Nous sommes tous des assassins - Exécution de Bauchet

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  • čas přidán 16. 05. 2022
  • "Nous sommes tous des assassins", film d'André Cayatte (1952).
    A la différence de Dutoit, le précédent supplicié, Marcel Bauchet (Julien Verdier), ayant battu à mort sa fillette parce qu'elle pleurait trop, mourra comme un malheureux, terrorisé, hurlant de peur.
    D'après les comptes-rendus officiels comme les articles de presse, la plupart des condamnés à mort passaient la dernière heure/demi-heure de leur vie dans un état entre résignation et larmes silencieuses. Il arriva cependant très épisodiquement des cas de panique, tel Métayer, à Evreux (1888), Lavoix à Périgueux (1889), Betra à Caen (1932), Jouroucheff à Auch (1934). L'un des cas les plus célèbres fut Frédéric Moyse, "l'assassin de la Belle-Epine", qui avait tué son enfant naturel, et qui, au matin du 30 avril 1938, mourut boulevard Arago en insultant les magistrats et en hurlant sa terreur jusqu'à la dernière seconde.
    "Réveillé à 4h15. Hurle de toutes ses forces, traite les gardiens et ses avocats d'hypocrites de ne pas l'avoir prévenu plus tôt. Maudit toute l'assistance. Conduit devant l'autel, refuse de s'agenouiller, demande à deux reprises du rhum, qu'on lui refuse avant qu'il n'ait communié. Pendant la prière, recommence à hurler et à insulter les assistants. Une fois la messe terminée, boit les trois-quarts d'une bouteille de rhum. Au greffe, interpelle le bourreau : "C'est vous, Deibler ? Vous êtes laid, et vous autres, vous avez de sales têtes !" Recrache la cigarette qu'on lui glisse entre les lèvres, achève la bouteille de rhum. Se plaint de la brutalité avec laquelle on lui lie les mains, gémit à son avocat qu'on lui donne "des coups de ciseaux dans le cou". Avant de monter dans le fourgon, crie plus fort encore qu'il ne veut pas voir la guillotine. Me Hubert lui bande les yeux avec son propre mouchoir blanc. Arrivé devant l'échafaud, hurle : "Non, non ! Je ne veux pas ! Je ne veux pas !"
    Selon les témoignages des exécuteurs, c'étaient souvent les condamnés s'en étant pris à des enfants - en particulier les parents maltraitants - qui allaient à l'échafaud en pleurant et en suppliant qu'on les épargne.
    Guillotine : aucune, les scènes se contentent habilement de laisser travailler l'imagination du spectateur dès que la porte donnant sur la cour est ouverte, ou bien durant la toilette...

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