La CNV dans les Collectifs, avec Thomas d'Ansembourg
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- čas přidán 23. 02. 2021
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Thomas d’Ansembourg a exercé la profession d’avocat au Barreau de Bruxelles pendant cinq ans et travaillé dans une entreprise internationale comme conseiller juridique pendant dix ans. Parallèlement il s’est engagé, pendant dix ans également, en tant que responsable-animateur bénévole d’une association d’aide au jeunes en difficultés. Devenu psychothérapeute et formateur certifié en CNV (Communication NonViolente) en 1995, il propose depuis plus de vingt ans un travail de connaissance de soi, de démantèlement des pièges de l’ego, d’écoute et d’empathie permettant d’apprendre à mettre le meilleur de soi au service de tous.
#CNV #CommunicationNonViolente #Oasis #Ecovillage
Merci pour ce bel échange.
Cela me semble particulièrement essentiel de montrer ces aspects dans l'apprentissage de la CNV. J'ai eu de la chance de découvrir la CNV grâce aux écrits et conférences de Thomas d'Ansembourg, j'ai donc, dès le début, été sensibilisé à l'aspect de "langue interne" et d'outil d'introspection de la CNV, et non comme un "truc magique pour se faire entendre".
J'ai traversé malgré cela la phase "effet wooow" et l'envie que tout le monde s'y mette pour que les gens soient plus heureux. J'ai compris par la suite que ça ne pouvait fonctionner de façon durable qu'avec les gens qui sont capables de s'écouter eux-mêmes.. Aujourd'hui, je n'évoque la CNV qu'avec de rares personnes qui font un chemin vers eux-mêmes. Elle régit mon quotidien, mais en silence. Hors de question d'utiliser de façon bute la "grammaire CNV" OSBD pour m'exprimer.
J'aime beaucoup votre chaîne qui met vraiment tout ça en perspective. La CNV ratée est très formatrice, et, à ma connaissance, vous êtes les seuls à en partager les expériences. Merci Sophie et Laurent.
Merci tellement de témoigner pour m'aider. Votre fruit se flétri et les graines ,vers milles autres fruits, ensemencent❤️
Merci infiniment pour ce reportage, cela faisait longtemps que je n'avais pas entendu des échanges aussi nourrissant: de par la lumière de Thomas d'Asembourg, dont la présence est extrêmement soutenante pour moi, et de par vos questions, dévouées, sincères, et vos partages d'expériences généreux. Merci, tellement merci d'avoir su rester dans le don, dans le partage malgré et à partir des difficultés que votre collectif a traversé.
dommage que Laurent ai autant eu besoin se faire valoir auprès de Thomas car il me semble que Thomas aurait pu vous aider d'avantage... mais je comprends et vous remercie de vous partager tel que vous êtes avec sincérité ! j'espère que vous prendrez chacun.e individuellement le temps de travailler ce que vous avez vécu aux Buis car lorsqu'on se sent en "représentation" du fait d'être diffusé sur le net, on ne se lâche pas vraiment ! belle suite à chacun.e
merci pour se partage d expérience, vos réflexions... c'est par l'expérience (la sienne ou celle des autres) que l'on apprend , que l'on avance ; merci d'avoir pris ces risques d'éco village , c'est certainement nécessaire pour créer du nouveau ,un monde nouveau
(Les enfants n'écoutent pas ce que l'ont dit ou ce que l'on fait mais ce que l'on est." Thomas d'Ansembourg.
Cette phrase mettait déjà paradoxalement en exergue les limites de la CNV, face aux ressentis et à ce que nous incarnons...
Super échange, très nourrissant, car alimenté par l'expérience de terrain des intervenants !
J'ai bien aimé la distinction qui est faite entre le "vernis CNV" qui fait qu'on applique mécaniquement le processus, sans changer notre niveau de conscience, notre système de pensée (pouvoir SUR) VS la CNV au service d'une nouvelle conscience, qui est davantage un outil de connaissance de soi, avant tout, avant d'être un outil de communication au service d'une qualité relationnelle (pouvoir AVEC).
Vive l'intériorité citoyenne ! Du "JE" au "NOUS" puis au "FAIRE" !
Par cet échange, à nouveau, je crois mesurer à quel point une non-connaissance authentique de soi-même ("JE" : nos besoins en poupée russe ; nos émotions inconfortables ; nos failles-souffrances...) est un obstacle majeur à la qualité relationnelle ("NOUS") qu'on peut créer avec nos pairs, et donc un obstacle à chacun de nos projets collectifs humains (le "FAIRE"), qu'ils soient dans un cadre personnel-familial ou professionnel.
En effet votre projet est d envergure.
La CNV est indispensable aux communautés...combien ai-je eu de témoignages dépités de l'échec humain.
Et oui les 3 modules de début...et c est déjà un luxe...ne sont que la base initiale. Il y en a bien d'autre ensuite mais qui nécessitent un budget non négligeable que j'ai choisi de suivre car "je le vaux bien" (surtout quand je constate que je dépense plus dans les réparations de ma voiture que dans mon bien être! )
Merci pour vos réflexions.
Sophie et Laurent, ça pourrait être intéressant pour vous de vous rapprocher du collectif qui a lancé Ardelaine et le Viel Audon à ses débuts. C'était une expérience très intéressante. Les échanges avec eux pourraient être enrichissants.
Je suis heureux d’entendre Thomas apporter sa clarté sur les thèmes abordés...
Ensuite, par souci de clarté : vous parlez des « dégâts de la CNV ». La CNV en elle-même ne peut faire de dégâts lorsqu’elle est utilisée par des personnes qui en ont une solide intégration (ce qui prend habituellement une dizaine d’années de pratique). Ainsi, les « dégâts » dont vous parlez ne sont pas le fait de « la CNV », mais de celui/celle qui l’utilise... et une utilisation mécanique del’OSBD (qui n’est qu’une dimension de la CNV) par une personne n’ayant pas une bonne intégration de la CNV peut effectivement entraîner des dégâts, comme lorsque toute pratique ou outil est utilisé par des personnes n’en ayant pas la compétence...
Ce n’est donc pas la CNV qui « fait des dégâts », mais des personnes cherchant à l’utiliser alors qu’ils n’en ont pas une bonne compréhension...
Idem lorsqu’on parle des « limites de la CNV » : je ne vois pas la CNV comme ayant des limites, hormis celle de la personne qui l’utilise ou celles de la situation...
Par ailleurs, je suis curieux et perplexe en entendant que vous m'appelez "Isabelle" à plusieurs reprises dans cette vidéo et me genrez au féminin : est-ce
- une inattention de votre part ?
- une difficulté à m'appeler "Isâ" ?
- une inconnaissance de mon choix de me prénommer "Isâ", de me genrer au masculin et d'inviter les personnes qui s'adressent à moi à en faire de même (cf ma vidéo vimeo.com/463408365)
- pour une autre raison ?
Je vous lirai avec joie...
Merci Isâ pour tes remarques qui apportent encore plus de clarté sur ce sujet qui nous tient à cœur.
Concernant les questions sur ton genre, nous en sommes restés à ce que tu as exprimé récemment dans ce Podcast czcams.com/video/G3MYwr9G5ZE/video.html - donc sans enjeu de notre côté.
Bises ardéchoises
Sophie & Laurent
@@universitevivante9638 Moi j'ai beaucoup de raisons d'être en colère contre la CNV et tout ce qu'elle véhicule. Mais je ne dirai ici que quelques mots : lorsque l'on classifie les êtres humains en "girafe" (les bons) et "chacal" (les mauvais), faut pas s'étonner qu'on recueille les fruits de cette classification infantilisante. Comme on dit : "qui sème le vent récolte la tempête". Désolée mais pour moi, la CNV est bien à l'image de cette "proposition" : comme une sorte de pauvreté intellectuelle, une absence d'esprit critique et de questionnement. Heureusement que Sophie et Laurent commencent à se poser des questions. Et effectivement je préfère moi aussi vivre dans une société où les gens sont spontanés, s'engueulent, plutôt dans un groupe où tous les mots considérés comme violents deviennent tabous. J'en ai fait plus d'une fois l'amère expérience. Conclusion : lorsque quelqu'un ou un groupe s'annonce comme pratiquant la CNV (donc comme étant a priori, bienveillant-gnangnan et tutti quanti, moi je prends mes jambes à mon cou.
Il arrive un moment dans la vie où il faut choisir et reconnaître ses erreurs, sans forcément chercher à ménager la chèvre et le chou.
Quant à la CNV pour les enfants, ne pas méconnaître les apports de l'école Freinet et de la pédagogie institutionnelle de Fernand Oury... (lequel était également psychanalyste, autant qu'instituteur).
Quant à l'intervention d'Isa Padovani (que je connaissais pas; il faut un peu de temps pour comprendre sa réponse) on voit poindre comme un peu partout la nouvelle police de la pensée, le nouveau "politiquement correct" qui va traquer tous les "non-conformes" à la pensée dominante : "que je ne vous y reprenne plus ! sinon je vais vous dénoncer pour non respect de.... ! et patati et patata (en fait derrière la gentille girafe, il y a avait un chacal...). Alors bon courage à vous, Sophie et Laurent...
@@lauryg.4951 comme vous le notez vous-même, "girafe" ne veut pas dire gentille. Mais qui s'affirme en parlant d'elle ("je") et de son expérience. Par ailleurs Marshall a utilisé la girafe et le chacal pour permettre de distinguer deux espaces de conscience, du choix que nous avons à chaque instant de vivre l'un ou l'autre, et des conséquences qu'ils ont sur le monde. Le bien et le mal appartiennent au paradigme chacal.
@@universitevivante9638 Bonjour qu'entendez vous lorsque vous dites " sans enjeu de notre côté " Merci pour votre réponse...
Voici mon commentaire, formulé dans les termes de la théorie ECLET/Spirale Dynamique. La sociocratie organisée en cercles fonctionnant au consentement, facilitée par la CNV, est déjà une première initiative intégrative systémique capable de distribuer et de gérer des rôles.
Le bilan rédigé par Sophie Rabbhi et cette vidéo montrent que les écolieux sont souvent fondés à partir d'un niveau intermédiaire entre le niveau "empathique pluraliste" et le niveau "systémique intégratif" (noté FS/gt). Dans ce stade intermédiaire en pleine évolution d'adaptation, FS-Vert pluraliste et horizontal est encore très présent comme valeur affichée alors qu'en réalité prévaut un leadership fondateur de personnes-sources. La Sociocratie et les "gouvernances participatives" donnent le pouvoir d'obtenir le "consentement" des autres au montage du projet. Oui, mais ce consentement est dynamique dans un groupe humain et en gouvernance participative, rien n'y est jamais "acquis". Tout dépend de la fluidité du champ relationnel et du résultat du "jeu" entre pouvoir officiel et "contre-officiel" (cf. Héloïsa Primavera).
Dans le projet initial du Hameau du Buis, j'ai lu que le modèle économique de l'école reposait sur la communauté des habitants et ce qui rendait de facto son projet pédagogique dépendant de leur consentement, qui a fini par être retiré une fois les tensions du champ relationnel exacerbées par manque d'attention générative apportée à la reliance et aussi quand ce modèle pédagogique a dépassé les possibilités de compréhension par des gens "normatifs" ou "rationels".
En fait, il y avait dès le départ un leadership implicite, comme c'est souvent le cas, avec des personnes-sources dans les projets FS-Verts ou GT Jaunes. Lorsque les personnes et le contexte sont au début du processus intégratif-évolutif-génératif, ces leaders ne s'assumant pas comme tels dans leur for intérieur, peut-être par confusionnisme généreux (oubliant que l'égalité des droits ne doit pas masquer l'inégalité des talents et des capacités). Les personnes-sources souvent talentueuses et passionnées ont un charisme qui en font de bons supports de projections et de jeux de miroirs de révolte face à l'autorité (vécue comme toxique par certains) ou stimulent des réflexes de rivalité de leadership chez les personnes animées par des motifs CP-Rouges-dominants-clientélistes ou les ER-Oranges compétitifs-rationnels. Elles peuvent aussi ne pas assez répondre aux besoins de normes et de directivité des motivations DQ-Bleu qui apprécient la hiérarchie et l'ordre.
D'après la conclusion vers laquelle tendent les participants à cet échange vidéo, il s'agirait d'assumer une position de leadership assertif accepté comme solution systémique, qui ne soit pas une régression autocratique, normative ou vers une logique de compétition (vers CP-Rouge, DQ-Bleu ou ER-Orange).
La générativité qu'implique l'intégrativité d'un stade GT-Jaune intégratif-systémique doit en pratique pouvoir s'étendre rapidement au niveau collectif pour le faire évoluer jusqu'à un stade HU-Turquoise holistique et en ce qui concerne les personnes, de leur donner les moyens de "grandir" jusqu'à IV-Corail assertif-régulateur dès lors que le système et ses acteurs deviennent conscients des besoins en terme de résilience.
WOw. Vous m 'ouvrez des fenêtres inexplorées. Merci.
Pouvez vous nous parler sur la violence verbale, personne ne donne de l'importance a cette forme qui est le commencement de tout acte de violence qu'il soit, merci de nous faire une vidéo sur ça.
Cordialement,
Loulidi Zineb
Merci pour ce beau partage d'expérience si utile pour d'autres collectifs :) Nous sommes à l'aube d'en créer un en auvergne.... Une autre façon d'aborder les limites magiques de la CNV, c'est d'insister sur le fait que la demande peut-être suivi d'un refus, a la demande il peut y avoir un oui mais aussi un non. CNV ne veut pas dire accord, desaccord compris est aussi une solution CNV.
Et quand on essaie avec 3000 individus de 50 nationalités vous pouvez imaginez nos difficultés ;-). Je parle d'Auroville où je vis et qui connait une belle crise aujourd'hui...
Je pense aux communautés LONGO MAÏ qui fonctionnent depuis les années 70. Quelle est leur recette ?
czcams.com/video/oqq96UQAaXo/video.html
J aimerai bien savoir aussi.
Merci pour votre force et de votre élan de partage sur votre expérience difficile, c'est apprenant.
Dans les formations de coaching professionnel longue on nous apprend à être "OK" pour savoir être à l'écoute de l'autre, et pour cela on nous demande de suivre une thérapie afin de bien nous connaitre / faire le ménage sur nous même pour ne pas entraver la relation, mais la créer. Pour moi on parle la de la même chose.
Un auteur peu connu du milieu citoyen est William Schutz (psychologue américain) je vous invite à découvrir sa synthèse après plusieurs années de travail d'observation de ce pourquoi les groupes fonctionnent / ne fonctionnent pas, ce qu'il a résumé en 3 dimensions: Inclusion, Contrôle et Ouverture (ICO). Toutes les trois à considerer. En lien avec cette video, "L'ouverture" est en fait lié à la connaissance de soi, c'est la clef de voute du fonctionnement d'un groupe.
Je vous recommande son livre "L'élément Humain".
Le Forum ZEGG et les cercles de councelling me semble être des outils intéressants et complémentaires au développement de la connaissance de soi (par ex via la CNV) dans les collectifs et donc dans l'amélioration du lien aux autres. Si vous ne les connaissez pas je vous invite à les découvrir.
Sans avoir le vécu de Sophie et Laurent en collectif, j'ai un vécu "composite" de collectifs et me suis lancé depuis peu dans l'accompagnement de projets alternatifs, voir mon site www.oaye.fr
Le sujet n'est pas, me semble-t-il, un sujet de communication. C'est un sujet de raison d'être. Il n'y avait plus de raison d'être, de projet, d'objectif, une fois l'écolieu construit. Et dans ce cas, CNV ou pas, cela me semble voué à l'échec.
Bonjour Sophie, merci. Un petit cadeau pour toi ; cette vidéo pourrait peut-être t'éclairer :)
czcams.com/video/iDTXj8gauLY/video.html