01 Mise en œuvre de la sélection assistée par marqueurs pour deux espèces de plantes à parfum...

Berline FOPA FOMEJU - iteipmai & Fabrice FOUCHER - INRAE, IRHS, équipe GDO
La sélection variétale est pratiquée par l’homme depuis sa sédentarisation il y a 12 000 ans. Initialement, elle était principalement basée sur l’évaluation du phénotype des plantes (ensemble des caractères visibles). Aujourd’hui, les sélectionneurs évaluent également le contenu en gènes (ou génotype) pour orienter leurs choix. Par exemple, les marqueurs moléculaires sont utilisés en routine en sélection d’espèces céréalières, oléoprotéagineuses ou potagères pour éliminer de manière précoce des plantes sensibles à certaines maladies et ravageurs, identifier les plantes à haut potentiel de rendement ou ayant une production de meilleure qualité.
L’objectif ici est de présenter les possibilités permises par ces outils dans le cas de la création de nouvelles variétés de plantes ornementales, à parfum, aromatiques et médicinales (POPAM). Nous nous appuierons sur la lavande fine (Lavandula angustifolia) pour présenter comment, en partant de peu de connaissances, il est possible de développer des outils génomiques pour une espèce. Ensuite, nous verrons comment ces outils peuvent être utilisés pour identifier des gènes impliqués dans des caractères d’intérêt économique, et comment ils peuvent aider à sélectionner et améliorer ces caractères. Pour cela, nous prendrons exemple sur le nombre de pétales (fleur double versus fleur simple) chez le rosier (genre Rosa). Ainsi, nous verrons les avantages, les limites et les perspectives offertes par la génomique pour la création variétale de POPAM.