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Baaba maal djéri kollé

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  • čas přidán 8. 09. 2019
  • Baaba Maal est né 1953 à Podor dans la province du Fouta au Sénégal. Il fait partie du peuple Toucouleur ou Haalpulaar (ceux qui parlent le pulaar), des Peuls du nord du pays. Il est issu d'une famille de pêcheurs, ce qui a priori ne le destine pas à une carrière de musicien. Mais sa mère chante pour le plaisir, dans les mariages et autres cérémonies. Le jeune Baaba Maal se familiarise ainsi avec les chants a capella et les mélodies traditionnelles.
    Passionné par la musique, Baaba Maal commence à jouer avec des amis lors de ses vacances scolaires. En 74, après son baccalauréat, il choisit de faire le conservatoire de musique tout en poursuivant des études d'arts plastiques à Dakar. En fait, il n'envisage pas vraiment de devenir artiste, mais plutôt professeur. Pourtant, il s'intègre en même temps que son ami de longue date, Mansour Seck à une association qui a pour but de promouvoir la culture toucouleur, Lasly Fouta. Ils parcourent ainsi une partie de l'Afrique de l'Ouest avec un ensemble de 70 musiciens.
    Les deux apprentis musiciens montent en 77, avec un autre musicien Mbassou Niang, Yeli Taaré Fouta, un groupe de musique traditionnelle. Ils prennent la route et suivent le fleuve Sénégal pour étudier sur le terrain les traditions musicales. Mais Baaba Maal souhaite compléter sa formation initiale. Il débarque donc à Paris en 82 et suit des cours au Conservatoire. Mansour Seck le rejoint et tous deux commencent à tourner avec une nouvelle formation Wandama, dans différents pays d'Europe, dans les universités et associations sénégalaises. À Bruxelles, ils enregistrent un premier duo, "Djam Leeli".
    Daande Lenöl
    En 84, il rentre au Sénégal, car sa mère vient de mourir. Il décide d'y rester. L'année suivante, il crée Daande Lenöl (La Voix du peuple), groupe de neuf musiciens dans lequel on retrouve bien évidemment Mansour Seck et Mbassou Niang. Baaba Maal essaie de développer une musique proche de ses racines tout en y injectant des sonorités plus modernes : les instruments comme la batterie, la guitare électrique ou les claviers viennent côtoyer la kora ou le tama. Le jeune homme chante essentiellement en langue toucouleur et a bien l'intention de faire passer des messages, s'affirmant ainsi comme un chanteur "engagé". Rapidement, il sort une première cassette.
    S'il est très connu dans les milieux toucouleurs, Baaba Maal et son groupe se font réellement connaître par le public sénégalais quand ils se produisent en février 86 au théâtre Daniel Sorano de Dakar. Le concert est marqué par la personnalité du chanteur qui agit en véritable chef. Il enchaîne les morceaux et entre deux couplets se met à danser. Sa présence sur scène est impressionnante. Le concert est retransmis par la télévision nationale, ce qui constitue une excellente promotion.
    L'année suivante, il donne une série de concerts en Europe et notamment à Paris, à la Chapelle des Lombards. En 88, la cassette intitulée "Wango" sort au Sénégal. La chanson "Demgalam" (Mon langage) aborde le sujet des minorités et leur droit à conserver leur identité culturelle. Elle évoque plus précisément la situation de la population noire (non maure) et en particulier toucouleur en Mauritanie, ce qui provoque la colère des autorités de ce pays. Les cassettes et les disques de l'artiste sont alors détruits.
    Baayo
    Quasiment en même temps un producteur anglais retrouve les bandes de "Djam Leeli". Le patron de Island Records, Chris Blackwell signe alors Baaba Maal sur son label world music, Mango.
    C'est en fait son passage au New Morning en novembre 89 et une tournée hollandaise qui vont lancer la carrière européenne du Sénégalais. Baaba Maal participe aussi à "Passion" l'album de Peter Gabriel, découvreur de talents. En 90, il sort un "Taara", album intermédiaire avant le célèbre "Baayo" en 91 chez Mango. Si ce disque est produit à Londres, avec tous les instruments de la haute technologie d'enregistrement, c'est pour servir une musique épurée, très "roots", où le "yela", rythme toucouleur lié au pilage du grain dans la société traditionnelle a toute sa place au côté de la voix aérienne du chanteur. Le succès en Europe et particulièrement en Angleterre est important. Il participe au Womad à Londres et au concert en hommage à Nelson Mandela qui se déroule à Dakar, aux côtés de Peter Gabriel, Youssou N'Dour et le Super Diamono.
    "Lam Toro" est le successeur plus groovy de "Baayo". Cet album sort en 93, suivi d'un album de remix concocté par les Anglo-saxons Simon Booth et Macka B. Ces morceaux dance ne conviennent pas à tout le monde. Certains y voient une dénaturation de sa musique. De toute façon comme son compatriote Youssou N'Dour, Baaba Maal enregistre entre les grosses productions européennes, des cassettes pour le marché local : "Yélé" en 93 ou "Tono" et "Tiim Timol" en 94.
    Mais Baaba Maal est sur tous les fronts, soutenu évidemment par Chris Blackwell qui défend au mieux "son" artiste sénégalais.

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