Nous faire justice | Juger les violences sexuelles

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  • čas přidán 4. 04. 2023
  • Aujourd’hui en France, porter plainte pour violences sexuelles revient à se lancer dans 10 ans de procédures judiciaires et à dépenser 8 à 10 000 euros en moyenne. Et avant même d’arriver au procès, dans 73% des cas la plainte est classée sans suite. Face à ces chiffres catastrophiques, de nombreuses victimes perdent confiance en la justice tandis que la grande majorité des agressions restent impunies.
    Pourquoi les agresseurs sexuels sont-ils si peu condamnés ? Le procès permet-il de réparer les violences ? Qu’est-ce qui pourrait améliorer le traitement judiciaire des affaires de violences sexuelles en France ?
    Dans le deuxième épisode du cycle « Nous faire justice », Victoire Tuaillon s’entretient avec le magistrat François Lavallière. Coordinateur de la formation continue des magistrat·es à l’École Nationale de la Magistrature, il est aussi en charge du plan de formation et de prévention des violences sexistes et sexuelles à Sciences Po Rennes, où il enseigne. Tout en déplorant les profonds dysfonctionnements de la justice dans ces affaires, François Lavallière estime que cette institution reste essentielle pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles.
    RÉFÉRENCES CITÉES DANS L’ÉMISSION
    Retrouvez toutes les références, les statistiques et la transcription écrite de l'épisode à l’adresse www.binge.audio/podcast/les-c...
    CRÉDITS
    « Nous faire justice » est un cycle de discussions du podcast Les Couilles sur la table, par Victoire Tuaillon, produit par Binge Audio. Cet épisode a été enregistré le 12 janvier 2023 dans l’amphithéâtre Érasme de Sciences Po Rennes. Prise de son, réalisation et mixage : Elisa Grenet. Générique : Théo Boulenger. Identité graphique : Lise Niederkorn. Production, édition et co-montage : Naomi Titti. Communication : Lise Niederkorn et Jeanne Longhini. Composition identité sonore : Jean-Benoît Dunckel. Voix identité sonore : Bonnie El Bokeili. Direction des programmes : Joël Ronez. Direction de la rédaction : David Carzon. Direction générale : Gabrielle Boeri-Charles.

Komentáře • 27

  • @goathicc_
    @goathicc_ Před rokem +4

    En plein dans ce genre de procédure, c'est très intéressant d'entendre cela, même si ça ne me rassure que très peu pour la suite, merci pour cette entre vue

  • @renoueraveclesensible
    @renoueraveclesensible Před rokem +1

    Merci, encore une rencontre et des réflexions de qualité, merci.

  • @FarmhouseAndFelines
    @FarmhouseAndFelines Před rokem +1

    Tellement instructif ! Merci !

  • @sophiegauthier284
    @sophiegauthier284 Před rokem +3

    Merci !

  • @Pygmay
    @Pygmay Před rokem

    J'aime beaucoup ces deux épisodes, extrêmement intéressants ! à recommander !

  • @xorlup1077
    @xorlup1077 Před rokem +5

    Pour le référencement

  • @romarin6853
    @romarin6853 Před rokem +6

    Par rapport au 3eme point soulevé en fin de vidéo :
    Il serais pertinent de rappeler systématiquement que le "classement sans suite" est une déclaration de non compétence de la justice et non une déclaration qu'il ne c'est rien passé.

    • @lucilepeeves5591
      @lucilepeeves5591 Před rokem

      Exactement. Et les accusés ne peuvent donc pas se dire innocents ! Car la justice peut tout à fait innocenter. Si elle classe sans suite, l'accusé n'est pas innocenté !

  • @MrPalos24
    @MrPalos24 Před rokem +1

    Le renversement de la charge de la preuve ou le consentement positif sont des pistes intéressantes

  • @gwenyac
    @gwenyac Před rokem +3

    En résumé sa donne quand même l'impression que société patriarcale = justice patriarcale. Le seul problème que je voie sur le consentement positif, c'est qu'on sait que l'agression peu arrivée après un consentement volontaire (changement d'avis, chose contrainte par l'un des parties par la suite)donc ça peu se retourner contre la victime. Mais c'est clair qu'il faut faire disparaitre le "consentement qui irait de soi " dans le droit et dans les rapports affectifs. Mais clairement l'évolution ne viendra pas d'un seul champ. On peut espérer rendre la justice plus à l'écoute de son invisibilisation des VSS mais de l'autre côté il faut aussi que collectivement ont réfléchis mieux à comment prendre en charge ce qui n'est pas fait par l’État pour remettre les victimes "sur les rails" et empêcher que l’agresseur ne continue en toute impunité.

  • @continuumx
    @continuumx Před rokem +10

    Bonjour,
    D'abord, merci Victoire Tuaillon pour votre travail et votre engagement ! On vous adore :-)
    François Lavallière tient un discours absolument insupportable, celui d'un homme qui détient le pouvoir et ose dire qu'il rend très sérieusement la justice, malgré l'évidence des chiffres, que les "plaignantes" ne peuvent être appelées victimes que lorsque la justice les reconnait (dans un cas sur 100 000, donc), que les femmes lui disent la bouche en coeur : "Merci pour la relaxe de mon violeur !", "Merci de me dissuader d'aller au tribunal !", que la relaxe des coupables est une subtilité de la loi, etc.
    La vérité, c'est qu'il a le pouvoir, et nous, non (→ czcams.com/video/FDCUeN8-Nz0/video.html). L'enjeu n'est donc pas le même pour lui que pour nous. Lui, il a le luxe de réfléchir, débattre, évoluer quand il en a envie, leeeentement, traaaaanquillement. Et il pourrait faire preuve de courage, se poser en lanceur d'alerte et remettre sa démission, au lieu de cela il fait des courbettes à une institution qui nous piétine et nous ignore, toute honte bue. Nous, on n'a pas le temps. On essaie de survivre à tous nos viols, tous nos traumas, toutes nos humiliations, toutes les objectifications qu'on continue de subir au quotidien. Au diable ses salades, et ses enfumages au passé simple ! (... à ce formateur à la détection des privilèges classistes)
    La bonne nouvelle, c'est que les chiffres des violences sexistes et sexuelles lui font peur !
    On peut espérer que nos techniques de réarmement instantané des femmes [p. ex. : czcams.com/video/77hUZW_IOno/video.html] lui cloueront le bec.
    Bref : keep blablating, Sir, pendant ce temps-là, nous, on reprend le pouvoir.

  • @gorillealbinos4435
    @gorillealbinos4435 Před rokem +8

    Une astuce pour que les procès aillent plus vite, c'est que la justice arrête de juger la vie des accusés et des victimes. Que la justice juge les faits pour lequel les victimes portent plainte, rien d'autre !

  • @MaraDreadcast
    @MaraDreadcast Před rokem +1

    On a un peu le sentiment de se faire avoir : on nous invite malgré tout à attendre patiemment que la justice ait plus de moyens et que le législateur fasse son travail.
    Quand j'entends "'Allez voir des professionnels" de la part de cette assistante sociale dans la gendarmerie même pas cinq minutes après vous avoir entendu faire une comparaison - et à juste titre - entre le corps judiciaire et le corps médical qui défend son steak "Ne vous mêlez pas de votre corps, on s'en occupe", je me dis que le chemin à parcourir reste encore très long.
    Je regrette également que ce podcast n'amène pas le débat sur la question de l'évolution de la légitime défense : on devrait avoir le droit de tuer son mari violent d'un coup de fusil de chasse dans le dos ; de tuer son incestueux de père dans son sommeil ; de planter un frotteur dans le métro ; de mettre un coup de pied dans les couilles d'un homme qui fait une réflexion sexiste et que cette légitime défense ne soit pas étendue seulement pour la victime, mais également pour les témoins de ces infractions.

  • @julccb
    @julccb Před rokem

    La présomption d'innocence n'est absolument pas une obligation qui repose uniquement sur les magistrats, avocats et policiers ! Lorsqu'une instruction pénale est en cours, le fait de présenter publiquement l'accusé comme coupable (notamment dans la presse ou sur n'importe quel média) constitue une atteinte à la présomption d'innocence pouvant être condamnée par la justice.

  • @laurentdalcere
    @laurentdalcere Před rokem +1

    Alors à 15:06 ce que je viens entendre m'a fait chuter dans un trou sans fond de l'infinie bêtise de l'homme... .
    Plus qu'Atterrant, Enterrant.

  • @alexrayder1
    @alexrayder1 Před 10 měsíci

    12:00 Je trouve ça scandaleux que ça fonctionne dans ce sens là...
    Pourquoi l'agresseur ne doit-il pas prouver que la victime était consentante ??? C'est bien plus logique dans ce sens là !

    • @teresasemanas5707
      @teresasemanas5707 Před 8 měsíci

      Non, en Espagne c est au bourreau de prouver qu il n est pas coupables.

    • @alexrayder1
      @alexrayder1 Před 8 měsíci

      @@teresasemanas5707 C'est littéralement ce que j'ai dit haha
      L'inculpé doit prouver que la victime était consentante, et s'il ne peut pas alors il est considéré comme agresseur.

    • @teresasemanas5707
      @teresasemanas5707 Před 8 měsíci +1

      @@alexrayder1 MDR, vous avez raison

  • @sarahttn
    @sarahttn Před 11 měsíci +1

    Je supporte pas sa façon de parler et sa manière de toujours tourner autour du pot pour repondre aux questions avec son discours philosophe déconnecté de la réalité et du concret

  • @TrueAryador
    @TrueAryador Před rokem +1

    J'ai un problème avec le consentement positif car c'est un renversement de la charge de la preuve qui va à l'encontre de l'idée fondamentale de la présomption d'innocence. Avec un tel changement ce n'est plus l'accusation qui doit être prouvée mais l'innocence. Comment prouvez, matériellement, que vous avez bien eu un échange verbal dans lequel, pas de doute, il y à consentement ? Va-t-on devoir activement chercher à obtenir une preuve écrite chaque fois ? Au moins signée de la main de tous les intervenants ? Ca peut se faire c'est loin d'être impossible mais ça me dérange en fait d'imaginer signer une sorte de contrat à chaque fois.
    On me répondra peut être qu'à l'heure actuelle seul 5% des accusations de viols sont fausses. Admettons que ce soit parfaitement vrai, croyez vous sincèrement qu'un tel changement sera sans conséquence pour de tel chiffre ? De plus, avec un tel changement comment quelqu'un victime d'une fausse accusation pourrait-il/elle se défendre ? C'est pas une question anodine qu'on peut juste balayer d'un revers de la main ici.

    • @epine3313
      @epine3313 Před rokem +5

      Avant de partir tout de suite dans l'extrapolation très partiale que des femmes ou des personnes "profiteront" de cette formulation de la loi pour déposer de fausses plaintes pour viol, ça serait peut être l'occasion que chacun prenne enfin l'habitude de s'assurer que la personne en face est consentante, et ne pas uniquement se focaliser sur son interprétation / son seul désir.

    • @ObedKramo-vz4pc
      @ObedKramo-vz4pc Před rokem

      J'aime bien ce podcast

    • @sarahttn
      @sarahttn Před 11 měsíci

      Le consentement est avant tout physique, c’est qqc qui se voit.

  • @fidji44600
    @fidji44600 Před rokem

    Peut etre faut il porter plainte contre dieu...le createur...qui as mis si fort le sexe dans le cerveau...dont le mien ...au plaisir😅

  • @marieb.6769
    @marieb.6769 Před rokem +2

    Merci!