Vidéo qui soulève des réflexions tellement pertinentes, surtout quand on écrit soi-même. J'ai beaucoup aimé, vers 29:00, lorsque tu poses le doigt sur le problème de la "constance" du style, car c'est justement un dilemme que je traverse moi-même (surtout que je déteste l'incohérence). Au lycée, j'écrivais des sortes d'autofictions (sans savoir que ça pouvait s'appeler comme ça) assez proches du style de celles d'Annie Ernaux (sans la connaître non plus). Toutefois aujourd'hui, j'écris un court roman qui se déroule au XVIIIe siècle, ainsi mon "style" est passé à la sauce Ancien Régime, si je puis dire, et donc ce twist dans mon style me fait me poser ce genre de questions qu'aborde ta vidéo. Qu'est mon véritable style ? Et ça pousse presque la question à : qui suis-je ? Peut-être qu'en somme le style est davantage dans les thèmes abordés, comme tu disais ? Cette suggestion m'évoque ce qu'André Maurois écrivait à propos de Tourgueniev ; en fait André Maurois rappelait qu'on avait souvent critiqué l'écrivain russe à cause de son manque de renouvellement, toujours un peu le même setting, un jeune homme dans une campagne qu'il ne connaît pas, l'histoire d'amour avec une jeune fille... Mais Maurois prenait sa défense en affirmant qu'au contraire Tourgueniev avait su se borner à un univers très restreint et que c'était une prouesse (il le dit mieux, mais c'est l'idée). Peut-être aussi que la forme épouse le fond ? (comme c'est le cas avec mon roman qui se déroule au XVIIIe ?). Je n'écris pas aussi bien que les auteurs de ce siècle (de plus que j'aurais peur que ce soit pompeux) mais il est clair que les tournures de phrase sont largement différentes de celles de mes petits récits autobiographiques... En tout cas je suis plutôt partisane de la thèse selon laquelle notre style serait l'amalgame de ce que nous lisons, de ce que nous absorbons malgré nous, "Tu écris ce que tu lis", d'ailleurs mon meilleur conseil lorsqu'un.e ami.e me dit qu'il voudrait se mettre à écrire c'est de lire. Et peut-être alors la singularité de notre production résiderait dans nos sources très diverses que personne n'avait songé à mélanger (Proust et Nabokov par exemple m'ont beaucoup inspirée pour mon roman actuel).
Merci ! Oui, écrire, lire, écrire, lire, écrire, lire (et je j'ajouterais s'éloigner de la critique littéraire lors de la rédaction et s'en rapprocher lors de la correction).
@@nicephorenicephore1640 Merci ! Il est possible de le voir sur la chaine "Désastre intellectuel". Ici, je ne sais pas, je crois qu'il aime bien l'idée de ne pas montrer son visage, que ça créé un mystère et le questionnement des spectateurs (bon, cela dit, on voit une bonne partie de son visage au début, et je pense que ça peut être amené à changer un jour, selon l'humeur). Pauvre Edouard Louis, j'ignore pourquoi ma langue fourche dès que ça fait un moment que je n'ai pas parlé de lui 😅
Je penses que si l'on décide de se soustraire de toute nos influences, si compté que ce soit possible, il n'en restera rien. Puis y'a rien de mieux que de conscientiser son processus de création pour nuire à la spontanéité de son œuvre. Pour moi l'inspiration est intrinsèquement lié aux influences, les idées ne sortent pas du q, il faut bien puiser quelque part. Si on prend David Bowie par exemple, qui est considéré par bcp comme un génie créatif, c'est assez facile de retracer certaines de ces influences. Et de même je ne considérerait pas la richesse éclectique de son œuvre comme de l'inconsistance, du moins pas comme un problème. Par ailleurs est-ce vraiment bon de trouver un style et de s'y tenir ? Qui de Bowie ou d'AC/DC est le plus créatif ? Alors bien sure chacun est différent et peut être que ton processus te permettra de transcender ton Art. Dans mon cas seulement 2 trucs semble réellement fonctionner : Nourrir son puits et le laisser couler.
Porter une veste peluche, des crocs avec chaussettes, un legging et une pince en plastique rose dans les cheveux. En étant un homme. Le tout en allant acheter caviar à tartiner sur des petits pains canapés industriels de marque Jacquet.
toujours plus anticonformiste !!!!! rien ne l'arrête !!! encore merci pour ces pensées et analyses !!! | j'avoue je suis bon client je kiff ce confort ] ahah lol
Parler d'écriture en pleine nature d'une manière aussi nature c'est trop stylé ! 🙂
Merci beaucoup !
Merci Yasmina. Je viens de tomber sur ta chaîne et elle me fait beaucoup de bien
J'en suis très contente :) merci !
Vidéo qui soulève des réflexions tellement pertinentes, surtout quand on écrit soi-même. J'ai beaucoup aimé, vers 29:00, lorsque tu poses le doigt sur le problème de la "constance" du style, car c'est justement un dilemme que je traverse moi-même (surtout que je déteste l'incohérence). Au lycée, j'écrivais des sortes d'autofictions (sans savoir que ça pouvait s'appeler comme ça) assez proches du style de celles d'Annie Ernaux (sans la connaître non plus). Toutefois aujourd'hui, j'écris un court roman qui se déroule au XVIIIe siècle, ainsi mon "style" est passé à la sauce Ancien Régime, si je puis dire, et donc ce twist dans mon style me fait me poser ce genre de questions qu'aborde ta vidéo. Qu'est mon véritable style ? Et ça pousse presque la question à : qui suis-je ? Peut-être qu'en somme le style est davantage dans les thèmes abordés, comme tu disais ? Cette suggestion m'évoque ce qu'André Maurois écrivait à propos de Tourgueniev ; en fait André Maurois rappelait qu'on avait souvent critiqué l'écrivain russe à cause de son manque de renouvellement, toujours un peu le même setting, un jeune homme dans une campagne qu'il ne connaît pas, l'histoire d'amour avec une jeune fille... Mais Maurois prenait sa défense en affirmant qu'au contraire Tourgueniev avait su se borner à un univers très restreint et que c'était une prouesse (il le dit mieux, mais c'est l'idée). Peut-être aussi que la forme épouse le fond ? (comme c'est le cas avec mon roman qui se déroule au XVIIIe ?). Je n'écris pas aussi bien que les auteurs de ce siècle (de plus que j'aurais peur que ce soit pompeux) mais il est clair que les tournures de phrase sont largement différentes de celles de mes petits récits autobiographiques...
En tout cas je suis plutôt partisane de la thèse selon laquelle notre style serait l'amalgame de ce que nous lisons, de ce que nous absorbons malgré nous, "Tu écris ce que tu lis", d'ailleurs mon meilleur conseil lorsqu'un.e ami.e me dit qu'il voudrait se mettre à écrire c'est de lire. Et peut-être alors la singularité de notre production résiderait dans nos sources très diverses que personne n'avait songé à mélanger (Proust et Nabokov par exemple m'ont beaucoup inspirée pour mon roman actuel).
Merci ! Oui, écrire, lire, écrire, lire, écrire, lire (et je j'ajouterais s'éloigner de la critique littéraire lors de la rédaction et s'en rapprocher lors de la correction).
j ' adore ce format ! Aurons nous un jour la chance de voir la tête de ce sympathique et affable caméraman ? Vous êtes trop mignons tous les deux .
Sinon , je vais finir par compter le nombre de fois où vous mentionnez émile louis...
j ' ai oublié de dire que le propos était intéressant!
@@nicephorenicephore1640 Merci ! Il est possible de le voir sur la chaine "Désastre intellectuel". Ici, je ne sais pas, je crois qu'il aime bien l'idée de ne pas montrer son visage, que ça créé un mystère et le questionnement des spectateurs (bon, cela dit, on voit une bonne partie de son visage au début, et je pense que ça peut être amené à changer un jour, selon l'humeur).
Pauvre Edouard Louis, j'ignore pourquoi ma langue fourche dès que ça fait un moment que je n'ai pas parlé de lui 😅
Je penses que si l'on décide de se soustraire de toute nos influences, si compté que ce soit possible, il n'en restera rien. Puis y'a rien de mieux que de conscientiser son processus de création pour nuire à la spontanéité de son œuvre. Pour moi l'inspiration est intrinsèquement lié aux influences, les idées ne sortent pas du q, il faut bien puiser quelque part.
Si on prend David Bowie par exemple, qui est considéré par bcp comme un génie créatif, c'est assez facile de retracer certaines de ces influences. Et de même je ne considérerait pas la richesse éclectique de son œuvre comme de l'inconsistance, du moins pas comme un problème. Par ailleurs est-ce vraiment bon de trouver un style et de s'y tenir ? Qui de Bowie ou d'AC/DC est le plus créatif ?
Alors bien sure chacun est différent et peut être que ton processus te permettra de transcender ton Art. Dans mon cas seulement 2 trucs semble réellement fonctionner : Nourrir son puits et le laisser couler.
c'est du cinéma d'auteur ça, je reconnais avec les bruits des voitures et oiseaux dans le fond
😁
C'est marrant cette forêt de Mikado!
"Prends-moi d'un autre angle !" :)
"Sous Céline despentien" ! C'est marrant c'est un peu le style de mon texte en cours, sorte de "Voyage au bout de la nuit" à la sauce bukowskienne.
Ha ha no offense, comme on dit 😁
Porter une veste peluche, des crocs avec chaussettes, un legging et une pince en plastique rose dans les cheveux. En étant un homme. Le tout en allant acheter caviar à tartiner sur des petits pains canapés industriels de marque Jacquet.
Oui ?
@@yasminabehagle m'dame, je répond à la question.
@@athanaseruisseau7784 😁(un peu longue à la détente, mais c'est bon, j'ai compris).
toujours plus anticonformiste !!!!! rien ne l'arrête !!!
encore merci pour ces pensées et analyses !!!
| j'avoue je suis bon client je kiff ce confort ] ahah lol
Merci beaucoup ! N'hésitez pas à donner des sujets qu'on pourra aborder en promenade :)
je laisse la liberté aux artistes pour nous émerveiller :)