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Adieu la Paix attentat de Sarajevo et début de la 1ère guerre mondiale Parodie Renaud Adieu Minette

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  • čas přidán 9. 07. 2024
  • La Première Guerre mondiale est un épisode central de notre histoire. Les 110 ans de l'attentat de Sarajevo fomenté par Gavrilo Princip contre l'archiduc d'Autriche-Hongrie me semble un bon prétexte pour expliquer les mécanismes par lesquels cet incident, impliquant seulement deux pays, dégénère en une conflagration mondiale. Un couplet est consacré successivement à l'Autriche-Hongrie, la Russie, l'Allemagne, la France et le Royaume-Unis. Je ne m'intéresse ici qu'à l'événement du 28 juin 1914 et à ses conséquences sur les quelques mois qui suivent. Le contexte géopolitique est tendu. Des pays se promettent donc une assistance mutuelle en cas de guerre. La Triple Entente (France, Royaume-Unis (que j'ai appelé Angleterre par commodité de rime) et Russie) s'oppose à la triple Alliance (Allemagne, Autriche-Hongrie, Italie). Ce sont ces associations qui déclenchent la guerre. l'Autriche attaque la Serbie, alliée de la Russie. Celle-ci déclare la guerre à l'Autriche-Hongrie. l'Allemagne, qui a promis de protéger l'Autriche-Hongrie en cas de guerre, combat la Russie. La France et le Royaume-Unis, pour défendre leur allié russe, doivent intervenir contre l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie. Pour autant, les gouvernements respectifs ne sont pas vraiment opposés à un conflit armé. Chacun espère en tirer des avantages. l'Autriche-Hongrie est une jeune nation fondée le 8 juin 1867 et espère que la guerre va renforcer la cohésion entre les différents peuples qui la compose. La guerre doit donc permettre de souder davantage les habitants. La Russie réprime, au début du XXème siècle, des soulèvements fomentés par des opposants au Tsar qui protestent contre le faible développement du pays par rapport à ses voisins européens, dénonçant également le manque de libertés accordées aux habitants et l'autoritarisme du régime. l'Allemagne garde une rancune tenace envers la France qui l'empêche de prendre possession du Maroc. Les crises de Tanger en 1905 et de Agadir en 1911 manquent d'entraîner une guerre. l'Allemagne est jalouse des colonies françaises et britanniques en Afrique. Le Kaiser ne possède que quelques territoires comme le Cameroun et l'Ouganda en raison de l'avance de ses concurrents (l'Allemagne ne s'unifie qu'en 1870). La déception est d'autant plus palpable que le chancelier Otto Von Bismarck organise la Conférence de Berlin (15 novembre 1884 24 février 1885) pour réglementer l'appropriation par les européens des territoires africains (nécessité entre autre de maîtriser l'hinterland c'est-à-dire l'intérieur des terres et passer un traité avec les populations locales à qui on ne demande pas l'autorisation avant de les envahir au nom des thèses racistes en vogue). La France, souhaite effacer le traumatisme de la guerre franco-prussienne (1870-1871). l'Entente Cordiale, accord signé le 8 avril 1904 entre la France et le Royaume-Unis, enjoint les britanniques à soutenir les français. Les raisons sont aussi politiques. La France et le Royaume-Unis incarnent la démocratie au début du XXème siècle même si les femmes et les populations colonisées n'ont pas le droit de vote et elles veulent s'opposer aux "Empires Centraux" Leur position reste paradoxale puisque français et britanniques sont eux-mêmes alliés à l'Empire Russe. Les raisons sont aussi économiques. Le Royaume-Unis est la première puissance mondiale. Elle bénéficie de la première industrialisation (machine à vapeur chemin de fer). Cependant, la seconde industrialisation (chimie, électricité, automobile) permet à l'Allemagne de refaire son retard. Sa marine imposante menace également de concurrencer les Britanniques dans la maîtrise des mers.
    Pour sa part, l'Italie oscille d'un camp à l'autre. Elle en veut toujours à la France d'avoir, par le biais de Napoléon III, protégé le Vatican retardant l'unification complète de son territoire. Cependant, s'allier à l'Autriche-Hongrie revient à pactiser avec les relicats du Saint-Empire-Romain-Germanique qui dirige une partie du pays (Lombardie, Vénétie) pendant des siècles et empêche l'unification. Au début de la guerre, les Italiens soutiennent l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie avant un ultime revirement d'alliance en 1915 contre la promesse de gains territoriaux en cas de succès (non tenue ce qui va contribuer à l'arrivée au pouvoir de Mussolini). l'Empire Ottoman hésite à entrer dans le conflit en raison d'un déclin multifactoriel. Cependant, la possibilité de se venger de la Russie qui, lors des guerres russo-turque au XVIIIème et au XIXème siècle, les ampute de nombreux territoires, est alléchante d'autant que la France et le Royaume-Unis s'accaparent respectivement l'Algérie et l'Égypte, ancien territoire Ottoman. Les différents pays étaient d'autant plus enclins au conflit que chacun misait sur une guerre courte. ‪@sylvainvicart8061‬

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