Pas de combat politique sans mythe ! (Georges Sorel)
Vložit
- čas přidán 8. 02. 2021
- Dans cette vidéo, nous nous pencherons sur la notion de mythe politique telle qu'elle fut exposée par Georges Sorel. Comme il le montre, tout combat politique repose sur des mythes qui meuvent les militants et les partisans, rappelant ainsi la primauté des images, des sentiments et des idéaux sur la stricte analyse rationnelle dans ce domaine.
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Musique du générique : L'ouverture de "La force du destin" de Verdi
Musique de fin : "le chœur des pèlerins" de l'opéra Tannhäuser de Wagner
Livres de Sorel sur lesquels je me suis basé pour cette vidéo : "Les réflexions sur la violence", "Les illusions du progrès" et "La décomposition du marxisme".
C'est éxactement ce qui nous manque, un mythe, une iliade, qui surpasserait nos raisonnements et pourra nous fédérer sous un socle positif. En somme, une nouvelle religion!
Merci.
D'ailleurs, je pense qu'un bon début (ou continuation) serait de lire/relire et de rénover les mythes grecs. Pas très originale comme matière qu'on pourrait me répondre, mais en réalité ces mythes sont éternellement originaux ("qui est à l'origine de"). Ces mythes ont le mérite de nous appartenir en tant qu'européens, ils glorifient l'antagonisme des peuples et ignorent tout bonnement l'universalisme. Réelle matière précieuse.
Toujours aussi instructif, vos vidéos permettent véritablement de découvrir nombre de sujets et de les aborder plus sereinement de part la clarté de vos propos. Votre élocution me ravis toujours autant et j'apprécie vous voir développer un nouveau thème. De l'excellent travail comme vous nous y habituez. Je vous souhaite tous le succès que vous méritez. Mes sentiments respectueux.
Ego non, mon mythe mobilisateur à moi ! Sorel penseur capital !
Vidéo très belle et très bien réussie, une chaîne qui file de progrès en progrès !
Bravo ! Continue !
Étant passionné de science, philosophie et rethorique ta vidéo m'a mise une énorme claque. Je m'abonne.
Merci
Vidéo partagée sur plusieurs canals Telegram, je transmettrai aussi le tien. Beau travail, il ne faut rien lâcher !
Je vous en remercie énormément !
Encore une vidéo de haut niveau
Merci pour la vidéo.
Conclusion : il faut allier le sentiment à la raison.
Ou la foi à la raison, Fides quærens intellectum !
@@nicolettileo impossible va lire dawkins
Vive la beauté et la grandeur !!
C'est un excellent travail. Votre éloquence, que ce soit dans votre intonation ou les mots employés, est rare sur CZcams. Je vous ai découvert avec Faye, je vous trouve tout autant à la hauteur ici, je ne peux que vous souhaiter, d'un souhait égoïste je le reconnais volontiers, de continuer. Merci.
Votre message me va droit au coeur et vous en remercie chaleureusement. J'espère que j'irai m'améliorant et que je continuerai à proposer un contenu qui vous intéressera !
Je viens de vous découvrir avec cette vidéo. Je suis en total accord avec vous. C'est un constat que je m'étais fait il y a déjà quelques temps, la plupart des individus sont irrationnels, et c'est par les sentiments qu'ont peut les mobiliser.
Hello je t’ai découvert grâce à Conversano, tu es excellent, je me suis abonné et on va parler de toi et ton travail sur Telegram !!
Bonne continuation
excellente chaine je la recommande à tous
Au top !!
J’apprécie votre travail et la mise en lumière des penseurs « conservateurs ». Avec guillemets. Disons des penseurs tout court mais c’est un autre débat. Disons qu'il y en a davantage pour une proposition sans doute plus riche et protéiforme. Enfin, c'est mon impression. Très intéressant. Vous semblez être saisi aux tripes comme moi par la décadence que nous vivons, doux euphémisme, et c’est un sentiment ou plutôt une pulsion vitale qui doit nous animer. Celle, seule, à la fin, qui compte pour le peuple et votre vidéo sur le sujet l’illustre. Sans volonté sacrificielle, rien.
Je ne voudrai pas abuser en matière de commentaires et je vous soumets une réflexion sur Bernays extrait d’un travail que j’ai réalisé récemment sur l’influence des masses et qui fait écho, de manière cynique aux réflexions que vous introduisez. Je ne vais pas inonder votre fil de mes réflexion par l'introduction de "pavés" en dehors de celui-ci rassurez-vous.
Tout est propagande et nous sommes tous des moutons arrogants. Des moutons parce que nos pensées nous sont inculquées et arrogants parce que nous croyons raisonner par nous-mêmes et en toute indépendance. La mauvaise foi est le vice gémellaire de l’arrogance ; face à la démonstration que nous sommes joués par plus malin, nous refusons d’admettre la vérité, nous nions tout argument rationnel pour ne pas perdre la face. L’ « amour propre », voilà la clé. Flattez et vous obtiendrez ce que vous souhaitez, vous obtiendrez ce que l’autre vous refuserait si vous lui présentiez « honnêtement » vos intentions.
Edward Bernays, citoyen américain, neveu de Sigmund Freud, est le père cynique des meilleures techniques de propagande utilisées dans les démocraties capitalistes. Selon lui la direction du peuple ne saurait échoir au peuple mais à une élite qui derrière les rideaux tient le pouvoir et assure son bonheur via la défense de ses propres intérêts.
« La manipulation consciente et intelligente des actions et des opinions des masses est un élément important dans une société démocratique. Ceux qui manipulent ce mécanisme invisible de la société, constituent le gouvernement invisible qui est le vrai pouvoir de notre pays. Nous sommes gouvernés, nos esprits sont formés, nos goût éduqués, nos idées suggérées, en grande partie, par des hommes dont nous n’avons jamais entendu parler. »
La foule est régie par ses instincts et l’estime qu’elle se voue. Elle n’obéit pas à la raison, elle est incapable de déterminer ses intérêts et donc de les défendre. Une démocratie bien établie manipule mais ne contraint pas ; elle serait une sorte de dictature arrivée à maturité. Influencer, ne pas imposer, voilà le mot d’ordre. Quand le pouvoir est visible et dicte par la force son agenda, le risque est celui de la révolte.
Bernays a offert son intelligence pernicieuse aux grands noms de l’industrie et au gouvernement américain qui mirent en oeuvre avec efficacité ses préceptes. Par exemple, dans les années 20, il fut mandaté par la firme de tabac « Lucky Strike » pour augmenter ses ventes. Bernays décida de persuader les femmes de se mettre à fumer. A l’époque les fumoirs étaient réservés aux hommes et les seules femmes qui bravaient l’interdit étaient les prostituées. L’idée fut donc de dé-stigmatiser le tabagisme féminin. Bernays organisa une manifestation composée de femmes cigarettes en main lors du Dimanche de Pâques de l’année 1929 à New York. Ces potiches (elles étaient rémunérées) arboraient des pancartes sur lesquelles était écrit « Torches de la Liberté ». L’idée fondamentale était d’associer à une pratique déconsidérée, une représentation symbolique, une signification qui allait permettre de légitimer son usage et de procéder à une audacieuse transgression. La cigarette ne devait plus être vue comme un signe de vulgarité mais comme un symbole d’émancipation, d’appropriation du phallus masculin. Une femme qui fumait combattait pour sa liberté, une femme qui fumait était une révolutionnaire. La raison est remplacée par le symbole. Cette stratégie a remarquablement fonctionné. Encore aujourd’hui, le tabagisme féminin n’est pas seulement perçu comme une regrettable addiction, une calamité, mais un signe d’égalité historique, conquis de haute lutte, alors qu’il ne fut rien d’autre qu’une froide stratégie commerciale conçue par les fabricants de tabac.
Tellement limpide ! Cela est bien plus juste que ce je pressentais instinctivement depuis longtemps, à savoir le besoin d'un personnage historique pour sortir la nation du déclin. Alors qu'en fait, pour qu'un tel personnage émerge, il faut d'abord qu'il y ait un mythe et qu'il en soit le porteur, avec d'autres (nous y compris).
Bravo et merci pour cet éclairage.
Très belle pédagogie. Un juste complément à "trois idées politiques" de Maurras
Tout à fait. Edouard Berth, disciple de Sorel, se faisait d'ailleurs lui-même cette réflexion dans son livre "les méfaits des intellectuels". Reprenant la dualité nietzschéenne Apollon-Dionysos, il comparaît Maurras à Apollon, principe de rationalité, d'ordre et d'harmonie, et Sorel à Dionysos, force du sentiment, du courage et du sublime. L'important était alors, selon lui, d'allier les deux.
Video très bien écrite bravo
Bien juste.
Cela me rappel un dialogue dans le film Ben Hur "Comment combattre une idée? Avec une autre idée! "
Excellent...
👍🏻
Très intéressant, mais j’ai une objection qui m’est d’abord venu face à Nietzsche: les mythes ne perdent ils pas leur puissance quand on les considère de manière totalement instrumentales? quand on renie la quête de la vérité pour celle de la victoire idéologique? En fait c’est ce que j’ai l’impression être la base branlante du grand penseur allemand et de toute la pensée qui s’est construite à partir de lui: l’on detruit la religion chretienne et les mythes modernes, mais on reconnait avec lucidité l’insuffisance de la science et du rationalisme pour créer une civilisation. Alors on rêve à un retour de vieux mondes idéalisés ou l’on imagine créer des nouvelles valeurs, mais les premiere sont definitivement perdus et impossibles dans la modernité(ainsi la domination d’une aristoctatie comme le voulait Nietzsche semble bien un fantasme dans notre monde où l’esprit democratique a tout envahi), tandis les deuxièmes sont condamnés à ne rester que stétiles rêveries, car l’on reste malgré nous trop rationaliste pour croire en des mythes, même si on en est l’auteur et qu’on les sait positifs.
Je vous remercie pour votre remarque que je trouve très profonde et pertinente. Votre commentaire mériterait certainement une réponse bien plus complète, voire une vidéo à part entière. Voici simplement ce que je dirais pour commencer :
Oui, si le mythe est considéré de manière purement instrumentale, il perdrait certainement sa force de mobilisation. Mais est-il possible de ne le voir qu'ainsi dès lors qu'on est déjà sentimentalement pris par celui-ci ? Vous avez raison : les mythes du passé sont morts, ou ne sont que des rêveries tout au plus inspirantes. Vouloir y revenir serait proprement impolitique. Mais d'autres mythes politiques peuvent surgir en accord avec l'événement historique auquel ils correspondent. Quand Sorel affirme que la vérité n'a pas d'importance pour la valeur opératoire d'un mythe, c'est au sens absolu du terme. Ceux qui se mobilisent pour ce mythe sont, eux, convaincus de sa vérité évidemment. Ainsi, quand vous écrivez "l'on reste malgré nous trop rationaliste pour croire en des mythes", ce n'est pas tout à fait exact. Dans ma vidéo, j'ai pris l'exemple de Lénine et des marxistes du début du XXe siècle qui furent tous philosophiquement rationalistes, scientistes et matérialistes sans que cela ne les empêche de se donner corps et âme au mythe de la révolution prolétarienne. Le mythe n'est pas anti-rationnel, mais il se place à un autre niveau de la psychologie humaine.
Si l'Europe doit retrouver un nouveau mythe pour se relever, selon le souhait de Nietzsche, elle ne pourra se contenter de se bercer de vieilles images ou des mythologies dépassées.
@@egonon5710 Merci beaucoup pour votre réponse, et je comprends mieux votre point de vue(et donc celui de Sorel). C'est vrai que l'exemple des communistes est éloquent, et on ferait peut-être bien à droite de s'en inspirer un peu, car en fait ce que je critique est sans doute d'avantage l'état d'esprit actuel dans le camp anti-bien-pensant, qui se complaît dans une nostalgie, voire si on est taquin dans la bouderie, se ressassant les paroles de Nerval "ils reviendront, les dieux que tu pleures toujours..." Mais quel sera le mythe qui nous permettra de sortir de cette léthargie pour enfin construire l'avenir? Vous parlez d'événement historique, est-ce dire que ça ne peut sortir des spéculations d'un intellectuel solitaire, mais que ça doit venir directement en réponse à un problème très réel, très actuel? Et alors que par exemple, la menace islamique, et plus largement immigratoire, serait en train de nous contraindre à "inventer", du moins à revisiter, une conception plus organique de la civilisation européenne, qu'on est en train d'imaginer de nouveau comme quelque chose de très spécifique, et disons le de supérieur, pour lequel il faut se battre? Bien sûr il faudrait alors ne plus simplement la définir par son passé("romanisé, christianisé") mais aussi pour son but, ce qu'il faudrait alors trouver... J'avoue penser en même temps que j'écris, excusez-moi pour les pavés ;-)
@@aurelienbaude8646 Je souscrit entièrement à ce que vous dites sur cette complaisance dans la nostalgie. Vous citez Nerval, je le citerai à mon tour : "L'ignorance ne s'apprend pas". Une fois qu'un mythe a été démystifié, qu'il a perdu toute vitalité, on ne peut plus faire semblant d'y croire.
Pour Sorel, en effet, le mythe n'est pas la production d'un intellectuel isolé, réfléchissant seul dans sa chambre. Il est plutôt au croisement, à la rencontre des grands mouvements sociaux et politiques d'une époque et d'intellectuels organiques. C'est ce qui le différencie de l'utopie justement, fabriquée par des intellectuels, extérieure et étrangère à la vie réelle des masses à tel point qu’elle est impuissante à les mettre en mouvement vers la révolution ("On peut, écrivait-il, indéfiniment parler de révoltes sans provoquer jamais aucun mouvement révolutionnaire, tant qu’il n’y a pas de mythes acceptés par les masses").
Ainsi, vous soulevez à mon sens un point essentiel pour notre époque avec la menace islamique et migratoire qui commande de repenser notre rapport à la civilisation européenne, chose qui n'était sans doute pas nécessaire autrefois (ou du moins pas dans des circonstances aussi pressantes). A mon modeste niveau, je tenterai d'aborder ce sujet dans des vidéos futures
@@egonon5710 Super, j'ai hâte!
the best French Right YT channel
Thank you very much !
Excellente vidéo, très didactique.
Cher Ego Non, j'aimerais que tu expliques un jour la pensée de Herder, dont j'ai entendu parler souvent (là par exemple en lisant un bouquin de Sternhell). Voilà je demande à tout hasard
Cher Monsieur, je vous remercie de votre message. C'est une idée très pertinente en effet, je la note. Herder est un penseur qui m'intéresse d'ailleurs beaucoup. J'ai néanmoins d'abord dans l'idée de traiter d'autres auteurs avant lui, mais il est fort possible que j'aborde la question de Herder si je traite le sujet des Lumières et des Antilumières. En attendant, si vous voulez déjà avoir quelques informations sur ce philosophe passionnant, je vous conseille les quelques articles qui se trouvent sur le site des "Archives Eroe", tenu par Robert Steuckers. Vous y trouverez peut-être déjà matière à réflexion : www.archiveseroe.eu/herder-a48368110
@@egonon5710 Merci beaucoup pour le lien ! Je vais lire ça tranquillement et j'attends avec impatience la prochaine video!
Merci pour cette vidéo très instructive.
Avec Sorel on est dans le sérieux de la pensée politique hein voilà ça faut l'savoir.
Plus sérieusement, cette vidéo est un intéressant contraste avec la précédente. Soljenitsyne nous invite à nous inscrire dans une démarche de vérité et de refus du mensonge, tandis que Sorel pense que la politique ne peut s'extraire du mythe, et donc dans une certaine mesure du mensonge. Où voulez-vous en venir cher Ego Non ? La vérité doit-elle se comprendre comme ce qui permet l'expression de la volonté de puissance ? Les mythes égalitaristes ne sont-ils faux que dans la mesure où ils nous tuent, ou doit-on les refuser parce qu'ils entrent en contradiction avec la réalité scientifique ? Quelle conception de la vérité faut-il défendre sur le plan philosophique ?
Cher Christophe, je vous remercie pour votre commentaire. Vous soulevez de lourdes questions !
Tout d'abord, je ne dirais pas que le propos de cette vidéo entre en contradiction avec celle sur Soljenitsyne. La perspective y est plutôt différente. Ce que Sorel montre - qu'on le regrette ou non - c'est le rôle absolument déterminant des croyances, voire de la "foi" (au sens large) dans n'importe quel mouvement politique. Sans une foi, sans la représentation d'un avenir favorable qui suivrait l'issue du combat, les simples idées ou injonctions morales ne suffisent pas à nous mobiliser. Cette question concerne plus la psychologie que le critère du Vrai et du Faux. Prenons le cas de Soljenitsyne et son combat contre le mensonge par exemple. Pour ce combat, il fut prêt à endurer toutes les persécutions du régime et à prendre des risques considérables. Mais ne l'a-t-il fait que sous l'effet d'un simple impératif moral kantien qui s'adressait à sa conscience personnelle ? Ou bien ne l'a-t-il bien plutôt mené parce qu'il était lui aussi, au fond, mû par une puissante image mobilisatrice, à savoir la nécessaire libération du peuple russe ? Toute sa vie durant, en effet, même en exil, il est resté convaincu que l'URSS tomberait et qu'il rentrerait un jour en Russie, alors qu'aucun fait concret ne lui permettait de le penser sérieusement. Mais cette image lui a donné la force et la motivation de tenir bon dans sa lutte. Même ici, le combat pour la vérité et contre toute compromission avec le mensonge idéologique peut être secondé par un mythe politique, comme la libération d'un peuple par exemple.
Ainsi, j'en arrive à votre question : "Les mythes égalitaristes ne sont-ils faux que dans la mesure où ils nous tuent, ou doit-on les refuser parce qu'ils entrent en contradiction avec la réalité scientifique ?" Il s'agit en fait de deux niveaux différents, l'un scientifique et l'autre politique. Les mythes égalitaires sont faux parce qu'ils entrent en contradiction avec le discours scientifiques d'une part, et les mythes égalitaires sont mauvais parce qu'ils nous tuent d'autre part. En tant qu'ils sont faux, il est normal et juste que des scientifiques s'y opposent bien sûr, mais mon propos (que je tire de ma lecture de Sorel) est qu'il ne sert à rien de s'opposer politiquement à ces mythes à partir d'un angle strictement scientifique. Pour reprendre l'exemple du marxisme, quantité d'auteurs sérieux ont démontré, depuis la fin du XIXe siècle déjà, qu'il y avait de nombreuses erreurs scientifiques et économiques dans l'oeuvre de Marx. Cela a-t-il jamais ébranlé la conviction de quelque militant communiste que ce fût ? Face à des mythes mauvais, il faut plutôt, à mon sens, opposer une force contraire, un mythe suffisamment fort et bénéfique.
Votre question sur la conception philosophique de la vérité qu'il faudrait avoir excède largement le propos que j'ai traité dans ma vidéo, et je ne peux donc y répondre en quelques lignes. Mon sujet est ici avant tout d'ordre politique et je tenais à montrer que, si le mythe est déterminant dans ce domaine, il fonctionne indépendamment de la vérité. Vilfredo Pareto l'a d'ailleurs extrêmement bien montré dans son livre "les systèmes socialistes".
Pauvre Maurras, mais au fond il a raison Barrès.
Un auteur que je connais mal mais que je découvre en ce moment et qui je crois est aussi interressant pour nous est un des disciples les plus connus de Sorel: Edouard Berth.
Tout à fait ! Edouard Berth est un auteur fort intéressant, quoique trop méconnu. Par quel livre le découvrez-vous ? Personnellement, je trouve que "les méfaits des intellectuels" est un livre absolument remarquable
@@egonon5710 Oui ce livre même. J'aime cette vision de l'homme total en phase avec la nature en opposition à la ruche urbaine entretenue par le bourgeois-esclave. Bref j'aime son côté anarchiste dans le sens positif de terme.
Ca me fait penser à l'équation de Laurent Ozon: Pc = q x Q x C.
(Puissance collective = quantité d'individus x Qualité moyenne des individus x Capacité de coordination du groupe)
Là ou l'homme traditionel se focalise sur Q (qualité, l'homme totale), l' intellectuel désincarné (ou le bourgeois) priviligiera le q et le C (quantité et capacité de coordination, la ruche en somme)
Comment pourrait on avoir un débat politique d’un certain niveau sans l’idéologie ou même la confrontation à la réalité soit un juste milieu - je ne le pense pas car nos politiques au sens large n’ont plus le niveau ou la culture générale
Nous sommes à un moment de notre histoire où votre approche pour gagner la bataille des esprits me semble la bonne : combattre le mythe par un nouveau mythe
Mais toujours mettre en perspective notre histoire par le concept que vous avez développé dans une autre de vos vidéos : l’archeofuturisme : la sphère qui roule synthèse de la linéarité occidentale et le cyclisme (pas le vélo😌) du temps de certaines civilisations asiatiques
Au moins les confinements auront une utilité pour moi de découvrir des personnes ayant une approche intellectuelle innovante et montrant que la pensée et l’innovation dans les idées sont de droite - maintenant comment concrétiser cela dans les esprits
Quelle pourrait être la prochaine étape ?
Grand merci à vous pour votre commentaire ! Je suis heureux de lire que ces quelques vidéos suscitent votre intérêt ainsi que votre réflexion.
Vous posez une question difficile à laquelle il me sera difficile de donner une réponse amplement satisfaisante pour le moment, je le crains. A mon très modeste niveau, j'aimerais montrer qu'il faut infléchir notre stratégie et passer de la critique à la proposition d'une vision du monde solide, cohérente et attrayante. Mais il ne suffira pas d'exposer cette vision du monde, il faudra aussi l'incarner. C'est pourquoi, à mon avis, il faudra être capable de constituer, dans les années à venir, une élite en mesure de montrer la voie à suivre.
C'est quoi la musique du début.
@@egonon5710 merci.
Le « mythe » me semble ici être la force mouvante de ce qui est tenu comme une vérité par un individu, or pour qu'il le tienne pour une vérité il faut bien qu'il soit convaincu, certes les moyens d'obtenir qu'il soit convaincu diffère... Pour rester sur l'exemple des martyrs le parcours et la fin me semble être la même chez un intellectuel convaincu après des dizaines d'années de recherche et chez l'homme simple qui se trouverait avec lui à attendre la mort. Les deux ont été convaincus et même si le sentiment a secouru la démarche ils ont donné un assentiment de l'intelligence à ce qu'ils tiennent pour une vérité, et les deux meurent soutenus par la force de leur foi en ce qu'ils tiennent pour la vérité/en leur mythe pour rester dans le vocabulaire de cette vidéo.
Tout ce que j'entends ou que je lis sur la question du mythe me semble surtout découler de la prétendue impossibilité de croire de l'homme moderne mise à côté de la prise de conscience que rien ne se fait sans foi, l'envie de prendre la plume sur le sujet venant du fait que c'est le christianisme qui a fourni ses « mythes » les plus efficaces mais que certains de ces auteurs se rangent sans doute dans la prétendue catégorie des hommes incapables de croire.
Je dirais donc qu'il faut que les vérités (qui se cherchent et se prouvent) retrouvent leur force mythique, et non quon cherche des mythes (au sens populaire) dont on espère qu'ils auront la force du mythe (au sens de cette vidéo)
3:50 5:15 Cf Jorjani 6:01 Archéofuturisme 6:22 7:36 9:17 9:25 10:33 12:28