Bravo et merci ! Il y a plein de choses à dire sur cette vidéo ! :) N'étant musicien que par passion, mais à la base ingénieur avec une formation de recherche en IA (quelques années avant que Google ne "plie le game" avec le Deep Learning), forcément on est pile dans mon terrain de jeu. D'abord, je suis bien content de l'explication donnée en préambule et qui se résume à « l'IA, ça sert à faire des programmes qui réalisent des tâches dont on ignore l'algorithme ». C'est exactement ce que je retiens de ma thèse : dégainer l'apprentissage automatique est ontologiquement un aveu d'échec. La question qui se pose immédiatement, c'est "à quel point est-on prêts à dépendre de machines dont on ignore le fonctionnement ?". Après 15+ ans de carrière dans le développement logiciel, j'ai même envie d'enfoncer le clou : c'est comme la blockchain, on en voit partout, à toutes les sauces, mais les applications utiles où c'est la meilleure réponse technique possible, il faut les chercher longtemps. Au vu de la blinde que ça coûte en ressources, on ne devrait y avoir recours qu'en dernière instance, mais le monde incroyable des startups branchées rend la réalité toute autre : aujourd'hui les boîtes ne se demandent même pas "si" elles ont besoin d'IA, mais juste "comment" elles vont en coller dans leur soft pour mieux le vendre. Dans une société technophile, le moyen technique, tout aussi peu rentable énergétiquement qu'il soit, est un argument de vente à part entière (et cette idée a de quoi terrifier). Ensuite, c'est un truc qui me fait tiquer depuis la vidéo sur Morricone, je ne crois pas qu'on appelle "fact checkers" la même chose : pour moi, un fact checker, c'est à la base quelqu'un qui chope un contenu à l'authenticité indéterminée sur le web, et qui se tape la recherche pour vérifier, factuellement, rigoureusement, rationnellement, le propos. En ce sens c'est une activité qui me semble tout à fait louable et même plus nécessaire que jamais à notre époque. Par contre, quand toi tu parles de "fact checkers" dans la vidéo, je ne comprends pas à qui tu fais référence, apparemment à des gens qui sont là pour démonter les autres en publiant des articles à charge... J'imagine que tu l'associes à des gens qui t'ont nui dans le passé, mais je ne suis pas certain que ce ressentiment soit dirigé vers la bonne cible. Au-delà de ça, le musicien entre mes deux oreilles ne peut que souscrire, et le fils d'infirmière hoche la tête avec approbation au rappel de la place centrale que l'humain devrait garder au sein de la relation patient/médecin. Pour finir j'ai envie de conclure mon message par une citation d'E. Dijkstra, l'un des pères de la science informatique : « L'idée de se servir de machines pour imiter l'esprit humain m'a toujours semblé quelque peu idiote. Je m'en servirais plutôt pour imiter quelque chose de mieux. » Il y a une certaine forme d'hubris et de stupidité dans le déploiement de tous ces efforts pour imiter un système aussi névrosé et fragile que l'esprit humain. D'autant plus quand c'est avec la prétention de concurrencer le fruit de ces névroses.
Merci. J'avais même pensé appeler la vidéo « Intelligence économique ; crétinerie artificielle ». Pour la blague, car il reste de bonnes choses. Mais effectivement, on sent la présence évidente du marché au-delà des perspectives technologiques. Concernant le « fact-checking », c'est un débat très clivant qui mériterait une vidéo ou un post complet. Effectivement je fais référence à quelques irresponsables, qui sévissent aujourd'hui encore, et à qui j'impute une lourde responsabilité dans la gestion des événements récents. Je me suis déjà largement ouvert sur le sujet par ailleurs, je n'ai pas envie d'aller au-delà d'un simple clin d'œil ou d'un petit tacle. D'ailleurs ils sont en train de se saborder tout seuls, à mon avis. Vous avez tout à fait raison de souligner que le travail de vérification des sources et de contrepoids journalistique est essentiel. Par exemple, j'ai été surpris d'entendre le ministre de la Santé, en 2022 déclarer qu'il n'y avait pas d'effets secondaires liés aux vx1 (BFM). C'était une affirmation fausse, gratuite, démentie par la réalité et les données de toutes les agences de vérifications européennes, contredite par le bon sens médical qui veut que tout produit actif comporte des risques. Mais je n’ai pas entendu les « fact-checkers » faire leur travail et contredire méthodiquement le ministre. C'est un exemple parmi tant d'autres, mais il est tellement énorme, qu'il prêterait à rire… s'il n'était pas le reflet d'une réalité. Le journalisme de cour ou de complaisance ou servile a toujours existé. Aujourd'hui on l'a rebaptisé, c'est tout. J'accepte de parler avec tout le monde en respectant les règles axiomatiques suivantes : 1/ que la personne ait sincèrement envie de débattre (et pas d'imposer ses idées) 2/ qu'elle soit loyale et respectueuse 3/ qu'elle ne soit pas folle (ou dans le déni du réel… ce qui constitue actuellement une forme répandue de folie). Mais bon, ce n'est qu'un des aspects de ce vaste dossier qu'est l'IA. ;) Étienne
Před 4 měsíci+12
Plein de choses à nuancer ici. (Je suis ingénieur calcul, développeur de 2 intelligences artificielles, et musicien aussi). La technologie qui créée du travail (pour l'humain), c'est dans un système économique à croissance supposée infinie, capable de mobiliser une énergie infinie. On commence doucement (et pas assez vite) à se familiariser avec l'idée que la croissance infinie, dans un monde physiquement limité, c'est une hypothèse de base parfaitement stupide. Et pour ce qui est de l'énergie infinie, depuis qu'on n'achète plus de gaz russe, on se rend compte aussi que c'est terminé. La seule chose dont on est sûr, c'est que les technologies sont de plus en plus gourmandes en énergie (le découplage n'est pas arrivé, et il n'y a pas de raison qu'il arrive), et qu'elles arrivent en nombre de plus en plus grand… C'est un système inflationniste. Le type de travail que créée la technologie, c'est du boulot de technicien qualifié et d'ingénieur. Tout le monde n'est pas taillé pour les études, encore moins les études longues en sciences pures et appliquées. Aujourd'hui, les gens sortis de l'école avec le brevet n'ont guère que des métiers pénibles, pas drôles et mal payés comme perspective de carrière. Demain, ça sera pareil pour les BAC+3. Ça va faire mal. Il faut s'attendre à une inflation des diplômes, pour ceux qui peuvent se le permettre. Les exemples historiques de technologie industrielles (productives) ne sont pas très pertinents pour faire des analogies avec les IA, qui sont des technologies d'information (IT), et donc assistives. On n'est pas dans le vieux débat technologique. Il suffit de voir le temps que perdent les commerciaux et les administratifs à préparer des diaporamas PowerPoint pour comprendre que ces technos assistives ont augmenté la quantité d'overhead (le surplus de travail non-productif) de façon drastique. Aucune entreprise ne vend des emails, des diaporamas PowerPoint, des tableurs Excels, des fiches de paie. Ce sont des outils d'assistance qui coûtent du travail. Si l'on peut difficilement contester le bénéfice d'informatiser la comptabilité, c'est moins clair pour la pile d'outils bureautiques (et d'interfaces web mal foutues) avec laquelle chaque travailleur doit désormais se battre. Méfions nous toujours de l'analogie. Ces IT crééent un mal-être qui est l'angle mort de tous les économistes : d'abord les bullshits job (scroller des tableurs Excel, alterner entre répondre à des emails et participer à des réunions sans but précis), mais aussi une surcharge cognitive dûe à la multiplication de logiciels avec lesquels les gens se battent (parce qu'ils les comprennent de moins en moins), et à la quantité d'informations à traiter. En effet, le fait d'avoir une machine qui fait le travail à votre place ne dispense pas de surveiller tout ce qui rentre et tout ce qui sort de la machine, pour valider le travail effectué. C'est finalement beaucoup plus d'informations à traiter (et à comprendre) qu'avant, avec la fatigue cognitive que ça suppose. Jusque dans les années 2000, les cadres avaient des secrétaires pour au moins gérer la partie planning et administration, aujourd'hui seul le haut management a encore des secrétaires et les cadres ont hérité de leur travail (notamment : s'interrompre pour répondre au téléphone, aux emails, réserver l'hôtel et planifier RDV/déplacements). Si le travailleur des années 2020 est en gros 4 fois plus productif que celui des années 1980, il travaille toujours autant et n'est pas payé 4 fois plus (en corrigeant pour l'inflation et le coût du logement, il est d'ailleurs moins payé). Les technologies de l'information ont donc un coût psychologique, puisque la course au rendement ne s'arrête jamais, alors que les capacités cognitives des gens n'augmentent pas. Le burn-out est le mal du XXIe siècle, et il y a une bonne raison. Dire que les développeurs des intelligences artificielles ne comprennent pas pourquoi une IA a pris telle ou telle décision est un peu abusif. Le théorème de Cox-Jaynes formalise le fait que tout problème d'apprentissage peut se résumer à un problème de probabilités conditionnelles (nécessaire pour transformer le problème d'apprentissage en maths - sans maths, l'ordinateur ne pourrait rien faire). Quand on parle de système "intelligent", c'est un abus de langage… on devrait dire système "apprenant" (apprentissage machine). En particulier, l'IA identifie des structures répétitives (patterns) et calcule des statistiques de co-occurence de ces structures dans un échantillon d'entraînement : c'est l'apprentissage. Ensuite, quand on lui donne un truc à analyser, l'IA fait une prédiction probabiliste sur la nature du truc, ou dans le cas des IA génératives, calcule le mot-clé suivant le plus probable (après un prompt ou le mot clé précédent) et chaîne le processus pour faire des phrases. (Pour la génération d'image, c'est un poil plus complexe : on manipule des distributions de gradients). Les IA génératives ne sont donc pas capables de faire autre chose qu'un travail moyen (au sens de la moyenne statistique) : on va chaîner des éléments typiquement trouvés ensemble à l'entraînement (en passant par les chaînes de Markov). Maintenant, effectivement, on n'est pas capable de prévoir quelle prédiction l'IA va faire dans un contexte donné, parce que ça dépend des données qu'on lui a fait manger à l'entraînement, et elle reproduira tous les biais qui y sont contenus. Mais la logique de fonctionnement est comprise : c'est une machine à moyenne multidimensionnelle. Et les IA, en tant que tel, ne "font" rien : elles prédisent la nature d'un objet d'après ses caractéristiques, avec un certain niveau de confiance. Le truc qui fait, c'est un algorithme standard, écrit par un humain, qui utilise la prédiction et peut éventuellement choisir de ne rien faire si le niveau de confiance est connu et trop faible (et que le programmeur n'est pas totalement idiot - là effectivement, on est mal). Pour des textes juridiques, dont le format est standardisé, c'est loin d'être idiot (reste la question de ce qu'on va faire des travailleurs avec BAC+3 en droit, qui ne peuvent pas être avocats ou notaires de plein droit, dont c'est typiquement le boulot de préparer ces documents). Pour la traduction/transcription/Speech-To-Text/Text-to-Speech, clairement on est dans le cœur de l'intérêt des IA puisque ça revient à établir des correspondances entre structures des mots et structures de sons, et ça marche déjà très bien. L'une de mes IA est un moteur de recherche spécialisé dans un domaine technique, bilingue, et capable de traduire le vocabulaire grand public en jargon technique (et donc de retourner des pages techniques à des débutants). Pour la créativité, la vraie, c'est mort. Par contre, pour la créativité à l'emporte pièce, c'est à dire les "œuvres de remplissage" (photos de stocks, musiques de fond, tout ce qui décore et bouche des trous), on est d'accord, ça va dégager. Mais l'IA ne fonctionne pas toute seule : murmurer à l'oreille de l'IA générative, via des prompts suffisamment précis et détaillés (qui sont des amoncellements interminables de mots clés) pour arriver au résultat souhaité, c'est une vraie compétence. Il y a aussi toutes sortes de coefficients magiques à ajuster, qui n'ont aucun sens interprétable pour un humain non matheux. Alors c'est peut-être moins d'investissement que 12 ans de conservatoire, mais il ne faux pas croire non plus que ça va faire le travail correctement du premier coup, en 5 minutes. Je suis de plus en plus convaincu que la technologie est un jeu à somme nulle : pour chaque problème que la technologie résout, elle en créée au moins un autre, souvent pire. La seule chose dont on est certain, c'est que notre facture d'électricité va augmenter avec l'IA et c'est probablement ça qui va limiter l'adoption. Est-ce que l'homme sera plus heureux avec ça ? La médecine du travail n'a pas l'air d'être d'accord.
C'est le contraire en fait... l'IA créé donc menace les métiers en col blancs. Oui c est assez mauvais... mais les humains sont assez mauvais aussi. Donc ça ne change rien en qualité mais ça coûte zéro salaire.
Quel plaisir de partager avec vous ces idées et questionnements, cette démarche et cette intuition que l'humain est un être créatif, qui doit rester maître de son destin. Merci pour vos partages et votre bon sens 👍
La comparaison entre AT&T et Apple concernant le nombre d'employés n'est pas exacte car il aurait fallu comptabiliser la sous-traitance. La firme a publié dans un de ses derniers rapports d’audit portant sur ses fournisseurs, des informations sur les 451 usines qui travaillent pour elle. Cela représente un total de 1,5 million d’ouvriers.
Tout à fait. De plus, de manière générale, depuis une époque ou l'industrie tirait l'économie, nous sommes passés aujourd'hui dans un contexte où c'est la technologie qui tire le monde. Et évidemment, de nos jours, il y a une facilité d'accès au monde du travail grâce à la technologie qui est bien plus grand qu'avant. Le niveau de vie a augmenté général a augmenté énormément depuis l'époque AT&T.
@@jc13OM ...Dans tout l'Occident, y compris et surtout aux USA le niveau de vie baisse depuis plus de 20 ans, la mortalité augmente et l'espérance de vie baisse...vous vivez en 1960 ? ^^ "La technologie tire le monde" certes mais jusqu'à un certain niveau où trop de technologie le rend fou et incontrôlable et augmente d'autant la fracture sociale !
@@altor1964 Non je vis dans le réel, ce sont les statistiques vérifiables. Vous n'avez qu'à taper "Mortalité USA" sur google, le premier lien mène sur Statista, qui montre très explicitement cela. Il ne faut pas confondre ressenti personnel et réalité globale.
Oui et le détail dans le détail, c'est où se situent les sous-traitant, fort à parier qu'ils ne sont pas aux EU. Donc moins d'ouvriers, pas si sûr que cela, c'est surtout où sont les ouvriers, les ouvrières et à partir de quel âge est-on ouvrier, à quel prix, dans quelles conditions de travail, etc. Cf les petites mains qui rentrent les données (chatGPT et consort).
Je suis dans le milieu de la musique et ce que Monsieur Guéreau dit ici est frappé au coin du bon sens. Très chouette d'entendre quelqu'un qui ne raconte pas n'importe quoi. J'ai particulièrement apprécié la critique d'El famoso "Producer" qui n'a presque aucune connaissance en musique et ne "produit" que des bouses mal fagotées et archi-éculées.
Les musiciens instrumentistes ont un véritable problème d’ego, c’est fascinant. Les « Producer » comme vous dites sont à l’origine des nouveaux courants importants de la musique. La plupart des instrumentistes, eux, ressassent des styles en pensant apporter leur originalité. Vous vous contentez d’exploiter des carcans prédéfinis - grand bien vous fasse et loin de moi l’idée que ce n’est pas une bonne chose - il s’agirait simplement de rester humble et de respecter le travail d’autrui ; c’est de la jalousie mal placée.
@@eddy5842 Que l'on s'entende, il y a de véritables génies du studio et je les respecte : des Daniel Lanois, Rick Rubin ou même encore Michael Jackson (qui lui-même ne jouait d'aucun instrument) sont de véritables maîtres. Là-dessus, on est bien d'accord. Par contre, j'insiste, il y a une floppée d'auto-proclamés "producers" alignant simplement les synthés et les compresseurs coûteux et dont le travail se résume à utiliser des sons programmés par d'autres ou des "presets" usés jusqu'à la corde.
@@eddy5842 "les nouveaux courants importants de la musique " : importants pour qui ou quoi au juste ? il s'agirait de donner des exemples, de ne pas rester dans le vague et le flou artistique
@@eddy5842Les producers qui créent des nouveaux courants sont minoritaires et ont un certain bagage théorique et technique de la musique, après tout on ne redéfinit pas les règles si on ne les comprend pas. Par contre si on aborde le reste de la production qui se contente effectivement, comme tu le mentionnes, de personnes qui ne font que ré-utiliser ad nauseam des samples et des drum loops qu'ils auraient été incapables de produire eux-même, là je suis d'accord qu'on est face à des gens qui ne contribuent que très peu à écrire l'histoire du paysage musical moderne.
Super vidéo, mais j'aimerais apporté quelques précision surtout niveau médical. - Premièrement, pour la détection des cancer par imagerie il faut un peu comprendre le contexte. Un IRM ou un Scanner vous sort des milliers de clichés. Mais au sens propre, vous avez une image à peu près tout les millimètre dans 3 ou 4 sens différents. Derrière, un médecin va devoir les regarder une à une et trouver des petites boules de max quelques millimètre (Si tout va bien) et vérifier si elles sont pleine ou creuse. Si c'est creux, pas de soucis c'est très probablement un kyste. Si c'est plein, c'est peut-être une tumeur. C'est comme jouer à "où est charlie" pendant des heures, avec très souvent des semaines de travail de retard. Donc oui, l'IA, bien que très souvent moins bonne, ne fatigue pas et regardera du premier au dernier cliché avec toute son attention. De plus, elle le fait très rapidement, et peut donc détecter les potentiels urgences dans la pile de travail très rapidement (Et donc parfois gagner un temps précieux en cas de tumeur). Mais dans tout les cas, au final, c'est des médecins qui décident car chaque cancer est unique. Un cancer de l’intestin n'est pas un du poumon, comment est il placé si on l'opère, quel sont les antécédents du patient etc... - Le 2ème cas, est celui des traitement personnalisé. Et cette opportunité viens surtout avec le profilage génétique qui ouvre énormément de perspective. Je prendrais comme exemple que les mutation du cytochrome CYP2D6. Avoir une mutation à cette endroit va conditionner énormément votre réponse aux médicaments. De plus, L'AI peut assimiler une quantité d'information que le médecin (surtout en clinique) n'aura jamais le temps de lire. Parfois les dossiers médicaux sont énorme. Vu le rythme de travail, il est impossible pour un médecin de faire ce que peu faire l'IA c'est a dire tout lire en un claquement de doigt. Donc oui, souvent le complémentaire est vu par le néophyte comme un remplacement. Quand l'IA pond un Jazz dégelasse, le néophyte lui y vois déjà un Jazz. N'oublions pas que les Transformers en IA (Le T de GPT) sont un aveux d'échec sur la recherche d'intelligence généraliste. Le fait que GPT4 deviennent moins intelligent que GPT3 est aussi une barrière à cette évolution. Donc au final, il y aura probablement plus de complémentarité que de vrai remplacement. Il ne faut pas oublier qu'il suffit de montrer que quelque fois un oiseau à un enfant pour qu'il le reconnaisse. Il faut des millions d'images à une IA pour faire pareil. Le neurologue/psychologue Stanislas Dehaene en parle dans certaine conférence. L'IA sera sans aucun doute un changement dans nos vie, mais beaucoup sont encore trop dans la "Hype" pour en comprendre ses vrais limitations actuelles. Les IAs sont par contre extrêmement puissante que pour créer de la fausse information et bluffé les gens.
L'imagerie ne suffit pas à faire le diagnostic, raison pour laquelle l'annonce diagnostic attend l'examen anapath de la biopsie tumorale. Donc le risque évoqué de surdiagnostic correspond à quoi? une complication liée à la biopsie, ce qui est bien mineur. Pour autant au vu des éléments dont Etienne dispose, son raisonnement est valide, et si l'on souffre d'une chose c'est de la carence de la réflexion plutôt que des inévitables approximations liées à son exercice, aussi est-il plaisant de le voir développer son raisonnement qu'il ne présente en rien comme un dogme. Sinon il n'y a aucun doute que les logiciels évolués appelés IA remplaceront aussi avantageusement le médecin que la calculatrice remplace le mathématicien. La seule barrière est psychologique, ça demandera un peu de temps avant d'être accepté. Tant qu'il n'y aura pas besoin de réelle intelligence, l'IA sera très nettement supérieure puisqu'on vit selon le dogme de l'evidence based medicine, pas mieux pour appliquer aveuglément des guidelines, avec tous les bénéfices mais aussi tous les maléfices (la fin de l'innovation). L'IA c'est la dictature de la moyenne...
@@dakindakExactement, je précise que je ne remet pas en cause le raisonnement d'Etienne. Je propose juste un regard sur cette "hype" des IAs. Très souvent quand on "connais" un domaine on trouve le résultat de l'IA dans celui ci pas ouff. Ou comme vous dites dans la "moyenne". Mais plutôt que "moyenne", j'aurais choisi un autre mot "voisin": "médiocrité".
@@aarondalaham3724 c'est strictement le même mot etymologiquement parlant, et il est amusant de remarquer qu'il a évolué vers une acception laissant croire à la désignation l'extrémité inférieure, et pour cause il y a cette préscience qu'il s'agit d'une moyenne pondérée effectivement proche des valeurs les plus basses. passons. Bon il y a un autre problème avec l'IA: Le défaut d'usage d'un organe amène sa disp arition (fin de la sélection positive), une prothèse l'atrophie d'un membre, la calculatrice l'effondrement de l'aptitude au calcul mental... Quand l'IA aura envahi le champ en surpassant l'humain dans une tache peu ou modérément conceptuelle, la raréfaction des humains aptes à un avis compétent aura drastiquement fondu de par leur remplacement, en conséquence la capacité à juger de la pertinence des conclusions de l'IA aura disparue. Comme la remarque faite par Guereau en évoquant Kant, ce sera alors l'IA qui deviendra source d'exemple, attendu qu'elle est capable d'ajustements... sauf que sans contrôle possible du coup...elle pourra envoyer vers de mauvaises voies et ce sans appel possible ou crédible dans ce nouveau paradigme où le bétail, le servum pecus, obéira à ces nouveaux oracles. C'est un risque important qui vient se surajouter à celui de ne plus produire d'humains accumulant suffisamment de connaissances et compétences terreau de l'eurêka. Le bénéfice de court terme apporté par l'IA ferait rapidement le lit d'une longue stagnation, d'un marasme, d' une uniformisation. Et ça ce n'est que pour parler du bon côté de la chose, car il va se soi que l'avenir de ces technologies c'est la démultiplication quasi infinie du levier qu'exerce les dirigeants sur l'immense masse des humains. Ce qui adviendra on le sait. Les moeurs humaines proviennent de l'hérédité, dont le temps d'évolution moyen est d'ordre géologique. L'Histoire est la moyenne des moeurs humaines. On sait ce que l'homme n'a cessé de faire et ainsi ce qu'il fera. Aussi le développement de l'IA et des robots sera la plus grande horreur qui soit pour l'humanité. Il faut être réaliste.
@Pianojazzconcept On est d'accord ! Je précise que je compose mes arrangements/transcriptions de Bill Evans pour orchestre symphonique sans IA, je pense et j'écris toutes les notes une par une 😉
D'ailleurs si tu veux être le pianiste qui les jouera un jour accompagné d'un symphonique en concert je serais heureux de te voir associé à mon projet !
En tant que professeur de piano particulier, je n'ai aucune inquiétude quant à mon utilité présente et future. J'attends avec impatience et scepticisme le robot qui transmettra autant de passion que moi :)
On pourrait remplacer les quelques malheureux cours de solfège que j'ai eu par un robot. Ou mieux : les supprimer. Et surtout supprimer la dictée musicale au piano hors apprentissage du piano. Vraiment une idée de m.
Ça fait des années que l'IA a démonter l'Homme aux échecs et pourtant le jeu a tjs autant de joueurs maintenant qu'à l'époque ( peut-être même un léger regain de popularité grâce aux nombreuses chaînes YT sur le sujet )
George Orwell avait déjà vu le coup venir en 1948 en écrivant "1984". Voici un extrait de la page 56 : "Il existe un ensemble de différents services qui traitent la littérature, la musique, le théâtre et les distractions au sens le plus général destinées au prolétariat. C'est là qu'on produit la presse torchon qui ne contient guère que des pages sportives, des faits divers et des horoscopes ; là qu'on produit des romans de gare, les films dégoulinant de sexe et les rengaines sentimentales entièrement composées sur une sorte de kaléidoscope communément appelé versificateur." Je trouve époustouflant qu'il ait pressenti l'arrivée du "kaléidoscope communément appelé versificateur" qu'est l'IA.
Dans le même genre, Philip K.Dick dans "la vérité avant dernière" (1964) a littéralement intégré chat GPT dans son roman, c'est vraiment exactement ça ^^
Vidéo globalement très juste à mon sens et très intéressante, voire nécessaire. Merci pour les vidéos que tu nous proposes, et pour ma part, je trouve ça très cool que tu t'empares de ce genre de sujet d'actualité. Bonne continuation.
Bravo pour la richesse de cette analyse et des problématiques qui sont quasi les mêmes dans les arts visuels. J'avais fait une courte video sur l'IA pour les artistes de l'image sur mon compte IG et le propos défendu ici vient admirablement compléter les problématiques des artistes et créateurs visuels. Je vais renvoyer un lien vers cette video.
Ca fait un moment que je regarde tes vidéos, même en parlant que musique, je me suis dit : il a vraiment une bonne réflexion sur sa matière... mais depuis quelques temps je remarque que tes vidéos sont souvent politiques... et dieux merci, ca fait du bien d'entendre des gens censés, réfléchit et de bon sens en fait ! on se sent moins seul !! bonne continuation !
la différence entre toi et moi, c'est que je regarde toutes les vidéos de Titi. Et que ça fait des mois qu'il cumule antiwokisme, critique des fact-checkers et promo pour des trucs antiV et désinformateurs d'esstremdroat (je fais gaffe à l'algo) Toi, t'as juste pondu une punchline après un com' de 3 lignes. Risible. S'il y en a un qui est à l'ouest c'est pas moi.@@nelsonloga6955
Aurelien Barrau, que j’ai trouvé interessant la première fois que je l’ai entendu parler sur la théorie du big bang, est malheureusement devenu un militant. Ça n’a plus aucun intérêt.
on se dit, à entendre Kenneth Ledeen, que finalement l'IA surgit comme la vie il y a des milliards d'années, de manière naturelle, quelle époque de paradoxes ! beau sujet, bien traité comme toujours, c'est toujours enrichissant, merci pour la qualité de ton travail documentaire !
Les fact-checkeurs ont contraire vont devenir encore plus essentiels , car de plus en plus de vidéos deepfake vont sortir et il deviendra impossible de dicerner le vrai du fake pour le commun des mortels ( dans les procés par exemple , toutes les images seront soumises au questionnement car on pourrait créer de toute pièces de fausses images de télé- surveillance pour accuser quelqu' un ou donner des alibis à d' autres ) et bien entendu en politique on en parle même pas ! Déjà que beaucoup de gens n' arrivent pas à repérer des textes ou des images de fake news sur les réseaux sociaux , imaginez quand çe seront des vidéos avec la tête et la voix de vrais hommes politiques ... Si on laisse une IA faire ce travail de fact-checking , qui peut dire si elle ne va pas laisser passer volontairement de fausses infos crées par ses semblables ? Il faudrait pouvoir , le plus longtemps possible , garder un oeil humain pour aider les gens à reperer le faux , et pour surveiller la machine , qu'elle ne soit pas juge et partie Vive Defakator , longue vie à G Milgram et que l'obscurantisme retourne à l'obscurité
On ne peut pas mettre au même niveau toutes les technologies d'IA. Certaines sont opérées par des multinationales, d'autres pourront être du logiciel libre écrit, entraîné et hébergé, par des équipes de confiance. Par exemple par des groupes de fact checkers qui utilisent la puissance de ces technologies pour accélérer leur job. Perso je pense que les grands groupes vont être empêtrés dans des problèmes de censure (sur les contenus produits) et de méfiance de la part des utilisateurs par manque de transparence. Donc je crois beaucoup en l'open source des IA.
Les vérificateurs de faits objectifs : oui Les vérificateurs de prises de parole, d'analogies, de programmes politiques : non Il faut insister pour que la vérification reste factuelle et centrée (sur l'essentiel d'un propos et non les détails). Le fact checking a été confisqué par une caste qui veut imposer ses points de vue avec les "30000 mensonges de Trump" qui pour beaucoup sont des appréciations subjectives, des comparaisons, des faits non publiquement connus à l'époque, des assertions non vérifiables mais non réfutables, et des promesses politiques, considérées arbitrairement comme des mensonges. Bref, une des plus grandes impostures des 50 dernières années.
Pas compris non plus la charge contre les fact checkers, j'ai eu l'impression qu'on n'avait pas la même définition puisque pour Étienne ça a l'air d'être quelqu'un qui écrit des editos à charge
@@fredericlemaitre9444 Guéreau ne comprend pas ce qu'est le fact-checking, il comprend pas non plus ce qu'est un consensus scientifique. Il a une dent contre les fact-checkers parce qu'il est covidosceptique et qu'il aime pas se faire remettre à sa place.
@@fredericlemaitre9444 Oui vous avez compris. Des gens peuvent penser à des verificateurs de faits, Étienne parle bien des "fact checkers", ceux qui sont payés avec notre argent sans notre consentement, par des moyens détournés illégaux et amoraux (entremise de Marlene Schiappa) pour servir le gouvernement.
Bienvenue au club ! ^^ Perso je ne suis pas contre les IA à conditions qu'elles ne soient pas bridées politiquement, mais ça ce serait beaucoup trop dangereux pour le fameux "camp du b..." euh pardon, pour la démocratie ! ;-)
Il ne faut pas s'y tromper, les promoteurs de la "machinisation" n'ont jamais été motivés par le bien être des travailleurs mais par l'accroissement de leurs propre profits.
Superbe vidéo ! Je m'attendais à que tu soit beaucoup plus virulent sur le sujet, mais tout compte fais c'est très sensé. Comme d'habitude c'est méthodique et réfléchi, de qualité donc :) J'utilise l'IA notamment pour le mixage et pour le traitement de vocalises, pour changer le timbre de ma voix et être plus à l'aise à la composition ainsi qu' à l'arrangement (j'ai du mal à supporté ma voix comme beaucoup, bref). Il est une vertu que cette technologie procure qui est l'horizon de possibilité. Ça a permis dans mon cas, d'aller plus loin dans ma démarche artistique et enfin pouvoir arranger mes musiques avec une ligne de chant. Je vous vois arrivé avec le fait que j'utiliserai uniquement les voix IA pour un projet, mais dans mon cas on y voit aussi les limites: Que le timbre est trop chirurgical, n'étant pas naturel de par l'absence d'imperfections et qui, au final fait trop fake ! Et il est marrant de constaté que là ou l'IA est la plus performante, c'est dans les voix raps. Plus simple à analysé par le contenu existant dans ce genre, et pouvant abreuvé de data l'intelligence ? Ou le sur-traitement de la voix (Auto Tune), qui de fait, est déjà robotique à la base ? Du coup, pas d'IA dans mon projet, je vais demandé à de véritables chanteurs de posé sur mes musiques sans passé par cette technologie. C'est finalement qu'un outil, et un outil on peut faire de belle chose comme de mauvaise. Comme un marteau qui permet de façonné une pièce de bois ou de faire l'irréparable. C'est donc à la responsabilité et à l'éthique artistique de chacun de décidé si oui il souhaite l'utilisé. Et dans le cas ou ça fera des emploies en moins dans le monde de la musique, comme tu le dis c'est tant mieux. Peut-être que ça remettra la musique au centre, et que de véritables propositions artistiques émergeront, sans les tacheront inutile qui parsèment le monde artistique !
Je suis prof de fac en 🇬🇧 et du moment que vous citez son travail, il ne devrait pas y avoir de problème vu que son travail est accessible à tous. Cependant il est vrai que c'est bien de lui demander son autorisation. La politesse est toujours la bienvenue 😊
Quelle video !!! Bravo et bravo. Je pense que vous êtes dans la retenue et c'est bien compréhensible, mais heureux qu'il y ait des artistes comme vous, éveillés. L'argent et le pouvoir sont les seuls enjeux principaux des donneurs d'ordre et décideurs, le quotidien nous le montre (écologie, santé...). A l'heure de la surpopulation, quels buts pour les haut pouvoirs ? Que 10% des nôtres soient au chômage, je pense pas que cela reste une priorité pour ces gens là. On verra si l'homme, l'humain est leur priorité. Namasté.
Intéressant, mais plusieurs points discutables sur les questions non musicales, telles que l'économie, la médecine ou encore le journalisme. Par exemple, le mépris pour le "fact checking" qui restera pertinent à l'heure des IA, hautement sujettes aux hallucinations et manipulations.
j'aime bcp la chaîne, mais son blocage "période COVD" est lassante. Et le sujet "fact checking" est lié... (et j'étais pas encore arrivé au sujet des salauds de labo pharmaceutiques quand j'ai commencé mon commentaire).
Merci pour vos vidéos. Pour reprendre votre exemple de la banque. En 198o 199o, je déposais mon salaire par chèque au guichet. Il y en avait plusieurs. On papotait 2mn avec la guichetière. Une routine bien sympathique A présent il faut déposer son chèque dans un sas qui s'ouvre avec une carte. Surtout ne pas se tromper dans les codes, ni dans le choix de la fente qui avalera votre précieux salaire. Mémorisation des codes de la carte et du compte à créditer au minimum) . C'est du progrès. Jamais personne à la banque. Il faut téléphoner, un message enregistré vous demandera de faire un mail et vous aurez le plaisir de recevoir une réponse automatique. Merci l’IA si sympathique Et la danse classique dans tout ça ? C'est l’IA qui fera la tâche de l'échauffement à la barre, travaillera la technique au milieu, créera des chorégraphies originales, les mémorisera et la danseuse enfilera ses pointes, son tutu et sautera sur scène ? J'entends déjà les bravos pendant les 32 fouettés. 🤣 Est-ce que ce monde est sérieux ?
Merci pour votre chaîne et vos analyses. En tant que guitariste bassiste je me sens limité par rapport aux possibilités du piano. Concernant l ia, elle ne remplacera jamais le plaisir de jouer d un instrument et surtout de jouer ensemble malgré les imperfections qui sont, je pense l expression de notre humanité. Merci aussi de replacer a leur juste place les grands créateurs qui nous font grandir.
Profond et subtil comme toujours avec Etienne. Ce que je crains le plus n'est pas l'homme face à la machine, car la machine sera toujours dépendante de l'homme, de l'énergie qu'il lui fournit dont elle a besoin pour fonctionner. Non, c'est lorsque l'homme, ou le vivant, fusionnera avec la machine, créant des espèces de chimères, dont on ne saura plus dire si elle sont plus être vivant ou robot, et qui pourront alors s'émanciper et s'autonomiser, et l'on sera devant une nouvelle espèce.. On ne peut pas jouer aux luddites, car on est malheureusement dans une "compétition" internationale, ce que l'on ne fait pas, les chinois ou d'autres le feront, et l'on se retrouvera dans un écart de civilisation telle que celui de l'Europe et de l'Afrique au XIXème par exemple, qui nous placerait dans une situation de domination/soumission totale.
Je suis pas du tout musicien, plutôt ingénieur. Et je suis d'assez près les progrès. Le problème qui touche tout le monde, c'est le système économique. Nous avons un système individualiste, prédateur, basé sur le profit, le marketing (== mensonges permanents), et bien sûr la corruption généralisée. Dans ce contexte, l'IA c'est la mort de l'artiste, et de façon plus générale de la liberté (ça permet la surveillance, la censure, ça permet d'exploiter massivement les écoutes illégales etc). Ce qu'on oublie aujourd'hui, ce sont les applications militaires. Par définitions les armées communiquent peu sur leurs systèmes de défenses et d'attaques. Et on arrive au point où on devrait largement pouvoir automatiser la guerre. (et le maintient de l'ordre par menace physique automatisée). Là encore ce n'est pas l'IA le risque, mais plus nos habitudes politiques, et nos tendances naturelles qui font notre histoire (depuis 2000 ans). Ca pue.
C'est pas un système économique que vous décrivez, ni un système économique. C'est la nature humaine et elle a vachement plus de 2000 ans. Et elle a aussi ses bons côtés. L'IA comme tout ce qu'on a inventé, on s'en servira comme outil, pour le pire et aussi pour le meilleur. On arrive à vivre avec la bombe atomique depuis un moment maintenant...
Le débat est intéressant et mérite d'être posé. Je ne suis pas contre l'évolution de la technologie, le problème est de savoir ce que nous allons en faire. Mais bon, quand on regarde l'Histoire y'a pas d'quoi être optimiste 🥴
Oui mais ça c'est un peu bateau comme embryon de réflexion, c'est 10.000 fois déjà entendu. On pourrait passer des jour a détailler les bienfaits que la technologie a apporté a l'humanité, ou l'inverse.
@@SuperTitank Ben donne des arguments au lieu de commenter et de juger. Tu ne crois quand même pas que le sujet ne soit juste que noir ou blanc, sinon exprime un embryon de réflexion à ton tour, une position, un truc quoi ;)
Je pense que personne ne peut mesurer l'importance de la porte qui s'est ouverte, croyez bien qu'on est dans autre chose que les évolutions précédentes, et qu'il n'y a pas de limite à la chose, la bête saura avoir du génie, et pas qu'en bien.@@desgrangesjean-marie5397
@@desgrangesjean-marie5397 Toute nouvelle invention technique recèle des chances et des risques potentiels, du coup la question mérite vraiment d'être posée et non juste de se précipiter la tête en avant en qualifiant toute réflexion à ces sujet de "rétrograde".
et ça n'est pas exclusif de la musique ou des arts, c'est comme ça dans la santé, l'industrie, l'ingénierie (coucou les commerciaux de SSII), les média, les politiques/cabinets ministériels, les services publiques, etc...c'est lié au principe de Peter qui définit pour partie les mécanismes de sélection/reproduction des "élites" et de la concentration du pouvoir économique/politique dans un tout petit nombre d'individus.
Bonjour, Video très humaine et juste dans le ton et l'analyse. Juste un détail : la consommation instantanée (du cerveau dans votre video) si elle est exprimée en Watt, ne se compare pas à la consommation d'énergie qui s'exprime en Wh (le chiffre donné de 400KW est, soit des kWh consommés durant les centaines d'heures d''entraînement et des parties de GO, soit fausse (un serveur de type alphago à consommation instantané de qqs kW , ce qui est beaucoup plus qu'un humain, j'en conviens, et oui, c'était bien votre propos). Bravo pour votre chaine et qualité musicale et humaine. Vincent
L'énergie vous avez raison sera la faille de L'IA, elle consomme énormément, les data-center aussi, nous nous dirigeons vers une contraction énergétique. la question est qui sera restreint en premier face à cette contraction. Et merci pour le point sur l’apprentissage et l'éducation. j'utilise à mon humble niveau des vst (bass, drum, synthé) après quelques années on perd un truc super important, jouer avec un autre musicien ! cet échange et ce que cela apporte, je m'en rend compte aujourd'hui, est tellement riche, aide à passer des captes et surtout le dialogue en musiciens. comme vous concluez espérons que l'homme sera priorisé. merci pour vos vidéos
Il faut comparer avec l'énergie nécessaire pour chauffer les bureaux des employés, leurs transports etc. Si vous multipliez cela par la quantité d'entreprises, cela compte beaucoup.
M. Guereau, excellent la critique ontologique, lorsque vous mettez en cause la capacité d une IA à relever - parmi tant et tant d'échantillons musicaux qu elle aurait généré - celui vraiment original/génial !
Tout d’abord merci Ne pas oublier que l’on dit : jouer d’un instrument, de la musique…. Quel est le ludique et le partage dans l’ia…. Faire des erreurs, se tromper dans l’écriture, le côté faillible dans la création peut aussi être bénéfique..
Beaucoup de Cœur et de Sérieux, Bravo … et une critique forcément voilée , sécurité oblige, de l’Evolution de notre Société, dirigée par la Clique Schwab du Nouvel Ordre Mondial … Il y a effectivement beaucoup de soucis à se faire avec une intelligence artificielle qui sera la propriété d’une oligarchie et qui en fera son arme. Absolue
Excellente analyse. Le rapprochement entre la musique et les autres domaines me paraît tout à fait pertinent. Tout à fait d’accord, l’IA a obligera les gens à être plus créatifs dans tous les domaines. Ceux qui ne faisaient que d’empiler des clichés disparaîtront au profit de l’IA qui est tout à fait capable de remplacer 90 % des discours des hommes politiques pour ne prendre que cet exemple.
Pour moi, l'art élève les âmes. Il nous grandit en développant nos perceptions les plus subtiles. Ce qui m'effraie dans cette évolution (sociétale, commerciale, IA…), c'est la disparition graduelle de la sensibilité au subtil, à l'harmonie (beauté), à la richesse, à la diversité, à l'émerveillement… L'enfant qui grandit baigné de médiocrité deviendra un adulte médiocre. Et s'il est une graine de génie, il sera juste moins médiocre.
Un grand merci pour vos vidéos et de partager avec nous votre passion et votre savoir musical. Rendre ce savoir de qualité "conservatoire" accessible à tous me rappelle les débuts d'internet, quand on pensait que cela apporterait la connaissance au plus grand nombre et élèverait la société. Une toute petite remarque concernant les crypto-monnaies, une mutation est en cours vers des technologies de type "proof-of-stake" qui consomment infiniment moins d'énergie que le bitcoin et son "proof-of-work", l’Ethereum par exemple a migré vers cette nouvelle technique et ne nécessite plus de minage.
Bonjour, J'ai peut être mal compris mais je trouve ça un peu ironique, car la vidéo commence par citer le fait que l'être humain a beaucoup de mal à intuiter l'exponentiel, puis elle montre un médecin qui dit qu'on soignait bien les gens du covid avant qu'on confine ; alors que le problème du covid n'est pas la maladie individuelle mais sa propagation exponentielle qui aboutit à la saturation des services de réanimation...
MERCI 🙂.... Ça fait plaisir un musicien qui prend le temps de réfléchir ... arrivé à votre âge l'artiste (musicien, parolier, poète, écrivain, peintre, philosophe etc) comprend mieux le système dans lequel on vit et il se met à dénoncer ses incohérence et injustices ( ça à souvent été leur rôle aussi ! ) et ça, ça dérange... On voit comment petit à petit on se débarasse d'eux.... par exemple penser au foutoir pendant la guerre du Vietnam ... L'artiste jetable des téléréalités, qui n'as pas le temps d'arriver à maturité avec une notoriété suffisement étendue pour déranger le pouvoir... l'IA va-t-elle continuer à régler ce problème des artistes connu qui pensent trop ?
Merci à vous pour cette très juste, à mon humble avis, corrélation que vous établissez entre l'importance d'une musique née de l'âme humaine et les soins que seule la même âme peut apporter aux plus faibles et démunis. Une machine , même "intelligente" n'aura jamais d'âme.
L'intelligence artificielle sera une nouvelle forme de vie et une révolution industrielle. Ce que nous avons est une intelligence virtuelle, et rien qu'à ce niveau je suis d'accord que ça pose beaucoup de soucis dans différents domaines. Ce n'est pas pour critiquer spécialement la forme, ni le fond. Je suis passionné par la robotique et c'est un peu flou ce que les gens définissent comme ia, alors que n'avons pas encore atteint la singularité. Contrairement à ce que dit l'expert, il ne s'agit aucunement d'une pensée autonome, c'est une pensée dépendante, dépourvue d'inné. Sinon excellente chaîne.
Félicitations pour vos différentes réflexions sur l’IA… effectivement l’homme doit toujours prévaloir sur la machine mais malheureusement aujourd’hui, ceux qui sont aux commandes ne le voient forcément sous cet angle. Il nous faudra être hyper vigilant.
J'ai du mal à voir les IA comme une avancée technologique émancipatrice comme d'autres technologies avant. Quelque chose d'essentiel diffère. Prenons comme exemple l'arrivée de la robotisation en usine. Cette technologie a permis de soulager les humains dans leurs tâches répétitives. Certes le temps du remplacement, il y a destruction d'emplois mais on peut considérer cette technologie comme une amélioration car ça libère l'humain de l'aliénation des tâches ingrates (travail à la chaine en usine). Dans le cas des IA génératives d'images de textes ou de musiques. Elles subtilisent à l'humain ce qu'il a de plus cher et de précieux, sa capacité à créer, à apprendre, à s'élever par l'apprentissage des arts et a exprimer son humanité. Elle ne le libère pas, elle l'aliène. L'humain devenant spectateur, consommateur amorphe dépossédé de ce qui pourrait le rendre libre.
Bravo pour cette magnifique vidéo, très dense, et surtout pour toute la préparation en amont. D'habitude je regarde vos vidéos comme un béotien (je suis autodidacte et éternel débutant en théorie musicale), en admiration absolue devant votre immense expertise. Dans le cas de l'IA, je fais malheureusement partie de ces infâmes "technophiles", et je la pratique depuis 1987, donc là le rapport pourrait s'inverser. Je suis pourtant impressionné par la pertinence des questions que vous posez, (parfois moins par les réponses 🙂même si beaucoup sont très intéressantes). Il faudrait pouvoir développer la plupart des thèmes, souvent fondamentaux, que vous abordez et continuer le débat plus en profondeur, je pense que le sujet le mérite. Mais ça ferait une vidéo de plus de 10 heures, et nous perdrions tout le monde. Il faudrait trouver le bon format.
Concernant la transcription automatique, domaine sur lequel je travaille, il faut comprendre qu'à ce jour il est extrêmement compliqué d'y arriver. Alors bien sur, il existe des modèles qui font illusion lorsqu'il s'agit de transcrire une petite sonate anodine sur un piano forte isolé; mais il est (actuellement) impossible ne serait-ce qu'isoler plusieurs guitares mixées (même sans overdub) et sur lesquelles vous avez appliqué une tonne d'effets. Ce problème assimilé à l'effet cocktail party pour la voix humaine est actuellement impossible pour la catégorie "music source separation (MSS)" ou plus simplement la capacité de demixer une musique. La majorité des corpus d'entrainement des algorithmes se limitent actuellement au quatuor : Chant, Basse, Batterie et Autre. Sachant que la particularité de la voix humaine permet actuellement de très bon résultat sauf lorsqu'un guitariste s'adonne à un phrasé chanté qui est parfois isolé dans la piste chant. La batterie s'isole correctement sauf qu'il y a une déperdition très importante dans tout ce qui touche aux cymbales et aux hautes fréquences (probablement influencé par la qualité moyenne des audio utilisés (16 bits 44KHz) et les méthodes dites à "convolution" des réseaux qui influencent le résultat final. On est encore loin d'un standard audiophile de type SACD (64x supérieur au CD standard). La batterie s'isole correctement, mais comme aucun corpus actuel n'est suffisamment complet, vous trouverez également les pistes de tambourin, de congas ou de bongos sur votre piste batterie isolée. La basse, de part sa position dans le spectre sonore, s'isole également correctement si tant est que le bassiste ne s'emballe pas à aller chercher des notes dans la tessiture basse des autres instruments auquel cas vous trouverez ses notes dans la piste "Autre" avec le résiduel de la piste stereo que vous souhaitez demixer. Malgré ces assomptions négatives, il n'en reste pas moins que le domaine évoluer tranquillement et que dorénavant il ne s'agit plus de travailler sur des enregistrements de musique mais tout simplement des pistes sans forcément de cohérence musicale (tant rythmique qu'harmonique). L'intelligence artificielle, qui n'est ni intelligente, ni artificielle, est très mal comprise par les profanes en technologie. La réalité c'est qu'il ne s'agit en fait "que" d'un phénomène mathématique (statistique) de convergence vers une généralisation. Généralisation au sens statistique afin que le modèle adopte le meilleure état durant sa phase d'entrainement. C'est à la fois la quantité et la qualité des corpus d'entrainement qui est primordiale. En soit à aucun moment les modèles de MSS (Music Source Separation) ne comprennent "qu'il doivent" séparer une guitare, une basse ou une batterie. Ces concepts sont totalement étranger au fonctionnement des modèles. D'ailleurs la plupart des modèles qui fonctionne dans ce domaine travaillement en temps-fréquence (Transformée de Fourier) sur des spectrogrammes et utilisent bien souvent des modèles qui s'apparentent en tout ou partie au traitement d'image. Là encore il existe des problèmes récurrent à l'analyse du signal car il n'existe pas de méthode ultime pour travailler le signal audio. Une transformée de Fourier à court terme (STFT en anglais) est limitée par sa fenêtre d'analyse et il existe une perte de résolution soit dans le temporel, soit dans le fréquentiel - un peu comme le problème de la mesure quantique où il est impossible de mesurer à la fois la vitesse et la position d'une particule - ou plus simplement encore en cartographie où il est impossible de transformer une sphère en plan sans déformation comme avec la projection Mercator. Autant dire que ce qui est donné à manger au réseau n'est ni plus ni moins qu'une version dégradée d'une version déjà dégradée (échantillonnage d'une forme d'onde à une fréquence (44.1Khz en général) et une résolution (16 bits)). Tout cela pour dire que l'état de l'art dans ce domaine est, même si satisfaisant, loin d'être abouti et j'aurais même tendance à penser que le mur est à venir. Je m'explique. En accédant à des enregistrements studios, c'est-à-dire non pas des "stems" de type Chant/Basse/Batterie/Autre, mais plutôt des copies d'au minimum une trentaine de pistes voir jusqu'à une centaine pour certains morceaux. On comprend certaines méthodes utilisées en studio et certaines astuces pour enrichir le son. Par exemple, dans la fameuse ère Disco voir Funk, il est commun qu'une piste piano strictement similaire soit jouée au piano acoustique et au piano électrique (souvent des Rhodes mais pas que), où dans des productions classique de Michael Jackson époque Quincy Jones, une basse électrique à corde soit doublée par une basse au synthétiseur. Ces pistes sont mixées de sorte qu'elle n'apparaissent pas forcément dans différentes positions de la panoramique stéréo afin de donner plus de punch/tonus à l'arrangement. Imaginer donc une bonne cinquantaine de pistes, toutes utiles même celles quasiment inaudible dans le mix final, qui contribuent à décorer l'espace et qui doivent être toutes séparer afin que le résultat soit identique aux pistes d'origine qui constituent l'ensemble. Je ne parle même pas des problèmes liées au traitement du signal de post-production : compression, limiter, réverbération, égalisation (EQ) - encore moins de tout les effets individuels en particulier tout ce qui touche à la modulation de phase, aux effets de déplacement binaural, de la distortion/overdrive. Enfin tout ce qu'un humain est capable de percevoir relativement facilement avec de l'expérience. Là où un expert pourra pratiquement reconnaitre un son typique d'un amplificateur de guitare (voir même le type de lampe de l'ampli) ou l'effet caractéristique de telle pédale classique (genre l'Electric Mistress utilisé par Andy Summers). J'ai peine à croire qu'on y arrivera, et pourtant je vois les choses évoluer et vite. Et si tout l'enthousiasme et l'effervescence communiquée par tout ces communicants n'était au final qu'une bonne grosse bulle spéculative (40% des entreprises qui ont reçus des fonds européens pour développer de l'intelligence artificielle ... n'ont aucun projet dans ce domaine en développement) et qu'un plafond de verre est à prévoir. Peut être pas dans tout les domaines de l'AI mais dans certains domaines particulier, et là je parle du traitement du signal audio. En fin de compte, Joseph Fourier nous a fourni ses algorithmes en 1821, c'est-à-dire il y a 200 ans et il faudra attendre le 20ème siècle pour le développement de l'analyse harmonique. On peut affiner l'analyse harmonique par des méthodes diverses comme le réassignement, mais il faut que les méthodes soient réversibles (onde -> temps-frequence -> onde) afin qu'elle soient utilisable dans le traitement du signal. Et ça malheureusement, je crains que l'on soit, tout comme dans la cartographie, dans une impasse physique, naturelle, et insurmontable. Merci de m'avoir lu.
Pour connaitre un peu le deep learning et le machine learning et le pratiquer quotidiennement dans mon travail et à coter passioné d'art graphique et musique et pratiquant, je suis agréablement surpris par votre vidéo, point de vue mesuré, sans doute un des plus pertinent que j'ai pu entendre sur le rapport IA travail et art.
Excellent sujet ! Merci Etienne. Ne sachant pas chanter, je fais parfois mumuse avec remover pour tenter de rafraichir musicalement les vielles chansons à succès sur ma chaine. Il y a quand même un contrôle de droit d'auteur par YT sans conséquence à partir du moment où l'on refuse d'être rémunéré. Ça me permet de bien m'éclater malgré tout !
excellent eclairage economique de départ : on voit bien que la valeur ajoutée se concentre sur ce qui est le plus concentré en capital l'exemple d'ATT et d'Apple l'illustre bien , or qui possède le capital, ben de moins en moins de personnes en fait, même s'il y a une redistribution par toujours prévue : exemple de NVIDIA qui dépasse Apple désormais , mais ce qui est sur c'est que le salarié de base a du souci à se faire
Merci Etienne pour cette video (et les autres) J'en profite pour vous recommander l'interview d'Éric Sadin chez Thinkerview, il décortique bien les process
bjr je viens de découvrir votre chaine très très intérressante merci et bravo et continuez ainsi ouvrez les yeux et les oreilles des gens sur la musique et les bullshits musicaux il faut des gens comme vous merci pour votre travail
Bravo pour ce travail de réflexion sur l'intelligence artificielle. Cracher aux visages des fact checkers, ca fait toujours du bien. Ne vous privez pas. Normalement il faudrait les ignorer, mais au vu des commentaires beaucoup de personnes qui regardent la chaîne ne comprennent pas de qui on parle 😂, ça leur fait du bien.
étant compositeur amateur l'IA pourra sans doutes composer de la musique audible mais la musique étant extrêmement et directement lié à l'émotion humaine je pense que ce 'génie musical' qui parle a nos émotions les plus profondes la machine ne pourra jamais y avoir accès
Comme toujours, excellente vidéo, facile à suivre. Moi je suis chercheur en immuno-oncologie. Je ne suis pas particulièrement technophile. Il faut nuancer certains de vos propos notamment sur l'utilité de ces "nouveaux" supercerveaux. Ce ne sont que des outils qui aideront les professionnels quand ils auront été formés à leur utilisation.... et rien d'autre. L'éducation à l'utilisation de ces outils est indispensable, de l'école à l'hopital jusqu'à derrière un clavier. Il me semble qu'on ne peut plus prendre les exemples de Kant et autres penseurs qui vivaient dans un autre monde où tout ces outils n'etaient meme pas imaginables. L'exemple de la doctoresse de campagne isolée est tres mauvais.... Pourquoi ne pas avoir pris un medecin isolé de region parisienne (gros desert médical !!!) et confronté les 2 avis.... Ca me semble tres flou de mettre en parralèle la gestion technocratique du Covid et la médecine personnalisée qui n'est pas du tout ce que vous decrivez. Bref, quand on aime on charie... Continuez ! On adore !!
Cela m'a fait pensé à Mozart qui, pour certaines pièces, n'écrivait que les parties "importantes" (mélodiques, contrapuntiques et harmoniques) et laissait à ses élèves le travail de compléter les parties manquantes.
je suis technofile, je suis ex musicien bidouilleur qui a participé a la surcharge des sites de musiques avec un catalogue moyennasse, et je pense juste que la video est un indispensable, partagé et recommandé. merci
Salut. Intéressante vidéo. Mais bon… Aucune IA ne me remplacera en train de jouer de la guitare (mal ou bien). Et quand je joue de la guitare, ça me fait vraiment plaisir. Que je sois créatif ou innovant, peu importe. Je joue et je me sens bien. Irremplaçable. Réjouissant non ?
Tout comme l'industrialisation, l'électricité, la télécommunication, l'informatique, l'internet l'ont fait en leur temps, c'est maintenant au tour de l'IA d'impacter massivement la société. Et il est donc sain et essentiel que tous les acteurs de la société, quelle que soit leur expertise, se saisissent du sujet, partagent leurs sentiments et leurs réflexions. Je suis informaticien et travaille dans le domaine de l'IA. Je salue la qualité du travail documentaire et d'analyse que tu as réalisé. C'est une vidéo que je recommande et que je vais volontiers partager avec mes amis et collègues informaticiens, musiciens, docteurs, etc. Grand merci donc d'avoir partagé ta vision de l'IA. Je crois que tu as parfaitement synthétisé les risques et les enjeux de cette révolution technologique.
Il y a deux points qui m’interrogent 1) tout compositeur pompe allègrement ses prédécesseurs voire ses contemporains. Est ce tellement différent pour l’IA? 2/ le goût s’abaisse continuellement par la faiblesse de la proposition musicale. L’IA ne pourra-t-elle donc pas à terme remplacer Bach et Miles Davis car leurs musiques parlent déjà à de moins en moins de gens? Tout le monde se meuble en ikea et balance à la poubelle les fauteuils faits main de la grand mère.
Votre 1er point est un argument qu'on entend régulièrement dans le discours des technophiles et qui dénote une conception très particulière, matérialiste de ce qu'est la vie. Le processus "créatif" d'une IA n'est pas le même que celui d'un humain. L'IA n'interprète pas les choses, elle ne s'inspire pas des choses, elle génère des résultats statistiques à partir d'une banque de donnée faramineuse (données d'ailleurs utilisées sans consentement des auteurs mais c'est un autre débat). Elle ne comprend pas ce qu'elle fait, le sens de ce qu'elle génère, elle ne réinterprète pas les choses comme le fait l'humain. L'humain a un vécu, une histoire, des sens, il conceptualise les choses, les interprète. Il ne vole aucune donnée, il ressent, il s'inspire. Le fait de penser que la machine s'inspire des choses comme le fait l'humain, montre que l'on pense l'humain comme une machine désincarnée (assemblage de circuits et neurones complexes que l'on pourrait recréer matériellement) et donc par conséquent qu'une machine aussi évoluée pourrait le remplacer. C'est une pensée moderne matérialiste qui est un parti pris idéologique.
Merci pour votre commentaire. Je vais être un peu taquin. Si L’inspiration la créativité effectivement est l’apanage de l’homme, alors on peut penser que la majorité de la création musicale est déjà générée par une IA 😂
Ca ne semble qu'être un problème d'échelle. "'humain a un vécu, une histoire, des sens, il conceptualise les choses, les interprète. Il ne vole aucune donnée, il ressent, il s'inspire." C'est juste des propriété émergente d'un système bien plus grand que nos petites "IA". Mais le jour ou les IA auront autant de neurones, elle seraient surement capable d'avoir ce genre de possibilités aussi. @@MBPGH
« Première Loi : un robot ne peut nuire à un être humain ni laisser sans assistance un être humain en danger. Deuxième Loi : un robot doit obéir aux ordres qui lui sont donnés par les êtres humains, sauf quand ces ordres sont incompatibles avec la Première Loi. (Les trois loi Azimov ) ... c'est pas un peu court ? Merci Etienne, Etienne, Etienne, ;-) c'est très bien articulé comme exposé et ça comporte de nombreux points judicieux ... toujours super de t'écouter
Tout à fait en accord avec ton raisonnement sur un sujet auquel je me suis également intéressé ! Personnellement, le terme d'Intelligence me semble impropre à toute technologie. J'y vois d'ailleurs une certaine provocation, artificielle pour le coup ! Merci Etienne pour cette vidéo.
Par discrimination technologique je ne pense pas qu'elle parle de la pénibilité pour les travailleurs utilisant ces outils, mais plutôt des différents biais et discriminations qui sont intégrés inconsciemment (ou pas) dans le développement de la technologie. Il y a l'exemple des airbags et des ceintures de sécurité qui ont été pensé par des hommes et qui protègent moins les enfants et les femmes. Mais bon il y a déjà des centaines d'exemples qui prouvent que l'IA ne fait pas mieux, voir pire, qu'elle amplifie les discriminations puisqu'elle dépend de la base de donnée de départ (ex: reconnaissance faciale qui ne reconnait que certains type de visages...)
Prince fut et demeure le dernier GRAND ! Vrais musiciens et vrais instruments. Dans une toute autre catégorie il y a encore Christian Vander et Magma. J'ai eu la chance de rencontrer les 2 et pour Prince, de visiter Paisley Park en Avril 1989. (Dr Aub sur SoundCloud).
La musique étant intrinsèquement mathématique (rythme, fréquences) il sera très vite facile à l'IA de remplacer la plupart des intervenants du commerce musical. Restera plus qu'à lui apprendre le groove, le sens harmonique. Et là, il faudra attendre longtemps. A moins que oreilles du commun s'y adaptent à force de consommer du bruit chimique, un peu comme pour les compressions, le smart tempo ou l'auto tune aujourd'hui. Ne restera plus alors que les instrumentistes pour maintenir l'art musical. Peut être les dernières générations .. (?)
Tu es plutôt optimiste dans la critique et sur l'avenir La réalité c'est que l'ia va être destructrice pour l'homme, et surtout pour les musiciens, tu dis que ça ne concernera dans un premier temps que les joueurs de musiques d'ascenseur, oui quelques annees 2 3 ans peut être, ensuite les plus experts seront remplacés aussi, le futur ce sera conception des robots, qui seront eux achetés par des particuliers entre autre et qui les exploiteront pour jouer en festival piano bar par exemple, on mettra 2 3 euros et on demandera au pianiste robot " joue moi telle partition de Bill evans avec un petit côté funky " et il te pondera un chef d'oeuvre avec un solo incroyable Il y aura moins de métiers et les musiciens ne serviront plus à rien, tu auras un groupe de robot ultra flexibles avec la connaissance croissante voir infinie qui te feront des compositions ou des reeinterpretations folkloriques instantanément Moi je gère un bar plutôt que de payer 3 musicos 300 balles la soirée je préfère investir dans un robot pianiste avec une playlist infinie D'ailleurs être prof de musique va devenir très compliqué par la suite aussi, dans max 10 ans ça va devenir hyper difficile d'en vivre Mais bon peut être que quand 90% des boulots seront aux mains des robots on aura un revenu universel, pour compenser la crise Biensur que l'ia va pouvoir refaire des productions dignes de Cory Henry, hiromi uheara chick corea chopin Charlie parker L'ia non seulement va s'enrichir mais va améliorer les choses et dieu sait à quel point on en aura pour nos oreilles, mais des conséquences, il y en aura Je trouve ça triste mais d'un côté ça fait parti de l'évolution, on se servira des technologies, mais quand on sait à quel point c'est rapide, on va vite déchanter quand on aura plus la motivation de créer et de s'ameliorer parce que l'ia le fera en 2 sec pendant que toi il t'aura fallu 1 semaine à pondre ton solo hyper réfléchi
C’est pessimiste. Perso je joue de la musique dépassée depuis 400 ans, j’en vis et j’en vivrai et on en vivra encore longtemps. Pourquoi ? Car le public est connaisseur, exigeant. Il payera des musiciens et des enseignants de qualité. Sais-tu qu’il existe toujours des maréchal-ferrants et qu’ils gagnent très bien leur vie? La voiture n’a pas complètement tué le cheval ni les gens qui travaillent autour de lui. Et pourtant techniquement, comme outil de travail ou de locomotion, l’animal est dépassé. C’est le public qui décidera.
C'est pas tellement l'ancienneté de la musique qui pose problème, au contraire elle perdurera, la musique d'il y a 400 ans c'est meme les fondations de ce qu'on a aujourd'hui, je parlais surtout de ce qui adviendra comme tendance et monnaie d'échange, moi je vois très bien l'avenir avec une IA généralisée et toujours plus d'accessibilité Il suffit de regarder Twitter Google et toutes les entreprises où siègais ya même pas quelques annees des milliers d'employés qui aujourd'hui ont été mis à la porte, factuellement ils ont été remplacé par la technologie je peux te sortir les articles. Je ne vois pas pourquoi par miracle le domaine de la musique y echapperait, tout comme le dessin, ya peu on payait quelqu'un pour faire son logo d'entreprise, aujourd'hui en 2 clics tu as ce que tu veux pour 50 centimes et t'as tout sur papier en 5min Je reste sur ma position ça va bousculer le domaine de la musique et beaucoup vont se retrouver à la rue ou à devoir se reconvertir dans de nouveaux secteurs / metiers Après il y aura toujours des exceptions ou des prodiges pour echapper à la règle, mais être simplement bon ne suffira plus. Faut accepter le monde évolue vite. quand l'ia va vraiment se concretiser, parce que là nous sommes que au tout début de son devellopement imagine dans 5 10 15 20 ans ça sera inimaginable
@@MBPGH il décide déjà, je joue pour 10% de la population grand max. L’art est élitiste par définition car il nécessite que le public soit réceptif. Or, tout le monde peut rentrer dans une salle de concert. Si j’ai 10% des gens dans la salle qui sont content ça va. Même un ! Les autres je les emmerdes. Qu’ils aillent écouter nakamerde. Il ne me mérite pas. Ceux qui se contenteront de musique d’IA, grand bien leur fasse.
Ce qui m émeut le plus dans la musique est la recherche d une forme de perfection tout avec la fragilité de l erreur humaine qui ajoute tellement de choses magiques à l écoute, l hésitation, un glissement involontaire sur une corde, une note un peu en avant ou en arrière sur le temps... L intelligence artificielle, même si elle pourra faire cela, nous détachera probablement de la part "non mesurable de l homme, la part vraiment vivante de l homme ", me semble-t-il.
Dans les faits, les nouvelles technologies n'ont jamais permis de re-créer autant de postes de travail qu'elles ont détruit. Il y toujours eu des gens sur le carreau. Vos chiffres sur AT&T et Apple le prouvent. Le vrai paradigme pour moi, c'est que jusqu'alors cela ne touchait que les métiers les moins qualifiés. Hors aujourd'hui, c'est les métiers très qualifiés qui vont être touchés (journaliste, chirurgiens, notaires, experts comptables, etc.).
Beaucoup de points très pertinents. En première partie, j'ai eu l'impression d'entendre l'histoire de la boîte à rythme (et ses dérivés) qui a, il faut bien l'admettre, mangé un bon bout de la part de gâteau des batteurs. Ingénieur du son depuis 20 ans, je constate une baisse drastique des demandes de sessions d'enregistrement de batterie. Une majorité des productions pop (au sens large) actuelles se passent des services de musiciens "live". Donc oui, il y a substitution par la technologie. Après, utiliser l'IA pour suggérer des idées, des pistes, et se soulager de tâches fastidieuses, pourquoi pas. Je suis entièrement en accord avec ta posture idéologique de "l'homme prévaut", mais l'histoire récente ne fait pas la démonstration d'une capacité de l'Homme à se réguler dans ce sens, j'en ai bien peur.
Je pense qu'il y a un facteur, une donnée qui manque cruellement ici. Tous les antécédents , dont vous parlez sont pour échapper à la rudesse des efforts physiques. Cela supplée au niveau morphologique. C'est le rôle de la roue jusqu'à l'automation. Mais l'IA c'est une autre chanson (sic), totalement inexplorée et donc totalement inconnue en fait. Personne ne sait où ça nous mènera car l'objet c'est la première fois qu'il apprait dans toute l'histoire de l'humanité. Cela remplace notre intellectuel, nos capacités cognitive set donc au final décisionnelle... tôt ou tard... Donc non ce n'est pas un outil comme par le passé car demain "malheur au simple d'esprit"... L'automation a réduit à néant les savoirs-faire artisanaux et créatifs des ouvriers. Aujourd'hui, ce sont des presses boutons pour lesquels il n'est surtout requis aucun savoir-faire réel car ils doivent rester interchangeables et à très, très bas coût. L'IA s'attaque aux petits et moyens cadres Mais ça , ce sont des gens payés pour réfléchir... pas les créateurs en réalité. On parle de la fameuse classe moyenne détruite au USA, faisant très cruellement défaut aujourd'hui. Pourquoi ? Car si on élimine des gens qui coûtent à l'industrie, ça n'a aucun sens de continuer à les instruire. Au contraire en éliminant aussi les connaissances qui vont avec on s'assure une paix sociale ou au moins l'assurance de revenus conséquents puisque les salaires associés ne seront plus alloués. Le film "idiocratie" va devenir d'une cruelle réalité dans pas très longtemps.... les créateurs risquent de devenir des courtisans comme au moyen-âge, pour pouvoir survivre car les prochains, ce seront eux..
Il y a là plusieurs problèmes facilement résolus, mais qui vont faire crisser 98% des artistes/créateurs : - si c'est par passion, alors nous continuerons - si c'est pour en vivre alors les questions sont bien plus profondes qui par ramification en arrivent à une seule : la légitimité de la Propriété Intellectuelle. Celle-ci n'existe tout simplement pas. (je vous renvoie à Stephan Kinsella). Ceci posé alors comment peut-on encore se rémunérer dans la création artistique à la fois sans propriété intellectuelle et avec la présence de l'IA? Ceux qui répondront à cette question seront les artistes de demain qui vivrons par et de l'échange et non par l'imposition de l'arbitraire légal.
Bonjour, encore une vidéo qui décoiffe et si avec ça, on ne comprends pas les dangers de la négation de nous-mêmes, alors....N'oubliez pas, notre pire ennemi, c'est nous-mêmes !!!
Un élément important à prendre en compte, selon moi, est qu'une oeuvre, un art, est avant tout un apport de vibrations, d'émotion et un contenu déshumanisé ne peut que rendre l'humain froid et l'habituer à une médiocrité vibratoire et émotionnelle. En tant qu'écrivain, je crains la déshumanisation de l'art en général.
Ne pas avoir peur de l'IA oui, ça n'est qu'un outil, pour le moment. Avec le temps, ça va probablement changer et le bilan général sera probablement positif mais il y a de gros défis notamment politiques à relever d'ici là. Quand à ceux qui pense que machin c'est mieux que bidule... c'est pas vraiment utile de s'en préoccuper. Très bonne analyse dans l'ensemble, merci !
Bravo et merci ! Il y a plein de choses à dire sur cette vidéo ! :)
N'étant musicien que par passion, mais à la base ingénieur avec une formation de recherche en IA (quelques années avant que Google ne "plie le game" avec le Deep Learning), forcément on est pile dans mon terrain de jeu.
D'abord, je suis bien content de l'explication donnée en préambule et qui se résume à « l'IA, ça sert à faire des programmes qui réalisent des tâches dont on ignore l'algorithme ». C'est exactement ce que je retiens de ma thèse : dégainer l'apprentissage automatique est ontologiquement un aveu d'échec. La question qui se pose immédiatement, c'est "à quel point est-on prêts à dépendre de machines dont on ignore le fonctionnement ?". Après 15+ ans de carrière dans le développement logiciel, j'ai même envie d'enfoncer le clou : c'est comme la blockchain, on en voit partout, à toutes les sauces, mais les applications utiles où c'est la meilleure réponse technique possible, il faut les chercher longtemps. Au vu de la blinde que ça coûte en ressources, on ne devrait y avoir recours qu'en dernière instance, mais le monde incroyable des startups branchées rend la réalité toute autre : aujourd'hui les boîtes ne se demandent même pas "si" elles ont besoin d'IA, mais juste "comment" elles vont en coller dans leur soft pour mieux le vendre. Dans une société technophile, le moyen technique, tout aussi peu rentable énergétiquement qu'il soit, est un argument de vente à part entière (et cette idée a de quoi terrifier).
Ensuite, c'est un truc qui me fait tiquer depuis la vidéo sur Morricone, je ne crois pas qu'on appelle "fact checkers" la même chose : pour moi, un fact checker, c'est à la base quelqu'un qui chope un contenu à l'authenticité indéterminée sur le web, et qui se tape la recherche pour vérifier, factuellement, rigoureusement, rationnellement, le propos. En ce sens c'est une activité qui me semble tout à fait louable et même plus nécessaire que jamais à notre époque. Par contre, quand toi tu parles de "fact checkers" dans la vidéo, je ne comprends pas à qui tu fais référence, apparemment à des gens qui sont là pour démonter les autres en publiant des articles à charge... J'imagine que tu l'associes à des gens qui t'ont nui dans le passé, mais je ne suis pas certain que ce ressentiment soit dirigé vers la bonne cible.
Au-delà de ça, le musicien entre mes deux oreilles ne peut que souscrire, et le fils d'infirmière hoche la tête avec approbation au rappel de la place centrale que l'humain devrait garder au sein de la relation patient/médecin.
Pour finir j'ai envie de conclure mon message par une citation d'E. Dijkstra, l'un des pères de la science informatique :
« L'idée de se servir de machines pour imiter l'esprit humain m'a toujours semblé quelque peu idiote. Je m'en servirais plutôt pour imiter quelque chose de mieux. »
Il y a une certaine forme d'hubris et de stupidité dans le déploiement de tous ces efforts pour imiter un système aussi névrosé et fragile que l'esprit humain. D'autant plus quand c'est avec la prétention de concurrencer le fruit de ces névroses.
Merci.
J'avais même pensé appeler la vidéo « Intelligence économique ; crétinerie artificielle ». Pour la blague, car il reste de bonnes choses. Mais effectivement, on sent la présence évidente du marché au-delà des perspectives technologiques.
Concernant le « fact-checking », c'est un débat très clivant qui mériterait une vidéo ou un post complet. Effectivement je fais référence à quelques irresponsables, qui sévissent aujourd'hui encore, et à qui j'impute une lourde responsabilité dans la gestion des événements récents.
Je me suis déjà largement ouvert sur le sujet par ailleurs, je n'ai pas envie d'aller au-delà d'un simple clin d'œil ou d'un petit tacle. D'ailleurs ils sont en train de se saborder tout seuls, à mon avis.
Vous avez tout à fait raison de souligner que le travail de vérification des sources et de contrepoids journalistique est essentiel. Par exemple, j'ai été surpris d'entendre le ministre de la Santé, en 2022 déclarer qu'il n'y avait pas d'effets secondaires liés aux vx1 (BFM).
C'était une affirmation fausse, gratuite, démentie par la réalité et les données de toutes les agences de vérifications européennes, contredite par le bon sens médical qui veut que tout produit actif comporte des risques. Mais je n’ai pas entendu les « fact-checkers » faire leur travail et contredire méthodiquement le ministre. C'est un exemple parmi tant d'autres, mais il est tellement énorme, qu'il prêterait à rire… s'il n'était pas le reflet d'une réalité. Le journalisme de cour ou de complaisance ou servile a toujours existé. Aujourd'hui on l'a rebaptisé, c'est tout.
J'accepte de parler avec tout le monde en respectant les règles axiomatiques suivantes : 1/ que la personne ait sincèrement envie de débattre (et pas d'imposer ses idées) 2/ qu'elle soit loyale et respectueuse 3/ qu'elle ne soit pas folle (ou dans le déni du réel… ce qui constitue actuellement une forme répandue de folie).
Mais bon, ce n'est qu'un des aspects de ce vaste dossier qu'est l'IA. ;)
Étienne
Plein de choses à nuancer ici. (Je suis ingénieur calcul, développeur de 2 intelligences artificielles, et musicien aussi).
La technologie qui créée du travail (pour l'humain), c'est dans un système économique à croissance supposée infinie, capable de mobiliser une énergie infinie. On commence doucement (et pas assez vite) à se familiariser avec l'idée que la croissance infinie, dans un monde physiquement limité, c'est une hypothèse de base parfaitement stupide. Et pour ce qui est de l'énergie infinie, depuis qu'on n'achète plus de gaz russe, on se rend compte aussi que c'est terminé. La seule chose dont on est sûr, c'est que les technologies sont de plus en plus gourmandes en énergie (le découplage n'est pas arrivé, et il n'y a pas de raison qu'il arrive), et qu'elles arrivent en nombre de plus en plus grand… C'est un système inflationniste.
Le type de travail que créée la technologie, c'est du boulot de technicien qualifié et d'ingénieur. Tout le monde n'est pas taillé pour les études, encore moins les études longues en sciences pures et appliquées. Aujourd'hui, les gens sortis de l'école avec le brevet n'ont guère que des métiers pénibles, pas drôles et mal payés comme perspective de carrière. Demain, ça sera pareil pour les BAC+3. Ça va faire mal. Il faut s'attendre à une inflation des diplômes, pour ceux qui peuvent se le permettre.
Les exemples historiques de technologie industrielles (productives) ne sont pas très pertinents pour faire des analogies avec les IA, qui sont des technologies d'information (IT), et donc assistives. On n'est pas dans le vieux débat technologique. Il suffit de voir le temps que perdent les commerciaux et les administratifs à préparer des diaporamas PowerPoint pour comprendre que ces technos assistives ont augmenté la quantité d'overhead (le surplus de travail non-productif) de façon drastique. Aucune entreprise ne vend des emails, des diaporamas PowerPoint, des tableurs Excels, des fiches de paie. Ce sont des outils d'assistance qui coûtent du travail. Si l'on peut difficilement contester le bénéfice d'informatiser la comptabilité, c'est moins clair pour la pile d'outils bureautiques (et d'interfaces web mal foutues) avec laquelle chaque travailleur doit désormais se battre. Méfions nous toujours de l'analogie.
Ces IT crééent un mal-être qui est l'angle mort de tous les économistes : d'abord les bullshits job (scroller des tableurs Excel, alterner entre répondre à des emails et participer à des réunions sans but précis), mais aussi une surcharge cognitive dûe à la multiplication de logiciels avec lesquels les gens se battent (parce qu'ils les comprennent de moins en moins), et à la quantité d'informations à traiter. En effet, le fait d'avoir une machine qui fait le travail à votre place ne dispense pas de surveiller tout ce qui rentre et tout ce qui sort de la machine, pour valider le travail effectué. C'est finalement beaucoup plus d'informations à traiter (et à comprendre) qu'avant, avec la fatigue cognitive que ça suppose. Jusque dans les années 2000, les cadres avaient des secrétaires pour au moins gérer la partie planning et administration, aujourd'hui seul le haut management a encore des secrétaires et les cadres ont hérité de leur travail (notamment : s'interrompre pour répondre au téléphone, aux emails, réserver l'hôtel et planifier RDV/déplacements). Si le travailleur des années 2020 est en gros 4 fois plus productif que celui des années 1980, il travaille toujours autant et n'est pas payé 4 fois plus (en corrigeant pour l'inflation et le coût du logement, il est d'ailleurs moins payé). Les technologies de l'information ont donc un coût psychologique, puisque la course au rendement ne s'arrête jamais, alors que les capacités cognitives des gens n'augmentent pas. Le burn-out est le mal du XXIe siècle, et il y a une bonne raison.
Dire que les développeurs des intelligences artificielles ne comprennent pas pourquoi une IA a pris telle ou telle décision est un peu abusif. Le théorème de Cox-Jaynes formalise le fait que tout problème d'apprentissage peut se résumer à un problème de probabilités conditionnelles (nécessaire pour transformer le problème d'apprentissage en maths - sans maths, l'ordinateur ne pourrait rien faire). Quand on parle de système "intelligent", c'est un abus de langage… on devrait dire système "apprenant" (apprentissage machine). En particulier, l'IA identifie des structures répétitives (patterns) et calcule des statistiques de co-occurence de ces structures dans un échantillon d'entraînement : c'est l'apprentissage. Ensuite, quand on lui donne un truc à analyser, l'IA fait une prédiction probabiliste sur la nature du truc, ou dans le cas des IA génératives, calcule le mot-clé suivant le plus probable (après un prompt ou le mot clé précédent) et chaîne le processus pour faire des phrases. (Pour la génération d'image, c'est un poil plus complexe : on manipule des distributions de gradients). Les IA génératives ne sont donc pas capables de faire autre chose qu'un travail moyen (au sens de la moyenne statistique) : on va chaîner des éléments typiquement trouvés ensemble à l'entraînement (en passant par les chaînes de Markov). Maintenant, effectivement, on n'est pas capable de prévoir quelle prédiction l'IA va faire dans un contexte donné, parce que ça dépend des données qu'on lui a fait manger à l'entraînement, et elle reproduira tous les biais qui y sont contenus. Mais la logique de fonctionnement est comprise : c'est une machine à moyenne multidimensionnelle. Et les IA, en tant que tel, ne "font" rien : elles prédisent la nature d'un objet d'après ses caractéristiques, avec un certain niveau de confiance. Le truc qui fait, c'est un algorithme standard, écrit par un humain, qui utilise la prédiction et peut éventuellement choisir de ne rien faire si le niveau de confiance est connu et trop faible (et que le programmeur n'est pas totalement idiot - là effectivement, on est mal).
Pour des textes juridiques, dont le format est standardisé, c'est loin d'être idiot (reste la question de ce qu'on va faire des travailleurs avec BAC+3 en droit, qui ne peuvent pas être avocats ou notaires de plein droit, dont c'est typiquement le boulot de préparer ces documents). Pour la traduction/transcription/Speech-To-Text/Text-to-Speech, clairement on est dans le cœur de l'intérêt des IA puisque ça revient à établir des correspondances entre structures des mots et structures de sons, et ça marche déjà très bien. L'une de mes IA est un moteur de recherche spécialisé dans un domaine technique, bilingue, et capable de traduire le vocabulaire grand public en jargon technique (et donc de retourner des pages techniques à des débutants).
Pour la créativité, la vraie, c'est mort. Par contre, pour la créativité à l'emporte pièce, c'est à dire les "œuvres de remplissage" (photos de stocks, musiques de fond, tout ce qui décore et bouche des trous), on est d'accord, ça va dégager.
Mais l'IA ne fonctionne pas toute seule : murmurer à l'oreille de l'IA générative, via des prompts suffisamment précis et détaillés (qui sont des amoncellements interminables de mots clés) pour arriver au résultat souhaité, c'est une vraie compétence. Il y a aussi toutes sortes de coefficients magiques à ajuster, qui n'ont aucun sens interprétable pour un humain non matheux. Alors c'est peut-être moins d'investissement que 12 ans de conservatoire, mais il ne faux pas croire non plus que ça va faire le travail correctement du premier coup, en 5 minutes.
Je suis de plus en plus convaincu que la technologie est un jeu à somme nulle : pour chaque problème que la technologie résout, elle en créée au moins un autre, souvent pire. La seule chose dont on est certain, c'est que notre facture d'électricité va augmenter avec l'IA et c'est probablement ça qui va limiter l'adoption. Est-ce que l'homme sera plus heureux avec ça ? La médecine du travail n'a pas l'air d'être d'accord.
J’ai pris le temps de vous lire. Merci.
passionnant, merci
Si, comme le dit Etienne, les tâches routinières et répétitives sont promises à l'IA, je me fais du souci pour ma vie sexuelle.
C'est le contraire en fait... l'IA créé donc menace les métiers en col blancs. Oui c est assez mauvais... mais les humains sont assez mauvais aussi. Donc ça ne change rien en qualité mais ça coûte zéro salaire.
😂😂
Au-delà de l'IA, ce sera du ressort des robots sexuels 😁
Comme dans la série Real Humans.
Excellent !! Malheureusement c’est la vérité…
blague a part, c'est tjs un des trucs principal qui est visé, le sexe avec des nouveau media technologie etc, a suivre lol
Quel plaisir de partager avec vous ces idées et questionnements, cette démarche et cette intuition que l'humain est un être créatif, qui doit rester maître de son destin. Merci pour vos partages et votre bon sens 👍
La comparaison entre AT&T et Apple concernant le nombre d'employés n'est pas exacte car il aurait fallu comptabiliser la sous-traitance. La firme a publié dans un de ses derniers rapports d’audit portant sur ses fournisseurs, des informations sur les 451 usines qui travaillent pour elle. Cela représente un total de 1,5 million d’ouvriers.
Tout à fait. De plus, de manière générale, depuis une époque ou l'industrie tirait l'économie, nous sommes passés aujourd'hui dans un contexte où c'est la technologie qui tire le monde. Et évidemment, de nos jours, il y a une facilité d'accès au monde du travail grâce à la technologie qui est bien plus grand qu'avant. Le niveau de vie a augmenté général a augmenté énormément depuis l'époque AT&T.
@@jc13OM ...Dans tout l'Occident, y compris et surtout aux USA le niveau de vie baisse depuis plus de 20 ans, la mortalité augmente et l'espérance de vie baisse...vous vivez en 1960 ? ^^
"La technologie tire le monde" certes mais jusqu'à un certain niveau où trop de technologie le rend fou et incontrôlable et augmente d'autant la fracture sociale !
@@altor1964 Non je vis dans le réel, ce sont les statistiques vérifiables.
Vous n'avez qu'à taper "Mortalité USA" sur google, le premier lien mène sur Statista, qui montre très explicitement cela.
Il ne faut pas confondre ressenti personnel et réalité globale.
AH oui? L'espérance de vie qui baisse, elle est dans la pièce en ce moment?
@@altor1964
Oui et le détail dans le détail, c'est où se situent les sous-traitant, fort à parier qu'ils ne sont pas aux EU. Donc moins d'ouvriers, pas si sûr que cela, c'est surtout où sont les ouvriers, les ouvrières et à partir de quel âge est-on ouvrier, à quel prix, dans quelles conditions de travail, etc. Cf les petites mains qui rentrent les données (chatGPT et consort).
Je suis dans le milieu de la musique et ce que Monsieur Guéreau dit ici est frappé au coin du bon sens. Très chouette d'entendre quelqu'un qui ne raconte pas n'importe quoi.
J'ai particulièrement apprécié la critique d'El famoso "Producer" qui n'a presque aucune connaissance en musique et ne "produit" que des bouses mal fagotées et archi-éculées.
idem
Les musiciens instrumentistes ont un véritable problème d’ego, c’est fascinant. Les « Producer » comme vous dites sont à l’origine des nouveaux courants importants de la musique. La plupart des instrumentistes, eux, ressassent des styles en pensant apporter leur originalité. Vous vous contentez d’exploiter des carcans prédéfinis - grand bien vous fasse et loin de moi l’idée que ce n’est pas une bonne chose - il s’agirait simplement de rester humble et de respecter le travail d’autrui ; c’est de la jalousie mal placée.
@@eddy5842 Que l'on s'entende, il y a de véritables génies du studio et je les respecte : des Daniel Lanois, Rick Rubin ou même encore Michael Jackson (qui lui-même ne jouait d'aucun instrument) sont de véritables maîtres. Là-dessus, on est bien d'accord.
Par contre, j'insiste, il y a une floppée d'auto-proclamés "producers" alignant simplement les synthés et les compresseurs coûteux et dont le travail se résume à utiliser des sons programmés par d'autres ou des "presets" usés jusqu'à la corde.
@@eddy5842 "les nouveaux courants importants de la musique " : importants pour qui ou quoi au juste ? il s'agirait de donner des exemples, de ne pas rester dans le vague et le flou artistique
@@eddy5842Les producers qui créent des nouveaux courants sont minoritaires et ont un certain bagage théorique et technique de la musique, après tout on ne redéfinit pas les règles si on ne les comprend pas. Par contre si on aborde le reste de la production qui se contente effectivement, comme tu le mentionnes, de personnes qui ne font que ré-utiliser ad nauseam des samples et des drum loops qu'ils auraient été incapables de produire eux-même, là je suis d'accord qu'on est face à des gens qui ne contribuent que très peu à écrire l'histoire du paysage musical moderne.
Super vidéo, mais j'aimerais apporté quelques précision surtout niveau médical.
- Premièrement, pour la détection des cancer par imagerie il faut un peu comprendre le contexte. Un IRM ou un Scanner vous sort des milliers de clichés. Mais au sens propre, vous avez une image à peu près tout les millimètre dans 3 ou 4 sens différents. Derrière, un médecin va devoir les regarder une à une et trouver des petites boules de max quelques millimètre (Si tout va bien) et vérifier si elles sont pleine ou creuse. Si c'est creux, pas de soucis c'est très probablement un kyste. Si c'est plein, c'est peut-être une tumeur. C'est comme jouer à "où est charlie" pendant des heures, avec très souvent des semaines de travail de retard.
Donc oui, l'IA, bien que très souvent moins bonne, ne fatigue pas et regardera du premier au dernier cliché avec toute son attention. De plus, elle le fait très rapidement, et peut donc détecter les potentiels urgences dans la pile de travail très rapidement (Et donc parfois gagner un temps précieux en cas de tumeur). Mais dans tout les cas, au final, c'est des médecins qui décident car chaque cancer est unique. Un cancer de l’intestin n'est pas un du poumon, comment est il placé si on l'opère, quel sont les antécédents du patient etc...
- Le 2ème cas, est celui des traitement personnalisé. Et cette opportunité viens surtout avec le profilage génétique qui ouvre énormément de perspective. Je prendrais comme exemple que les mutation du cytochrome CYP2D6. Avoir une mutation à cette endroit va conditionner énormément votre réponse aux médicaments. De plus, L'AI peut assimiler une quantité d'information que le médecin (surtout en clinique) n'aura jamais le temps de lire. Parfois les dossiers médicaux sont énorme. Vu le rythme de travail, il est impossible pour un médecin de faire ce que peu faire l'IA c'est a dire tout lire en un claquement de doigt.
Donc oui, souvent le complémentaire est vu par le néophyte comme un remplacement. Quand l'IA pond un Jazz dégelasse, le néophyte lui y vois déjà un Jazz. N'oublions pas que les Transformers en IA (Le T de GPT) sont un aveux d'échec sur la recherche d'intelligence généraliste. Le fait que GPT4 deviennent moins intelligent que GPT3 est aussi une barrière à cette évolution. Donc au final, il y aura probablement plus de complémentarité que de vrai remplacement. Il ne faut pas oublier qu'il suffit de montrer que quelque fois un oiseau à un enfant pour qu'il le reconnaisse. Il faut des millions d'images à une IA pour faire pareil. Le neurologue/psychologue Stanislas Dehaene en parle dans certaine conférence.
L'IA sera sans aucun doute un changement dans nos vie, mais beaucoup sont encore trop dans la "Hype" pour en comprendre ses vrais limitations actuelles. Les IAs sont par contre extrêmement puissante que pour créer de la fausse information et bluffé les gens.
L'imagerie ne suffit pas à faire le diagnostic, raison pour laquelle l'annonce diagnostic attend l'examen anapath de la biopsie tumorale. Donc le risque évoqué de surdiagnostic correspond à quoi? une complication liée à la biopsie, ce qui est bien mineur. Pour autant au vu des éléments dont Etienne dispose, son raisonnement est valide, et si l'on souffre d'une chose c'est de la carence de la réflexion plutôt que des inévitables approximations liées à son exercice, aussi est-il plaisant de le voir développer son raisonnement qu'il ne présente en rien comme un dogme.
Sinon il n'y a aucun doute que les logiciels évolués appelés IA remplaceront aussi avantageusement le médecin que la calculatrice remplace le mathématicien.
La seule barrière est psychologique, ça demandera un peu de temps avant d'être accepté.
Tant qu'il n'y aura pas besoin de réelle intelligence, l'IA sera très nettement supérieure puisqu'on vit selon le dogme de l'evidence based medicine, pas mieux pour appliquer aveuglément des guidelines, avec tous les bénéfices mais aussi tous les maléfices (la fin de l'innovation).
L'IA c'est la dictature de la moyenne...
@@dakindakExactement, je précise que je ne remet pas en cause le raisonnement d'Etienne. Je propose juste un regard sur cette "hype" des IAs. Très souvent quand on "connais" un domaine on trouve le résultat de l'IA dans celui ci pas ouff. Ou comme vous dites dans la "moyenne". Mais plutôt que "moyenne", j'aurais choisi un autre mot "voisin": "médiocrité".
@@aarondalaham3724 c'est strictement le même mot etymologiquement parlant, et il est amusant de remarquer qu'il a évolué vers une acception laissant croire à la désignation l'extrémité inférieure, et pour cause il y a cette préscience qu'il s'agit d'une moyenne pondérée effectivement proche des valeurs les plus basses.
passons.
Bon il y a un autre problème avec l'IA:
Le défaut d'usage d'un organe amène sa disp arition (fin de la sélection positive), une prothèse l'atrophie d'un membre, la calculatrice l'effondrement de l'aptitude au calcul mental...
Quand l'IA aura envahi le champ en surpassant l'humain dans une tache peu ou modérément conceptuelle, la raréfaction des humains aptes à un avis compétent aura drastiquement fondu de par leur remplacement, en conséquence la capacité à juger de la pertinence des conclusions de l'IA aura disparue.
Comme la remarque faite par Guereau en évoquant Kant, ce sera alors l'IA qui deviendra source d'exemple, attendu qu'elle est capable d'ajustements... sauf que sans contrôle possible du coup...elle pourra envoyer vers de mauvaises voies et ce sans appel possible ou crédible dans ce nouveau paradigme où le bétail, le servum pecus, obéira à ces nouveaux oracles.
C'est un risque important qui vient se surajouter à celui de ne plus produire d'humains accumulant suffisamment de connaissances et compétences terreau de l'eurêka.
Le bénéfice de court terme apporté par l'IA ferait rapidement le lit d'une longue stagnation, d'un marasme, d' une uniformisation.
Et ça ce n'est que pour parler du bon côté de la chose, car il va se soi que l'avenir de ces technologies c'est la démultiplication quasi infinie du levier qu'exerce les dirigeants sur l'immense masse des humains.
Ce qui adviendra on le sait. Les moeurs humaines proviennent de l'hérédité, dont le temps d'évolution moyen est d'ordre géologique. L'Histoire est la moyenne des moeurs humaines. On sait ce que l'homme n'a cessé de faire et ainsi ce qu'il fera.
Aussi le développement de l'IA et des robots sera la plus grande horreur qui soit pour l'humanité.
Il faut être réaliste.
Rho. Merci monsieur.
@Pianojazzconcept On est d'accord ! Je précise que je compose mes arrangements/transcriptions de Bill Evans pour orchestre symphonique sans IA, je pense et j'écris toutes les notes une par une 😉
D'ailleurs si tu veux être le pianiste qui les jouera un jour accompagné d'un symphonique en concert je serais heureux de te voir associé à mon projet !
En tant que professeur de piano particulier, je n'ai aucune inquiétude quant à mon utilité présente et future.
J'attends avec impatience et scepticisme le robot qui transmettra autant de passion que moi :)
encore faut-il des gens intéressés, vu la fabrique de crétins pas sur que vous ayez un public à qui enseigner dans 10 ans.
Rien ne remplace la passion et l'affectif, dans tous les domaines.
On pourrait remplacer les quelques malheureux cours de solfège que j'ai eu par un robot.
Ou mieux : les supprimer.
Et surtout supprimer la dictée musicale au piano hors apprentissage du piano. Vraiment une idée de m.
Pfffff ! Aucun respect pour les traditions !! 😜@@cainabel2553
@@cainabel2553 les compétences enseignées par ces mauvais profs le seront par les bons à travers la vidéo par exemple
Un truc que l'IA ne nous enlèvera jamais : le plaisir de jouer 😉
C'est identique dans le dessin ou lanpeinture. Le plaisir de faire, de comprendre, d'apprendre, de s'améliorer et de partager :) 👌
Ça fait des années que l'IA a démonter l'Homme aux échecs et pourtant le jeu a tjs autant de joueurs maintenant qu'à l'époque ( peut-être même un léger regain de popularité grâce aux nombreuses chaînes YT sur le sujet )
Sur YT c'est simple, les bonnes chaines sont tjr celles qui n'ont pas bcp d'abonnés cette chaine en est un bon exemple.
Merci pour ton travail.
50k ce n'est pas rien je trouve ;)
Chouette! Je suis donc au top 😂
Non clairement pas
George Orwell avait déjà vu le coup venir en 1948 en écrivant "1984". Voici un extrait de la page 56 :
"Il existe un ensemble de différents services qui traitent la littérature, la musique, le théâtre et les distractions au sens le plus général destinées au prolétariat. C'est là qu'on produit la presse torchon qui ne contient guère que des pages sportives, des faits divers et des horoscopes ; là qu'on produit des romans de gare, les films dégoulinant de sexe et les rengaines sentimentales entièrement composées sur une sorte de kaléidoscope communément appelé versificateur."
Je trouve époustouflant qu'il ait pressenti l'arrivée du "kaléidoscope communément appelé versificateur" qu'est l'IA.
Dans le même genre, Philip K.Dick dans "la vérité avant dernière" (1964) a littéralement intégré chat GPT dans son roman, c'est vraiment exactement ça ^^
Vidéo globalement très juste à mon sens et très intéressante, voire nécessaire. Merci pour les vidéos que tu nous proposes, et pour ma part, je trouve ça très cool que tu t'empares de ce genre de sujet d'actualité. Bonne continuation.
merci pour votre analyse pertinente… en route vers de nouvelles aventures….
Merci, très bon ! J'ai particulièrement apprécié les trois petits morceaux de quenelle.
Comme vous vous exprimez bien en Anglais ! C'est incroyable, à croire que vous avez tous les talents.
Bravo pour la richesse de cette analyse et des problématiques qui sont quasi les mêmes dans les arts visuels. J'avais fait une courte video sur l'IA pour les artistes de l'image sur mon compte IG et le propos défendu ici vient admirablement compléter les problématiques des artistes et créateurs visuels. Je vais renvoyer un lien vers cette video.
Ca fait un moment que je regarde tes vidéos, même en parlant que musique, je me suis dit : il a vraiment une bonne réflexion sur sa matière... mais depuis quelques temps je remarque que tes vidéos sont souvent politiques... et dieux merci, ca fait du bien d'entendre des gens censés, réfléchit et de bon sens en fait ! on se sent moins seul !! bonne continuation !
je dirais plus "sociétale "que politique ,mais oui je suis d'accord ses videos restent ludiques autant musicalement que 'autre chose ...
ouais, enfin ses analyses politiques sont moisies et ne reflètent que la dérive réac et droitière de notre époque.
@@zejoaoparis moisie ? étaye
@@zejoaoparisune bonne remarque d'un esprit binarisé et complètement à l'ouest sur notre époque
la différence entre toi et moi, c'est que je regarde toutes les vidéos de Titi. Et que ça fait des mois qu'il cumule antiwokisme, critique des fact-checkers et promo pour des trucs antiV et désinformateurs d'esstremdroat (je fais gaffe à l'algo)
Toi, t'as juste pondu une punchline après un com' de 3 lignes. Risible.
S'il y en a un qui est à l'ouest c'est pas moi.@@nelsonloga6955
Vous êtes magnifiques, bien éduqués et analyser juste et un vrai musicien, qui étudie une vraie musique. Je vois adore ❤❤❤❤
Je suis TELLEMENT content d'entendre quelqu'un d'autre qu'Aurélien Barrau parler d'axiome et d'axiologie, de valeurs
Aurelien Barrau, que j’ai trouvé interessant la première fois que je l’ai entendu parler sur la théorie du big bang, est malheureusement devenu un militant. Ça n’a plus aucun intérêt.
on se dit, à entendre Kenneth Ledeen, que finalement l'IA surgit comme la vie il y a des milliards d'années, de manière naturelle, quelle époque de paradoxes !
beau sujet, bien traité comme toujours, c'est toujours enrichissant, merci pour la qualité de ton travail documentaire !
Les fact-checkeurs ont contraire vont devenir encore plus essentiels , car de plus en plus de vidéos deepfake vont sortir et il deviendra impossible de dicerner le vrai du fake pour le commun des mortels ( dans les procés par exemple , toutes les images seront soumises au questionnement car on pourrait créer de toute pièces de fausses images de télé- surveillance pour accuser quelqu' un ou donner des alibis à d' autres ) et bien entendu en politique on en parle même pas !
Déjà que beaucoup de gens n' arrivent pas à repérer des textes ou des images de fake news sur les réseaux sociaux , imaginez quand çe seront des vidéos avec la tête et la voix de vrais hommes politiques ...
Si on laisse une IA faire ce travail de fact-checking , qui peut dire si elle ne va pas laisser passer volontairement de fausses infos crées par ses semblables ?
Il faudrait pouvoir , le plus longtemps possible , garder un oeil humain pour aider les gens à reperer le faux , et pour surveiller la machine , qu'elle ne soit pas juge et partie
Vive Defakator , longue vie à G Milgram et que l'obscurantisme retourne à l'obscurité
On ne peut pas mettre au même niveau toutes les technologies d'IA.
Certaines sont opérées par des multinationales, d'autres pourront être du logiciel libre écrit, entraîné et hébergé, par des équipes de confiance.
Par exemple par des groupes de fact checkers qui utilisent la puissance de ces technologies pour accélérer leur job.
Perso je pense que les grands groupes vont être empêtrés dans des problèmes de censure (sur les contenus produits) et de méfiance de la part des utilisateurs par manque de transparence. Donc je crois beaucoup en l'open source des IA.
Les vérificateurs de faits objectifs : oui
Les vérificateurs de prises de parole, d'analogies, de programmes politiques : non
Il faut insister pour que la vérification reste factuelle et centrée (sur l'essentiel d'un propos et non les détails).
Le fact checking a été confisqué par une caste qui veut imposer ses points de vue avec les "30000 mensonges de Trump" qui pour beaucoup sont des appréciations subjectives, des comparaisons, des faits non publiquement connus à l'époque, des assertions non vérifiables mais non réfutables, et des promesses politiques, considérées arbitrairement comme des mensonges.
Bref, une des plus grandes impostures des 50 dernières années.
Pas compris non plus la charge contre les fact checkers, j'ai eu l'impression qu'on n'avait pas la même définition puisque pour Étienne ça a l'air d'être quelqu'un qui écrit des editos à charge
@@fredericlemaitre9444 Guéreau ne comprend pas ce qu'est le fact-checking, il comprend pas non plus ce qu'est un consensus scientifique. Il a une dent contre les fact-checkers parce qu'il est covidosceptique et qu'il aime pas se faire remettre à sa place.
@@fredericlemaitre9444 Oui vous avez compris. Des gens peuvent penser à des verificateurs de faits, Étienne parle bien des "fact checkers", ceux qui sont payés avec notre argent sans notre consentement, par des moyens détournés illégaux et amoraux (entremise de Marlene Schiappa) pour servir le gouvernement.
Je ne connais pas trop l'intelligence artificielle mais la konnerie naturelle, ça j'ai du vécu
Bienvenue au club ! ^^
Perso je ne suis pas contre les IA à conditions qu'elles ne soient pas bridées politiquement, mais ça ce serait beaucoup trop dangereux pour le fameux "camp du b..." euh pardon, pour la démocratie ! ;-)
Vous l'utilisez depuis des lustres sans le savoir
@@Esperluet ...L'IA, depuis des lustres ? Des exemples ?
@@altor1964 La Pascaline
@@Esperluet... Mais vraiment n'importe quoi ! 🤡
Il ne faut pas s'y tromper, les promoteurs de la "machinisation" n'ont jamais été motivés par le bien être des travailleurs mais par l'accroissement de leurs propre profits.
Ils ont déclaré la guerre.
Ca va être terrible pour eux.
Superbe vidéo ! Je m'attendais à que tu soit beaucoup plus virulent sur le sujet, mais tout compte fais c'est très sensé. Comme d'habitude c'est méthodique et réfléchi, de qualité donc :)
J'utilise l'IA notamment pour le mixage et pour le traitement de vocalises, pour changer le timbre de ma voix et être plus à l'aise à la composition ainsi qu' à l'arrangement (j'ai du mal à supporté ma voix comme beaucoup, bref). Il est une vertu que cette technologie procure qui est l'horizon de possibilité.
Ça a permis dans mon cas, d'aller plus loin dans ma démarche artistique et enfin pouvoir arranger mes musiques avec une ligne de chant. Je vous vois arrivé avec le fait que j'utiliserai uniquement les voix IA pour un projet, mais dans mon cas on y voit aussi les limites: Que le timbre est trop chirurgical, n'étant pas naturel de par l'absence d'imperfections et qui, au final fait trop fake ! Et il est marrant de constaté que là ou l'IA est la plus performante, c'est dans les voix raps.
Plus simple à analysé par le contenu existant dans ce genre, et pouvant abreuvé de data l'intelligence ? Ou le sur-traitement de la voix (Auto Tune), qui de fait, est déjà robotique à la base ? Du coup, pas d'IA dans mon projet, je vais demandé à de véritables chanteurs de posé sur mes musiques sans passé par cette technologie.
C'est finalement qu'un outil, et un outil on peut faire de belle chose comme de mauvaise. Comme un marteau qui permet de façonné une pièce de bois ou de faire l'irréparable. C'est donc à la responsabilité et à l'éthique artistique de chacun de décidé si oui il souhaite l'utilisé.
Et dans le cas ou ça fera des emploies en moins dans le monde de la musique, comme tu le dis c'est tant mieux. Peut-être que ça remettra la musique au centre, et que de véritables propositions artistiques émergeront, sans les tacheront inutile qui parsèment le monde artistique !
Est-ce que vous m'autorisez à citer votre vidéo dans ma webographie de mémoire? C'est mon sujet 😂
Je suis prof de fac en 🇬🇧 et du moment que vous citez son travail, il ne devrait pas y avoir de problème vu que son travail est accessible à tous. Cependant il est vrai que c'est bien de lui demander son autorisation. La politesse est toujours la bienvenue 😊
Hyper interessant comme sujet et bravo à vous pour cette vidéo bien préparée et bien documentée.
Superbe vidéo monsieur Guéreau. Continuez à nous faire réfléchir et à nous émouvoir avec votre musique.
Quelle video !!! Bravo et bravo. Je pense que vous êtes dans la retenue et c'est bien compréhensible, mais heureux qu'il y ait des artistes comme vous, éveillés. L'argent et le pouvoir sont les seuls enjeux principaux des donneurs d'ordre et décideurs, le quotidien nous le montre (écologie, santé...). A l'heure de la surpopulation, quels buts pour les haut pouvoirs ? Que 10% des nôtres soient au chômage, je pense pas que cela reste une priorité pour ces gens là. On verra si l'homme, l'humain est leur priorité. Namasté.
Intéressant, mais plusieurs points discutables sur les questions non musicales, telles que l'économie, la médecine ou encore le journalisme.
Par exemple, le mépris pour le "fact checking" qui restera pertinent à l'heure des IA, hautement sujettes aux hallucinations et manipulations.
j'aime bcp la chaîne, mais son blocage "période COVD" est lassante. Et le sujet "fact checking" est lié... (et j'étais pas encore arrivé au sujet des salauds de labo pharmaceutiques quand j'ai commencé mon commentaire).
Merci à vous d'avoir traité ce sujet, ainsi que pour ces perceptions très intéressantes qui ouvrent à d'autres portes de réflexion
Merci pour vos vidéos.
Pour reprendre votre exemple de la banque.
En 198o 199o, je déposais mon salaire par chèque au guichet. Il y en avait plusieurs. On papotait 2mn avec la guichetière. Une routine bien sympathique
A présent il faut déposer son chèque dans un sas qui s'ouvre avec une carte. Surtout ne pas se tromper dans les codes, ni dans le choix de la fente qui avalera votre précieux salaire. Mémorisation des codes de la carte et du compte à créditer au minimum) . C'est du progrès.
Jamais personne à la banque. Il faut téléphoner, un message enregistré vous demandera de faire un mail et vous aurez le plaisir de recevoir une réponse automatique. Merci l’IA si sympathique
Et la danse classique dans tout ça ?
C'est l’IA qui fera la tâche de l'échauffement à la barre, travaillera la technique au milieu, créera des chorégraphies originales, les mémorisera et la danseuse enfilera ses pointes, son tutu et sautera sur scène ?
J'entends déjà les bravos pendant les 32 fouettés. 🤣
Est-ce que ce monde est sérieux ?
Ben non. Ce seront des danseurs virtuels en 3D !
Et non. Le monde n'est pas sérieux, même si on n'est pas un taureau.
Merci pour votre chaîne et vos analyses. En tant que guitariste bassiste je me sens limité par rapport aux possibilités du piano. Concernant l ia, elle ne remplacera jamais le plaisir de jouer d un instrument et surtout de jouer ensemble malgré les imperfections qui sont, je pense l expression de notre humanité. Merci aussi de replacer a leur juste place les grands créateurs qui nous font grandir.
Votre analyse est super intéressante et inspirante : Merci beaucoup !
Profond et subtil comme toujours avec Etienne. Ce que je crains le plus n'est pas l'homme face à la machine, car la machine sera toujours dépendante de l'homme, de l'énergie qu'il lui fournit dont elle a besoin pour fonctionner. Non, c'est lorsque l'homme, ou le vivant, fusionnera avec la machine, créant des espèces de chimères, dont on ne saura plus dire si elle sont plus être vivant ou robot, et qui pourront alors s'émanciper et s'autonomiser, et l'on sera devant une nouvelle espèce..
On ne peut pas jouer aux luddites, car on est malheureusement dans une "compétition" internationale, ce que l'on ne fait pas, les chinois ou d'autres le feront, et l'on se retrouvera dans un écart de civilisation telle que celui de l'Europe et de l'Afrique au XIXème par exemple, qui nous placerait dans une situation de domination/soumission totale.
Je suis pas du tout musicien, plutôt ingénieur. Et je suis d'assez près les progrès. Le problème qui touche tout le monde, c'est le système économique. Nous avons un système individualiste, prédateur, basé sur le profit, le marketing (== mensonges permanents), et bien sûr la corruption généralisée. Dans ce contexte, l'IA c'est la mort de l'artiste, et de façon plus générale de la liberté (ça permet la surveillance, la censure, ça permet d'exploiter massivement les écoutes illégales etc). Ce qu'on oublie aujourd'hui, ce sont les applications militaires. Par définitions les armées communiquent peu sur leurs systèmes de défenses et d'attaques. Et on arrive au point où on devrait largement pouvoir automatiser la guerre. (et le maintient de l'ordre par menace physique automatisée). Là encore ce n'est pas l'IA le risque, mais plus nos habitudes politiques, et nos tendances naturelles qui font notre histoire (depuis 2000 ans). Ca pue.
C'est pas un système économique que vous décrivez, ni un système économique. C'est la nature humaine et elle a vachement plus de 2000 ans. Et elle a aussi ses bons côtés. L'IA comme tout ce qu'on a inventé, on s'en servira comme outil, pour le pire et aussi pour le meilleur. On arrive à vivre avec la bombe atomique depuis un moment maintenant...
Super vidéo.
C'est toujours intéressant d'entendre quelqu'un parler intelligemment de son métier et de son évolution.
Le débat est intéressant et mérite d'être posé.
Je ne suis pas contre l'évolution de la technologie, le problème est de savoir ce que nous allons en faire.
Mais bon, quand on regarde l'Histoire y'a pas d'quoi être optimiste 🥴
Ah bon ?
En général , les gens qui ont ce genre de raccourcis ont aussi des idées rétrogrades .
oui, on vivait mieux dans les grottes
Oui mais ça c'est un peu bateau comme embryon de réflexion, c'est 10.000 fois déjà entendu. On pourrait passer des jour a détailler les bienfaits que la technologie a apporté a l'humanité, ou l'inverse.
@@SuperTitank Ben donne des arguments au lieu de commenter et de juger. Tu ne crois quand même pas que le sujet ne soit juste que noir ou blanc, sinon exprime un embryon de réflexion à ton tour, une position, un truc quoi ;)
Je pense que personne ne peut mesurer l'importance de la porte qui s'est ouverte, croyez bien qu'on est dans autre chose que les évolutions précédentes, et qu'il n'y a pas de limite à la chose, la bête saura avoir du génie, et pas qu'en bien.@@desgrangesjean-marie5397
@@desgrangesjean-marie5397 Toute nouvelle invention technique recèle des chances et des risques potentiels, du coup la question mérite vraiment d'être posée et non juste de se précipiter la tête en avant en qualifiant toute réflexion à ces sujet de "rétrograde".
Merci beaucoup pour votre excellente analyse, réflexion et éclairage sur IA.
> 27:46 : ce passage a été une douce mélodie à mes oreilles Monsieur Guéreau 😍 merci.
et ça n'est pas exclusif de la musique ou des arts, c'est comme ça dans la santé, l'industrie, l'ingénierie (coucou les commerciaux de SSII), les média, les politiques/cabinets ministériels, les services publiques, etc...c'est lié au principe de Peter qui définit pour partie les mécanismes de sélection/reproduction des "élites" et de la concentration du pouvoir économique/politique dans un tout petit nombre d'individus.
Tant que ça remplace Nakamura moi je dis oui 😂
Mais est ce qu'on est certains que Nakamura existe bel et bien? C'est peut être déjà un produit de l'IA?😂
Bonjour,
Video très humaine et juste dans le ton et l'analyse.
Juste un détail : la consommation instantanée (du cerveau dans votre video) si elle est exprimée en Watt, ne se compare pas à la consommation d'énergie qui s'exprime en Wh (le chiffre donné de 400KW est, soit des kWh consommés durant les centaines d'heures d''entraînement et des parties de GO, soit fausse (un serveur de type alphago à consommation instantané de qqs kW , ce qui est beaucoup plus qu'un humain, j'en conviens, et oui, c'était bien votre propos).
Bravo pour votre chaine et qualité musicale et humaine.
Vincent
L'énergie vous avez raison sera la faille de L'IA, elle consomme énormément, les data-center aussi, nous nous dirigeons vers une contraction énergétique. la question est qui sera restreint en premier face à cette contraction. Et merci pour le point sur l’apprentissage et l'éducation. j'utilise à mon humble niveau des vst (bass, drum, synthé) après quelques années on perd un truc super important, jouer avec un autre musicien ! cet échange et ce que cela apporte, je m'en rend compte aujourd'hui, est tellement riche, aide à passer des captes et surtout le dialogue en musiciens.
comme vous concluez espérons que l'homme sera priorisé.
merci pour vos vidéos
Il faut comparer avec l'énergie nécessaire pour chauffer les bureaux des employés, leurs transports etc. Si vous multipliez cela par la quantité d'entreprises, cela compte beaucoup.
M. Guereau, excellent la critique ontologique, lorsque vous mettez en cause la capacité d une IA à relever - parmi tant et tant d'échantillons musicaux qu elle aurait généré - celui vraiment original/génial !
Effectivement le message du médecin en semi rural est tellement idiot....
ARRR mais bienzur qu'il ne faut pas avoir peuheurrr, c'est pour fotre bien.
Merci pour ce beau développement.
+1 pour l'exemple sur la qualité et les facts checkers / ''debunkers''... je ne consulte que les journalistes de terrain et d'investigation
Tout d’abord merci
Ne pas oublier que l’on dit : jouer d’un instrument, de la musique…. Quel est le ludique et le partage dans l’ia….
Faire des erreurs, se tromper dans l’écriture, le côté faillible dans la création peut aussi être bénéfique..
Beaucoup de Cœur et de Sérieux, Bravo … et une critique forcément voilée , sécurité oblige, de l’Evolution de notre Société, dirigée par la Clique Schwab du Nouvel Ordre Mondial …
Il y a effectivement beaucoup de soucis à se faire avec une intelligence artificielle qui sera la propriété d’une oligarchie et qui en fera son arme. Absolue
Le petit commentaire pour le référencement ! Merci pour le partage de vos réflexions
Bravo pour cette émission fouillée qui donne à réfléchir avec différents niveaux d'analyse !
Excellente analyse. Le rapprochement entre la musique et les autres domaines me paraît tout à fait pertinent. Tout à fait d’accord, l’IA a obligera les gens à être plus créatifs dans tous les domaines. Ceux qui ne faisaient que d’empiler des clichés disparaîtront au profit de l’IA qui est tout à fait capable de remplacer 90 % des discours des hommes politiques pour ne prendre que cet exemple.
Excellente analyse.
Y compris pour le journalisme ou ce qu'il en reste...
Merci
Cher Etienne, je suis bien d'accord que c'est un choix de société à faire, le problème c'est que c'est un choix de société mondiale.
MAGNIFIQUE ! 👍
Pour moi, l'art élève les âmes.
Il nous grandit en développant nos perceptions les plus subtiles. Ce qui m'effraie dans cette évolution (sociétale, commerciale, IA…), c'est la disparition graduelle de la sensibilité au subtil, à l'harmonie (beauté), à la richesse, à la diversité, à l'émerveillement…
L'enfant qui grandit baigné de médiocrité deviendra un adulte médiocre. Et s'il est une graine de génie, il sera juste moins médiocre.
Aucune corrélation entre l'évolution de l'ia et cette soit disant disparition graduelle de la sensibilité ?
Un grand merci pour vos vidéos et de partager avec nous votre passion et votre savoir musical. Rendre ce savoir de qualité "conservatoire" accessible à tous me rappelle les débuts d'internet, quand on pensait que cela apporterait la connaissance au plus grand nombre et élèverait la société.
Une toute petite remarque concernant les crypto-monnaies, une mutation est en cours vers des technologies de type "proof-of-stake" qui consomment infiniment moins d'énergie que le bitcoin et son "proof-of-work", l’Ethereum par exemple a migré vers cette nouvelle technique et ne nécessite plus de minage.
Bonjour,
J'ai peut être mal compris mais je trouve ça un peu ironique, car la vidéo commence par citer le fait que l'être humain a beaucoup de mal à intuiter l'exponentiel, puis elle montre un médecin qui dit qu'on soignait bien les gens du covid avant qu'on confine ; alors que le problème du covid n'est pas la maladie individuelle mais sa propagation exponentielle qui aboutit à la saturation des services de réanimation...
MERCI 🙂.... Ça fait plaisir un musicien qui prend le temps de réfléchir ... arrivé à votre âge l'artiste (musicien, parolier, poète, écrivain, peintre, philosophe etc) comprend mieux le système dans lequel on vit et il se met à dénoncer ses incohérence et injustices ( ça à souvent été leur rôle aussi ! ) et ça, ça dérange... On voit comment petit à petit on se débarasse d'eux.... par exemple penser au foutoir pendant la guerre du Vietnam ... L'artiste jetable des téléréalités, qui n'as pas le temps d'arriver à maturité avec une notoriété suffisement étendue pour déranger le pouvoir... l'IA va-t-elle continuer à régler ce problème des artistes connu qui pensent trop ?
Merci à vous pour cette très juste, à mon humble avis, corrélation que vous établissez entre l'importance d'une musique née de l'âme humaine et les soins que seule la même âme peut apporter aux plus faibles et démunis. Une machine , même "intelligente" n'aura jamais d'âme.
L'intelligence artificielle sera une nouvelle forme de vie et une révolution industrielle. Ce que nous avons est une intelligence virtuelle, et rien qu'à ce niveau je suis d'accord que ça pose beaucoup de soucis dans différents domaines.
Ce n'est pas pour critiquer spécialement la forme, ni le fond.
Je suis passionné par la robotique et c'est un peu flou ce que les gens définissent comme ia, alors que n'avons pas encore atteint la singularité.
Contrairement à ce que dit l'expert, il ne s'agit aucunement d'une pensée autonome, c'est une pensée dépendante, dépourvue d'inné.
Sinon excellente chaîne.
Félicitations pour vos différentes réflexions sur l’IA… effectivement l’homme doit toujours prévaloir sur la machine mais malheureusement aujourd’hui, ceux qui sont aux commandes ne le voient forcément sous cet angle. Il nous faudra être hyper vigilant.
J'ai du mal à voir les IA comme une avancée technologique émancipatrice comme d'autres technologies avant. Quelque chose d'essentiel diffère.
Prenons comme exemple l'arrivée de la robotisation en usine. Cette technologie a permis de soulager les humains dans leurs tâches répétitives. Certes le temps du remplacement, il y a destruction d'emplois mais on peut considérer cette technologie comme une amélioration car ça libère l'humain de l'aliénation des tâches ingrates (travail à la chaine en usine).
Dans le cas des IA génératives d'images de textes ou de musiques. Elles subtilisent à l'humain ce qu'il a de plus cher et de précieux, sa capacité à créer, à apprendre, à s'élever par l'apprentissage des arts et a exprimer son humanité. Elle ne le libère pas, elle l'aliène. L'humain devenant spectateur, consommateur amorphe dépossédé de ce qui pourrait le rendre libre.
Bravo pour cette magnifique vidéo, très dense, et surtout pour toute la préparation en amont. D'habitude je regarde vos vidéos comme un béotien (je suis autodidacte et éternel débutant en théorie musicale), en admiration absolue devant votre immense expertise. Dans le cas de l'IA, je fais malheureusement partie de ces infâmes "technophiles", et je la pratique depuis 1987, donc là le rapport pourrait s'inverser. Je suis pourtant impressionné par la pertinence des questions que vous posez, (parfois moins par les réponses 🙂même si beaucoup sont très intéressantes). Il faudrait pouvoir développer la plupart des thèmes, souvent fondamentaux, que vous abordez et continuer le débat plus en profondeur, je pense que le sujet le mérite. Mais ça ferait une vidéo de plus de 10 heures, et nous perdrions tout le monde. Il faudrait trouver le bon format.
Crois moi je serai a regardé les 10h aha
Concernant la transcription automatique, domaine sur lequel je travaille, il faut comprendre qu'à ce jour il est extrêmement compliqué d'y arriver. Alors bien sur, il existe des modèles qui font illusion lorsqu'il s'agit de transcrire une petite sonate anodine sur un piano forte isolé; mais il est (actuellement) impossible ne serait-ce qu'isoler plusieurs guitares mixées (même sans overdub) et sur lesquelles vous avez appliqué une tonne d'effets. Ce problème assimilé à l'effet cocktail party pour la voix humaine est actuellement impossible pour la catégorie "music source separation (MSS)" ou plus simplement la capacité de demixer une musique.
La majorité des corpus d'entrainement des algorithmes se limitent actuellement au quatuor : Chant, Basse, Batterie et Autre. Sachant que la particularité de la voix humaine permet actuellement de très bon résultat sauf lorsqu'un guitariste s'adonne à un phrasé chanté qui est parfois isolé dans la piste chant. La batterie s'isole correctement sauf qu'il y a une déperdition très importante dans tout ce qui touche aux cymbales et aux hautes fréquences (probablement influencé par la qualité moyenne des audio utilisés (16 bits 44KHz) et les méthodes dites à "convolution" des réseaux qui influencent le résultat final. On est encore loin d'un standard audiophile de type SACD (64x supérieur au CD standard). La batterie s'isole correctement, mais comme aucun corpus actuel n'est suffisamment complet, vous trouverez également les pistes de tambourin, de congas ou de bongos sur votre piste batterie isolée. La basse, de part sa position dans le spectre sonore, s'isole également correctement si tant est que le bassiste ne s'emballe pas à aller chercher des notes dans la tessiture basse des autres instruments auquel cas vous trouverez ses notes dans la piste "Autre" avec le résiduel de la piste stereo que vous souhaitez demixer.
Malgré ces assomptions négatives, il n'en reste pas moins que le domaine évoluer tranquillement et que dorénavant il ne s'agit plus de travailler sur des enregistrements de musique mais tout simplement des pistes sans forcément de cohérence musicale (tant rythmique qu'harmonique). L'intelligence artificielle, qui n'est ni intelligente, ni artificielle, est très mal comprise par les profanes en technologie. La réalité c'est qu'il ne s'agit en fait "que" d'un phénomène mathématique (statistique) de convergence vers une généralisation. Généralisation au sens statistique afin que le modèle adopte le meilleure état durant sa phase d'entrainement. C'est à la fois la quantité et la qualité des corpus d'entrainement qui est primordiale. En soit à aucun moment les modèles de MSS (Music Source Separation) ne comprennent "qu'il doivent" séparer une guitare, une basse ou une batterie. Ces concepts sont totalement étranger au fonctionnement des modèles. D'ailleurs la plupart des modèles qui fonctionne dans ce domaine travaillement en temps-fréquence (Transformée de Fourier) sur des spectrogrammes et utilisent bien souvent des modèles qui s'apparentent en tout ou partie au traitement d'image.
Là encore il existe des problèmes récurrent à l'analyse du signal car il n'existe pas de méthode ultime pour travailler le signal audio. Une transformée de Fourier à court terme (STFT en anglais) est limitée par sa fenêtre d'analyse et il existe une perte de résolution soit dans le temporel, soit dans le fréquentiel - un peu comme le problème de la mesure quantique où il est impossible de mesurer à la fois la vitesse et la position d'une particule - ou plus simplement encore en cartographie où il est impossible de transformer une sphère en plan sans déformation comme avec la projection Mercator. Autant dire que ce qui est donné à manger au réseau n'est ni plus ni moins qu'une version dégradée d'une version déjà dégradée (échantillonnage d'une forme d'onde à une fréquence (44.1Khz en général) et une résolution (16 bits)).
Tout cela pour dire que l'état de l'art dans ce domaine est, même si satisfaisant, loin d'être abouti et j'aurais même tendance à penser que le mur est à venir. Je m'explique. En accédant à des enregistrements studios, c'est-à-dire non pas des "stems" de type Chant/Basse/Batterie/Autre, mais plutôt des copies d'au minimum une trentaine de pistes voir jusqu'à une centaine pour certains morceaux. On comprend certaines méthodes utilisées en studio et certaines astuces pour enrichir le son. Par exemple, dans la fameuse ère Disco voir Funk, il est commun qu'une piste piano strictement similaire soit jouée au piano acoustique et au piano électrique (souvent des Rhodes mais pas que), où dans des productions classique de Michael Jackson époque Quincy Jones, une basse électrique à corde soit doublée par une basse au synthétiseur. Ces pistes sont mixées de sorte qu'elle n'apparaissent pas forcément dans différentes positions de la panoramique stéréo afin de donner plus de punch/tonus à l'arrangement. Imaginer donc une bonne cinquantaine de pistes, toutes utiles même celles quasiment inaudible dans le mix final, qui contribuent à décorer l'espace et qui doivent être toutes séparer afin que le résultat soit identique aux pistes d'origine qui constituent l'ensemble.
Je ne parle même pas des problèmes liées au traitement du signal de post-production : compression, limiter, réverbération, égalisation (EQ) - encore moins de tout les effets individuels en particulier tout ce qui touche à la modulation de phase, aux effets de déplacement binaural, de la distortion/overdrive. Enfin tout ce qu'un humain est capable de percevoir relativement facilement avec de l'expérience. Là où un expert pourra pratiquement reconnaitre un son typique d'un amplificateur de guitare (voir même le type de lampe de l'ampli) ou l'effet caractéristique de telle pédale classique (genre l'Electric Mistress utilisé par Andy Summers). J'ai peine à croire qu'on y arrivera, et pourtant je vois les choses évoluer et vite.
Et si tout l'enthousiasme et l'effervescence communiquée par tout ces communicants n'était au final qu'une bonne grosse bulle spéculative (40% des entreprises qui ont reçus des fonds européens pour développer de l'intelligence artificielle ... n'ont aucun projet dans ce domaine en développement) et qu'un plafond de verre est à prévoir. Peut être pas dans tout les domaines de l'AI mais dans certains domaines particulier, et là je parle du traitement du signal audio. En fin de compte, Joseph Fourier nous a fourni ses algorithmes en 1821, c'est-à-dire il y a 200 ans et il faudra attendre le 20ème siècle pour le développement de l'analyse harmonique. On peut affiner l'analyse harmonique par des méthodes diverses comme le réassignement, mais il faut que les méthodes soient réversibles (onde -> temps-frequence -> onde) afin qu'elle soient utilisable dans le traitement du signal. Et ça malheureusement, je crains que l'on soit, tout comme dans la cartographie, dans une impasse physique, naturelle, et insurmontable.
Merci de m'avoir lu.
Votre chaîne est très intéressante. Ça relève le niveau général. Merci.
Pour connaitre un peu le deep learning et le machine learning et le pratiquer quotidiennement dans mon travail et à coter passioné d'art graphique et musique et pratiquant, je suis agréablement surpris par votre vidéo, point de vue mesuré, sans doute un des plus pertinent que j'ai pu entendre sur le rapport IA travail et art.
Excellent sujet ! Merci Etienne. Ne sachant pas chanter, je fais parfois mumuse avec remover pour tenter de rafraichir musicalement les vielles chansons à succès sur ma chaine. Il y a quand même un contrôle de droit d'auteur par YT sans conséquence à partir du moment où l'on refuse d'être rémunéré. Ça me permet de bien m'éclater malgré tout !
excellent eclairage economique de départ : on voit bien que la valeur ajoutée se concentre sur ce qui est le plus concentré en capital l'exemple d'ATT et d'Apple l'illustre bien , or qui possède le capital, ben de moins en moins de personnes en fait, même s'il y a une redistribution par toujours prévue : exemple de NVIDIA qui dépasse Apple désormais , mais ce qui est sur c'est que le salarié de base a du souci à se faire
Merci Etienne pour cette video (et les autres)
J'en profite pour vous recommander l'interview d'Éric Sadin chez Thinkerview, il décortique bien les process
bjr je viens de découvrir votre chaine très très intérressante merci et bravo et continuez ainsi ouvrez les yeux et les oreilles des gens sur la musique et les bullshits musicaux il faut des gens comme vous merci pour votre travail
Vraiment merci pour ce sujet que tu abordes sur tous les aspects. Toujours intéressant de t'écouter
Bravo pour ce travail de réflexion sur l'intelligence artificielle.
Cracher aux visages des fact checkers, ca fait toujours du bien. Ne vous privez pas. Normalement il faudrait les ignorer, mais au vu des commentaires beaucoup de personnes qui regardent la chaîne ne comprennent pas de qui on parle 😂, ça leur fait du bien.
étant compositeur amateur l'IA pourra sans doutes composer de la musique audible mais la musique étant extrêmement et directement lié à l'émotion humaine je pense que ce 'génie musical' qui parle a nos émotions les plus profondes la machine ne pourra jamais y avoir accès
Comme toujours, excellente vidéo, facile à suivre. Moi je suis chercheur en immuno-oncologie. Je ne suis pas particulièrement technophile. Il faut nuancer certains de vos propos notamment sur l'utilité de ces "nouveaux" supercerveaux. Ce ne sont que des outils qui aideront les professionnels quand ils auront été formés à leur utilisation.... et rien d'autre. L'éducation à l'utilisation de ces outils est indispensable, de l'école à l'hopital jusqu'à derrière un clavier. Il me semble qu'on ne peut plus prendre les exemples de Kant et autres penseurs qui vivaient dans un autre monde où tout ces outils n'etaient meme pas imaginables. L'exemple de la doctoresse de campagne isolée est tres mauvais.... Pourquoi ne pas avoir pris un medecin isolé de region parisienne (gros desert médical !!!) et confronté les 2 avis.... Ca me semble tres flou de mettre en parralèle la gestion technocratique du Covid et la médecine personnalisée qui n'est pas du tout ce que vous decrivez.
Bref, quand on aime on charie... Continuez ! On adore !!
Entièrement d'accord avec vos arguments... mais quel politique osera s'attaquer à pareil Léviathan ?
Cela m'a fait pensé à Mozart qui, pour certaines pièces, n'écrivait que les parties "importantes" (mélodiques, contrapuntiques et harmoniques) et laissait à ses élèves le travail de compléter les parties manquantes.
je suis technofile, je suis ex musicien bidouilleur qui a participé a la surcharge des sites de musiques avec un catalogue moyennasse, et je pense juste que la video est un indispensable, partagé et recommandé. merci
Salut. Intéressante vidéo. Mais bon… Aucune IA ne me remplacera en train de jouer de la guitare (mal ou bien). Et quand je joue de la guitare, ça me fait vraiment plaisir. Que je sois créatif ou innovant, peu importe. Je joue et je me sens bien. Irremplaçable. Réjouissant non ?
dans tous les cas,merci pour cette video, c'est toujours tellement agréable "d'entendre" l intelligence. #merci
Tout comme l'industrialisation, l'électricité, la télécommunication, l'informatique, l'internet l'ont fait en leur temps, c'est maintenant au tour de l'IA d'impacter massivement la société. Et il est donc sain et essentiel que tous les acteurs de la société, quelle que soit leur expertise, se saisissent du sujet, partagent leurs sentiments et leurs réflexions. Je suis informaticien et travaille dans le domaine de l'IA. Je salue la qualité du travail documentaire et d'analyse que tu as réalisé. C'est une vidéo que je recommande et que je vais volontiers partager avec mes amis et collègues informaticiens, musiciens, docteurs, etc. Grand merci donc d'avoir partagé ta vision de l'IA. Je crois que tu as parfaitement synthétisé les risques et les enjeux de cette révolution technologique.
Il y a deux points qui m’interrogent
1) tout compositeur pompe allègrement ses prédécesseurs voire ses contemporains. Est ce tellement différent pour l’IA?
2/ le goût s’abaisse continuellement par la faiblesse de la proposition musicale. L’IA ne pourra-t-elle donc pas à terme remplacer Bach et Miles Davis car leurs musiques parlent déjà à de moins en moins de gens?
Tout le monde se meuble en ikea et balance à la poubelle les fauteuils faits main de la grand mère.
Votre 1er point est un argument qu'on entend régulièrement dans le discours des technophiles et qui dénote une conception très particulière, matérialiste de ce qu'est la vie. Le processus "créatif" d'une IA n'est pas le même que celui d'un humain. L'IA n'interprète pas les choses, elle ne s'inspire pas des choses, elle génère des résultats statistiques à partir d'une banque de donnée faramineuse (données d'ailleurs utilisées sans consentement des auteurs mais c'est un autre débat). Elle ne comprend pas ce qu'elle fait, le sens de ce qu'elle génère, elle ne réinterprète pas les choses comme le fait l'humain. L'humain a un vécu, une histoire, des sens, il conceptualise les choses, les interprète. Il ne vole aucune donnée, il ressent, il s'inspire.
Le fait de penser que la machine s'inspire des choses comme le fait l'humain, montre que l'on pense l'humain comme une machine désincarnée (assemblage de circuits et neurones complexes que l'on pourrait recréer matériellement) et donc par conséquent qu'une machine aussi évoluée pourrait le remplacer.
C'est une pensée moderne matérialiste qui est un parti pris idéologique.
Merci pour votre commentaire. Je vais être un peu taquin. Si L’inspiration la créativité effectivement est l’apanage de l’homme, alors on peut penser que la majorité de la création musicale est déjà générée par une IA 😂
Ca ne semble qu'être un problème d'échelle. "'humain a un vécu, une histoire, des sens, il conceptualise les choses, les interprète. Il ne vole aucune donnée, il ressent, il s'inspire." C'est juste des propriété émergente d'un système bien plus grand que nos petites "IA". Mais le jour ou les IA auront autant de neurones, elle seraient surement capable d'avoir ce genre de possibilités aussi. @@MBPGH
I l❤v music from AI - it 🎉 finally relax me, it goes with my real taste, directions, & exact mood of my days🎉 .🎉
« Première Loi : un robot ne peut nuire à un être humain ni laisser sans assistance un être humain en danger. Deuxième Loi : un robot doit obéir aux ordres qui lui sont donnés par les êtres humains, sauf quand ces ordres sont incompatibles avec la Première Loi. (Les trois loi Azimov ) ... c'est pas un peu court ? Merci Etienne, Etienne, Etienne, ;-) c'est très bien articulé comme exposé et ça comporte de nombreux points judicieux ... toujours super de t'écouter
Tout à fait en accord avec ton raisonnement sur un sujet auquel je me suis également intéressé ! Personnellement, le terme d'Intelligence me semble impropre à toute technologie. J'y vois d'ailleurs une certaine provocation, artificielle pour le coup ! Merci Etienne pour cette vidéo.
Par discrimination technologique je ne pense pas qu'elle parle de la pénibilité pour les travailleurs utilisant ces outils, mais plutôt des différents biais et discriminations qui sont intégrés inconsciemment (ou pas) dans le développement de la technologie. Il y a l'exemple des airbags et des ceintures de sécurité qui ont été pensé par des hommes et qui protègent moins les enfants et les femmes. Mais bon il y a déjà des centaines d'exemples qui prouvent que l'IA ne fait pas mieux, voir pire, qu'elle amplifie les discriminations puisqu'elle dépend de la base de donnée de départ (ex: reconnaissance faciale qui ne reconnait que certains type de visages...)
Prince fut et demeure le dernier GRAND ! Vrais musiciens et vrais instruments. Dans une toute autre catégorie il y a encore Christian Vander et Magma. J'ai eu la chance de rencontrer les 2 et pour Prince, de visiter Paisley Park en Avril 1989. (Dr Aub sur SoundCloud).
La musique étant intrinsèquement mathématique (rythme, fréquences) il sera très vite facile à l'IA de remplacer la plupart des intervenants du commerce musical. Restera plus qu'à lui apprendre le groove, le sens harmonique. Et là, il faudra attendre longtemps. A moins que oreilles du commun s'y adaptent à force de consommer du bruit chimique, un peu comme pour les compressions, le smart tempo ou l'auto tune aujourd'hui. Ne restera plus alors que les instrumentistes pour maintenir l'art musical. Peut être les dernières générations .. (?)
Tu es plutôt optimiste dans la critique et sur l'avenir
La réalité c'est que l'ia va être destructrice pour l'homme, et surtout pour les musiciens, tu dis que ça ne concernera dans un premier temps que les joueurs de musiques d'ascenseur, oui quelques annees 2 3 ans peut être, ensuite les plus experts seront remplacés aussi, le futur ce sera conception des robots, qui seront eux achetés par des particuliers entre autre et qui les exploiteront pour jouer en festival piano bar par exemple, on mettra 2 3 euros et on demandera au pianiste robot " joue moi telle partition de Bill evans avec un petit côté funky " et il te pondera un chef d'oeuvre avec un solo incroyable
Il y aura moins de métiers et les musiciens ne serviront plus à rien, tu auras un groupe de robot ultra flexibles avec la connaissance croissante voir infinie qui te feront des compositions ou des reeinterpretations folkloriques instantanément
Moi je gère un bar plutôt que de payer 3 musicos 300 balles la soirée je préfère investir dans un robot pianiste avec une playlist infinie
D'ailleurs être prof de musique va devenir très compliqué par la suite aussi, dans max 10 ans ça va devenir hyper difficile d'en vivre
Mais bon peut être que quand 90% des boulots seront aux mains des robots on aura un revenu universel, pour compenser la crise
Biensur que l'ia va pouvoir refaire des productions dignes de Cory Henry, hiromi uheara chick corea chopin Charlie parker
L'ia non seulement va s'enrichir mais va améliorer les choses et dieu sait à quel point on en aura pour nos oreilles, mais des conséquences, il y en aura
Je trouve ça triste mais d'un côté ça fait parti de l'évolution, on se servira des technologies, mais quand on sait à quel point c'est rapide, on va vite déchanter quand on aura plus la motivation de créer et de s'ameliorer parce que l'ia le fera en 2 sec pendant que toi il t'aura fallu 1 semaine à pondre ton solo hyper réfléchi
C’est pessimiste. Perso je joue de la musique dépassée depuis 400 ans, j’en vis et j’en vivrai et on en vivra encore longtemps. Pourquoi ? Car le public est connaisseur, exigeant. Il payera des musiciens et des enseignants de qualité.
Sais-tu qu’il existe toujours des maréchal-ferrants et qu’ils gagnent très bien leur vie? La voiture n’a pas complètement tué le cheval ni les gens qui travaillent autour de lui. Et pourtant techniquement, comme outil de travail ou de locomotion, l’animal est dépassé.
C’est le public qui décidera.
@@romaric9874 "c'est le public qui décidera"... c'est ça qui fait peur..
C'est pas tellement l'ancienneté de la musique qui pose problème, au contraire elle perdurera, la musique d'il y a 400 ans c'est meme les fondations de ce qu'on a aujourd'hui, je parlais surtout de ce qui adviendra comme tendance et monnaie d'échange, moi je vois très bien l'avenir avec une IA généralisée et toujours plus d'accessibilité
Il suffit de regarder Twitter Google et toutes les entreprises où siègais ya même pas quelques annees des milliers d'employés qui aujourd'hui ont été mis à la porte, factuellement ils ont été remplacé par la technologie je peux te sortir les articles.
Je ne vois pas pourquoi par miracle le domaine de la musique y echapperait, tout comme le dessin, ya peu on payait quelqu'un pour faire son logo d'entreprise, aujourd'hui en 2 clics tu as ce que tu veux pour 50 centimes et t'as tout sur papier en 5min
Je reste sur ma position ça va bousculer le domaine de la musique et beaucoup vont se retrouver à la rue ou à devoir se reconvertir dans de nouveaux secteurs / metiers
Après il y aura toujours des exceptions ou des prodiges pour echapper à la règle, mais être simplement bon ne suffira plus.
Faut accepter le monde évolue vite. quand l'ia va vraiment se concretiser, parce que là nous sommes que au tout début de son devellopement imagine dans 5 10 15 20 ans ça sera inimaginable
@@MBPGH il décide déjà, je joue pour 10% de la population grand max. L’art est élitiste par définition car il nécessite que le public soit réceptif. Or, tout le monde peut rentrer dans une salle de concert. Si j’ai 10% des gens dans la salle qui sont content ça va. Même un ! Les autres je les emmerdes. Qu’ils aillent écouter nakamerde. Il ne me mérite pas. Ceux qui se contenteront de musique d’IA, grand bien leur fasse.
Ce qui m émeut le plus dans la musique est la recherche d une forme de perfection tout avec la fragilité de l erreur humaine qui ajoute tellement de choses magiques à l écoute, l hésitation, un glissement involontaire sur une corde, une note un peu en avant ou en arrière sur le temps... L intelligence artificielle, même si elle pourra faire cela, nous détachera probablement de la part "non mesurable de l homme, la part vraiment vivante de l homme ", me semble-t-il.
Dans les faits, les nouvelles technologies n'ont jamais permis de re-créer autant de postes de travail qu'elles ont détruit. Il y toujours eu des gens sur le carreau. Vos chiffres sur AT&T et Apple le prouvent.
Le vrai paradigme pour moi, c'est que jusqu'alors cela ne touchait que les métiers les moins qualifiés. Hors aujourd'hui, c'est les métiers très qualifiés qui vont être touchés (journaliste, chirurgiens, notaires, experts comptables, etc.).
pas sûr de la pertinence de l'exemple des facts checkers
Beaucoup de points très pertinents.
En première partie, j'ai eu l'impression d'entendre l'histoire de la boîte à rythme (et ses dérivés) qui a, il faut bien l'admettre, mangé un bon bout de la part de gâteau des batteurs. Ingénieur du son depuis 20 ans, je constate une baisse drastique des demandes de sessions d'enregistrement de batterie. Une majorité des productions pop (au sens large) actuelles se passent des services de musiciens "live".
Donc oui, il y a substitution par la technologie.
Après, utiliser l'IA pour suggérer des idées, des pistes, et se soulager de tâches fastidieuses, pourquoi pas.
Je suis entièrement en accord avec ta posture idéologique de "l'homme prévaut", mais l'histoire récente ne fait pas la démonstration d'une capacité de l'Homme à se réguler dans ce sens, j'en ai bien peur.
Je pense qu'il y a un facteur, une donnée qui manque cruellement ici. Tous les antécédents , dont vous parlez sont pour échapper à la rudesse des efforts physiques. Cela supplée au niveau morphologique. C'est le rôle de la roue jusqu'à l'automation.
Mais l'IA c'est une autre chanson (sic), totalement inexplorée et donc totalement inconnue en fait. Personne ne sait où ça nous mènera car l'objet c'est la première fois qu'il apprait dans toute l'histoire de l'humanité.
Cela remplace notre intellectuel, nos capacités cognitive set donc au final décisionnelle... tôt ou tard...
Donc non ce n'est pas un outil comme par le passé car demain "malheur au simple d'esprit"...
L'automation a réduit à néant les savoirs-faire artisanaux et créatifs des ouvriers. Aujourd'hui, ce sont des presses boutons pour lesquels il n'est surtout requis aucun savoir-faire réel car ils doivent rester interchangeables et à très, très bas coût.
L'IA s'attaque aux petits et moyens cadres
Mais ça , ce sont des gens payés pour réfléchir... pas les créateurs en réalité.
On parle de la fameuse classe moyenne détruite au USA, faisant très cruellement défaut aujourd'hui. Pourquoi ? Car si on élimine des gens qui coûtent à l'industrie, ça n'a aucun sens de continuer à les instruire. Au contraire en éliminant aussi les connaissances qui vont avec on s'assure une paix sociale ou au moins l'assurance de revenus conséquents puisque les salaires associés ne seront plus alloués.
Le film "idiocratie" va devenir d'une cruelle réalité dans pas très longtemps.... les créateurs risquent de devenir des courtisans comme au moyen-âge, pour pouvoir survivre car les prochains, ce seront eux..
Excellente analyse
J'ai bien moins peur de l'I.A. que des humains qui ont perdus le concept de transcendance !
Il y a là plusieurs problèmes facilement résolus, mais qui vont faire crisser 98% des artistes/créateurs :
- si c'est par passion, alors nous continuerons
- si c'est pour en vivre alors les questions sont bien plus profondes qui par ramification en arrivent à une seule : la légitimité de la Propriété Intellectuelle.
Celle-ci n'existe tout simplement pas. (je vous renvoie à Stephan Kinsella). Ceci posé alors comment peut-on encore se rémunérer dans la création artistique à la fois sans propriété intellectuelle et avec la présence de l'IA? Ceux qui répondront à cette question seront les artistes de demain qui vivrons par et de l'échange et non par l'imposition de l'arbitraire légal.
Bonjour, encore une vidéo qui décoiffe et si avec ça, on ne comprends pas les dangers de la négation de nous-mêmes, alors....N'oubliez pas, notre pire ennemi, c'est nous-mêmes !!!
Un élément important à prendre en compte, selon moi, est qu'une oeuvre, un art, est avant tout un apport de vibrations, d'émotion et un contenu déshumanisé ne peut que rendre l'humain froid et l'habituer à une médiocrité vibratoire et émotionnelle. En tant qu'écrivain, je crains la déshumanisation de l'art en général.
Magnifique exposé. Merci
Ne pas avoir peur de l'IA oui, ça n'est qu'un outil, pour le moment. Avec le temps, ça va probablement changer et le bilan général sera probablement positif mais il y a de gros défis notamment politiques à relever d'ici là. Quand à ceux qui pense que machin c'est mieux que bidule... c'est pas vraiment utile de s'en préoccuper. Très bonne analyse dans l'ensemble, merci !
51:15 Bravo, je suis entièrement d'accord avec vous !!