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MALADIE DE PARKINSON Une séance d'orthophonie avec le Dr F. LE HUCHE : la lecture à voix haute

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  • čas přidán 6. 06. 2023
  • Dans la Maladie de Parkinson, la réduction du mouvement automatico-volontaire intervient dans le contrôle de tous les mouvements automatiques permettant la marche, la déglutition, la parole, l'écriture... ainsi que la posture. Les altérations de la voix, (et/ou) de la parole (et/ou) de la déglutition portent le nom de dysarthrie akinétique. Cette dysarthrie est présente dans plus de la moitié des cas et peut être le premier signe de la maladie. Elle peut en revanche n'intervenir que tardivement, à la période de déclin.
    Cette dysarthrie se caractérise par une réduction de l'activité verbale : avare de gestes, le parkinsonien semble également avare de parole. Il existe une détérioration de la voix qui porte sur ses trois caractères acoustiques : la hauteur tonale est le plus souvent augmentée, parfois même c'est le registre de tête qui est utilisé. La modulation expressive naturelle est altérée et donne une impression triste, monotone et chevrotante. L'intensité est globalement très réduite et tend à diminuer au cours de la phrase qui finit parfois en un murmure à peine audible. Quant au timbre, il est généralement sourd et voilé, donnant une voix chuchotée en fin de phrase et parfois totalement chuchotée. Le rythme de la parole présente des altérations très caractéristiques avec des difficultés à démarrer : le sujet parkinsonien peut rester figé dans un silence qui peut se prolonger pendant plusieurs secondes. Parfois il existe des répétitions de la première syllabe voire des premiers mots (c'est la classique palilalie). Le rythme de la parole est en général rapide (c'est la tachyphémie) et tend à s'accélérer progressivement (il ne s'agit pas de bégaiement). Toutes ces altérations finissent par avoir un retentissement fâcheux sur l'activité de communication. Celle-ci tend peu à peu à se réduire au minimum indispensable et confiner à l'isolement. Cet isolement est d'autant plus regrettable qu'il est possible d'y remédier dans une certaine mesure grâce à la remise en œuvre volontaire des mouvements automatiques élémentaires défaillants.
    L' appel au mouvement volontaire (heureusement conservé) a pour but de rétablir autant que possible certaines composantes automatiques défaillantes du geste vocal et articulatoire.
    Le Dr François LE HUCHE nous montre comment utiliser ce principe lors de l'entrainement à la lecture à haute voix. En effet, celle-ci pose parfois bien des problèmes. Il faut éviter que la parole (qui se dégrade) ne soit irrésistiblement entraine par le regard qui court automatiquement et de façon irrépressible dans la suite du texte ! On ne peut parfois arrêter ce regard emballé qu'en masquant au doigt ou avec un cache la fin de la ligne suivante. L'automatisme du regard échappe longtemps au contrôle. Ce principe peut s'appliquer non seulement à la dysarthrie mais tout autant aux autres comportements moteurs comme la marche ou le passage de la position assise à la position debout.

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