George Steiner, récit d'une vie: Ses Maîtres (2/5)

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  • čas přidán 21. 11. 2020
  • Entretiens avec Laure Adler - Emission Hors-Champs, France Culture, 3 avril 2012.
    Second volet de la semaine consacrée à l'oeuvre de George Steiner. Le philosophe nous parle de ses maîtres à penser, de Husserl à Heidegger en passant par Céline. En évoquant les personnes qui ont façonné sa pensée et construit sa personnalité, l'écrivain George Steiner effleure avec prudence la problématique de la séparation entre l'oeuvre et l'intellectuel.
    Pour George Steiner, la rencontre entre poésie et pensée atteint son paroxysme chez le philosophe allemand Martin Heidegger : "Cet homme, pour moi, pose l'insoluble. Je ne comprends pas qu'un homme proto-nazi qui a clamé la beauté des mains d'Hitler soit aussi l'un des penseurs les plus importants qui soient dans l'histoire de la philosophie."
    Nous sommes tous sujets à des vanités, des flatteries, des peurs, des angoisses, des intermittences de la raison. Je préfère dire merci aux grandes œuvres, aux poèmes.
    Grand lecteur de Louis-Ferdinand Céline, Steiner nous évoque la complexe dualité de certains grands penseurs : "Céline, avec Rabelais, est l'un des plus grands magiciens de la langue française. Il y a dans cet homme terrible des grandeurs poétiques d'invention. Il y a aussi une immense pitié humaine."
    À propos de la série : En 2012, Laure Adler se rendait au domicile de George Steiner, à Cambridge. L’homme de renommée mondiale, reconnu pour ses travaux littéraires et philosophiques, accueillait l'équipe de "Hors-champs" avec chaleur, l’œil malicieux. Durant près de trois heures, il allait balayer les quelques quatre-vingt années de son existence, de son enfance viennoise à son départ pour les Etats-Unis, de ses influences à ses travaux, en passant par son amour de la poésie.
    Au cours de ces émissions, il revient sur son adolescence au moment de la montée du nazisme, évoque son apprentissage de la science, sa fascination pour les grands mythes qui structurent notre pensée occidentale. Il évoque les figures de Gershom Scholem, de Walter Benjamin, de Heidegger. Il avoue son sens de la contemplation, qu’il cultive dans l’amour infini de la lecture et de la musique, lui qui, en raison d'un handicap, fut un musicien contrarié. George Steiner, un intellectuel insoumis insolent luttant contre toutes les modes.

Komentáře • 2

  • @nicolaeghita9155
    @nicolaeghita9155 Před 3 lety +1

    Magnifique! Merci énormément!

  • @hardoise667
    @hardoise667 Před 2 lety +1

    je suis aussi d'avis que la parapsychologie institutionnalisée est une supercherie, mais dans la sphère intime d'une personne, NON! il y a des événements qu'on pourrait reléguer aux hallucinations, ou encore si elles sont répétées à la maladie, MAIS il y a aussi des interventions surnaturelles authentiques. Désolé c'est peut-être un grand penseur, mais dans sa vie il n'a pas vu que la poésie du vivant c'est aussi des faits extraordinaires et divins. Je suis conscient que c'est une position indéfendable, d'ailleurs elle n'a pas tellement à être débattue... tout ce qui compte n'est pas forcément rationnel.