'ils ou elles ne se reconnaissent pas dans les schémas sociétaux de caractère et d'apparence imposés aux hommes et femmes. Et donc peut être je précise "à titre d'exemple stéréotypé" qu'un homme féminin doux ou qu'une femme masculine forte, malheureux(se)(s) et inadapté(e)s aux rôles déterminés par la société, pourraient se dire qu'ils sont trans alors que peut-être ils auraient pu vivre leur (part de) féminité/masculinité différemment. Mais la société actuelle rejette les personnes sortant du schéma, peut-être dans le futur les gens pourront vivre leur façon d'être, indépendamment et/ou en contradiction de leur sexe de naissance. C'est donc une possibilité (ou probabilité) qu'il y ait des personnes qui sont des transgenres par "dépit" pour trouver leur place, mais une possibilité de cas ne signifie pas que c'est une règle pour toutes les personnes transgenres. L' Humain englobe en son immensité, une telle variété de cas et de ressentis différents et complexes que si une analyse peut s'appliquer à des personnes, elle ne pourra jamais s'appliquer à la multitude. Je ne sais pas si ma réponse répond à votre questionnement.
Même si le com' de base date, je vais ajouter mon grain de sel en espérant qu il puisse ajouter à la réflexion et compréhension des lecteurices de commentaires yt ^^ En tant qu homme trans, ce n' est pas ma non conformité aux stéréotypes de genres féminins qui m as mis la puce à l oreille sur mon identité de genre: dans bien des domaines je me plaisait à être dans certains stéréotypes ( ex: attrait pour les jouets/objets " destinés" aux filles, ainsi que certains vêtements et divers intérêts, activités, comme le maquillage). En soit les marqueurs de " féminité" me conviennent, parce que je n' ai pas de problème en tant qu homme trans avec ma féminité ( entendez par la ce que la société stéréotype comme féminin). Mon identification à la masculinité n est pas en réaction à des normes de féminité que je rejetterais parce que oppressives, et je continue de chérir dans mon quotidien ces choses dites féminines. Ce que je nomme identité est plus due au sentiment de ne pas me reconnaître en tant que femme et à être profondément inconfortable voir dysphorique à être identifié,( et ramener de force), comme tel par autrui. Si je dois renoncer dans mon quotidien à des attributs/comportements identifiés comme féminins, c est parce que J ai pu expérimenter que systématiquement ça amenait les autres à me ramener au genre féminin, et c est avec regret que je fait cela. De manière générale ne pensez pas que les personnes trans sont naives quand à cela: bien souvent nous nous sommes nous mêmes posez ces questions, (puisque transphobie intériorisé oblige: comme dit dans la vidéo dites vous bien qu une personne trans avant de se déclarer ouvertement comme telle auras déjà essayer de discréditer son propre sentiment d être trans par tout un panel argumentatif) Et savons faire la part des choses entre " ne pas réussir à se conformer à des stéréotypes de genres et en prendre plein la gueule et vouloir y échapper" et " se sentir aliéné à prétendre être conforme au genre social auquel on nous relie spontanément"
C'était bien Pour les donnes sur les detransitions et la panique morale dessus, l'article "detransitions, fin de partie pour les personnes transgenre" de Ksenia pierrard est r'tres bien
Je suis à l’étape où je teste mon nouveau prénom, je ne savais pas que ça pouvait être aussi dur pour certaines personnes de voir comment moi je me vois
9:10 Waa j'ai les larmes aux yeux, j'ai mal au coeur. Je me suis dis tellement de fois ''pourquoi j'ai fais mon coming out ? Ça n'aurait pas été juste plus simple de vivre dans le déni et m'efforcer d'oublier ma transidentité ? De me forcer à performer un genre que je ne suis pas ? De m'auto persuader être une femme ?''
J'ai adoré la vidéo ! je l'ai regardé d'une traite, j'ai pas vu le temps passer tellement c'était captivant :) Je pense que ça va être aussi une vidéo très utile pour plein de gens. Bonne chance
Pour être honnête c'est ce que je vis, mais ayant commencé une transition ça va beaucoup mieux mais tu dis vraiment ce qu'on ressent !!!! Merci et bravo à toi, c'est vraiment ce qu'on vit et ce qu'on ressent alors merci de dévoiler ça au grand public... Merci, merci et merci à toi !
J'ai découvert ta chaîne en voyant un commentaire qui en parlait sous une vidéo Kombini, à propos du Masculinisme Bravo, beau travail !! 👏 C'est très bien expliqué, même si c'est triste de voir que partout, justement malgré toutes les infos dispos sur internet, les forum existants... des gens et parents se disant "aimer" leur enfant, veulent à tout prix qu'il-elle reste dans une case attitrée, le regard des autres blablabla, j'ai vécu d'autres choses dans un autre thème mais j'ai vécu ce tabou autour, ces questions dans ma tête "Est-ce que c'est moi qui imagine des problèmes là où il n'y en a pas ?" Non, on ne devrait pas, jamais, mettre en doute ce que notre tête, notre corps, nous disent, nos cauchemars et nos peurs. On sait beaucoup plus souvent que ce que le monde veut le faire croire, ce qui est bon ou mauvais pour nous. J'ai essayé de taire certains souvenirs et douleurs psychologiques pendant des années et la nuit, mes rêves me montraient que ce n'était pas possible. Et au final, c'est en acceptant ça que les cauchemars ont cessé alors que dans la société, on nous dit qu'il faut "oublier" pour aller mieux, c'est en acceptant les choses et en travaillant dessus, en étant accompagné-e et soutenu-e, en se faisant confiance, en essayant de tout faire pour aller mieux sans pour autant nier. Si quelqu'un vous parle d'un problème dans sa vie, d'une souffrance, même "d'il y a longtemps", écoutez cette personne et acceptez ses ressentis, ne dédramatisez pas car vous n'êtes pas dans sa tête tout comme vous n'avez pas vécu la sensation de douleur d'une balle/maladie/brûlure, et même ça, estimez que la personne face à vous ne vis pas les douleurs comme vous car vous êtes deux êtres différents, deux cerveaux et deux corps. Cette personne n'a pas forcément envie qu'on lui dise "c'est du passé " car les souvenirs restent frais dans le cerveau, il-elle a besoin d'être écouté-e. Excuses-moi pour ce hors sujet, en tout cas, c'est magnifique de voir quelqu'un être heureux-se, et ça se voit que tu es heureux, ça devrait suffire à convaincre les gens, j'espère qu'un jour la société et les gens verrons que c'est le plus important, le bonheur et l'épanouissement. Merci pour ce beau partage 🫶
Je t'avoue avoir buggé en lisant le titre, pour me faire un avis j'ai ouvert la vidéo, j'ai pas regretté ! elle est excellente ! En tant que personne se questionnant sur son genre depuis quelques temps (enfin, j'ai juste peur de me tromper là), c'était agréable d'écouter la vidéo ! et super les musiques de zelda
Bonjour/bonsoir. Je viens seulement de te découvrir. Je t'adresse un immense merci pour cette vidéo. À toi et à toutes les personnes dont tu t'es entouré pour la réaliser. En fait, merci n'est pas suffisant, mais je ne trouve pas de meilleur mot pour exprimer l'intensité de ma gratitude. Alors je vais le répéter : merci, merci, merci, merci ! (et il en manque). Et merci également à celleux qui m'ont transmis ce lien.
Salut Léo, merci pour le débunk de l'étude de Tellman. Et merci de dire que le doute fait partie de nos parcours trans. Après, je sais pas trop à qui s'adresse cette vidéo, mais elle est trop sur la défensive pour que je m'y retrouve. J'ai pas besoin qu'on vienne me dire "tu es valides, kiffes ta vie". Je pense que cette vidéo fera du bien à beaucoup de gens qui se retrouvent seuls avec leurs doutes. Qu'elle clarifie la connerie essentialiste à l’œuvre derrière le discours de "sauveurs d'enfant trans", bien à la mode chez les radfem. Et qu'en cela elle est salvatrice. Mais je trouves que te balais un peu vite nos doutes propres, en les assimilants à ceux des réacs transphobes. Est-ce qu'on a pas raison de douter, de se demander si on est sûr-e de prendre les voies qu'on prend? Douter du sens poltique qu'on veut donner à nos vies. Du poids que le patriarcat a sur nos vies. Perso, je pense qu' j'arrêterai jamais de douter. Et aujourd'hui, je ne doute pas tant de ma démarche que des des dynamiques de groupes qui amènent mes potes (et moi) à transitionner les uns après les autres. Et je refuse l'idée que questionner cela fait de moi un crétin pétri de haine de soi. [Précision: Les cercles politiques que je fréquente ne représentent en rien la société, ils la prennent plutôt comme une figure repoussoir. Et je ne prétend à aucune connaissance autre que l'observation de mon propre environnement.] J'évolue dans un milieu féministe queer radical. - J'observe qu'il est fréquenté par de moins en moins de meufs cis fem. Je suis moi-même un déserteur de la féminité. Et sans m'autoflagéler dans les règles de l'art, d'avoir trahi ma classe ou je ne sais quoi, ça m'interpelle. - Quand je vois de plus en plus de personnes revendiquer leur radicalité politique par leur identité de genre, ça m'interpelle. Je me demande de ce qu'on a fait du concept de "déconstruction". Et si c'est pas un peu en train de vriller au point où les conditions matérielles ne comptent plus tant que les identités qu'on revendique. - J'observe que dans mon milieu, on accorde plus de crédit social à des mecs trans qu'à des meufs cis. A des butch qu'à des fem. A des meufs trans qu'à des mecs cis. Les rôles de genre qu'on prétend combattre, on a une fâcheuse tendance à les inverser. Et même si ça n'implique ni domination ni exploitation structurel, ça mériterait peut-être d'être discuté. T'auras noté que je ne me place pas en dehors. Je participe allègrement à cette dynamique, hier plus qu'aujourd'hui mais tout de même. Je ne me démarque pas fondamentalement de mon milieu. Ce qui m'interpelle, c'est qu'à force de contrer le discours transphobes terfisant ou ouvertement réac, et bien on en vient à être incapables de poser une discussion selon nos propres termes. Ce genre de discussion, quant elle a lieu, est un théâtre d'étripage en règle, où deux camps se forment pour ne laisser la place à rien d'autre qu'à une baston. Je pense que le transféminisme matérialiste a un rôle à jouer ici. Proposer des analyses qui prennent en compte nos vies et les rapportent aux oppressions que l'on subie sans voir dans la prise de position individuelle antipatriarcale une fin en soi politiquement (même si individuellement cela peut être très enrichissant). Et observant que la structure patriarcale se porte très bien, et à se demander comment on veut lui nuire. Prendre le contre-pied des normes patriarcales nous amène, je pense, à balayer d'un revers de main de questionnements qui auraient toute leur place. On en vient à proposer des modèles de normes inversés, qui rendent désirables les positions sociales les moins enviables. Perso je ne m'inquiète pas pour lea jeune qui transitionne après s'être informé-es sur le net. Je m'inquiète qu'on ne soit pas capables de questionner (et de critiquer en négatif) des tendances qui traversent nos milieux féministes, nos communautés. Je pense qu'il y a des raisons différentes de transitionner, et que nos milieux sociaux influencent notre rapport au monde de bien des façon. Le mimétisme a son influence aussi. Et quand je dis ça, je ne vois pas de péril trans, je ne vois pas de menace sanitaire ... et je ne dit pas qu'on va regretter en masse d'avoir transitionner (on va bien, merci!). Je me demande juste ce qu'implique ce changement collectif et social dans notre rapport au monde. Qui est-ce qu'on laisse sur le carreau dans le tournant, comment ça influence nos perspectives de changement politique radicaux. C'est sûrement pas le sujet de ta vidéo. Mais je voulais essayer d'amener une nuance au "circulez ya rien à voir" que tu nous offres ici. C'est un discours publique défensif. J'aimerais qu'il ne nous empêche pas d'en avoir d'autres, plus fins. Parce que balayer le débat interne à nos milieux d'un revers de main ne me paraît pas une si judicieuse idée, sauf si on tient à s'aliéner celleux qui ne savent pas penser droit. au plaisir de réfléchir avec toi derrière mon écran à chaque nouvelle vidéo, Bonne continuation à toi Léo, H.
"Y a aucune bonne raison de vouloir être trans" est le meilleur argument qu'on puisse donner aux personnes transphobes pour leur faire comprendre que c'est pas un choix en fait, c'est pas faire semblant non plus. Ça marche aussi avec l'homosexualité techniquement
Chuis émue, j'ai eu les poils. Comme beaucoup le disent, la vidéo résonne tellement ! Et merci pour le debunk. Y a tout. Ca se partagera et ça m'aidera à expliquer ce que je ressens à mes proches. Encore merci et bravo pour ce taff ! ♥
C'est fou comme ça me rappelle aussi la psychophobie ! Le nombre de fois que j'ai entendu que c'est à la mode de diagnostiqué les gens TDAH et/ou autiste... Et pourtant ça m'a tellement fait du bien d'être diagnostiqué TDA, de mieux comprendre mes difficultés scolaires, mon décalage par rapport aux autres dans ma façon d'être, etc Et depuis peu je me suis remis en question sur mon genre et je m'identifie agenre et me sent plus au clair avec moi même ! Déjà que ça m'a pris des mois à faire comprendre la notion de dépression, anxiété et TDA à mon entourage...
Oh mais cette claque que je me suis pris cette vidéo. Merci merci merci merci. C'est littéralement quasiment toutes les étapes que j'ai vécu avant mon Coming Out. Comment j'ai refoulé ça durant 4/5 ans car je traînais dans les milieux féministes cis het et un peu terf. Et qu'en plus j'étais une meuf féminine. Un mec féminin ? Nannnn mais yen a pas (transpede efféminé aujourd'hui et très fier de l'être). Cette vidéo est vraiment d'une importance capitale pour comprendre nos vécus. Tu es extrêmement courageux de t'être mis à nu ainsi. Je ne peux que te souhaiter de supers choses pour l'avenir
Oh, coucou à toi ! Je t'invite à aller lire le commentaire que j'ai posté hier. Ça m'intéresse beaucoup de trouver d'autres personnes qui partagent le vécu FtM mais tout en voulant rester "efféminé". Donc si on peut s'ajouter quelque part ou a minima que tu me proposes des ressources/témoignages/comptes à suivre sur les RS dessus, ça m'aiderait beaucoup ! (Je suis au stade où je pense que c'est ça, mais je n'ai pas encore pris mon courage à deux main pour l'assumer. Surtout qu'on manque clairement de représentations sur les personnes trans ET homos/gnc :'( )
J'ai la chair de poule... Merci pour cette vidéo , j'aurais tellement aimé qu'on me dise ça avant ! Ça va être un outil puissant et un soutien énorme, vraiment merci beaucoup pour ton travail.
Merci, j'avoue que je ne comprends pas toujours les combats trans, mais la vidéo rappelle des points très importants. C'est vrai que c'est fou à quel point la transphobie est décomplexée, même dans les cercles où les gens se retrouvent pour lutter contre "les discriminations". Je ne suis pas concerné, je ne connais aucun concerné irl, et pourtant je me retrouve parfois dans ce genre de débats. C'est vraiment une angoisse devenue active pour beaucoup de gens.
Merci pour toutes tes vidéos, Léo, que j'ai bingées ces deux derniers jours. Comme quoi, on peut être cis blanc hétéro et boomeur et trouver beaucoup de matière à réflexion dans ce que tu proposes. Mais surtout merci pour celle-ci. Peut-être qu'un jour ma fille viendra me dire qu'elle est, en fait, mon fils et voudra transitionner, elle, qui, avant même l'adolescence se régale de l'effet que produit ses cheveux cours et me demande souvent de ne pas corriger les gens quand ils l'abordent avec 'il'. Si ce jour vient, honnêtement, je ne sais pas si je serais capable d'être à la hauteur de ce coming out. Mais je sais qu'on pourra commencer par regarder des vidéos comme la tienne et en parler... cela me touche profondément, donc merci ^^... mouai, à la réflexion, ta vidéo, j'aimerai en discuter avec elle sans attendre un éventuel coming out.
Super vidéo. Je retrouve beaucoup de points communs entre le combat des personnes trans et le combat des personnes autistes. On nous sert parfois les mêmes arguments. Et c’est le même dégoût qu’on doit se farcir
Merci 😊 je ne suis pas directement concerné par la transidentité mais ça m'a permis de comprendre sur quoi se reposent des discours éclatés et déconnectés de toute expérience, que j'ai pu lire sur internet.
Bravo !! Cette vidéo est d'un humanisme magnifique. Quand je vois et j'entends les idioties totales de certaines personnes (qui clairement n'y connaissent rien, donc de quel droit s'expriment t-elles sur le sujet ? Nul ne le sait.) je me dis que le dégoût qu'elles invoquent s'applique très bien à elles mêmes... Je ne suis pas trans et pourtant je suis capable d'entendre, de comprendre et de sympathiser avec les problèmes et difficultés que ça implique dans notre société. Je ne suis pas surhumain pour autant, j'ai juste de l'empathie. Quelque chose qui semble manquer à certains, et qui est pourtant l'un des piliers de notre espèce. Merci encore mille fois.
Vraiment une super vidéo très intéressante et bien argumentée, qui permet d’éclairer la situation des personnes trans et leur vécu, voire leur difficulté à s’assumer comme trans. En tant que mec cis hetero blanc, je fais probablement partie de cette minorité qui considère avec bienveillance les sexualités et identités alternatives, mais la partie sur « le dégoût » souligne peut être avec justesse ce ressenti et à priori débile des cisgenre, mais qui est probablement une conséquence de la stigmatisation des minorités sexuelles et identitaire au sein de notre société normative. Si je rencontre des jeunes gens en période de questionnement dans le cadre de mon travail (médecin généraliste), je pense que je les orienterai vers cette chaîne notamment. Keep up the good work ! Et bon courage à toi !
Si je dis : "je t'aimais beaucoup en femme, je t'aime beaucoup en homme, je te trouvais très belle femme, je te trouve très bel homme" (et je peux en dire autant de Contrapoint, en inversant les termes), qui suis-je ? Et qui es-tu ? Je crois que l'être humain dépasse le genre er le sexe. Je crois qu'on aime une belle personne et une personne qu'on trouve belle, quels que soient son sexe ou son genre. Personnellement, je ne m'attribue aucun genre ni aucun sexe. Et j'ai l'impression impression d'une grande solitude dans ce sentiment... Je précise que ce sentiment est l'aboutissement de décennies à me sentir mal dans mon sexe de naissance et dans le genre qui m'est attribué. Mais j'estime avoir atteint l'âge heureux où ceci n'a plus guère d'importance et où l'on peut se permettre, si l'on veut, beaucoup de fantaisies...
la transition existait avant la roue alors les histoires de réseaux sociaux... par contre si ils ont libéré la parole et aidé des personnes trans à de faire une commu qui les soutiennent il y'a donc beaucoup moins de "cis contrarié"
Quand je t'ai découvert, je trouvais que tu était une youtubeuse très sympa avec un contenue très intéressant. aujourd'hui mon avis a changé… tu est UN EXCELLENT CZcamsR! GG a toi tu est une des perles rare de cette plateforme ^^
Ayant connu cette chaîne via un drama de il y a quelques mois, je n'ai pas trop croché (ce n'ai pas trop mon bord politique et je ne suis pas dans le militantisme)... Mais cette vidéo est vraiment de qualité, bien écrite et touchante. Je trouve que chacun doit pouvoir être soit même. Bon courage et le meilleur pour la suite!
Je sens que ta vidéo est bien partie pour me donner une immense baffe dans la figure alors je vais commenter pas à pas, et ça risque d'être très long. Pour ma part, ça va faire 2 ans que je me questionne sur mon genre et que j'ai juste l'impression de tourner en rond. En fait j'ai vécu 25 ans de ma vie sans savoir que le genre existait (pour moi tu étais juste homme/femme/intersexe selon ta morphologie mais pour l'exprimer tu avais totalement le champs libre, car je n'ai jamais ressenti les pressions sociales liées au genre. Enfin j'ai subi de l'exclusion toute ma vie sans jamais comprendre que c'était en grande partie à cause de ça, vu qu'on me l'a jamais expliqué) et donc la transidentité pour moi existait encore moins. Et en fait, depuis qu'il y a eu l'histoire des tweets avec JK Rowling, tout a basculé. J'étais ok avec elle à la base mais comme je viens du milieu zététique je me suis posé pour me dire "ok mais j'aimerais comprendre pourquoi des gens disent que ses propos sont transphobes". Et depuis j'ai l'impression d'avoir ouvert une boîte de pandore, pas seulement sur les personnes trans, mais aussi sur le monde en général, les rôles et rapports de genre, les différentes attentes par rapport à si tu es perçu comme homme ou femme, etc. J'ai eu l'impression d'enfin comprendre un truc que tout le monde savait déjà. Mais bref, à force de me documenter, ça m'a fait énormément questionner. J'ai réalisé que, bien que je suis né assigné femme, j'ai toujours eu du mal à m'identifier aux personnages de fiction féminins, que les stars auxquelles je voulais ressembler étaient très majoritairement des mecs efféminés (Bill Kaulitz bonjour), que j'ai beau adorer écrire des histoires, je n'y ai jamais que développé des personnages masculins, etc. Pendant tout un moment j'ai eu du mal aussi, car je me rapproche énormément de la féminité. Je prône une approche très bienveillante et empathique, j'ai attrait pour tout ce qui est doux, calme et poétique, bref je n'ai jamais été l'archétype du garçon manqué. Je pense que ça ne doit faire que quelques mois que j'ai réussi à me dire "tu sais que tu peux être un mec et avoir quand même un côté très féminin ?" x) (Du coup, tous les arguments qui disent "les trans veulent juste reproduire les stéréotypes de l'autre sexe", heu... voilà, c'est direct poubelle :3 ) (D'ailleurs au passage j'ai des envies que je considère un peu contradictoires, car par exemple je n'ai vraiment pas envie de développer une pilosité faciale, car je trouve que ça me rendrait moins attirant. Oui, même au masculin ._. Heureusement que c'est un des derniers effets visibles de la T, ça me permet du coup de faire baisser ma voix puis arrêter une fois que je serai à mon point de confort.) Awi et au passage je fais une gentille clé de bras à toutes les personnes qui disent que les hommes trans sont des lesbiennes qui veulent échapper à l'homophobie. Pour le coup c'est pas de bol car mon attirance est et restera clairement pour les mecs. Du coup c'est génial (non) car en plus de subir de la transphobie je vais sûrement subir de l'homophobie si je transitionne \o/ Et si des gens se demandent "mais pourquoi tu ne veux pas rester une fille à ce stade ?", c'est parce qu'à un moment, trop de détails s'empilent. Quelque chose me bloque net dans le fait que mes partenaires me voient comme une femme. Quelque chose me dérange avec les surnoms affectueux féminins. Quelque chose se fissure à l'intérieur de moi quand je les entends dire qu'ils ne m'auraient pas aimé si "j'avais été un garçon". Quelque chose hurle en moi quand je tombe par hasard sur une image de deux hommes qui s'aiment alors que si je veux de l'affection, mon copain est dans la même pièce. Bref quelque chose ne fonctionne juste PAS. Je ne suis qu'au début de ta vidéo et je suis déjà en train de beaucoup beaucoup t'envier. Pour ma part, je n'ai personne pour m'habituer à me faire genrer au masculin au quotidien. Je vais une fois par mois à un groupe de parole et c'est tellement peu que quand j'y vais, mes habitudes ne partent pas, je dois continuellement me souvenir "ah c'est vrai ici je peux parler de moi au masculin". J'ai aussi encore énormément de doutes si c'est homme trans très féminin ou personne agenre qui souhaite avoir une expression de genre masculine (ou genderfluid qui navigue entre les deux ?). Enfin les jours où je ne doute pas EN PLUS de tout ce que tu dis à partir de 7:27 . Je t'envie beaucoup d'avoir réalisé assez vite* que tu étais bien toi quand les gens te perçoivent comme un homme. Moi j'ai beaucoup beaucoup de mal. Comme si je m'étais tellement habitué avec mon "avatar féminin" pour vivre dans la vie courante que finalement elle aussi fait partie intégrante de qui je suis. Elle repop d'ailleurs d'elle-même à la moindre interaction que j'ai avec les gens. * Bon, erratum, je reviens dessus après avoir entendu que tu as mis 4 ans à le réaliser ^^' Je pense que j'ai peur. J'ai peur car ça fait 27 ans que j'ai toujours affiché cette image de petite fille bien sage, timide, effacée, qui ne prend jamais position pour éviter que les autres me rejettent, qui s'est toujours pliée à ce que les autres voulaient que je fasse et que je sois. J'ai peur que le changement soit trop radical pour les seules personnes qui me côtoient encore (famille avec une mentalité très "boomer", mais aussi comme tu dis le boulot, les voisins, le proprio de mon appart, etc.). Thing is, on m'a déjà traité de folle et menacé de m'interner en HP les rares fois où j'ai tenté d'imposer mes limites... (Tiens tiens, j'ai écrit ce paragraphe avant le passage à 22:09 👀 ) (Je fais une grande parenthèse pour CC un paragraphe d'un texte que j'avais lu qui m'avait aussi grandement chamboulé : "Vous serez peut-être surpris d'apprendre que je ne détestais pas activement être considéré comme [mon genre de naissance] avant de me révéler moi-même. Être considéré comme [mon genre de naissance] n'était pas une source constante de misère pour moi. C'était juste… c'était qui j'étais, apparemment, alors j'ai appris à vivre avec. Beaucoup de gens croient que vous ne pouvez être trans que si vous vous sentez activement blessé en étant vu comme [votre genre de naissance], mais ce sentiment particulier n'arrivera généralement qu'après avoir commencé la transition et que vous sachiez enfin qui vous êtes vraiment. Avant l'acceptation de soi, votre relation avec le sexe qui vous a été assigné à la naissance ressemblera probablement beaucoup plus à une déconnexion qu'à de la détresse." Source : ichi.pro/fr/suis-je-trans-une-feuille-de-route-pour-resoudre-la-question-la-plus-difficile-135999737406253 ) J'en profite également pour partager mes craintes vis-à-vis de la mammec. Même avant de savoir que c'était possible, et même avant de me questionner sur mon genre, je ne demandais qu'à ne plus les avoir. Même encore aujourd'hui, c'est quelque chose que je ne veux plus, que je cache tant que faire se peut (impossible avec ma morphologie), pour laquelle j'essaie de nier le plus possible l'existence. Et pourtant depuis que j'ai poussé la porte d'une asso et qu'on m'a dit que c'était possible, tout à coup j'ai peur. J'ai peur car c'est concret, j'ai peur car c'est irréversible, j'ai peur car je ne pourrai plus le cacher à mon entourage, j'ai peur de regretter, et je sais pas, je les personnifie probablement beaucoup trop, mais j'ai l'impression de condamner à mort deux personnes pour le seul motif que je ne les supporte pas. En tout cas félicitations pour ton parcours et pour avoir pris le temps et le courage de nous partager cette vidéo. Je pense qu'elle va devenir la vidéo number one que je passerai à mes proches le jour où je me sentirai prêt 🙏🏻
Du coup je viens sous ton post pour donner mon propre témoignage qui ressemble pas mal au tien sur plusieurs points. Déjà à notre époque (on est de la même génération, j'ai 30 ans, team 91), on ne parlait absolument pas de genre. Tu étais soi une femme, soi un homme (et même le terme intersexe bon c'était décrit comme hermaphrodite et c'était super rare, merci secret story d'ailleurs pour la représentation d'une personne interexe et d'une personne transmasc en 2010 haha). Dans mon enfance, j'ai été élevé pas vraiment de manière genré. J'aimais autant les barbies et les robes que grimper aux arbres et jouer aux voitures. À l'adolescence j'ai eu des périodes très masculines avec la mode skateur notamment. Et j'ai développé des TCA (j'imagine que c'était un signe aussi de ma transidentité même si c'était lié en partie au moquerie sur mon poids). J'étais très mince d'un coup après avoir été plutôt en surpoids et j'avais quand même des courbes hypers féminines que j'essayais de gommer. Et j'ai commencé à développer un look hyper féminin aussi. C'est vers mes 12/13 ans que je suis tombé sur les premiers yaois. Vers 14/15 ans que j'ai commencé à faire du rp sur forum (jeu de rôle écrit) où j'ai rapidement que jouer des mecs gays et je me sentais trop bien de pouvoir vivre cela à travers internet. En parallèle j'ai enchaîné les looks alternatifs durant toutes mon adolescence et vie de jeune adulte : gothique, lolita, pin up. J'ai testé beaucoup. Je me cherchais une identité clairement et je ne la trouvais pas. Je me savais plutôt bi mais en majorité attiré par les hommes et ça me mettait mal car je m'identifiais beaucoup à la commu lgbtqia+. Le fait d'être perçu comme un couple cishet avec mon ex ça me mettait mal. J'ai commencé à traîner dans des milieux féministes, je me suis deconstruit sur énormément de sujets sur les stéréotypes de genre, le sexisme, la société, etc. Et c'était à l'époque où les questionnements de genre debutaient vraiment (2015/2016). J'étais très intrigué mais aussi mal à l'aise car je trouvais ma curiosité mal placée. D'autant que quand on faisait des recherches sur la transidentité on trouvait pas grand chose. Une fois j'avais même dit à quelqu'un, je pense que je suis au fond un mec qui a transitionné en meuf pour expliquer ce que je ressentais 😆 et j'essayais de l'accepter (ça naidait pas que j'étais en couple cis het, amoureux et je savais que ça se finirait si CO). Je me suis pris dans certains arguments terf et à critiquer le militantisme des personnes trans d'ailleurs (irl seulement). Comme pour me persuader que je n'étais pas trans. Et puis un jour, j'ai eu 30 ans (en avril 2021, ça fait même pas un an lol). J'avais fait mon CO non binaire en 2020 à mes potes d'internet mais je me faisais quand même genrer au fem. Les 30 ans ont été une sacré claque. Je me suis réveillé et j'ai compris que je pouvais pas vivre 10 ans de plus dans une identité qui n'était pas la mienne. Mon couple monogramme ne me rendait plus heureux aussi. J'ai rejoint une asso en ligne (fransgenre, je recommande et j'y suis toujours) pour poser mes questions, parler avec d'autres personnes trans. Je pensais pas prendre de T et rien faire juste être non binaire et changer de prénom. Finalement j'ai fait mon CO de mecs trans à mes proches et à ma famille en juillet/août. Et à mon ex en octobre car j'avais besoin de transitionner. On s'est séparé et j'ai commencé la T dans la foulée grâce aux contacts de fransgenre pour trouver des médecins safes. Le fait de voir des modèles de mecs cis gays effemines (comme bilal Hassani) m'ont aussi énormément aidé. Car je kiffe toujours le maquillage (j'ai failli en faire mon taff). Et sur l'asso il y a pas mal de mecs gays aussi. Ça fait 6 mois que je suis sous T et j'ai enfin l'impression de vivre ma vie. La plupart des changements je les attendais (pour la pilosité faciale je ne sais pas encore, j'ai le temps de voir venir). J'ai un look assez masc mais mon visage est de base très féminin donc ça me convient qu'il soit androgyne. Et quand je suis avec des potes queers, je me maquille, etc. Pas à l'extérieur car quand j'ai un peu de passing je me prends des insultes homophobes. Pour la mammec, avant mes seins ne me dérangeaient pas autant. Parce que j'ai jamais détesté mon corps fem. C'était un jolie corps mais pas le mien c'est tout (je dissociais dans ma dysphorie, j'ai longtemps pensé ne pas en avoir). Depuis que je suis sous T je les aime plus trop 😆 donc j'attends la mammec avec impatience (fin 2022). Parce que le binder c'est chiant à porter, surtout quand on a des douleurs articulaires (j'ai une maladie auto immune). Si jamais envoie un MP je sais pas si c'est possible pour qu'on se rajoute sur d'autres réseaux pour échanger. Ou tu peux rejoindre le discord de fransgenre, je suis dessus sous le pseudo Alois - Horion
Je lis vos commentaires un an après et ça me rassure tellement d’entendre vos témoignages. Je suis encore jeune 17ans, mais ça fait 2ans que je me questionnais sur mon genre. J’ai commencé à me dire non-binaire mais c’était « pas assez » pour qualifier ce que j’étais. Aujourd’hui, je pense plutôt que je suis une personne trans masculine, mais tout en aimant ma féminité. Mais avec les discours transphobes qui circulent sur internet, dans la societe, j’ai parfois des gros moments de doutes et je me demande si je me dis trans juste pour me « rebeller », et mon côté féminin ne me rassure pas. En plus, j’ai pas de souvenir dans mon enfance que je détestais qu’on m’habille « en fille » etc, et bien que j’experience de la dysphorie depuis environ 1an, ce n’est pas quelquechose qui est venu tout de suite. Je me retrouve beaucoup dans la difficulté de s’outer en temps que personne transmasc alors que tu n’as jamais ou très peu montré de « signes ». Ce qui revient souvent après un co, c’est que l’entourage pense perdre sa fille ou son fils alors que tu es la même personne. Je m’exprime peut être un peu mal mais entendre des personnes plus âgées parler des mêmes choses que j’éprouve fait vraiment du bien. Merci :)
Super vidéo ! En tant que femme trans en début de transition, ça fait écho à certaines choses chez moi... Savoir qu'il y a des youtubeur.euses politiques trans & progressistes qui prennent de l'ampleur en France et qu'on ne laisse pas tout le paysage aux réacs, c'est un soulagement. Merci. Sinon, ce que je voulais vraiment dire dans ce commentaire et que j'assume qu'a moitié de dire : Hey, a 3:41, ton expression de joie est tellement masculine. Tellement de beauté dans ce visage, c'est inspirant. Force à toi, mec.
Pour de vrai. Ta vidéo fait partie des contenus qui ont permis à ma femme de se décider à me soutenir dans ma transition. Et moi à démarrer ma transition et à me considérer comme une "elle". J'en étais même pas à l'envisager quand la vidéo est sortie. Merci merci !
Je regarde ta vidéo avec deux ans de retard... Et ca me fait un bien ! Trans depuis quelques mois je suis face à un abime... Et encore j'ai de la chance je trouve, j'ai quelques amis très tolérants et ouverts qui me font sentir normal, un couple où je me sens accepté... Des conditions exceptionnels pour une personne trans
Vidéo magistrale ! (encore une fois). Merci pour ton travail ! Merci de m'aider à réfléchir et à poser des mots justes sur des pensées que j'ai du mal à articuler. J'aurais tellement aimé voir ça quand j'avais 20 ans. Mais vaut mieux tard que jamais : J'ai 41 ans et je suis non-binaire !
Bravo pour cette vidéo pleine de sincérité (pensées, peurs, appréhensions, doutes, mais aussi plaisirs, découverte de soi et vérité) ! On te sent vraiment libéré d'un poids et en paix avec toi-même, et ça fait plaisir ! Vraiment, c'est inspirant de te voir t'épanouir...
je ne suis pas transphobe : les trans sont bel et bien des hommes ou des femmes, mais ce qu'il faut plutôt expliquer aux gens c'est les aspects masculins de la féminité et les aspects féminins de la masculinité que le monothéisme a voulu effacer/simplifier
Tes contenues sont super intéressantes, après a chaque fois que je visionne une de tes vidéos...ben j'ai l'impression d'avoir un milliers de questions à te poser 😂.... comme quoi j'apprends encore 😅
J'arrive avec plus d'un an de retard, mais... Là où on peut voir que la transidentité "ne s'attrape pas" c'est que sinon, je serais bien étrange de ne pas "l'avoir attrapée", bien qu'ayant une quantité de personnes transgenres dans mon entourage non négligeable et m'identifiant comme femme cis (même si perso, je préfèrerais qu'on vire ce principe de genre, mais c'est perso et peut-être pas une bonne idée, je n'en sais rien) Ceci dit, je suis pan... Peut-être m'estimeraient-iels aussi bizarre ? x_x Je ne comprend même pas que les personnes non directement concernées se permettent de remettre la transidentité en cause...
Bonjour je suis de la réunion ,J'ai vécue avec des trans étant enfant, avec mes frères et soeurs ,on n'est pas devenue trans pour autant 🤣🤣🤣🤣🤣🤣on nous a pas dit vous serez comme nous ,c'était pas une maladie contagieuse comme certains le pensent 🤣🤣🤣au contraire ils et elles nous ont pousser à réussir dans nos vies , ils et elles se sent bien occuper de nous que sa soit pour l'école , l'éducation ,la propreté ect ..je peut dire qu'on avez eu de la chance de les avoirs et jamais je les oublierais ♥️♥️♥️il faut pas avoir peur des trans ,il faut plutôt avoir peur de vos idées noirs
C'était très bien. C'est cool d'entendre des gens partager ce genre de ressenti. ça aide à mieux comprendre ce genre d'expérience. J'estime que ce genre de sujet devrait être dans les écoles dés la primaire. Mais il y a tellement à faire pour corriger ce qui ne va pas. En tout cas bravo.
Tu es magnifique. Merci pour ton témoignage. Je ne suis pas trans, je suis gay homme cis, et je n'imagine pas toutes les violences que toi et tous les trans subissent chaque jour ! Je pense qu'une des armes pour sortir de la violence qu'on subit sont l'humour, permettant la dignité par la prise de distance intellectuelle, celle-là même qu'offre il me semble notre singularité en nous donnant un regard lointain, une vision "outsider", tout en étant à l'intérieur ... N'oublions pas : Les jours heureux viendront ! Merci encore
Je suis super content pour toi Jack0tte, que tu te sois trouvé et que tu sois enfin toi-même, à travers toutes les épreuves que tu as subi. Ce coming-out est très courageux de ta part, et a sans doute dû être très douloureux aussi (toujours et encore se justifier de qui on est, et en public, comme si la vie privée intime et intime d'une personne se devait d'être mise nues devant des personnes pas toujours conciliantes ni tolérantes, alors que la vie sexuelle d'une personne ne concerne...que la personne elle-même, normalement dans un monde idéal). tu as le droit d'exister et d'être, et ton genre, ta vie sexuelle, personne n'a le droit de te juger là-dessus quelque soit les intentions derrières. vie ta life comme tu le sens le mieux pour toi, mon gars. kiffe et profite.
Je vais être honnête, je suis la nana bien tradi hetero et qui me sent femme parce que biologiquement, c'est ainsi que Dieu m'a crée. Là. De la part des trans et autres genre je me fais taxer de facho reac soumise... SAUF QUE. Je valide bien entendu une de tes phrases : chacun, chacune à le droit à la dignité, le respect et des droits qu'importe l'orientation sexuelle ( hors pédocriminalité ), mentale, psy. Je suis heureuse de voir ta transition et ton bien être dans TON identité. J'ai souvent essayé le dialogue avec ceux et celles qui sont trans. Dans un profond respect. Je n'ai eu que le retour facile du " facho / reac " alors que je ne cherchai qu'a comprendre et pas à juger. En tt cas que nos enfants qui sont notre avenir, puissent être mentalement eux même, malgré la société, nos éducations. Chacun à sa place.
Je sais pas ce que j'ai le plus kiffé entre ton euphorie et les tacles aux réacs, mais bon sang ça fait du bien à regarder ! Bon courage pour la suite et prends soin de toi :)
Ça me rappelle l'épidémie de gaucher a partir du 20eme siècle quand l'école a arrêté de forcer les élèves a forcément écrire avec la main droite ! Probablement des élèves qui ont vu un gaucher et ont décidé d'écrire soudainement avec la main gauche 🤔
J'adore ton com ❤️❤️❤️ je te le reprend
C'est doublement pertinent car ça arrive encore parfois.
Merci pour cette vidéo, pour cette mise à nu et par conséquent à cette situation de vulnérabilité qu’elle sous-tend, tout ce que ça remue. C’est d’un courage qui me laisse admirative !
Ce que tu décris raisonne tellement, et je ne pense pas que cela raisonne seulement par rapport à mon propre vécu, mais pour la plupart des personnes trans.
Faire semblant d’être ce qu’on n’est pas.
« Faire semblant d’être une femme », « faire semblant d’être un homme », et le temps qui file où l’on se cherche tout une série d’arguments, de rationalisation en tout genre (pour un genre ! celui qu’on attend de nous), pour fuir, dénier, ce qu’on est, s’auto convaincre « Non, je dois être ceci, je le dois ! » Pourquoi ? « parce que je flippe, parce que c’est trop vertigineux, c’est l’inconnu… ! »
Petite, très tôt (dès la maternelle), je ne me reconnaissais pas en tant que garçon, à mes 9 ans je suis même parvenue à dire à mes parents que j’étais une fille. « Je suis une fille ! », je sautillais sur le chemin de l’école, ma première euphorie de genre au simple fait de pouvoir le dire, l’assumer… Mais nous sommes au début des années 90. « Je suis une fille », oui et ? Que se passe-t-il à partir de là ? Rien. Mes parents ne réagissent pas, ils prennent ça comme une sorte de lubbie d’un enfant qui n’a même pas 10 ans, ils n’en tiennent pas compte. Moi-même, je ne sais pas quoi faire. Je ne connais même pas le mot « trans », étant dans l’environnement social où il n’y a que des femmes et des hommes selon des définitions essentialistes, saupoudrés d’une homophobie banalisée à tous les étages.
La transidentité, un effet de mode ? Une idéologie récente qui contamine les enfants ? Une contagion sociale ? On était dans les années 90, sans Internet dans un milieu pas ouvert, la transidentité comme mot, concept ou tout ce que vous voulez, ça n’existe pas dans mon monde d’enfance (et qu’est-ce que j’aurais aimé disposer des connaissances que nous avons aujourd’hui, j’étais une enfant trans sans repères, représentation, rien, le néant).
Me voilà donc là, sans comprendre ce qui m’arrive, ce que je ressens, ce que je peux faire. Par conséquent, j’ai très vite renoncé à crier « je suis une fille », je l’ai gardé pour moi. Cela ne m’empêchait pas de me laisser vivre comme je le sentais, en dehors des codes genrés traditionnels (mais pas trop quand même, on me l’aurait pas permis, fallait faire des compromis, fallait pas que franchise les frontières normées du genre), dans ma coiffure, mes activités, mes affinités avec les autres enfants (les autres filles). Puis, la norme s’est rappelée à moi avec plus de forces : ça commence tout doucement, par des remarques des autres enfants (les garçons exclusivement), puis les moqueries qui augmentent (mes parents m’obligeant à me couper les cheveux car trop sujet à problème à l’école ; eh oui c’est les enfants harcelés qui doivent se conformer, plus que ça, qui doivent « se normaliser »), puis les moqueries laissent place au tabassage en règle, à une agression sexuelle, etc.
Début collège, me cacher, faire semblant publiquement d’être un mec, était devenu le seul moyen pour moi de survivre. Ce qu’on s’impose dès lors est violent et destructeur. Faire semblant. On en vient à rationaliser, à se trouver des « raisons » à cet auto forcing. J’en arrivais à espérer qu’à force de faire semblant, je le deviendrai, ce mec qu’on voulait à tout prix que je sois. Peut-être que je ne faisais pas assez d’efforts pour être comme les autres mecs ! Oui c’était ça, c’était moi le problème, tout cela en moi n’était plus seulement à cacher, mais à enfouir si profondément que cela finirait par disparaître, car j’en avais désormais honte, on m’avait appris à en avoir honte. Je l’oublierai, j’y arriverai, je n’ai pas le choix, je ne peux pas faire autrement.
Mais jamais je n’ai réussi à l’enfouir, et heureusement, car c’était moi que je voulais enfouir.
Je jouais un rôle, sur le grand théâtre du genre traditionnel. Qu’importe que j’apprécie le rôle ou non, pourvu que je joue bien, tout du moins suffisamment pour ne pas être éjectée ; je jouais le rôle, pourvu que je finisse par y croire moi-même. Ça marchait ! Les harcèlements se réduisaient un peu, puis enfin, fin collège, début lycée, me voilà tranquille, tout du moins comme les autres ados. Je passais pour un « garçon ». Mission accomplie ! Mais pourquoi je me sentais mal ! Pourquoi c’était pire qu’avant ? Pourquoi je commençais moi-même à me faire du mal ? Jusqu’à tenter de mettre fin à ma vie cette dernière année de lycée ?
Les études que tu évoques, notamment quand on entend cette hypothèse que la transidentité des enfants serait « passagère », elle est d’une dangerosité sans nom. Si durant cette période on m’avait intégré à l’un des échantillons d’enfants se déclarant trans autour de ses 10 ans, on aurait dit de moi à mes 18 ans : « vous voyez, ça lui est passé ! ». Eh oui, à 18 ans, je n’aurais jamais été capable de dire « je suis une femme », contrairement à cette enfant de 9 ans. Parce que ça m’était réellement passé ? Non, parce que j’étais mutilée de l’intérieur, détruite, étouffée par les normes de genre et les violences supportées, incapable désormais d’être moi-même, terrifiée par la simple idée de penser explicitement que je n’étais pas un homme. J’avais intégré toutes ces violences normatives, un poison dans mon esprit et mon corps. Et ce poison, ce n’est pas moi qui l’aie mis là.
Il n’y a rien qui cloche chez nous, par contre on se met sacrément à vriller à cause de ces normes, de ces violences, implicites, explicites, petites comme grandes, qu’importe. A celles et ceux qui tiennent des propos transphobes au nom de la protection des enfants : vous voulez les protéger ? Alors faites-le ! Acceptez leur trans identité, et n’attendez pas d’eux qu’ils « fassent des efforts » pour accepter ce genre que vous voulez leur assigner, car putain, se forcer à être ce qu’on n’est pas, ça nous tue !
25 ans ! Voilà le temps qu’il m’aura fallu pour réussir à faire ce que cette enfant de 9 ans avait dit un jour à ses parents en rentrant de l’école ! J’étais une fille, aujourd’hui je suis une femme, et entre ces deux moments j’étais déchirée.
Mais aujourd’hui, je peux enfin le crier à nouveau : « je suis une femme, je suis trans ! » et je suis tellement heureuse. Euphorie de genre comme on peut difficilement l’imaginer quand on ne l’a pas expérimenté. Que tu mettes cette euphorie en avant est si précieux et te rend si lumineux !
Merci à toi Jack0tte, ta vidéo est essentielle tant elle raisonne, et tant j’ai espoir qu’elle puisse parler aux personnes Cis qui ignorent (qui ignorent la transidentité ou qui en ont des préjugés sans s'en rendre compte). Et de la même manière que des personnes trans s’exprimant publiquement ont pu m’aider moi-même par le passé pour m’accepter à mon tour, je ne doute pas que ta vidéo permettra à quelques-uns/unes de connaître Pâques avant l’heure 🥚
Merci et force à toi !
Waaaawww tout les youtubers favoris sont trans
Merci de poster ce témoignage de votre expérience, c'est important à la fois pour les personnes qui pourront se reconnaître puisqu'ils pourront trouver des mots sur un mal-être, et pouvoir se représenter le fait que d'autres soient passés par là, mais aussi pour les personnes comme moi, qui ne sont pas trans et qui n'en connaissent pas, cherchant à comprendre mieux ce que ce cache derrière le mot trans.
Oh, horizon-gull est de la partie, mais c'est qu'il y a du beau monde ici !
Je suis vos publications depuis des années, presque depuis le début de votre présence sur CZcams et, pas une fois je n'ai soupçonné ce que vous aviez pu traverser.
Ce n'est pas le premier témoignage bouleversant que je lis mais, à chaque fois, le cis que je suis en ressort remué et avec cette question : pourquoi tant de souffrance ?!
Et le pire c'est le miroir que ça me tends... encore. Avec une enfance à la campagne, il y a plus d'une décennie, c'est difficile d'être autre chose qu'incompétent face à la diversité et j'aurais pu manquer de bienveillance à l'époque. Par méconnaissance, juste de la méconnaissance et des représentations sociales pas mignonnes du tout. Mais, on est de plus en plus nombreux, parmi les cis, à savoir, à comprendre, à soutenir. On est de plus en plus nombreux à avoir remplacé le dégoût par la curiosité et l'envie de connaître celles et ceux qui ont une autre expérience de la vie. Alors, quand tu entends ceux qui sortent des propos orduriers sur la communauté LGBT, rappelle toi que les choses s'améliorent, petit à petit, et que leur glappissements ne sont que les râles d'agonie d'idées vouées à disparaître
Ça ira
Merci pour ce témoignage !
"c'est pas de la contagion, c'est du déni" => MAIS TELLEMENT on passe nos existences à nous remettre nous même en question, c'est si énervant de voir les gens dire qu'on nous a lavé le cerveau
Aouch, ça pique X) Je viens de rentrer en France après mes études en Belgique, j'ai transitionné là-bas et j'avais besoin de reprendre un suivi ici pour continuer le TH. On m'a forcé à reprendre depuis le début. J'ai dû attendre des semaines pour voir un psychiatre qui m'a pas demandé mes pronoms et qui, après m'avoir foutu mal pendant 45 minutes, m'a dit que si je n'avais pas déjà été sous testostérone, il aurait exigé un suivi psychologique avant parce qu'il était pas convaincu par mon dossier. Là j'en encore deux mois d'attente pour un premier rdv avec l'endo et j'ai déjà pas eu ma dose de testo pour février... Ca me rend dingue.
Merci énormément pour cette vidéo, ça m'a fait du bien qu'on me rappelle que même si c'est une galère, je suis pas tout seul dedans. On est pas malade, on existe et on en a le droit, n'en déplaise aux transphobes.
22:26 en gros leur arguments prétendent se baser sur le DSM mais sans l'avoir lu , c'est un concept particulier que nous présente litman
Merci à Psyho d'avoir recommandé la vidéo, c'était super interessant.
Idem. Mon cousin (anciennement cousine) a fait sa transition il y a une dizaine d'années. Il a beaucoup souffert. Mais aujourd'hui, il est beau et en paix avec lui même
je suis un homme cis mais dans cette societé ou on doit repondre a des codes, parce que j'ai les cheveux un peux long teind, j'aime bien porté un pendentif et une boucle d'oreille, est faire du point de croix, j'ai l'air hors normes et droit a quelque reflection, je comprend que les personnes trans essaye de caché le genre quelle ressente pour pas sans prendre plein la gueule, jusqu'a un point de rupture ou elle en on mare de le caché et dise stop et ce revele , courage a iels
Bravo pour le taf de fou, la première partie ou tu parles de ta pre-transition c'est vraiment utile pour tout mes eggs sûrs, et c'est très touchant, très bien raconté également
Je découvre ta chaîne parce je t'ai écouté chez le fou allié. Tu m'a mis une claque extrêmement positive. Merci❤
Si quelqu'un peux me répondre ça serait vraiment cool : J'ai déjà entendu l'argument du "J'ai essayer de faire comme les femmes mais ça ne collais pas du coup je me suis identifier en tant qu'homme" / "On me disais que j'avais des comportement de mec". Si le genre est un construction sociale, pourquoi ne pas simplement se dire que ses comportement que les gens qualifies de comportements masculin sont en fait juste des comportement humain, et pouvoir être une femme au cheveux court, pouvoir être un homme qui se maquille/ porte des robes (entre autres choses). Merci d'avance, je ne connais pas vraiment de personne trans et n'ai donc pas de ce fait l'opportunité d'en discuter.
hello bah c'est que le genre tel que les autres te le font vivre est une construction sociale (par exemple, étant petit d'homme j'avais un visage fin et des cheveux longs on me disait très mignonne) mais celui qui vient de l'intérieur de toi il est plutot viscéral, hormonal sans doute en tout cas il ne te laisse pas le choix ou plutot si tu choisis de lui dire non tu vas le payer quelque part. Quand tu as contradiction entre les deux c'est vraiment dur, ça te pousse à choisir entre être une personne trans ou une personne brisée...
Un dernier petit détail: ce que tu sites dans ton énoncé n'est pas un argument (qui serait valable ou pas valable) mais un vécu (qui est juste factuel t'vois? )
@@bjorn54114 J'avais une question que je me posais depuis longtemps (je suis cisgenre), à savoir : effectivement, si le genre est une construction sociale, pourquoi les personnes trans ne deviennent pas le genre avec lequel elles sont éduquées ?
Et puis, avec le podcast que je viens d'écouter avec PsykoCouac, qui m'a d'ailleurs amenée sur cette vidéo (pas encore regardée), je crois avoir eu un début de réponse. Je crois comprendre qu'en fait le problème est à l'inverse de ce que je pensais : on n'est pas trans et donc inadapté·e à la société, mais on est inadapté·e à notre société (pour ce qui est du genre que celle-ci crée), et donc trans. C'est-à-dire que le genre étant sociétal (et non universel), mais comme on est en effet avant tout des êtres humains, et donc avant tout avec des sensibilités différentes (qui n'ont en fait rien à voir avec le sexe, mais notre société a plus ou moins arbitrairement attribuer un sexe et donc genre à telle ou telle sensibilité), on se retrouve en dysphorie car le tempérament et la personnalité de la personne sont radicalement différents du genre censé être associé au sexe.
Je ne sais pas si c'est clair. Si ça l'est, que penses-tu de ma compréhension des choses ?
@@jenh4554 je pense que dans certains cas il y a peut-être des personnes qui se perçoivent transgenres uniquement parce qu'ils ou elles ne se reconnaissent pas dans les schémas sociétaux de caractère et d'apparence imposés aux hommes et femmes. Et donc peut être je précise "à titre d'exemple stéréotypé" qu'un homme féminin doux ou qu'une femme masculine forte, malheureux(se)(s) et inadapté(e)s aux rôles déterminés par la société, pourraient se dire qu'ils sont trans alors que peut-être ils auraient pu vivre leur (part de) féminité/masculinité différemment. Mais la société actuelle rejette les personnes sortant du schéma, peut-être dans le futur les gens pourront vivre leur façon d'être, indépendamment et/ou en contradiction de leur sexe de naissance. C'est donc une possibilité (ou probabilité) qu'il y ait des personnes qui sont des transgenres par "dépit" pour trouver leur place, mais une possibilité de cas ne signifie pas que c'est une règle pour toutes les personnes transgenres. L' Humain englobe en son immensité, une telle variété de cas et de ressentis différents et complexes que si une analyse peut s'appliquer à des personnes, elle ne pourra jamais s'appliquer à la multitude. Je ne sais pas si ma réponse répond à votre questionnement.
C'est plus profond que ça
Je suis accepté si je me fais passer pour une femme cis garçon manqué
Mais ça ne suffit pas
Je veux le corps d'un homme
Même si le com' de base date, je vais ajouter mon grain de sel en espérant qu il puisse ajouter à la réflexion et compréhension des lecteurices de commentaires yt ^^
En tant qu homme trans, ce n' est pas ma non conformité aux stéréotypes de genres féminins qui m as mis la puce à l oreille sur mon identité de genre: dans bien des domaines je me plaisait à être dans certains stéréotypes ( ex: attrait pour les jouets/objets " destinés" aux filles, ainsi que certains vêtements et divers intérêts, activités, comme le maquillage).
En soit les marqueurs de " féminité" me conviennent, parce que je n' ai pas de problème en tant qu homme trans avec ma féminité ( entendez par la ce que la société stéréotype comme féminin). Mon identification à la masculinité n est pas en réaction à des normes de féminité que je rejetterais parce que oppressives, et je continue de chérir dans mon quotidien ces choses dites féminines. Ce que je nomme identité est plus due au sentiment de ne pas me reconnaître en tant que femme et à être profondément inconfortable voir dysphorique à être identifié,( et ramener de force), comme tel par autrui. Si je dois renoncer dans mon quotidien à des attributs/comportements identifiés comme féminins, c est parce que J ai pu expérimenter que systématiquement ça amenait les autres à me ramener au genre féminin, et c est avec regret que je fait cela.
De manière générale ne pensez pas que les personnes trans sont naives quand à cela: bien souvent nous nous sommes nous mêmes posez ces questions, (puisque transphobie intériorisé oblige: comme dit dans la vidéo dites vous bien qu une personne trans avant de se déclarer ouvertement comme telle auras déjà essayer de discréditer son propre sentiment d être trans par tout un panel argumentatif)
Et savons faire la part des choses entre " ne pas réussir à se conformer à des stéréotypes de genres et en prendre plein la gueule et vouloir y échapper" et " se sentir aliéné à prétendre être conforme au genre social auquel on nous relie spontanément"
C'était bien
Pour les donnes sur les detransitions et la panique morale dessus, l'article "detransitions, fin de partie pour les personnes transgenre" de Ksenia pierrard est r'tres bien
On sent que ça vient du cœur. Merci à toi pour ton analyse et ton retour d'expérience.
Je suis à l’étape où je teste mon nouveau prénom, je ne savais pas que ça pouvait être aussi dur pour certaines personnes de voir comment moi je me vois
9:10 Waa j'ai les larmes aux yeux, j'ai mal au coeur. Je me suis dis tellement de fois ''pourquoi j'ai fais mon coming out ? Ça n'aurait pas été juste plus simple de vivre dans le déni et m'efforcer d'oublier ma transidentité ? De me forcer à performer un genre que je ne suis pas ? De m'auto persuader être une femme ?''
J'ai adoré la vidéo ! je l'ai regardé d'une traite, j'ai pas vu le temps passer tellement c'était captivant :) Je pense que ça va être aussi une vidéo très utile pour plein de gens. Bonne chance
Pour être honnête c'est ce que je vis, mais ayant commencé une transition ça va beaucoup mieux mais tu dis vraiment ce qu'on ressent !!!! Merci et bravo à toi, c'est vraiment ce qu'on vit et ce qu'on ressent alors merci de dévoiler ça au grand public... Merci, merci et merci à toi !
Et bien après visionnage... Je suis émue. Très bonne vidéo, ça serait mentir si je disais ne pas avoir versé une larme.
Merci ♥♥♥♥
Il y a des truques qui colle pas ! Dans l'intro on a l’impression que c'est encore d'actu on est loins d'ollyplume qui est passé catho traddi.
@@darthrevan3342 ??? Tu penses que ce n'est pas compatible d'être trans et catholique ? Funfact si en fait
J'ai découvert ta chaîne en voyant un commentaire qui en parlait sous une vidéo Kombini, à propos du Masculinisme
Bravo, beau travail !! 👏 C'est très bien expliqué, même si c'est triste de voir que partout, justement malgré toutes les infos dispos sur internet, les forum existants... des gens et parents se disant "aimer" leur enfant, veulent à tout prix qu'il-elle reste dans une case attitrée, le regard des autres blablabla, j'ai vécu d'autres choses dans un autre thème mais j'ai vécu ce tabou autour, ces questions dans ma tête "Est-ce que c'est moi qui imagine des problèmes là où il n'y en a pas ?"
Non, on ne devrait pas, jamais, mettre en doute ce que notre tête, notre corps, nous disent, nos cauchemars et nos peurs. On sait beaucoup plus souvent que ce que le monde veut le faire croire, ce qui est bon ou mauvais pour nous.
J'ai essayé de taire certains souvenirs et douleurs psychologiques pendant des années et la nuit, mes rêves me montraient que ce n'était pas possible.
Et au final, c'est en acceptant ça que les cauchemars ont cessé alors que dans la société, on nous dit qu'il faut "oublier" pour aller mieux, c'est en acceptant les choses et en travaillant dessus, en étant accompagné-e et soutenu-e, en se faisant confiance, en essayant de tout faire pour aller mieux sans pour autant nier.
Si quelqu'un vous parle d'un problème dans sa vie, d'une souffrance, même "d'il y a longtemps", écoutez cette personne et acceptez ses ressentis, ne dédramatisez pas car vous n'êtes pas dans sa tête tout comme vous n'avez pas vécu la sensation de douleur d'une balle/maladie/brûlure, et même ça, estimez que la personne face à vous ne vis pas les douleurs comme vous car vous êtes deux êtres différents, deux cerveaux et deux corps. Cette personne n'a pas forcément envie qu'on lui dise "c'est du passé " car les souvenirs restent frais dans le cerveau, il-elle a besoin d'être écouté-e.
Excuses-moi pour ce hors sujet, en tout cas, c'est magnifique de voir quelqu'un être heureux-se, et ça se voit que tu es heureux, ça devrait suffire à convaincre les gens, j'espère qu'un jour la société et les gens verrons que c'est le plus important, le bonheur et l'épanouissement.
Merci pour ce beau partage 🫶
Merci
Merci.
Pas un petit merci hein.
Un énorme merci.
Je ne suis pas encore prête à en dire plus aujourd’hui, mais tu m’aides vraiment.
🖤
Le discoure est très articulé et c'est vraiment intéressant (instructif), surtout quand on ne connais pas bien le sujet,
bravo pour le boulot
Je t'avoue avoir buggé en lisant le titre, pour me faire un avis j'ai ouvert la vidéo, j'ai pas regretté ! elle est excellente ! En tant que personne se questionnant sur son genre depuis quelques temps (enfin, j'ai juste peur de me tromper là), c'était agréable d'écouter la vidéo ! et super les musiques de zelda
Merci, infiniment.
Le dégoût tue, mais tes vidéo sauvent des vies.
Bonjour/bonsoir. Je viens seulement de te découvrir. Je t'adresse un immense merci pour cette vidéo. À toi et à toutes les personnes dont tu t'es entouré pour la réaliser. En fait, merci n'est pas suffisant, mais je ne trouve pas de meilleur mot pour exprimer l'intensité de ma gratitude. Alors je vais le répéter : merci, merci, merci, merci ! (et il en manque).
Et merci également à celleux qui m'ont transmis ce lien.
Salut Léo,
merci pour le débunk de l'étude de Tellman. Et merci de dire que le doute fait partie de nos parcours trans. Après, je sais pas trop à qui s'adresse cette vidéo, mais elle est trop sur la défensive pour que je m'y retrouve. J'ai pas besoin qu'on vienne me dire "tu es valides, kiffes ta vie". Je pense que cette vidéo fera du bien à beaucoup de gens qui se retrouvent seuls avec leurs doutes. Qu'elle clarifie la connerie essentialiste à l’œuvre derrière le discours de "sauveurs d'enfant trans", bien à la mode chez les radfem. Et qu'en cela elle est salvatrice.
Mais je trouves que te balais un peu vite nos doutes propres, en les assimilants à ceux des réacs transphobes. Est-ce qu'on a pas raison de douter, de se demander si on est sûr-e de prendre les voies qu'on prend? Douter du sens poltique qu'on veut donner à nos vies. Du poids que le patriarcat a sur nos vies.
Perso, je pense qu' j'arrêterai jamais de douter. Et aujourd'hui, je ne doute pas tant de ma démarche que des des dynamiques de groupes qui amènent mes potes (et moi) à transitionner les uns après les autres. Et je refuse l'idée que questionner cela fait de moi un crétin pétri de haine de soi.
[Précision: Les cercles politiques que je fréquente ne représentent en rien la société, ils la prennent plutôt comme une figure repoussoir. Et je ne prétend à aucune connaissance autre que l'observation de mon propre environnement.]
J'évolue dans un milieu féministe queer radical.
- J'observe qu'il est fréquenté par de moins en moins de meufs cis fem. Je suis moi-même un déserteur de la féminité. Et sans m'autoflagéler dans les règles de l'art, d'avoir trahi ma classe ou je ne sais quoi, ça m'interpelle.
- Quand je vois de plus en plus de personnes revendiquer leur radicalité politique par leur identité de genre, ça m'interpelle. Je me demande de ce qu'on a fait du concept de "déconstruction". Et si c'est pas un peu en train de vriller au point où les conditions matérielles ne comptent plus tant que les identités qu'on revendique.
- J'observe que dans mon milieu, on accorde plus de crédit social à des mecs trans qu'à des meufs cis. A des butch qu'à des fem. A des meufs trans qu'à des mecs cis. Les rôles de genre qu'on prétend combattre, on a une fâcheuse tendance à les inverser. Et même si ça n'implique ni domination ni exploitation structurel, ça mériterait peut-être d'être discuté.
T'auras noté que je ne me place pas en dehors. Je participe allègrement à cette dynamique, hier plus qu'aujourd'hui mais tout de même. Je ne me démarque pas fondamentalement de mon milieu.
Ce qui m'interpelle, c'est qu'à force de contrer le discours transphobes terfisant ou ouvertement réac, et bien on en vient à être incapables de poser une discussion selon nos propres termes. Ce genre de discussion, quant elle a lieu, est un théâtre d'étripage en règle, où deux camps se forment pour ne laisser la place à rien d'autre qu'à une baston.
Je pense que le transféminisme matérialiste a un rôle à jouer ici. Proposer des analyses qui prennent en compte nos vies et les rapportent aux oppressions que l'on subie sans voir dans la prise de position individuelle antipatriarcale une fin en soi politiquement (même si individuellement cela peut être très enrichissant). Et observant que la structure patriarcale se porte très bien, et à se demander comment on veut lui nuire.
Prendre le contre-pied des normes patriarcales nous amène, je pense, à balayer d'un revers de main de questionnements qui auraient toute leur place. On en vient à proposer des modèles de normes inversés, qui rendent désirables les positions sociales les moins enviables.
Perso je ne m'inquiète pas pour lea jeune qui transitionne après s'être informé-es sur le net. Je m'inquiète qu'on ne soit pas capables de questionner (et de critiquer en négatif) des tendances qui traversent nos milieux féministes, nos communautés. Je pense qu'il y a des raisons différentes de transitionner, et que nos milieux sociaux influencent notre rapport au monde de bien des façon. Le mimétisme a son influence aussi. Et quand je dis ça, je ne vois pas de péril trans, je ne vois pas de menace sanitaire ... et je ne dit pas qu'on va regretter en masse d'avoir transitionner (on va bien, merci!). Je me demande juste ce qu'implique ce changement collectif et social dans notre rapport au monde. Qui est-ce qu'on laisse sur le carreau dans le tournant, comment ça influence nos perspectives de changement politique radicaux.
C'est sûrement pas le sujet de ta vidéo. Mais je voulais essayer d'amener une nuance au "circulez ya rien à voir" que tu nous offres ici. C'est un discours publique défensif. J'aimerais qu'il ne nous empêche pas d'en avoir d'autres, plus fins. Parce que balayer le débat interne à nos milieux d'un revers de main ne me paraît pas une si judicieuse idée, sauf si on tient à s'aliéner celleux qui ne savent pas penser droit.
au plaisir de réfléchir avec toi derrière mon écran à chaque nouvelle vidéo,
Bonne continuation à toi Léo,
H.
Trop intéressant, instructif et bien réalisé ! merci pour cette vidéo :)
Je salue ton courage mon reuf
merci pour la vidéo t'es le boss frr
Merci pour :
- ton témoignage
- ton débunk
- ta légitime colère
- ton travail en général
- ta mise au point
Et bravo.
"Y a aucune bonne raison de vouloir être trans" est le meilleur argument qu'on puisse donner aux personnes transphobes pour leur faire comprendre que c'est pas un choix en fait, c'est pas faire semblant non plus. Ça marche aussi avec l'homosexualité techniquement
Chuis émue, j'ai eu les poils. Comme beaucoup le disent, la vidéo résonne tellement ! Et merci pour le debunk. Y a tout. Ca se partagera et ça m'aidera à expliquer ce que je ressens à mes proches. Encore merci et bravo pour ce taff ! ♥
Merci beaucoup pour cette vidéo, elle est vraiment très bien faite et votre discours est super intéressant !
C'est fou comme ça me rappelle aussi la psychophobie !
Le nombre de fois que j'ai entendu que c'est à la mode de diagnostiqué les gens TDAH et/ou autiste...
Et pourtant ça m'a tellement fait du bien d'être diagnostiqué TDA, de mieux comprendre mes difficultés scolaires, mon décalage par rapport aux autres dans ma façon d'être, etc
Et depuis peu je me suis remis en question sur mon genre et je m'identifie agenre et me sent plus au clair avec moi même !
Déjà que ça m'a pris des mois à faire comprendre la notion de dépression, anxiété et TDA à mon entourage...
Je découvre la vidéo bien tard elle est vraiment cool gg pour les travaux
Bonjour Léo, merci pour ta vidéo qui m'a permis de comprendre peut-être un peu mieux la transidentité !
Bravo, démarche très courageuse et très touchante. Bravo et merci !
Oh mais cette claque que je me suis pris cette vidéo.
Merci merci merci merci.
C'est littéralement quasiment toutes les étapes que j'ai vécu avant mon Coming Out. Comment j'ai refoulé ça durant 4/5 ans car je traînais dans les milieux féministes cis het et un peu terf. Et qu'en plus j'étais une meuf féminine. Un mec féminin ? Nannnn mais yen a pas (transpede efféminé aujourd'hui et très fier de l'être).
Cette vidéo est vraiment d'une importance capitale pour comprendre nos vécus. Tu es extrêmement courageux de t'être mis à nu ainsi.
Je ne peux que te souhaiter de supers choses pour l'avenir
Oh, coucou à toi !
Je t'invite à aller lire le commentaire que j'ai posté hier. Ça m'intéresse beaucoup de trouver d'autres personnes qui partagent le vécu FtM mais tout en voulant rester "efféminé". Donc si on peut s'ajouter quelque part ou a minima que tu me proposes des ressources/témoignages/comptes à suivre sur les RS dessus, ça m'aiderait beaucoup !
(Je suis au stade où je pense que c'est ça, mais je n'ai pas encore pris mon courage à deux main pour l'assumer. Surtout qu'on manque clairement de représentations sur les personnes trans ET homos/gnc :'( )
J'ai la chair de poule...
Merci pour cette vidéo , j'aurais tellement aimé qu'on me dise ça avant !
Ça va être un outil puissant et un soutien énorme, vraiment merci beaucoup pour ton travail.
formidable !
Oh my j'étais pas encore arrivée à la conclusion. Oh là là je chiale je chiale je chiale. Oui. ON EST LÀ. ✊🏿🏳️⚧️
Merci, j'avoue que je ne comprends pas toujours les combats trans, mais la vidéo rappelle des points très importants.
C'est vrai que c'est fou à quel point la transphobie est décomplexée, même dans les cercles où les gens se retrouvent pour lutter contre "les discriminations". Je ne suis pas concerné, je ne connais aucun concerné irl, et pourtant je me retrouve parfois dans ce genre de débats. C'est vraiment une angoisse devenue active pour beaucoup de gens.
Merci pour toutes tes vidéos, Léo, que j'ai bingées ces deux derniers jours. Comme quoi, on peut être cis blanc hétéro et boomeur et trouver beaucoup de matière à réflexion dans ce que tu proposes.
Mais surtout merci pour celle-ci. Peut-être qu'un jour ma fille viendra me dire qu'elle est, en fait, mon fils et voudra transitionner, elle, qui, avant même l'adolescence se régale de l'effet que produit ses cheveux cours et me demande souvent de ne pas corriger les gens quand ils l'abordent avec 'il'. Si ce jour vient, honnêtement, je ne sais pas si je serais capable d'être à la hauteur de ce coming out. Mais je sais qu'on pourra commencer par regarder des vidéos comme la tienne et en parler... cela me touche profondément, donc merci ^^... mouai, à la réflexion, ta vidéo, j'aimerai en discuter avec elle sans attendre un éventuel coming out.
Super vidéo.
Je retrouve beaucoup de points communs entre le combat des personnes trans et le combat des personnes autistes. On nous sert parfois les mêmes arguments. Et c’est le même dégoût qu’on doit se farcir
merciii!!!! tu mets des mots sur ce que je ressens.
Bravo, on sent que tu as mis toutes tes tripes dans cette vidéo. Je la partagerai
Merci 😊 je ne suis pas directement concerné par la transidentité mais ça m'a permis de comprendre sur quoi se reposent des discours éclatés et déconnectés de toute expérience, que j'ai pu lire sur internet.
T'es génial! Merci pour cette vidéo 🙏
Bravo !!
Cette vidéo est d'un humanisme magnifique. Quand je vois et j'entends les idioties totales de certaines personnes (qui clairement n'y connaissent rien, donc de quel droit s'expriment t-elles sur le sujet ? Nul ne le sait.) je me dis que le dégoût qu'elles invoquent s'applique très bien à elles mêmes...
Je ne suis pas trans et pourtant je suis capable d'entendre, de comprendre et de sympathiser avec les problèmes et difficultés que ça implique dans notre société. Je ne suis pas surhumain pour autant, j'ai juste de l'empathie. Quelque chose qui semble manquer à certains, et qui est pourtant l'un des piliers de notre espèce.
Merci encore mille fois.
Merci beaucoup pour ta vidéo, je vais la garder dans un coin pour mes moments de doute 🫶
IL EST DES NÔÔÔÔÔÔÔÔÔÔÔÔÔÔÔÔTREUHS
IL A CASSE SON OEUF
COMMES LES AUUUUUUUUUUUUUUUTREUHS
bienvenu
:D
Vraiment une super vidéo très intéressante et bien argumentée, qui permet d’éclairer la situation des personnes trans et leur vécu, voire leur difficulté à s’assumer comme trans. En tant que mec cis hetero blanc, je fais probablement partie de cette minorité qui considère avec bienveillance les sexualités et identités alternatives, mais la partie sur « le dégoût » souligne peut être avec justesse ce ressenti et à priori débile des cisgenre, mais qui est probablement une conséquence de la stigmatisation des minorités sexuelles et identitaire au sein de notre société normative. Si je rencontre des jeunes gens en période de questionnement dans le cadre de mon travail (médecin généraliste), je pense que je les orienterai vers cette chaîne notamment. Keep up the good work ! Et bon courage à toi !
On a pas de contrapoints fran-- oh wait
Merci j'ai envie de chialer, merci pour ton message et le travail réalisé en amont 🔥🔥🔥
Si je dis : "je t'aimais beaucoup en femme, je t'aime beaucoup en homme, je te trouvais très belle femme, je te trouve très bel homme" (et je peux en dire autant de Contrapoint, en inversant les termes), qui suis-je ? Et qui es-tu ?
Je crois que l'être humain dépasse le genre er le sexe. Je crois qu'on aime une belle personne et une personne qu'on trouve belle, quels que soient son sexe ou son genre. Personnellement, je ne m'attribue aucun genre ni aucun sexe. Et j'ai l'impression impression d'une grande solitude dans ce sentiment... Je précise que ce sentiment est l'aboutissement de décennies à me sentir mal dans mon sexe de naissance et dans le genre qui m'est attribué. Mais j'estime avoir atteint l'âge heureux où ceci n'a plus guère d'importance et où l'on peut se permettre, si l'on veut, beaucoup de fantaisies...
la transition existait avant la roue alors les histoires de réseaux sociaux... par contre si ils ont libéré la parole et aidé des personnes trans à de faire une commu qui les soutiennent il y'a donc beaucoup moins de "cis contrarié"
Quand je t'ai découvert, je trouvais que tu était une youtubeuse très sympa avec un contenue très intéressant. aujourd'hui mon avis a changé… tu est UN EXCELLENT CZcamsR! GG a toi tu est une des perles rare de cette plateforme ^^
Merci pour cette vidéo ,
Vidéo tellement nécessaire. Merci fraté !
Bravo pour ton travail
Ayant connu cette chaîne via un drama de il y a quelques mois, je n'ai pas trop croché (ce n'ai pas trop mon bord politique et je ne suis pas dans le militantisme)... Mais cette vidéo est vraiment de qualité, bien écrite et touchante. Je trouve que chacun doit pouvoir être soit même. Bon courage et le meilleur pour la suite!
Je sens que ta vidéo est bien partie pour me donner une immense baffe dans la figure alors je vais commenter pas à pas, et ça risque d'être très long.
Pour ma part, ça va faire 2 ans que je me questionne sur mon genre et que j'ai juste l'impression de tourner en rond. En fait j'ai vécu 25 ans de ma vie sans savoir que le genre existait (pour moi tu étais juste homme/femme/intersexe selon ta morphologie mais pour l'exprimer tu avais totalement le champs libre, car je n'ai jamais ressenti les pressions sociales liées au genre. Enfin j'ai subi de l'exclusion toute ma vie sans jamais comprendre que c'était en grande partie à cause de ça, vu qu'on me l'a jamais expliqué) et donc la transidentité pour moi existait encore moins.
Et en fait, depuis qu'il y a eu l'histoire des tweets avec JK Rowling, tout a basculé. J'étais ok avec elle à la base mais comme je viens du milieu zététique je me suis posé pour me dire "ok mais j'aimerais comprendre pourquoi des gens disent que ses propos sont transphobes". Et depuis j'ai l'impression d'avoir ouvert une boîte de pandore, pas seulement sur les personnes trans, mais aussi sur le monde en général, les rôles et rapports de genre, les différentes attentes par rapport à si tu es perçu comme homme ou femme, etc. J'ai eu l'impression d'enfin comprendre un truc que tout le monde savait déjà.
Mais bref, à force de me documenter, ça m'a fait énormément questionner. J'ai réalisé que, bien que je suis né assigné femme, j'ai toujours eu du mal à m'identifier aux personnages de fiction féminins, que les stars auxquelles je voulais ressembler étaient très majoritairement des mecs efféminés (Bill Kaulitz bonjour), que j'ai beau adorer écrire des histoires, je n'y ai jamais que développé des personnages masculins, etc.
Pendant tout un moment j'ai eu du mal aussi, car je me rapproche énormément de la féminité. Je prône une approche très bienveillante et empathique, j'ai attrait pour tout ce qui est doux, calme et poétique, bref je n'ai jamais été l'archétype du garçon manqué. Je pense que ça ne doit faire que quelques mois que j'ai réussi à me dire "tu sais que tu peux être un mec et avoir quand même un côté très féminin ?" x)
(Du coup, tous les arguments qui disent "les trans veulent juste reproduire les stéréotypes de l'autre sexe", heu... voilà, c'est direct poubelle :3 )
(D'ailleurs au passage j'ai des envies que je considère un peu contradictoires, car par exemple je n'ai vraiment pas envie de développer une pilosité faciale, car je trouve que ça me rendrait moins attirant. Oui, même au masculin ._. Heureusement que c'est un des derniers effets visibles de la T, ça me permet du coup de faire baisser ma voix puis arrêter une fois que je serai à mon point de confort.)
Awi et au passage je fais une gentille clé de bras à toutes les personnes qui disent que les hommes trans sont des lesbiennes qui veulent échapper à l'homophobie. Pour le coup c'est pas de bol car mon attirance est et restera clairement pour les mecs. Du coup c'est génial (non) car en plus de subir de la transphobie je vais sûrement subir de l'homophobie si je transitionne \o/
Et si des gens se demandent "mais pourquoi tu ne veux pas rester une fille à ce stade ?", c'est parce qu'à un moment, trop de détails s'empilent. Quelque chose me bloque net dans le fait que mes partenaires me voient comme une femme. Quelque chose me dérange avec les surnoms affectueux féminins. Quelque chose se fissure à l'intérieur de moi quand je les entends dire qu'ils ne m'auraient pas aimé si "j'avais été un garçon". Quelque chose hurle en moi quand je tombe par hasard sur une image de deux hommes qui s'aiment alors que si je veux de l'affection, mon copain est dans la même pièce. Bref quelque chose ne fonctionne juste PAS.
Je ne suis qu'au début de ta vidéo et je suis déjà en train de beaucoup beaucoup t'envier. Pour ma part, je n'ai personne pour m'habituer à me faire genrer au masculin au quotidien. Je vais une fois par mois à un groupe de parole et c'est tellement peu que quand j'y vais, mes habitudes ne partent pas, je dois continuellement me souvenir "ah c'est vrai ici je peux parler de moi au masculin".
J'ai aussi encore énormément de doutes si c'est homme trans très féminin ou personne agenre qui souhaite avoir une expression de genre masculine (ou genderfluid qui navigue entre les deux ?). Enfin les jours où je ne doute pas EN PLUS de tout ce que tu dis à partir de 7:27 . Je t'envie beaucoup d'avoir réalisé assez vite* que tu étais bien toi quand les gens te perçoivent comme un homme. Moi j'ai beaucoup beaucoup de mal. Comme si je m'étais tellement habitué avec mon "avatar féminin" pour vivre dans la vie courante que finalement elle aussi fait partie intégrante de qui je suis. Elle repop d'ailleurs d'elle-même à la moindre interaction que j'ai avec les gens.
* Bon, erratum, je reviens dessus après avoir entendu que tu as mis 4 ans à le réaliser ^^'
Je pense que j'ai peur. J'ai peur car ça fait 27 ans que j'ai toujours affiché cette image de petite fille bien sage, timide, effacée, qui ne prend jamais position pour éviter que les autres me rejettent, qui s'est toujours pliée à ce que les autres voulaient que je fasse et que je sois. J'ai peur que le changement soit trop radical pour les seules personnes qui me côtoient encore (famille avec une mentalité très "boomer", mais aussi comme tu dis le boulot, les voisins, le proprio de mon appart, etc.). Thing is, on m'a déjà traité de folle et menacé de m'interner en HP les rares fois où j'ai tenté d'imposer mes limites...
(Tiens tiens, j'ai écrit ce paragraphe avant le passage à 22:09 👀 )
(Je fais une grande parenthèse pour CC un paragraphe d'un texte que j'avais lu qui m'avait aussi grandement chamboulé :
"Vous serez peut-être surpris d'apprendre que je ne détestais pas activement être considéré comme [mon genre de naissance] avant de me révéler moi-même. Être considéré comme [mon genre de naissance] n'était pas une source constante de misère pour moi. C'était juste… c'était qui j'étais, apparemment, alors j'ai appris à vivre avec. Beaucoup de gens croient que vous ne pouvez être trans que si vous vous sentez activement blessé en étant vu comme [votre genre de naissance], mais ce sentiment particulier n'arrivera généralement qu'après avoir commencé la transition et que vous sachiez enfin qui vous êtes vraiment. Avant l'acceptation de soi, votre relation avec le sexe qui vous a été assigné à la naissance ressemblera probablement beaucoup plus à une déconnexion qu'à de la détresse."
Source : ichi.pro/fr/suis-je-trans-une-feuille-de-route-pour-resoudre-la-question-la-plus-difficile-135999737406253 )
J'en profite également pour partager mes craintes vis-à-vis de la mammec. Même avant de savoir que c'était possible, et même avant de me questionner sur mon genre, je ne demandais qu'à ne plus les avoir. Même encore aujourd'hui, c'est quelque chose que je ne veux plus, que je cache tant que faire se peut (impossible avec ma morphologie), pour laquelle j'essaie de nier le plus possible l'existence. Et pourtant depuis que j'ai poussé la porte d'une asso et qu'on m'a dit que c'était possible, tout à coup j'ai peur. J'ai peur car c'est concret, j'ai peur car c'est irréversible, j'ai peur car je ne pourrai plus le cacher à mon entourage, j'ai peur de regretter, et je sais pas, je les personnifie probablement beaucoup trop, mais j'ai l'impression de condamner à mort deux personnes pour le seul motif que je ne les supporte pas.
En tout cas félicitations pour ton parcours et pour avoir pris le temps et le courage de nous partager cette vidéo. Je pense qu'elle va devenir la vidéo number one que je passerai à mes proches le jour où je me sentirai prêt 🙏🏻
Du coup je viens sous ton post pour donner mon propre témoignage qui ressemble pas mal au tien sur plusieurs points.
Déjà à notre époque (on est de la même génération, j'ai 30 ans, team 91), on ne parlait absolument pas de genre. Tu étais soi une femme, soi un homme (et même le terme intersexe bon c'était décrit comme hermaphrodite et c'était super rare, merci secret story d'ailleurs pour la représentation d'une personne interexe et d'une personne transmasc en 2010 haha).
Dans mon enfance, j'ai été élevé pas vraiment de manière genré. J'aimais autant les barbies et les robes que grimper aux arbres et jouer aux voitures.
À l'adolescence j'ai eu des périodes très masculines avec la mode skateur notamment. Et j'ai développé des TCA (j'imagine que c'était un signe aussi de ma transidentité même si c'était lié en partie au moquerie sur mon poids). J'étais très mince d'un coup après avoir été plutôt en surpoids et j'avais quand même des courbes hypers féminines que j'essayais de gommer.
Et j'ai commencé à développer un look hyper féminin aussi.
C'est vers mes 12/13 ans que je suis tombé sur les premiers yaois. Vers 14/15 ans que j'ai commencé à faire du rp sur forum (jeu de rôle écrit) où j'ai rapidement que jouer des mecs gays et je me sentais trop bien de pouvoir vivre cela à travers internet.
En parallèle j'ai enchaîné les looks alternatifs durant toutes mon adolescence et vie de jeune adulte : gothique, lolita, pin up. J'ai testé beaucoup. Je me cherchais une identité clairement et je ne la trouvais pas. Je me savais plutôt bi mais en majorité attiré par les hommes et ça me mettait mal car je m'identifiais beaucoup à la commu lgbtqia+. Le fait d'être perçu comme un couple cishet avec mon ex ça me mettait mal.
J'ai commencé à traîner dans des milieux féministes, je me suis deconstruit sur énormément de sujets sur les stéréotypes de genre, le sexisme, la société, etc. Et c'était à l'époque où les questionnements de genre debutaient vraiment (2015/2016). J'étais très intrigué mais aussi mal à l'aise car je trouvais ma curiosité mal placée. D'autant que quand on faisait des recherches sur la transidentité on trouvait pas grand chose.
Une fois j'avais même dit à quelqu'un, je pense que je suis au fond un mec qui a transitionné en meuf pour expliquer ce que je ressentais 😆 et j'essayais de l'accepter (ça naidait pas que j'étais en couple cis het, amoureux et je savais que ça se finirait si CO).
Je me suis pris dans certains arguments terf et à critiquer le militantisme des personnes trans d'ailleurs (irl seulement). Comme pour me persuader que je n'étais pas trans.
Et puis un jour, j'ai eu 30 ans (en avril 2021, ça fait même pas un an lol). J'avais fait mon CO non binaire en 2020 à mes potes d'internet mais je me faisais quand même genrer au fem.
Les 30 ans ont été une sacré claque. Je me suis réveillé et j'ai compris que je pouvais pas vivre 10 ans de plus dans une identité qui n'était pas la mienne. Mon couple monogramme ne me rendait plus heureux aussi.
J'ai rejoint une asso en ligne (fransgenre, je recommande et j'y suis toujours) pour poser mes questions, parler avec d'autres personnes trans. Je pensais pas prendre de T et rien faire juste être non binaire et changer de prénom.
Finalement j'ai fait mon CO de mecs trans à mes proches et à ma famille en juillet/août. Et à mon ex en octobre car j'avais besoin de transitionner. On s'est séparé et j'ai commencé la T dans la foulée grâce aux contacts de fransgenre pour trouver des médecins safes.
Le fait de voir des modèles de mecs cis gays effemines (comme bilal Hassani) m'ont aussi énormément aidé. Car je kiffe toujours le maquillage (j'ai failli en faire mon taff). Et sur l'asso il y a pas mal de mecs gays aussi.
Ça fait 6 mois que je suis sous T et j'ai enfin l'impression de vivre ma vie.
La plupart des changements je les attendais (pour la pilosité faciale je ne sais pas encore, j'ai le temps de voir venir). J'ai un look assez masc mais mon visage est de base très féminin donc ça me convient qu'il soit androgyne. Et quand je suis avec des potes queers, je me maquille, etc. Pas à l'extérieur car quand j'ai un peu de passing je me prends des insultes homophobes.
Pour la mammec, avant mes seins ne me dérangeaient pas autant. Parce que j'ai jamais détesté mon corps fem. C'était un jolie corps mais pas le mien c'est tout (je dissociais dans ma dysphorie, j'ai longtemps pensé ne pas en avoir).
Depuis que je suis sous T je les aime plus trop 😆 donc j'attends la mammec avec impatience (fin 2022). Parce que le binder c'est chiant à porter, surtout quand on a des douleurs articulaires (j'ai une maladie auto immune).
Si jamais envoie un MP je sais pas si c'est possible pour qu'on se rajoute sur d'autres réseaux pour échanger.
Ou tu peux rejoindre le discord de fransgenre, je suis dessus sous le pseudo Alois - Horion
Je lis vos commentaires un an après et ça me rassure tellement d’entendre vos témoignages. Je suis encore jeune 17ans, mais ça fait 2ans que je me questionnais sur mon genre. J’ai commencé à me dire non-binaire mais c’était « pas assez » pour qualifier ce que j’étais. Aujourd’hui, je pense plutôt que je suis une personne trans masculine, mais tout en aimant ma féminité. Mais avec les discours transphobes qui circulent sur internet, dans la societe, j’ai parfois des gros moments de doutes et je me demande si je me dis trans juste pour me « rebeller », et mon côté féminin ne me rassure pas. En plus, j’ai pas de souvenir dans mon enfance que je détestais qu’on m’habille « en fille » etc, et bien que j’experience de la dysphorie depuis environ 1an, ce n’est pas quelquechose qui est venu tout de suite. Je me retrouve beaucoup dans la difficulté de s’outer en temps que personne transmasc alors que tu n’as jamais ou très peu montré de « signes ». Ce qui revient souvent après un co, c’est que l’entourage pense perdre sa fille ou son fils alors que tu es la même personne. Je m’exprime peut être un peu mal mais entendre des personnes plus âgées parler des mêmes choses que j’éprouve fait vraiment du bien. Merci :)
Bravo frangin😉
Super vidéo ! En tant que femme trans en début de transition, ça fait écho à certaines choses chez moi... Savoir qu'il y a des youtubeur.euses politiques trans & progressistes qui prennent de l'ampleur en France et qu'on ne laisse pas tout le paysage aux réacs, c'est un soulagement. Merci.
Sinon, ce que je voulais vraiment dire dans ce commentaire et que j'assume qu'a moitié de dire : Hey, a 3:41, ton expression de joie est tellement masculine. Tellement de beauté dans ce visage, c'est inspirant. Force à toi, mec.
Mon héros !
Pour de vrai. Ta vidéo fait partie des contenus qui ont permis à ma femme de se décider à me soutenir dans ma transition. Et moi à démarrer ma transition et à me considérer comme une "elle". J'en étais même pas à l'envisager quand la vidéo est sortie. Merci merci !
super vidéo
Merci!
Je regarde ta vidéo avec deux ans de retard... Et ca me fait un bien ! Trans depuis quelques mois je suis face à un abime... Et encore j'ai de la chance je trouve, j'ai quelques amis très tolérants et ouverts qui me font sentir normal, un couple où je me sens accepté... Des conditions exceptionnels pour une personne trans
Excellente vidéo.bravo
C'etait genial :)
Je suis une femme transgenre
D'une grande qualité et d'une immense utilité,
Merci 🖤
Vidéo magistrale ! (encore une fois). Merci pour ton travail ! Merci de m'aider à réfléchir et à poser des mots justes sur des pensées que j'ai du mal à articuler.
J'aurais tellement aimé voir ça quand j'avais 20 ans. Mais vaut mieux tard que jamais : J'ai 41 ans et je suis non-binaire !
Bravo pour cette vidéo pleine de sincérité (pensées, peurs, appréhensions, doutes, mais aussi plaisirs, découverte de soi et vérité) ! On te sent vraiment libéré d'un poids et en paix avec toi-même, et ça fait plaisir ! Vraiment, c'est inspirant de te voir t'épanouir...
je ne suis pas transphobe : les trans sont bel et bien des hommes ou des femmes, mais ce qu'il faut plutôt expliquer aux gens c'est les aspects masculins de la féminité et les aspects féminins de la masculinité que le monothéisme a voulu effacer/simplifier
Tes contenues sont super intéressantes, après a chaque fois que je visionne une de tes vidéos...ben j'ai l'impression d'avoir un milliers de questions à te poser 😂.... comme quoi j'apprends encore 😅
Je sais pas pourquoi je l'avais pas vue il y a 1 ans, mais je regrette pas de l'avoir vue.
Wow, déjà toute la vidéo est incroyable, mais alors la conclusion, elle me fait dresser les poils ! Merci ! :O
J'arrive avec plus d'un an de retard, mais...
Là où on peut voir que la transidentité "ne s'attrape pas" c'est que sinon, je serais bien étrange de ne pas "l'avoir attrapée", bien qu'ayant une quantité de personnes transgenres dans mon entourage non négligeable et m'identifiant comme femme cis (même si perso, je préfèrerais qu'on vire ce principe de genre, mais c'est perso et peut-être pas une bonne idée, je n'en sais rien) Ceci dit, je suis pan... Peut-être m'estimeraient-iels aussi bizarre ? x_x
Je ne comprend même pas que les personnes non directement concernées se permettent de remettre la transidentité en cause...
Bonjour je suis de la réunion ,J'ai vécue avec des trans étant enfant, avec mes frères et soeurs ,on n'est pas devenue trans pour autant 🤣🤣🤣🤣🤣🤣on nous a pas dit vous serez comme nous ,c'était pas une maladie contagieuse comme certains le pensent 🤣🤣🤣au contraire ils et elles nous ont pousser à réussir dans nos vies , ils et elles se sent bien occuper de nous que sa soit pour l'école , l'éducation ,la propreté ect ..je peut dire qu'on avez eu de la chance de les avoirs et jamais je les oublierais ♥️♥️♥️il faut pas avoir peur des trans ,il faut plutôt avoir peur de vos idées noirs
Bonne vidéo. Même si je trouve le phénomène trop rapide pour que ça ne pose pas certaines questions.
Je trouve tes vidéos très intéressantes mais surtout elles sont habitées et c'est ce qui fait toute la différence.
Merci pour cette vidéo et pour toutes ces émotions ♡
Bravo 👏👏👏
j'ai eu peur en voyant le titre que ce soit très conservateur et à droite. merci pour cette video
Petit coeur avec les doigts :)
C'était très bien. C'est cool d'entendre des gens partager ce genre de ressenti. ça aide à mieux comprendre ce genre d'expérience. J'estime que ce genre de sujet devrait être dans les écoles dés la primaire. Mais il y a tellement à faire pour corriger ce qui ne va pas. En tout cas bravo.
enfaite c'est étrange mais j'ai eu les memes questionnements sur ma bisexualité, genre “si ca se trouve je me trompe“
Tu es magnifique. Merci pour ton témoignage. Je ne suis pas trans, je suis gay homme cis, et je n'imagine pas toutes les violences que toi et tous les trans subissent chaque jour ! Je pense qu'une des armes pour sortir de la violence qu'on subit sont l'humour, permettant la dignité par la prise de distance intellectuelle, celle-là même qu'offre il me semble notre singularité en nous donnant un regard lointain, une vision "outsider", tout en étant à l'intérieur ... N'oublions pas : Les jours heureux viendront ! Merci encore
Je suis super content pour toi Jack0tte, que tu te sois trouvé et que tu sois enfin toi-même, à travers toutes les épreuves que tu as subi. Ce coming-out est très courageux de ta part, et a sans doute dû être très douloureux aussi (toujours et encore se justifier de qui on est, et en public, comme si la vie privée intime et intime d'une personne se devait d'être mise nues devant des personnes pas toujours conciliantes ni tolérantes, alors que la vie sexuelle d'une personne ne concerne...que la personne elle-même, normalement dans un monde idéal). tu as le droit d'exister et d'être, et ton genre, ta vie sexuelle, personne n'a le droit de te juger là-dessus quelque soit les intentions derrières. vie ta life comme tu le sens le mieux pour toi, mon gars. kiffe et profite.
Merci, juste merci
Merci 😊
Je vais être honnête, je suis la nana bien tradi hetero et qui me sent femme parce que biologiquement, c'est ainsi que Dieu m'a crée. Là. De la part des trans et autres genre je me fais taxer de facho reac soumise... SAUF QUE. Je valide bien entendu une de tes phrases : chacun, chacune à le droit à la dignité, le respect et des droits qu'importe l'orientation sexuelle ( hors pédocriminalité ), mentale, psy. Je suis heureuse de voir ta transition et ton bien être dans TON identité. J'ai souvent essayé le dialogue avec ceux et celles qui sont trans. Dans un profond respect. Je n'ai eu que le retour facile du " facho / reac " alors que je ne cherchai qu'a comprendre et pas à juger. En tt cas que nos enfants qui sont notre avenir, puissent être mentalement eux même, malgré la société, nos éducations. Chacun à sa place.
Vidéo très courageuse!
Merci beaucoup super vidéo particulièrement intéressante merci de nous faire partager ton parcours et ton évolution intérieur courage a toi :)
❤🧡💛💚💙💜
Bravo ! je me suis parfois reconnu ... j'ai 55 ans et ... c'est compliqué ...
🌱✨🌏❤🌞
Wow! Extraordinaire!
Quel BG! La vidéo est super autant sur la forme que sur le fond. Continue comme ça on adore !!
Génial ta vidéo Léo!
Il faudrait que plus de gens puissent les regarder
Où est ce que je peux trouver ta vidéo "L'amour c'est de la merde"?
Je sais pas ce que j'ai le plus kiffé entre ton euphorie et les tacles aux réacs, mais bon sang ça fait du bien à regarder !
Bon courage pour la suite et prends soin de toi :)