Baghdad Shako Mako 03/ film de Kais ABDULLATIF 1997 بغداد شكو ماكو سيناريو واخراج قيس عبد اللطيف

بغداد شكو ماكو , بغداد في زمن الحصار ومن خلال نخبة مميزة طيبة من فنانين وشعراء واعلاميين جمعتنا عراقيتنا وحبنا للوطن المحاصر والمكبوت في ذلك الوقت من النظام ومن ذلك الحصار العقاب الاقتصادي الذي قتل الالاف من فقرائها من بعد الحرب وفكرتي كانت ان اجمع ولو على عجالة وشيئ من الخوف بعض الاخوة من الفنانين والشعراء والاعلامين الذين احسست منهم قمة الطيبة وصدق التعابيروهم يبوحون بكل الاحزان والجروح في داخلهم دون فقدان الامل والبسمة وحب الحياة برغم كل شيئ والصدفة جمعتنا في هذا البيت البغدادي الجميل والذي ادركت حينها بانه يعود للفنان المرحوم الموسيقار منير بشير .
Avec l’aide de quelques amis, j’ai pu filmer dans cette ancienne maison bagdadienne qui donne vue sur le Tigre.
Résidence dont j’ai appris qu’elle appartenait au célèbre musicien :Mounir Bachir.
Au temps de l’embargo, punition économique qui a tué des centaines de milliers de civiles irakiens ;résultat
stupide des guerres meurtrières de Saddam Hussein qui a conduit la majorité du peuple irakien vers la misère,
la détresse, en particulier des plus démunis et de la classe moyenne.
En raison de certaines craintes, de peur, de terreur ,de la tyrannie de l’autorité suprême à ce moment-là, je n’ai
pas trouvé d’autres moyens, mieux que l’idée de rassembler, ces élites d’artistes, poètes et personnalités médiatiques qu’en
filmant.
Mon objectif ,filmer le quotidien de cette période très difficile en mettant à l’honneur les expressions artistiques et poétiques
des individus qui se transcendaient sur leurs visages. Le peuple irakien ne pouvant s’exprimer en ces temps sous le joug de l’oppression
gouvernementale, seuls leurs yeux pouvaient traduire leur sensibilité artistique cachée au plus profond de leur cœur.
Rien que pendant le tournage, j’ai pu remarquer la joie de ces réunions qui se reflétait sur tous les visages, dès qu’ils parvenaient
à s’exprimer ,ils libéraient leurs émotions et leur ressenti enfoui au fond de leur âme comme si nous avions vaincu l’ennemi et terrassé
le mal.