6. Pourquoi je déteste l'agrégation (et les autres concours) [Concours CAPES/AGREG de philosophie]

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  • čas přidán 14. 05. 2024
  • Une vidéo où je donne mon point de vue sur les concours de philosophie. Elle est brouillonne et il faudrait en dire plus, être plus précis et il faut l'entendre comme une sorte de "bille d'humeur" plus que comme une analyse fine des concours.
    Je me souviens avoir beaucoup aimer le diagnostic de Fabrice Bouthillon concernant ce sujet.
    N'hésitez pas à me dire en commentaires pourquoi vous n'êtes pas d'accord avec moi ou pourquoi vous êtes d'accord avec moi ! Je ne suis pas fermé à la discussion !

Komentáře • 77

  • @stephanecloux6775
    @stephanecloux6775 Před měsícem +11

    100% d'accord avec vous, étant contractuel et ayant raté le capes cette année votre vidéo me rassure :) Il ne faut pas en effet trop idéaliser ces concours qui ne font en plus si on les rate que renforcer notre syndrome de l'imposteur de jeune prof...

    • @eremeecoumene
      @eremeecoumene  Před měsícem +3

      Oui, un échec au capes ne veut vraiment rien dire sur la qualité de votre enseignement ou votre qualité d'enseignant ! C'est une machine à syndrome de l'imposteur et comme la pratique de la philosophie peut déjà mener à ce syndrome, ça n'aide pas ! Bon courage en tout cas pour les concours !

  • @exekow
    @exekow Před měsícem +16

    D accord sur toute la ligne.
    Je rajoute qu il y a un cout d entrée important, pour la reussite des concours, car cela nécessite de beaucoup ecrire en un temps très limité: la maitrise et l utilisation irrefléchie d'un certain nombre de "pivots": de distinctions, de pseudo évidences historiquement constituées, de points aveugle, et de hierarchisations normatives entre des termes (ces hiérarchisations souvent permettent, en dissertation, bien plus que des arguments, d arbitrer en faveur de positions plutot que d autres)
    Par exemple, la distinction art / artisanat; la hierarchisation humanité (bien) / animalité (moins bien), l opinion commune (pas bien), etc.
    Bien entendu, tous ces pivots de reflexion pourraient être contestés dans une dissertation, mais on ne nous en tient pas rigueur si on ne le fait pas, et on nous le reprocherait si on le faisait sans donner des gages assez considérables d erudition, et sans temoigner que l on sait qu il s agit d une transgression (allez, par exemple, considérer que le cirque, ou la parfumerie, peut être un art...)
    Cela fait de la dissertation avant tout un genre à clichés, et il me semble que l enseigner cultive l indifférence à la question de la vérité.
    J ai pour ma part reussi les concours à partir du moment ou j ai compris qu il fallait s en foutre, de la vérité de ce que l on raconte.
    Et au moment où j ai compris qu il fallait mieux connaitre ce que l on dit habituellement de kant que connaitre dans le detail la CRP.

    • @eremeecoumene
      @eremeecoumene  Před měsícem +2

      Oui. Rien à dire de plus ! Merci pour le rajout :)

    • @user-tl9uo3fl2n
      @user-tl9uo3fl2n Před 27 dny +3

      Le dernier paragraphe 😂😂😂😂😂

    • @aurel4653
      @aurel4653 Před 20 dny +3

      Il y a un ensemble de topos philosophiques qui forment une culture commune attendue, c'est évident. Les jurys n'arrêtent pas de répéter qu'il n'y a pas d'auteurs imposés, mais on devine bien qu'une copie qui ne mobiliserait que Feyerabend, Avicenne ou Nāgārjuna prendrait un grand risque. J'en ai eu l'expérience au CAPES, j'ai eu 8/20 à la dissertation où je mobilisais principalement de la philosophie des sciences contemporaine et je suis passé à 16/20 à la leçon orale où je ne me suis presque appuyé que sur un seul auteur classique (Rousseau). De mon point de vue, ma copie à 8 était largement supérieure à ma leçon à 16, en tout cas elle mobilisait bien plus de connaissances.

    • @exekow
      @exekow Před 20 dny +3

      @@aurel4653 oui totalement ! et pourtant ce que tu dis est souvent l objet d une dénégation totale, et on fait comme si c etait des récriminations de mauvais perdants...

  • @chmde3571
    @chmde3571 Před 27 dny +5

    La condescendance (voire parfois le mépris) des rédacteurs des rapports de jury...

  • @philo-man511
    @philo-man511 Před 25 dny +3

    Bravo pour cet enregistrement honnête et humble ! Pour ma part j'ai dû m'y reprendre 6 fois pour avoir le capes externe alors que j'avais quasiment toujours des résultats très solides en entraînement (je ratais la barre des écrits de 0,25 ou 0,5 point à chaque fois). Même si je l'ai eu avec d'excellentes notes à l'arrivée je garde toujours un goût amer de cette période là...surtout que je pense réellement faire partie des gens qui ont la "philo dans le sang" et qui n'ont pas à rougir de leur niveau. Bref, merci pour ce témoignage qui fait du bien.

    • @eremeecoumene
      @eremeecoumene  Před 24 dny +2

      Bravo en tout cas de l'avoir finalement obtenu ! Je trouve votre témoignage édifiant !

  • @ludovictrouche7641
    @ludovictrouche7641 Před 19 dny +1

    Pourriez-vous faire une vidéo sur les conseils efficaces pour entrer dans ce moule que vous décrivez, avec une bibliographie? Vos vidéos sont passionnantes. Un grand merci.

    • @eremeecoumene
      @eremeecoumene  Před 18 dny

      Oui, je pensais faire quelque chose comme ça avec une présentation un peu exhaustive de mes outils pour la préparation (une bibliographie un peu scandaleuse je pense haha). En tout cas merci beaucoup pour ton compliment c'est motivant !

  • @matthieuledonge8661
    @matthieuledonge8661 Před 17 dny

    Merci beaucoup, Monsieur.

  • @chmde3571
    @chmde3571 Před 27 dny +2

    Très intéressant et tout aussi juste. C’est vrai pour les concours de plusieurs autres matières

  • @MassonAlexis
    @MassonAlexis Před 28 dny +2

    Presque à chaque fois que j'écoute une de tes vidéos, je me demande s'il est possible (en un sens non-rigoureux, à entendre comme "probable") à un philosophe analytique de réussir les concours sans se renier.

    • @eremeecoumene
      @eremeecoumene  Před 28 dny +3

      Je pense que non haha

    • @eremeecoumene
      @eremeecoumene  Před 28 dny +3

      D'ailleurs ça vaudrait peut-être pour un philosophe tout court !

    • @djscrez1
      @djscrez1 Před 26 dny

      En même temps en se spécialisant en "philosophie" analytique il s'est déjà renié comme philosophe

    • @aurel4653
      @aurel4653 Před 19 dny

      J'ai eu le CAPES en venant de la philosophie analytique et pire que tout, de la logique. Il m'a fallu mettre un peu de Platon, Descartes, Hume et Rousseau dans mon vin analytique. Honnêtement, il n'y a pas un fossé considérable entre la la philosophie analytique et les auteurs du canon philosophique français. Quelques grands problèmes traversent toute la philosophie. Ma principale difficulté a plutôt été le sacro-saint plan dialectique en 3 parties. J'ai d'ailleurs fait un plan en deux parties pour ma leçon orale de CAPES, et c'est passé, malgré la grande surprise initiale du jury :D

    • @MassonAlexis
      @MassonAlexis Před 19 dny

      @@aurel4653 Merci pour ce témoignage ! En parlant du plan en trois parties, vous l'avez respecté pour les écrits ? C'est la façon d'écrire, d'avancer dans l'argumentation, la "méthode" plus que les auteurs, qui me semble éloignée de la façon analytique de philosopher.

  • @VincentCespedesVideos
    @VincentCespedesVideos Před 21 dnem

    parfait !

  • @user-tl9uo3fl2n
    @user-tl9uo3fl2n Před 27 dny +1

    Est-ce que tu peux réaliser une vidéo sur ta manière de composer une dissertation, d’analyser un sujet etc. ?

    • @eremeecoumene
      @eremeecoumene  Před 27 dny +2

      Oui ! Je fais déjà un peu ça dans les "chrono-problématisations", mais j'imagine que tu veux parler d'une approche plus "méthodologique" ?

    • @user-tl9uo3fl2n
      @user-tl9uo3fl2n Před 25 dny +1

      @@eremeecoumeneoui, surtout comment rédiger un paragraphe et un plan ainsi que ce qu’est une bonne problématique

  • @SilouMATA
    @SilouMATA Před 27 dny +2

    Tout à fait d’accord !

  • @john-fitzgeraldfkenobi
    @john-fitzgeraldfkenobi Před měsícem

    Quels conseils bibliographiques donneriez-vous pour la préparation des épreuves hors programme de l'agrégation, ormis la lecture des classiques de la philosophie ; faut il lire des ouvrages de culture générale du type de ceux de science po pour affronter des sujets très transversaux, d'apparence peu philosophiques? Merci à vous :)

    • @exekow
      @exekow Před měsícem +1

      Pour ma part, je dirais que maîtriser vraiment bien une œuvre littéraire classique, ça sert sur tous les sujets transversaux.
      Il faut apprendre à inventer, elaborer, des exemples. et à mobiliser des exemples littéraires.
      Moi c etait Don Quichotte et Don Giovani de Mozart. Je faisais toutes mes disserts avec ces 2 œuvres.

    • @john-fitzgeraldfkenobi
      @john-fitzgeraldfkenobi Před měsícem

      @@exekow vraiment ? N'importe quel sujet de philosophie générale traitable avec ces deux oeuvres ? Je ne les connais pas trop, peut-être que ça peut marcher aussi avec Homere, Shakespeare, Dostoievski... depuis plusieurs semaines je travaille alternativement en me forçant à ouvrir aucun bouquin sur "le commencement " et "l'harmonie" , et franchement je peine , très difficile à traiter je trouve. Je peux sans doute arriver à faire quelque chose d'ultra concis de 4 pages, mais vraiment pas plus... frustrant...

    • @exekow
      @exekow Před měsícem +1

      @@john-fitzgeraldfkenobi sans doute pas n'importe quel sujet de philo générale, mais un grand nombre. Je pense que oui, on pourrait faire ça avec Hamlet, avec l'Iliade, bref, toute oeuvre un peu longue qui a une vraie aura de respectabilité. Quelques épisodes bibliques bien connus aussi, ça peut faire son effet.
      je comprends les vertiges quand on regarde les sujets de hors programme ("les ruines", what...), mais je pense que personne ne peut être préparé à tous ces sujets. Et je pense qu'en bossant les notions de terminale, on fait un meilleur emploi de son temps qu'en tentant de se préparer à tout.
      pour prendre ces sujets à bras le corps,
      - 1) n'hésite pas à partir d'exemples très très triviaux : pour le commencement, le commencement d'un film, d'une fête, d'une conversation... A l'université, ce n'est pas une compétence travaillée, voire même ça paraît indigne de mobiliser des exemples terre à terre. pourtant cela me semble capital pour les concours. Il faut pouvoir dérouler un exemple sur une demi page, peut être, et en tirer des conclusions.
      - 2) face à un sujet notion, poses toi toujours les questions suivantes pour trouver plus de trucs à dire. Désolé si ça paraît trivial, mais moi c'est typiquement le genre de réflexes qui m'a aidé :
      > nature et unité ? (ça a une unité ou pas ? tout ce qu'on appelle ainsi a une nature commune ?)
      > existence ? (ça existe ou pas ? c'est subjectif ou c'est objectif ?)
      > valeur ? (prudentielle, épistémique, cognitive, sociale, morale...)
      > causes et effets ?
      > obstacles ? (qu'est-ce qui empêche le truc de fonctionner bien, le perturbe)

    • @john-fitzgeraldfkenobi
      @john-fitzgeraldfkenobi Před měsícem

      @@exekow merci, je vais appliquer ça :)

    • @eremeecoumene
      @eremeecoumene  Před měsícem +2

      Je n'ai pas spécialement travaillé ma culture G pour le concours mais par contre je dévore pas mal de vidéos de vulgarisation sur beaucoup de domaine et utilise souvent la littérature (Pessoa pour mon intro d'agrégation par exemple).
      Mais le conseils de graviter autour de quelques exemples fétiches me semble juste. Ça permet de travailler les réseaux de sens et de problèmes en réutilisant des marottes un peu partout.

  • @perenation6329
    @perenation6329 Před 13 dny

    Je ne sais pas quelle école tu as fait mais personnellement, étant étudiant en philo, et peut être parce que je suis dans une fac de gauche, on nous a toujours dit que les concours n'étaient que des formalités qui n'avaient rien d'autre comme but que de permettre d'enseigner dans l'éducation nationale, ni plus ni moins. Je ne crois pas qu'il y ai de l'idéalisation de ces concours, du moins je n'en ai pas remarqué… Ils mobilisent mémoire et méthodologie, très peu de capacité de raisonnement et sont en ce sens bien représentatifs des études supérieures françaises : ingérer des connaissances formelles et apprendre a les mobiliser et a les synthétiser selon le modèle établi.
    Quelqu'un qui verrait l'échec à ces concours comme une remise en question de sa propre capacité d'enseignant, à mon sens, est une personne qui de base n'a déjà pas confiance en son travail.. Depuis quand une institution peut juger les capacités d'une personne pour quoi que ce soit? C'est juste un diplôme. Et je suis heureux qu'aujourd'hui on n'idéalise plus les institutions et les hiérarchies à tel point qu'on puisse se sentir profondément incapable en fonction de nos réussites/échecs au sein de ses dernières, comme si elles étaient garante de notre propre valeur.
    Honnêtement, je me suis vraiment posé la question en t'écoutant "mais à qui répond il ?" Car j'ai l'impression que le problème de cette vision idéalisée de ces concours dont tu parles n'existe même pas. Enfin bon, si tu en a fais une vidéo c'est bien que tu y as été confronté, alors je me dit, en fonction de ma propre expérience, qu'il s'agit d'une vieille pensée issue d'une époque où on accordait encore du crédit à une soit disant "aura" des institutions.. Et je pense sincèrement qu'aujourd'hui la majorité des jeunes considèrent toutes formes de diplômes, et pour aller plus loin, de rétributions "officielles" strictement comme des formalités permettant d'évoluer au sein du système, système par ailleurs imparfait, voir défaillant sur bien des aspects. Nous avançons !

  • @leandre7217
    @leandre7217 Před 22 dny

    Bonjour, vous parlez seulement de l'agrégation de philosophie ou celles-ci en général?

    • @eremeecoumene
      @eremeecoumene  Před 22 dny +1

      Je ne connais que l'agrégation de philosophie, même si je pense que ça peut s'appliquer aux autres, je n'en sais rien au fond !

    • @leandre7217
      @leandre7217 Před 22 dny

      @@eremeecoumene okay

  • @anglaiseurophoning8998
    @anglaiseurophoning8998 Před 25 dny +4

    Je ne vois pas le lien entre pédagogie et agrégation???? Réussir ces concours c est avoir une TRES bonne mémoire lexicale et syntaxique, mode perroquet... et connaître 1 paragraphe de plus que le voisin...

  • @aurel4653
    @aurel4653 Před 20 dny

    D"accord avec une bonne partie de votre analyse. Pour indiquer d'où je parle, je suis professeur certifié de philosophie ayant échoué de peu à l'agrégation. Les effets psychologiques de l'échec au concours (l'humiliation comme vous dîtes) sont terribles et complétement disproportionnés à ce que sont réellement ces concours. Inversement, certains lauréats de l'agrégation se croient détenteurs d'un brevet de philosophe professionnel et sont d'une arrogance et d'un mépris intellectuels sidérants. Les jurys contribuent grandement à cela par leur attitude lors des oraux et leurs rapports. Je tiens à ajouter trois remarques : 1) le taux de réussite au CAPES et à l'agrégation sont sensiblement voisins, le CAPES de philosophie n'est pas immensément plus facile que l'agrégation. Il y a une décorrélation entre l'écart objectif de difficulté des deux concours et le sentiment subjectif des candidats et lauréats. S'il y avait 10 places à l'agreg et 150 au CAPES, le sentiment de supériorité de certains agrégés serait toujours aussi déplacé mais un peu plus justifié... 2) L'existence même de deux concours d'enseignement en philosophie est discutable. A l'origine, le CAPES était destiné aux professeurs du collège et l'agrégation aux professeurs du lycée. Etant donné que notre discipline ne s'enseigne qu'au lycée, la justification première de la séparation en deux concours n'existe pas. 3) L'existence de l'agreg de philo est en réalité en grande partie justifiée par son usage détourné comme condition d'entrée en doctorat et par là dans l'enseignement universitaire. C'est un usage tout à fait anormal, dans la grande majorité des disciplines (mathématique, sciences de la nature, etc), l'agrégation n'est pas une condition d'entrée en doctorat. Vous l'avez compris, quitte à être qualifié de certifié aigri, je suis tout à fait favorable à un corps unique de professeurs du secondaire. Malheureusement, la suppression de l'agrégation n'est pas pour demain.

  • @nappygirlyisabellefayestud4115

    6/20🎉

  • @nappygirlyisabellefayestud4115

    Gentillesse 1🎉

  • @tisma0836
    @tisma0836 Před 24 dny

    Salut ! Je suis d'accord avec toi sur toute la ligne, et suis content de constater qu'un philosophe et/ou enseignant admette la réalité sociologique du concours. Je n'ai plus qu'à recommander à tous de lire Charles Soulié Anatomie du goût philosophique, Actes de la Recherche en Sciences Sociales Année 1995, 109, pp. 3-28 et son collègue Louis Pinto, La Vocation et le métier de philosophe : Pour une sociologie de la philosophie dans la France contemporaine, éditions du Seuil, 2007. Bien évidemment, ce sont des gens comme Pierre Bourdieu et Jacques Bouveresse qui ont milité contre ce modèle pseudo-pédagogique. Récemment, un livre retrace l'histoire de la commission Derrida-Bouveresse (1989) qui s'est heurté à une levée de boucliers académique contre un progressisme néfaste envers le Canon philosophique : La guerre des programmes (1975-2020) L’enseignement de la philosophie, une réforme impossible ?, éditions Didac Philo, 2020. Je nuancerai peut-être le fait, mais tu ne détailles pas plus, que l'agrégation ne pourrait pas être mieux, justement. Les réformes ont été tentées, théorisées (par Jean-Jacques Rosat, "Les connaissances et la pensée", 2003, Pascal Engel, "Y a-t-il une vie après la dissertation ?", ou Baptiste Nicolino "Apologie pour le cours de philosophie à l'anglo-saxonne") et il reste possible selon moi de réfléchir à un meilleur modèle, mais c'est évidemment difficile quand on se fait traiter d'hérétique dès qu'il s'agit de critiquer Descartes ou de faire un cours de logique formelle.
    Je te souhaite une excellente journée et ajoute que tes vidéos sont très utiles pour préparer ces concours, qui nonobstant restent une étape de légitimation pour réaliser une thèse.

    • @eremeecoumene
      @eremeecoumene  Před 23 dny

      Merci beaucoup pour ton commentaire et les références que tu apportes ! J'avoue ne rien connaître de toute cette littérature, tu bosses là-dessus ?

  • @mylamurmures3010
    @mylamurmures3010 Před 21 dnem

    Merci pour ce partage qui va dans le sens de ma réflexion sur les concours de l'éducation nationale mais aussi de la fonction publique en général.
    Je n'ai jamais compris pourquoi après avoir obtenu des diplômes universitaires ou professionnels (diplôme d'Etat d'infirmer par exemple) , il faut encore présenter un concours qui va une fois de plus juger de la maîtrise d'une matière. N'est-ce pas alors désavouer la validation des diplômes universitaires et plus généralement de l'enseignement supérieur. Les concours de l'éducation nationale, si l'on peut les penser bien nommés, ne devraient-ils pas plutôt se pencher sur les aptitudes à enseigner justement ? À l'heure actuelle c'est essentiellement une énième évaluation de connaissances et jamais la capacité à exercer ce métier n'est évaluée en terme de pédagogie.
    Je trouve ce fonctionnement très étrange.
    C'est en quelques sortes comme si on demandait à un cuisinier de connaître par cœur toutes les recettes, les consignes de sécurité en cuisine etc mais de ne jamais le former à la pratique de son métier et de ne même pas vérifier avant l'embauche s'il sait réaliser la recette qu'il décrit et connaît par cœur.
    C'est assez caricatural mais ça me semble assez bien illustrer l'aberration de ces concours.
    Il est bien plus facile d'évaluer un savoir, qu'un savoir faire et encore davantage un savoir être. Et je pense qu'il est là le noeud du problème.

    • @eremeecoumene
      @eremeecoumene  Před 21 dnem +1

      Je suis d'accord et je crois que ça rejoint le propos de Bouthillon dont je parle dans un autre commentaire ! Merci en tout cas, je trouve que ça résume bien le problème !

    • @aurel4653
      @aurel4653 Před 20 dny

      Il y plusieurs raisons de vérifier la maîtrise des savoirs disciplinaires lors du concours. 1) La possession d'un diplôme universitaire ne garantit pas la maîtrise d'un programme scolaire. Ne serait-ce que parce que les disciplines universitaires ne correspondent pas exactement aux disciplines scolaires (par exemple la SVT et l'histoire-géographie regroupent des disciplines qui peuvent être enseignées séparément à l'université). 2) Les universités sont libres du contenu de leurs diplômes, il n'y a plus de cadrage national. 3) En outre, des candidat.e.s peuvent s'inscrire à des concours de la fonction publique avec des diplômes étrangers, encore plus susceptibles de diverger des diplômes nationaux. 4) D'ailleurs, vous pouvez vous inscrire à un concours de l'enseignement avec n'importe quel diplôme du niveau exigé. Avec un master de physique, vous avez le droit de vous inscrire à l'agrégation de philosophie ! Bref, ne plus contrôler la maîtrise des savoirs disciplinaires lors du concours supposerait une profonde transformation de l'enseignement universitaire et un changement des conditions d'inscription. Pas sûr que cela soit pas une usine à gaz pire que le système actuel de faire lister et certifier par l'EN tous les diplômes recevables pour chaque concours. Ceci étant dit, je suis d'accord avec vous, l'agrégation de philosophie est trop éloignée des compétences et connaissances réellement requises pour enseigner la philo au lycée.

  • @hadb88
    @hadb88 Před 24 dny

    Merci

  • @Markorele
    @Markorele Před 28 dny

    T'as l'agrégation externe ? Et capes externe ?

    • @eremeecoumene
      @eremeecoumene  Před 27 dny +1

      Capes externe et agrégation interne !

    • @jsblllc9473
      @jsblllc9473 Před 26 dny

      Attention, on risque de vous critiquer pour l'agrégation interne (et c'est bien la preuve que ceux qui se vantent d'avoir le concours sont complètement abrutis). Par ailleurs, il me semble important de parler de l'aspect financier du concours. Ceux qui réussissent sont souvent ceux qui ne travaillent pas à côté (j'ai l'impression) et ont beaucoup d'otium à consacrer au concours.

    • @eremeecoumene
      @eremeecoumene  Před 26 dny +1

      @@jsblllc9473 Oui, peu m'importe. Je crois qu'en terme de % de réussite, l'interne et l'externe son quasi au même niveau. Et puisque de toute façon je ne me glorifie pas d'avoir eu l'agrégation, si quelqu'un veut venir m'expliquer qu'avoir eu l'interne ce n'est pas avoir eu "vraiment" l'agrégation : qu'importe !
      Et oui, je pense que c'est juste. Ce fait là de toute façon, il est vrai quelque soit le niveau scolaire !

  • @lechalonphilo
    @lechalonphilo Před 22 dny +5

    Le capes et l'agrégation de philosophie sont des moules rigides dans lesquels le jury attend que l'on rentre parfaitement. Le problème c'est que ce moule ne renvoie ni à la réalité pratique du rôle de professeur et notamment de professeur de philosophie, ni même à celle d'être philosophe puisque ce n'est rien d'autre que l'art de résoudre de faux problèmes. En bref, ces concours n'ont rien de philosophique.

  • @vincentg9620
    @vincentg9620 Před měsícem

    Les épreuves reflètent d'autant moins les "compétences" des candidats - ou leur légitimité à enseigner - qu'on peut très bien avoir des notes catastrophiques une année et être reçu à la tentative suivante. L'arbitraire du concours...

  • @aaziis
    @aaziis Před měsícem +1

    Les rapports de jury n’ont hélas pas changé depuis le temps. C’est toujours très désagréable à lire : un ton pédant et paternaliste, un sentiment de condescendance, un mise en évidence complètement excessive de certaines « fautes » de méthodes ou de connaissances (qui ne sont au fond que des approximations excusable) etc.
    Bref, comme vous, si je veux obtenir ce concours, c’est surtout pour gagner plus et bosser moins 😁.

  • @Steleco
    @Steleco Před 24 dny +1

    Discours que je trouve - pardonnez-moi - aussi simpliste que courant désormais.
    Je mets toutefois un bémol à mon propre commentaire, qui vise le propos tenu vis à vis des concours plus que sur la philosophie à proprement parler.
    Après tout, j'entends qu'on puisse être philosophe, et même bien philosopher, sans réussir un examen spécifique. De la même manière qu'on peut être un riche oisif et se faire historien sans avoir passé les concours de l'enseignement.
    Il est de plus bien connu que ni le Capes ni l'agrégation ne peuvent véritablement préparer à l'acte pédagogique et n'ont d'ailleurs qu'en partie cette prétention.
    Le choix a toujours simple : essayer de s'assurer de la maîtrise disciplinaire la plus poussée chez le candidat.
    C'est à dire s'assurer que le candidat est au fait de "l'état de ms connaissances de sa discipline".
    Comme tous les concours, le format est discutable et l'aléa peut jouer.
    Mais qu'on le veuille ou non, un agrégé a bien plus de chance de bien maitriser la discipline qu'il doit enseigner qu'un contractuel, même animé du feu de la passion.
    On peut me faire lapider par tous les frustrés de la terre qui ont le sentiment d'être Socrate ou Camus même après avoir échoué 6 fois au Capes, je n'en resterai pas moins dubitatif vis à vis de leurs assertions.
    Petite anecedote lorsque je me suis moi-même présenté aux concours dans ma jeunesse: un étudiant (par ailleurs très aimable) m'avait dit avoir échoué 2 fois et voulait me conseiller en me disant qu'il était inutile de lire tel ou tel livre ("inepte", "confus" ou "mal ecrit"let d'aller à tel et tel seminaire.
    Il va de soi que je n'ai surtout pas suivi ses conseils et m'en félicite encore aujourd'hui.
    Savoir se remettre en cause est aussi une vertu. Sans se cacher les faiblesses et les aléas d'un concours, on peut et on doit être capable de se remettre en cause.
    On peut aussi casser le thermomètre ou critiquer les règles du jeu parce que les résultats ne nous plaisent pas, mais ce n'est mas la solution qui me semble la plus porteuse.
    Vous semblez aller dans le sens d'un rêve très en vogue (et fantasmé par le ministère) qui serait que n'importe qui pourra enseigner tant qu'il maitrise une "science pédagogique" qui devrait être au cœur de l'évaluation du candidat.
    Pour moi, cela sera une erreur tragique à plusieurs niveaux.
    En effet, cela suppose un accord sur une forme d'enseignement exemplaire et unanimement considérée comme plus efficace. A mes yeux cela n'est tout simplement pas possible et chaque jour passé à enseigner peut vous faire prendre conscience que vous pouvez réussir avec un élève et laisser son voisin totalement indifférent, voire echouer totalement avec lui.
    Un jury qui évaluerait votre "orthodoxie pédagogique" aboutirait aux pires absurdités qu'on puisse imaginer.
    Qui peut prétendre affirmer qu'il a trouvé LA manière d'enseigner, celle qui correspondait à TOUS les niveaux et tous les élèves ?
    De plus, cela laisse à croire que l'excellence disciplinaire ne se repercute pas du tout sur la pédagogie, ce que je estime faux pour ma part (mais le débat serait plus technique).
    Évidemment, toute la situation socio-économique d'aujourd'hui pousse dans votre sens : des gouvernements en quête d'économie qui abondent dans l'idée que les concours sont des entraves et qui favorisent la contractualisation tous azimuts.
    Dans ce domaine comme dans les autres,cela revient à jouer à la grande loterie en tombant sur de très bons enseignants et de veritables erreurs de casting.
    De plus, tout va vers une contestation massive de toute forme d'autorité (pas seulement politique, mais aussi religieuse...ou scientifique). Reconnaitre que telle ou telle personne est un "sachant" consacrée par ses pairs est devenue virtuellement de plus en plus insoutenable dans notre société qui fantasme sur un professeur façon "Cercle des Poètes disparus" (que j'enverrais bien à Creil personnellement, histoire que Robin Williams arrête de se croire cool parce qu'il fait déchirer des manuels...)
    Bref, tout se vaut et il est de plus en plus difficile de dire clairement que telle chose ne vaut pas telle autre...ou que tous les enseignants n'ont pas la même maîtrise disciplinaire (théorique).
    Le reste est affaire de statistique : mais il y a plus de chance que l'on trouve un bon enseignant de philosophie parmi les agrégés dont vous êtes, que parmi celles et ceux qui ont échoué 6 fois au capes de philosophie.
    Le nier me semble est de la démagogie qui prend le masque de la modestie ou de la naïveté.
    Pour le reste, les contractuels de plus en plus nombreux trouvent les certifiés pédants et estiment faire le même travail que ces derniers (et avoir les même compétences bien sûr) lesquels trouvent les agrégés pédants tout en espérant potentiellement l'être un jour (sur concours ou sur dossier, peut importe). Rien de nouveau sous le soleil.

    • @eremeecoumene
      @eremeecoumene  Před 24 dny

      Où ai-je dit qu'il faudrait recruter les candidats sur la maîtrise d'une science pédagogique ? Pas de problème pour qu'on ne soit pas d'accord avec ce que je dis, mais il faudrait peut-être d'abord que je le dise ?

    • @eremeecoumene
      @eremeecoumene  Před 24 dny

      Où ai-je dit que l'excellence disciplinaire était inutile pour enseigner ?

    • @eremeecoumene
      @eremeecoumene  Před 24 dny

      Bref ! Trop d'hommes de paille pour bien répondre !

    • @eremeecoumene
      @eremeecoumene  Před 24 dny

      J'essaie quand même de mieux vous répondre vite !

    • @Steleco
      @Steleco Před 24 dny

      Entendu. Mais inutile de me répondre si je n'ai rien compris à votre propos. La chose est tout à fait possible et mon idée n'était pas du tout de vous faire dévier.
      La faute m'en revient et je ne sais pas sûr de bien cerner l'objectif de cette capsule vidéo.
      Peut-être me suis-je laissé prendre par le sens global des commentaires qui vont tous dans une seule direction : "A bas le capes et l'agrégation ! Ces concours sont ineptes ! Les jurys sont condescendants et échouer n'a absolument rien de significatif (réussir aussi du reste)!"
      Bref, je pense ne pas être le seul à être allé au-delà de votre pensée, si c'est bien ce que vous affirmez.

  • @sylviagremigna7712
    @sylviagremigna7712 Před 25 dny

    Je comprends que votre démarche part d'une bonne intention, c'est-à-dire exprimer le fait que l'obtention des concours ne garantit pas qu'on soit un bon enseignant ou quelqu'un apte à transmettre des connaissances. Vous voulez dégonfler la baudruche de certaines personnes.
    Toutefois, je trouve ce point de vue plutôt dangereux et je vais vous expliquer pourquoi. De plus en plus, on voit apparaître des enseignants qui font ce métier davantage pour le "relationnel" avec les élèves et l'aspect psychologique et non pas pour l'amour de leur matière. Avec la pénurie de candidats, les profils de ce genre pullulent. Ils ne maîtrisent pas grand chose (ni leur matière, ni l'expression écrite) mais se sentent aptes à enseigner car ils "aiment" les élèves et pensent avoir un bon feeling avec eux. Personnellement, j'ai horreur de ce genre de profils. Je n'en veux pas pour mes enfants.
    Evidemment qu'un concours est un exercice formaté qui ne dit rien des compétences qu'on aura sur le terrain. Mais ces fameuses compétences, de toute façon, vous ne pouvez les acquérir que sur le terrain. Alors je préfère qu'on continue à trier les candidats sur la base des connaissances (et non pas sur la base de l'allégeance aux dogmes pédagogiques, mais je m'égare, c'est encore un autre sujet...). Ils auront bien le temps d'acquérir ensuite l'expérience...
    (de la part d'une enseignante qui a croisé des profs de français qui écrivent "je vous tranferts" ou d'autres joyeusetés de ce genre...)

    • @eremeecoumene
      @eremeecoumene  Před 25 dny

      Je reviens plus tard pour vous répondre mieux, mais je ne souhaite dégonfler la baudruche de personne haha

    • @eremeecoumene
      @eremeecoumene  Před 24 dny +1

      Pour le reste, je parle principalement pour ce que je connais : la philosophie.
      J’avoue n’avoir jamais croisé de jeunes collègues de philosophie qui correspondraient à votre description et le problème que j’ai plus souvent constaté est finalement exactement inverse à celui que vous décrivez : des collègues ultra-qualifiés et blindés de connaissances, mais totalement désemparé devant les classes. C’est l’idée selon laquelle la pédagogie serait une compétence qui ne peut s’acquérir que « sur le tas », sans d’autres formations que celle qui consiste à jeter les jeunes profs dans le grand bain, sans accompagnement réel ni aide, est l’idée que je trouve dangereuse. Le fait est que les rares formations « pédagogiques » que j’ai eu dans ma vie étaient nulles et sans intérêts : mais n’est-ce pas justement parce qu’il y a, dans notre discipline, un mépris de cet aspect-là, que les formations (et donc souvent les formateurs) sont si mauvaises ?
      Vouloir faire ce métier parce qu’on aime le côté « relationnel » ne me scandalise pas, dans la mesure où, de toute façon, je n’imagine pas bien quelqu’un devenir prof de philosophie en détestant la philosophie. En fait, je considère moi-même cet aspect comme essentiel dans la transmission de l’amour de la philosophie, autant, sinon plus, que la connaissance universitaire de l’histoire de la philosophie. Disons que, selon votre logique, être « apte à enseigner » semble passer d’abord par la connaissance de sa matière, alors que pour moi c’est précisément une alliage entre cette connaissance et un goût pour le relationnel. Pour le coup, j’ai croisé de jeunes collègues qui n’avaient pas vraiment d’intérêt pour ce relationnel-là et qui souffraient beaucoup au lycée alors même qu’ils sortaient de formations ultra-sélectives et de très haut niveau philosophique.
      Enfin, si je parle de l’agrégation de philosophie, je ne comprends toujours pas comment on peut justifier que je bosse moins en étant payé plus alors que je fais exactement le même métier que mes collègues certifiés et que mon concours ne prouve en rien que je suis plus « apte » qu’eux à enseigner. Je ne comprends pas bien non plus comment on peut justifier le salaire inférieur d’un prof contractuel qui fait le même métier que moi, parfois depuis plus longtemps et avec autant de réussite. La vérité c’est qu’il ne s’agit que d’un concours pseudo-élitiste qui produit une hiérarchie absurde entre collègues et qui se fonde sur des critères en décalage (et parfois même en opposition) avec notre métier.
      J’ajoute qu’évidemment je ne suis pas partisan d’un système qui permettrait à n’importe qui de devenir prof, sans compétences, sans connaissances initiales, etc. Mais, je ne crois pas que la forme du concours, telle qu’elle existe aujourd’hui, soit une bonne solution, même si comme je le dis dans ma vidéo, je ne sais pas ce que serait une bonne solution.
      (ps : je fais des fautes d’aussi alors que je suis agrégé:/)

    • @sylviagremigna7712
      @sylviagremigna7712 Před 19 dny

      @@eremeecoumene Bonjour,
      Je reviens vous répondre.
      Je pense que vous vous rendez assez peu compte de la baisse du niveau dans le recrutement des nouveaux professeurs. Vous avez passé vos concours dans la section philosophie qui est peut-être la plus exigeante et la plus compétitive qui soit. Vous avez l'impression que c'est comme ça partout, ou alors vous feignez peut-être de le croire pour des raisons qui vous concernent . Mais ce n'est pas du tout pareil dans toutes les sections. En lettres modernes on a entre 50 et 60 % d'admis au capes ces dernières années. C'est aussi comme ça en maths, en allemand, en musique où la sélection n'existe plus vraiment. Dans ma section (en arts plastiques), nous étions 25 % d'admis l'année de mon concours et franchement, même parmi les lauréats, il y en avait qui étaient de sombres illettrés sans la moindre culture artistique ou cinématographique. Je me fais haïr quand je dis ça mais ça m'indiffère, je suis honnête. Donc, oui, pour en revenir à notre conversation, je pense qu'il est absolument nécessaire de conserver des épreuves disciplinaires aux concours et d'arrêter de vouloir tester les candidats sur d'autres critères qui ne peuvent pas être réellement évalués en condition d'examen (la pédagogie notamment). La pédagogie ne s'apprend pas dans un amphi et ne s'évalue pas face à un jury universitaire. Ca se vit sur le terrain.
      Ensuite, vous nous parlez de la culpabilité que vous ressentez à bénéficier de "privilèges" qui sont dus à l'obtention de votre agrégation. Il faut vous enlever tout de suite ce communisme mental de votre tête ! Je trouve cela désolant que des gens ayant travaillé dur pour avoir un niveau académique remarquable se flagellent de la sorte. Heureusement, que l'agrégation existe ! C'est bien notre unique chance d'obtenir une évolution de carrière dans ce métier ! Et vous voudriez qu'elle n'existe plus pour atténuer votre culpabilité et contenter tous les esprits chagrins qui vous jalousent ?
      Vous parlez des conditions de travail des contractuels. Effectivement, ils gagnent une misère. Mais on ne peut pas tout avoir. Ils ne veulent pas être soumis aux aléas des mutations inter-académiques, eh bien ils ont un salaire minable et bouchent les trous. Il faut accepter le jeu. Car moi aussi j'aurais bien aimé ne pas commencer ma carrière à 800 km de chez moi, mais j'ai préféré donner la priorité à ma sécurité économique. Chacun fait le choix qui lui semble le meilleur.

    • @eremeecoumene
      @eremeecoumene  Před 18 dny

      @@sylviagremigna7712 Je n'ai pas spécialement travaillé dur pour avoir le capes et l'agrégation. Il ne s'agit pas d'un "communisme mental", mais simplement d'une vision lucide sur mon mérite réel. Est-ce que cela veut dire que je n'ai aucune qualité comme prof de philo ? Je ne pense pas, je pense même être un prof relativement bon, mais je ne vois aucun lien entre ma réussite aux concours et ma qualité en tant qu'enseignant.
      Encore une fois, et je crois l'avoir déjà dit, je ne dis pas du tout que le recrutement des enseignants doit se faire sans validation de leurs compétences disciplinaires (même si c'est à l'université d'assurer cette tâche et pas à un concours je pense, mais bon). Je considère simplement la forme de l'agrégation comme une forme archaïque et inutilement élitiste.
      Quant à ce que vous dites concernant la "baisse de niveau" des enseignants, je ne sais pas quoi en dire, je ne connais pas les études sur le sujet et je ne me fie jamais à mon sentiment quand on attaque ces questions (je me souviens de textes de Platon et Pétrarque qui regrettaient la perte de niveau des étudiants, etc.). Mais, disons au minimum que votre argumentation est à double tranchant car, si cette baisse de niveau existe, c'est alors même que les concours dans leur forme actuelle existe et donc vous pouvez vous considérer qu'ils sont les derniers remparts à une baisse générale, mais on pourrait vous opposer qu'ils ne sont visiblement pas utiles pour pallier à cette baisse de niveau.
      Enfin, je parle quand même spécifiquement de ce que je connais (un peu) : les concours de philosophie. Il est possible que les manière de faire / épreuves soient plus adaptées et pertinentes dans d'autres filières, cela je ne le sais pas.

  • @ClovisReims
    @ClovisReims Před 23 dny

    Ridicule. Un vrai discours de prof gauchiste 🙄