Une Vie, une œuvre : Samuel Beckett (1906-1989)
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- čas přidán 11. 12. 2016
- Une Vie, une œuvre : Samuel Beckett.
Par Catherine Pont Humbert et Dominique Costa.
Émission diffusée sur France Culture le 29.11.2006.
Catherine Pont Humbert s'entretient successivement avec Anne Atik, poète, Avigdor Arikha, peintre et ami de Samuel Beckett, Tom Bishop, professeur de littérature à New York University, Pierre Chabert, acteur et metteur en scène, Hélène Cixous, romancière et essayiste, Barbara Hutt, metteur en scène, et Bernard Lévy, metteur en scène, qui évoquent l'auteur, sa personnalité et son œuvre. Alternance avec des extraits de documents d'archives et des lectures de ses textes.
Jacques Lacan disait de lui qu'il était l'écrivain qui a sauvé l'honneur de la littérature. A quoi il faut ajouter que Samuel Beckett a révolutionné la littérature et la dramaturgie. Bien que l'œuvre de Beckett soit traversée par une pensée essentielle et récurrente : la tragédie de la naissance ("Vous êtes sur terre, c'est sans remède ! ", dit Hamm, dans Fin de partie ) elle est très éloignée de sa réputation d'œuvre pessimiste, voire nihiliste. Lieu du paradoxe, c'est aussi une œuvre humoristique, sarcastique qui suscite le rire même si le rire naît de la souffrance. Le romancier de "Molloy", de "Malone meurt" , de "l'Innommable" ou l'auteur de théâtre de "Oh les beaux jours" , "En attendant Godot" ou "Fin de partie" ne parle jamais que du même sujet, nous le savons. Mais la condition humaine aussi tragique soit-elle, doit cependant être pleinement vécue. Loin de l'auteur noir, désespéré ou intellectuel, Beckett est un homme d'une incroyable modernité. En 1953, avec la création de "En attendant Godot" au Théâtre Babylone, ses clochards existentialistes déclenchent un véritable raz-de-marée. Beckett a tourné une page de l'histoire théâtrale et s'est valu une renommée internationale. Il y a chez Beckett la recherche d'une abstraction littéraire, le désir de la littérature pure. D'un point de vue formel, son œuvre est une révolution. En choisissant le français pour langue de création, il est parvenu à se dépouiller des automatismes de sa langue maternelle. Le passage de l'anglais au français était une façon pour lui de retrouver sa liberté, de larguer les amarres, de choisir une langue neuve qui conservait un parfum d'étrangeté. Beckett disait que rien ne pouvait être affirmé sur son œuvre, qu'elle devait être perçue et qu'il fallait en faire l'expérience.
Intervenants :
- Anne Atik, poète
- Avigdor Arikha, peintre et ami de Samuel Beckett
- Tom Bishop, professeur de littérature à New York University
- Pierre Chabert, acteur et metteur en scène
- Hélène Cixous, romancière et essayiste
- Barbara Hutt, metteur en scène
- Bernard Lévy, metteur en scène - Jak na to + styl
![Une Vie, une œuvre : Georges Bataille (1897-1962) [2007]](http://i.ytimg.com/vi/jZ7s1SGh38g/mqdefault.jpg)
![Une Vie, une œuvre : Georges Bataille (1897-1962) [2007]](/img/tr.png)
Retrouvez toutes les émissions "Une Vie, une œuvre" ici : czcams.com/play/PLagEsBu5pFhGf8L4FlFS1sYW93xRMYdLo.html
Quel bonheur d'écouter du Beckett et d'entendre parler de Beckett..... Une découverte de jeunesse à laquelle je reviens toujours. Merci .
Un très grand merci pour votre émission " L'Irlande avec le Lady's view cliff-den et les paysages de tourbes magnifique 1991 " merci beaucoup à Monsieur Samuel Beckett pour son œuvre
Bonne émission. Hélène Cixous, comme d'habitude, délire complètement.
Oui je suis d'accord concernant H. Cixous. Quel contraste avec la nudité de la langue de Beckett, même si ce dernier pratiquait aussi le jeu de mots ...mais sans s' y installer complaisamment
Très belle émission, un grand merci
genial, belle émission
Je vous suis infiniment reconnaissante d'avoir mis en ligne tous ces épisodes magnifiques, j'avais besoin de l'épisode de France Culture, une vie une oeuvre, sur Georges Orwell
Merci de l'Egypte
Je vous remercie pour votre sympathique commentaire. J'ai effectivement cet épisode dans mes archives ; je ne comptais pas le publier dans l'immédiat mais, puisque vous me le demandez, je le mettrai en ligne très prochainement.
Vous voilà exaucée : )
tout à fait d'accord ces émissions sont toutes de pures joyaux et comment remercier mr rien ne veut rien dire pour les émissions fabuleuses qu'il nous fait partager ,, la route vers la liberté ne peut passer que par la connaissance le savoir la conscience l'introspection , la critique et la réflexion surtout ,, merci pour le partage
que foutait dieu avant la création , la question célèbre de beckett dans un de ces romans , j ai lu tous les romans de beckett avec un plaisir qui fait que je ne me souviens que du dérisoire , du burlesque , de son questionnement sur l origine de la vie , je connais moins le théâtre , en attendant godot est formidable , j en regarde toutes les versions possibles , oh les beaux jours ,, je dois découvrir les autres pièces de beckett et relire ses romans , on lira beckett dans plusieurs siècles , un écrivain au génie unique ,,
le génie du tragi comique , comment classer beckett , l inclassable , il est partout ou on ne l attend pas , imprévisible , tout en silences philosophiques , beckett c est la magie du mot , l inexprimable , vous êtes sur terre , c est sans remède je dirais sans issue , beckett , mieux que quiconque , sait le caractère burlesque d une existence dont personne ne sait le sens primaire , il en rit , ou en pleure , tout s entremêle chez ce dramaturge de l infini , quand le policier demande ses papiers a molloy qui s en va rendre visite a sa mère , molloy lui tend un morceau de papier journal qui lui sert de papier cul , déjà usé jusqu a la corne , beckett ou molloy ne sait plus ou habite sa mère , il y arrive sans trop savoir comment , avec sa mère , la discussion est aux limites du ridicule , un coup sur la tête pour dire oui , deux coup pour dire non , et trois pour demander de l argent , le reste est superficiel , murphy finit en cendres éparpillés sur le comptoir d un bar miteux , au milieu des ivrognes , le père de watt enquête avec son fils , c est à hurler de rire , ou a pleurer tant la vie est tragique ,, pour molloy la démarche n est qu un déchainement de génuflexions avortées , beckett avait pour l institution religieuse , un mépris insondable ,, beckett c est le non dit , a quoi bon expliquer l inexplicable ,, on pourrait lire beckett a l infini , on peut le trouver schizophrène ou génial , ou les deux a la fois ,, il est de ces rares ecrivains qui me manquent quand je reste sans les lire , de kafka , gonbrovic , y aurait il du molière chez beckett , c est si loin , les deux ont un sens profond de l humain ,
ai-je été chez les vivants ou sont-ils venus chez moi...?!(beckett)
manifestez-vous la classe de Mme Thibot
Je ne comprends pas il y a beaucoup d'erreurs de date... ça induit en erreur...
35:00
24:00
merci encore à rien ne veut dire ,, j'ai lu les romans de beckett ,, watt molly murphy malone meurt ,, comment c est ,, j'ai vu en attendant godot , oh les beaux jours ,, beckett est un auteur fascinant comique provocateur , pessimiste , dont la vision fondamentale a métamorphosé en profondeur la perception littéraire mais il serait réducteur et erroné de voir en beckett un artiste voué à des effets comiques superficiels ,, plus qu'un écrivain beckett peut être considéré comme un philosophe projeté vers les soins de l'âme humaine ,, l'artiste nous contraint vers une désintégration existentielle , une évaporation des sens les plus primitifs pour nous replonger vers les origines minérales d'une humanité qu 'il considérait comme un condensat schizophrène en désirant réduire l'homme à sa plus simple expression ,, il nous apprend à découvrir en nous même les vertus si précieuses de l'humilité , la résilience par le rire le verbe l'introspection ,, beaucoup le jugent pessimiste comme d'autres voient en kafka un névropathe incurable , un esprit sombre qui jamais ne connut la lumière alors que rares furent les écrivains qui aimaient la vie comme l'aima samuel beckett dont la relation à dieu se berça de nimbes de son enfance ,, beckett est complexe comme kafka nous demeure éternellement impénétrable ,, et si leur vision essentielles paraissent se rejoindre il convient de séparer deux mondes fondamentalement contradictoire ,, kafka ne cherche nullement la provocation quand beckett s'amuse du langage dans des circonvolutions dramaturgiques ,si le style de kafka se complait dans un classicisme viscéral à des fins d'ascension sociale becket désintègre le texte comme il désintègre la pensée primitive , phénomène auguré par joyce que beckett admirait comme il admira son père ,, mais il faudrait parler longtemps de beckett de kafka t multiplier les émissions à l'infini et beckett serait encore hermétique ,, comme le fut et l'est encore kafka
encore merci pour toutes ces vidéos postées sur beckett et sur son oeuvre beckett étant un des mes écrivains préférés si ce n est mmon écrivain majeur avec kafka et céline et ce pour des raisons très diverses
il faisait partie de l'absurde ou pas ?