Christophe Schaeffer Movies
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Le pied
Le pied
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Video

Le ventilateur
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Le ventilateur
Enjoy
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Enjoy
Destroy
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Destroy
Icône #2
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Icône #2
Icône #1
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Icône #1
La séparation
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La séparation
1.2.3 soleil
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1.2.3 soleil
Méditation
zhlédnutí 6KPřed 5 měsíci
Méditation
Deux
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Deux
Vol
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Vol
La rencontre
zhlédnutí 1,2KPřed 8 měsíci
La rencontre
Plage #1
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Plage #1
Plage #2
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Plage #2
Hallelujah
zhlédnutí 1,3KPřed 10 měsíci
Hallelujah
Croix de Chavaux
zhlédnutí 855Před 11 měsíci
Croix de Chavaux
Garçon !
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Garçon !
Le casque
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Le casque
L'éternel retour
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L'éternel retour
Départ
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Départ
Écrans
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Écrans
Le pied et son double
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Le pied et son double
L'explication
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L'explication
Paysage
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Paysage
Les voyageurs
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Les voyageurs
Plongeon
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Plongeon
Miroir
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Miroir
Man on the moon
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Man on the moon
L’étudiant
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L’étudiant

Komentáře

  • @COLLECTIFREOS
    @COLLECTIFREOS Před dnem

    J'ai été touché dans ce nouvel opus par la radicalité du passage entre le côté fictionnel ou fantasmé, long et étrange, et la réalité (le pied); finalement comme si l'on été dans une post-humanité, que l'on retourne brièvement à une humanité perdue, que l'on quitte de nouveau. Mon imaginaire m'emmène parfois assez loin...mais agréablement. William A.

    • @christopheschaeffermovies
      @christopheschaeffermovies Před dnem

      Merci de ton retour. Je trouve très intéressant de questionner le passage entre le fictionnel et le réel en termes d’enjeux portant sur notre humanité. C’est même très touchant… L’obscurité du moment (pour ne pas dire l’obscurantisme) nous renvoie en effet à l’état du monde et chaque image, consciemment ou pas, à cette humanité fragilisée, fragmentée… Ces images portent en elles la sensation vécue de la perte et le désir de retrouver le lien. Métaphoriquement, ce pied qui surgit soudain est peut-être l’apparition du monde reconstitué ou rêvé… en lieu et place de sa destruction ? Merci pour ton imaginaire qui nous emmène loin mais jamais trop loin !

  • @BIKEMAN93
    @BIKEMAN93 Před 2 dny

    Radiographie spectre de nos angoisses? Les deux premières minutes. Le Pied pour raconter une histoire aux petits enfants ou pour jouer à LOUP GAROU avec le fond sonore passé en boucle.

    • @christopheschaeffermovies
      @christopheschaeffermovies Před dnem

      Un bon résumé, je trouve. Radiographie ou échographie de nos angoisses ou de notre bien-être ? Demander au loup en nous…

  • @bealinon8357
    @bealinon8357 Před 3 dny

    Quel film hyper puissant et intense ! Je me suis laissée immerger par les bruits, les sons, les images. Où sommes-nous ? Dans un ventre ? Une grotte ? Une cathédrale ? Un hangar ? Sous l’eau ? Sensation d’un réveil difficile, d’être presque captif, dans un état nébuleux. Envie de sortir de ce brouillard, de saisir les formes qui apparaissent mais la vision est trouble. Sont-ce des draperies ? Des rochers ? De l’eau ? Des nuages ? Sommes-nous dans l’infiniment grand ou l’infiniment petit ? Les yeux cherchent en vain des repères identifiables. N’y aurait-il pas un lien avec les bruits ? Le flou persiste, accompagné d’un sentiment de solitude, générant de l’angoisse. Ces bruits, en apparence chaotiques, étirent et compriment le temps de sorte que nous n’en avons plus la notion. Sommes-nous déjà mort ? Pas encore né ? Absorbé par nos profondeurs de l’instant ? L’intellect s’agite : y a-t-il quelque chose à comprendre ? Un indice à saisir ? Regarde, si on écoute bien, le rythme des bruits ne sonne pas de façon totalement aléatoire. Il y a comme une intention, un ordre dans le désordre. Tout n’est peut-être pas perdu… Puis lueur d’espoir : ne serait-ce pas de la lumière, au-dessus des ombres ? Une issue possible ? Nous n’allons peut-être pas être obligé de surnager dans cette obscurité pour l’éternité… Mais les bruits s’intensifient, entremêlés de sons oppressants. Et c’est le retour vers les profondeurs, vers l’obscurité. Trois solutions : se réveiller (par miracle!), commencer la lutte ou bien accepter la plongée en faisant corps avec ce chaos inconnu qui apparaît… La tension intérieure est à son comble, le coeur fait trembler la poitrine ; un pas de plus et c’est la chute dans le vide, l’implosion. C’est alors qu’une ouverture apparaît discrètement en arrière-plan. Une limite se dessine, nette. La « nébuleuse » aurait-elle une fin ? Ne serait-elle qu’une façade ? Une illusion ? Un son plus fort et plus aigu que les précédents nous annonce alors que le sommet de la montagne russe a été franchi. Attention, la chute ?? Nous voilà parachuté… face à ce pied et ce décor coloré. Mais c’était donc lui, le pied, écran de toutes les projections et suppositions de reliefs voilés, aquatiques, angoissants… Quelle surprise !! C’en est comique tant le décalage est grand entre l’ambiance abyssale précédente (que nous nous sommes nous-même créée?) et ce nouveau décor ; « tu t’es vraiment fait un film auquel tu t’es identifié, quitte à en perdre le sens de la réalité, comment as-tu pu y croire ; et tout ça alors qu’il ne s’agissait que d’un pied, hahaha ! » semble nous crier la scène en couleur. Cette scène, d’une banalité déconcertante, prend la forme d’une explosion exubérante de connu. C’est la chute, non pas dans un vide mais dans un plein si plein (de couleurs, de bruits, de formes et de mouvements) qu’il en devient presque agressif. Quel paradoxe ! Ce connu est à la fois rassurant et à la fois inconfortable. Car il nous ramène, bon gré mal gré, à des repères acquis depuis longtemps que nous ne pouvons pas balayer d’un revers de main. Dans ce cas, quelle scène est la plus réelle ? Suffit-il « d’atterrir » pour que tous les remous (imaginés?) précédents s’évaporent ? A moins que… Ce pied… il nous chuchote peut-être que non, nous n’avons pas divagué. Et que oui, ce que nous avons ressenti dans la scène précédente était peut-être bien réel aussi, et même continue de l’être de la même manière que lui-même se balance au gré d’une volonté - dont on ne saurait affirmer si elle est vraiment la sienne - tout en nous susurrant qu’il nous invite en même temps sur l’autre rive, tel un fidèle miroir qui nous donne à voir ce que nous lui livrons peut-être même à notre insu… ? A nous d’apprendre à surfer sur ces différentes vagues, et attention au vertige ! Franchement, je n’aurais jamais cru qu’un pied pouvait nous dire tant de choses et nous amener si loin, à lui tout seul (ou presque) !!! :) J’ai adoré, merci Christophe !

    • @christopheschaeffermovies
      @christopheschaeffermovies Před dnem

      Si j’osais… Quel pied de te lire, chère Béatrice ! Composer et tirer ainsi le fil dramaturgique du film ouvre en grand les fenêtres de l’esprit. Tes mots décrivent avec justesse et précision ton ressenti. C’est beau, c’est fort. En somme, tu donnes la partie textuelle au visuel… C’est toujours très enthousiasmant de partager un tel retour mais aussi étonnant car, à te lire, sur la partie plus abstraite/obscure du film où le sentiment vécu était assez inconfortable, il n’y avait pas d’intention particulière chez moi de le provoquer (quoique ;) Évidemment, dans le processus de création du film, je connais par anticipation ce que toi, tu vas découvrir subitement par l’image, comme ce pied en couleur… Et c’est là où ton retour m’éclaire énormément sur ces mini-dramaturgies, voir comment elles sont vécues dans un laps de temps court. La montée en tension par la musique est effectivement composée et proposée en ce sens avant la rupture. Il y a comme tu le dis un décalage entre l’avant et l’après, à ce point même qu’on pourrait sourire. Nos projections semblent parfois décalées avec le réel. Ce décalage est aussi le sujet du film, comme celui du rapport entre le visible et l’invisible, le physique et le métaphysique (voir la discussion à ce sujet avec @notimageyet). Nos projections mentales sont enracinées profondément et elles ressortent dans le décryptage de nos perceptions. Les codes et schémas mentaux construits depuis tout jeune nous permettent en un certain sens de nous protéger en repérant le danger ou l’inconfort, donc de l’éviter… Mais ils constituent également une barrière dans nos expérimentations. Peu de gens sont capables de faire un pas de retrait pour décrire le vécu de l’expérience comme tu le fais. Plus généralement, il y a obstruction qui prend la forme de l’incompréhension. On ne comprend pas tout de suite, donc on écourte l’expérience, prétextant que « ça ne m’intéresse pas » ou « pas le temps. » L’espace du vécu s’atrophie ainsi et on finit par rechercher uniquement ce qu’on connaît déjà, d’où souvent la sensation de tourner en rond. Je crois que l’inconfort est un critère juste pour décrire la valeur de l’expérience. Il y a évidemment différents niveaux d’inconfort et il ne s’agit pas systématiquement de le provoquer pour vivre une expérience authentique sinon on entre dans un schéma pré-établi et donc potentiellement plaqué, désincarné. Quand j’étire le temps dans les films, frise parfois avec l’ennui, c’est pour tenter de permettre à cet espace d’exister à partir du sentiment d’inconfort. Mais c’est un risque ! Celui de me voir fermer la porte au nez (ce qui arrive plus d’une fois) Pour ce film, et dans cette perspective, j’ai radicalisé le premier montage qui comprenait une musique de Komitas. C’était plus « accompagnateur » car il y avait cette douceur arménienne aux motifs mélodiques. Je ne commençais pas non plus par cet aplat noir abstrait. Il venait dans un second temps… Comme souvent, après le premier montage, je laisse « reposer » le film avant de le revoir bien plus tard. Ça passe ou ça casse ou entre les deux… Celui-ci j’ai tout recommencé ou presque. Le son dans le film est en fait une impro de bruitisme par un ensemble orchestral. J’ai mis de la reverb dessus, ce qui ouvre le son, le rendant très difficile à discerner (quelqu’un m’a dit qu’il avait entendu une partie de basket avec le ballon et le crissement des chaussures - j’adore ce niveau d’ouverture dans l’interprétation ! ) La partie musicale qui suit est la bande son d’un des premiers… Columbo ;)) Eh oui ! les premiers épisodes, outre qu’ils étaient réalisés magnifiquement avec un vrai regard d’auteur, étaient portés par un univers sonore hyper riche et contemporain. J’ai superposé plusieurs pistes, notamment avant le décrochage sur le pied (« explosion exubérante de connu » très belle formule !). L’univers sonore du pied est le son pris en direct lors de la captation, bien sûr retravaillé… Tu décris très finement notre rapport au réel, quant à savoir ce qu’il est vraiment dans le champ de nos perceptions et émotions, en lien avec tous nos repères. J’aime bien ce mot « repère ». On peut entendre « repaire », un lieu qui sert d’abri, de refuge. Tout est une question de mesure, d’équilibre, entre savoir se protéger et s’aventurer… Merci encore !

  • @COLLECTIFREOS
    @COLLECTIFREOS Před 3 dny

    Pas évident d’accéder à ce langage… N A

    • @christopheschaeffermovies
      @christopheschaeffermovies Před 3 dny

      Oui. Plus abstrait ici. L’image et le son demandent aussi de bonnes conditions (pièce sombre et casque). Ce qui me questionne aussi sur l’espace approprié et le moyen de diffusion pour certains films… ça fait partie du jeu.

    • @COLLECTIFREOS
      @COLLECTIFREOS Před 3 dny

      @@christopheschaeffermovies Je me demande s’il ne faudrait pas « accompagner » le spectateur… pour qu’il vienne à ce langage avec

    • @christopheschaeffermovies
      @christopheschaeffermovies Před 3 dny

      Pourquoi pas… Par exemple ?

    • @COLLECTIFREOS
      @COLLECTIFREOS Před 3 dny

      @@christopheschaeffermovies Je parle d’une démarche pédagogique (si pour toi ce mot n’est pas un vilain mot). Cela signifierait partir de code visuel plus classique, plus « dans l’inconscient collectif", puis aller vers des univers plus abstrait… Ne pas aller de Renoir, au carré blanc sur fond blanc de Malévitch mais passer par les impressionnistes, les Neo réalistes, les cubistes… c’est une image…

    • @christopheschaeffermovies
      @christopheschaeffermovies Před 3 dny

      Merci Norbert. Non, je ne suis pas rétif à la pédagogie. Loin de là. En fait, si le film avait été monté dans le sens inverse, en partant du pied, nous aurions eu une démarche (drôle de phrase). Je crois en effet que chaque film présente plusieurs entrées mais la façon dont elles sont présentées chronologiquement diffèrent beaucoup selon l’approche, l’attente, et surtout la sensibilité de chacun. Les strates (ou paliers) dont tu parles figurent dans le film mais je sais par expérience (par rapport aux retours que j’ai maintenant sur les films) que commencer par une forme abstraite (et celle du dernier est assez radicale - pixel noir - quête du noir pour un peintre/éclairagiste… bref) peut constituer un obstacle, surtout avec les médias actuels pour les regarder (tél ou écrans petits, environnements hyper sollicités). Mais n’étant pas dans une démarche autistique je prends très au sérieux cette question de l’attention et de l’accueil, de la dramaturgie en somme. Je viens du spectacle vivant donc c’est fondamental pour moi de rester dans le vivant ! Tout en poussant la relation à certaines expérimentations et extrémités. Question de dosage… Suite au prochain film ?

  • @COLLECTIFREOS
    @COLLECTIFREOS Před 3 dny

    Christophe, le son oui ne jamais le négliger en privilégiant l’immersion, même le morceau de chocolat que je m’enfourne en même temps que je démarre le film me dérange pour entendre correctement le début, je reprends donc au début, c’est drôle que tu questionnes la question du lien entre le titre et le contenu, car au début j’ai tout de suite pensé pied ! pied car le son m’a envoyé l’image du pied en basket qui bruisse, crisse, glisse dans une salle de sport (squash par exemple) et puis peut être aussi parce que le pied a une place certaine dans ton travail..! Donc le son est l’image où les volutes d’ombre et de lumière permettent le voyage global… Ce qui m’a surpris c’est la façon dont tu lèves le voile, je ne parle pas du cut dont je suis toujours aussi fan, mais de la ligne de bord qui apparait dans le coin en bas à droite à partir de 2mn et sa ligne courbe et nette qui augmente pour laisser surgir finalement l’image qui était dessous ce « filtre » .. peut être à la seconde lecture je me suis dit que ce « filtre » pouvait être comme un éventail en verre cathédrale qui s’interposerait entre la caméra et le sujet. Considérer le « filtre » comme un objet, un sujet en soi me semble une notion intéressante, ne voyons nous pas le monde au travers de multiples « filtre/objet/sujet » et quels choix faisons nous de voir les choses telles qu'elles sont ou bien telles qu’elles nous apparaissent et là j’évoque bien quelque chose du réel transformé par le « filtre/objet/sujet » à cela se superpose ce que notre cerveau produit dans la fabrique de l’image… à ce sujet il y aurai à écrire sur ce que très particulièrement tes films permettent aux relectures successives. je ne dis rien sur probablement bien d’autres sujets qui à d’autres font surgir de multiples pensées… à ce sujet c’est un choix presque militant en ces temps d’anneaux entremêlés d’affirmer ceux qui ne se mêleront jamais… le pied n’est ici pas sportif ! Eric B.

    • @christopheschaeffermovies
      @christopheschaeffermovies Před 3 dny

      Bonjour Eric, comme toujours, tu soulèves des sujets de pointe, qui aiguisent l’âme de la réflexion. J’aime bien l’idée que les films englobent le son et le visuel environnants (le pain au chocolat), que cet espace englobant recompose le film à sa façon. D’ailleurs l’univers sonore que je crée a toujours plusieurs niveaux, sorte de sous-couches inaudibles en tant que telles et qui agissent comme des traces dans l’image et le vécu (physique/psychique). Dernièrement je me posais la question d’acquérir un micro canon haut de gamme pour préciser le son dans l’enregistrement vidéo. Mais je ne suis pas certain que cette précision sonore m’intéresse en fait. De plus en plus, même si j’ai la possibilité d’isoler une piste audio (par exemple le choix d’une musique existante, enregistrée, que je vais prendre depuis un CD ou une piste audio quelconque), je préfère l’enregistrer dans l’environnement dans lequel je suis. Autrement dit, l’enregistrement est toujours composé d’arrière-plans sonores (bruit de rue, de nature, etc.). Autrement dit, la définition du son au sens qualitatif passe au second plan par rapport à l’infinition des interactions. J’en suis là… Cela dit, c’est vrai que certains films demandent dans l’écoute un espace plus intime. C’est le cas de celui-ci. La couche sonore est assez subtile comme l’image avec les pixels au début (ma quête du noir !) et si on voit le film en plein jour et avec beaucoup de bruits autour, je pense qu’on perd quelque chose d’assez essentiel en fait. Du coup, je me pose quelques questions à ce niveau. Dans la mesure où les films sont pour beaucoup visionnés sur un téléphone et dans des contextes variés, jusqu’où puis-je me permettre d’aller dans l’intention/attention ? Mais en même temps, et comme tu le dis très bien, les films permettent des « relectures successives ». La première lecture appelle souvent à une seconde dans l’éclatement des sens et des interprétations. Voir et écouter aux éclats comme dans la tradition hassidique… (à propos de la lecture et des mots), ce pourrait être chez moi une façon de considérer la chose portée par la modalité d’écoute et de visionnage. Le pied, oui, évidemment ! Une obsession par le fait que je trouve qu’il est une oeuvre d’art à lui-seul, par sa personnalité, son ingénierie, sa façon de nous main-tenir au monde, la plupart du temps enfermé dans une boite qu’on appelle chaussure. Et pourtant quelle finesse, quelle beauté, quelle musique ! Je lui rends grâce ici. Le filtre… ? C’est le créateur lumière qui me parle ! Évidemment. Passionnant. Notre rapport au réel est-il rendu par la superposition de filtres (qu’ils soient physiques ou psychiques) ? On sait bien tous les deux que le travail de la lumière modifie en profondeur la perception (spatio-temporelle) en jouant sur le symbolique (direction du faisceau, température de couleur, etc.), autant de couches ou filtres qui agissent sur le réel, ou plus exactement qui le créent. Rien n’existe en soi, tout est relation ou dépendance. Le filtre est en ce sens un objet mais dont le degré de présence ou de variance intervient plus ou moins dans le sujet. Sachant qu’il y a aussi plusieurs sujets en un… La question repose beaucoup sur le timing et l’entrelacement des filtres dans la composition de l’image finale. C’est vraiment étonnant ce que tu révèles ici par rapport à ligne de bord (en bas à droite) qui apparaît. C’est précisément à cet endroit que j’ai passé le plus de temps au montage. Car ce moment est clé. C’est l’apparition du réel qui est en jeu : le pied « brut » si l’on peut dire. Jusque-là il était transposé dans une abstraction picturale et l’univers sonore. Puis apparaît dans le fondu enchainé cette ligne qui ouvre l’espace, modifiant à la fois l’image et le sens global. Pour la première fois, on peut apercevoir quelque chose qui ressemble à un pied (en passant je me pose la question des titres car le fait de nommer le film par le sujet permet une anticipation visuelle donc intelligible et je me demande si c’est intéressant. Au demeurant, ce qui m’intéresse c’est l’ancrage des films dans un réel brut descriptif, d’où le titre non transposé ou symbolisé qui fait contre-point avec la poétique du traitement. Dans l’idéal, il faudrait que le titre n’arrive qu’à la fin du film mais le problème c’est que le lien du film vers la chaîne CZcams passe par le titre qui est l’entrée obligatoire pour y accéder) Bref… Cette transition entre la transposition poétique et le réel est délicate et effectivement ce que tu décris comme filtre « éventail en verre cathédrale » est autant une ouverture vers un ailleurs du sujet que le sujet lui-même. J’ai hésité longuement entre le fait de créer la rupture (apparition du pied) avec ou sans ce filtre sous-jacent (qui tient mécaniquement au mouvement du pied et qui fait apparaître le sol)… Il aurait été facile de couper net dans l’abstraction en amont pour donner directement le pied (ce que j’ai essayé - j’y ai passé des heures !) Mais il me manquait quelque chose… Sans doute ce dont tu parles.. Merci de tes lumières!

  • @COLLECTIFREOS
    @COLLECTIFREOS Před 3 dny

    Tu creuses encore et encore ton sillon je vois. Toujours super de te découvrir derrières tes œuvres. Chacune de tes expériences sensorielles rebondissent en écho dans la grande chambre de notre cerveau. Rebonds percussions métamorphoses démultipliées comme autant d’anneaux de saturne. Sébastien P.

    • @christopheschaeffermovies
      @christopheschaeffermovies Před 3 dny

      Merci Sébastien. Toujours inspiré par la musique des sphères et les mystères de la chambre noire...

  • @COLLECTIFREOS
    @COLLECTIFREOS Před 3 dny

    C’est marrant, j’aurais plus appeler le film « La piscine » que « Le pied », mais c’est vrai que « La piscine » est déjà pris !... Patrice M.

    • @christopheschaeffermovies
      @christopheschaeffermovies Před 3 dny

      Merci Patrice. Oui la piscine aurait été un bon titre. Il y a quelque chose de charnel en même temps d’oppressant ? A moins que ce soit le côté huis cl-eau...

  • @notimageyet
    @notimageyet Před 5 dny

    Toujours dans cette exploration des échelles et du temps! Nous vivons dans un multi-monde! Les choses qui se passent ou semblent se passer ne sont visibles ou pas en fonction de notre propre échelle! Échelle du temps et échelle de l’espace! Ton film le souligne très bien!👍 Les ambiances sont en opposition et de même en ce qui concerne la matière! Il y a presque une sensation de fluide dans la première partie de la vidéo qui est due aux mouvements des pixels.. et puis il y a cette opposition par la couleur. Et pourtant il s’agit de la même chose! J’extrapole un peu 😂 mais peut-être cherches-tu à dire que « rien » et « tout » ne font qu’un ? Haha! Toujours très pertinents tes films!👏👌top!

    • @christopheschaeffermovies
      @christopheschaeffermovies Před 3 dny

      Merci Guillaume. Toujours un retour éclairant de ta part… D’abord effectivement, le mouvement des pixels est volontairement poussé par jeu de la décomposition du réel. Mais qu’est-ce que le réel ici ? Celui de l’image numérique ou de ce qu’elle permet de rendre visible ? En fait, cette question du réel est d’une complexité sans borne, qui remonte à l’origine de la philosophie. Qu’est-ce qu’une table… ou un pied (de table) ? Est-ce ce qu’on voit ? Oui ? Donc l’essence de la chose serait donnée par nos sens… ? En ce cas, le réel est le visible. Sauf que si on pose un outil optique plus puissant sur ce pied (de table), on va découvrir (et les atomistes de l’époque Antique l’avait déjà bien compris) qu’il y a sous cette apparence visible un monde invisible à l’œil nu mais pourtant bien réel. Aujourd’hui, on sait qu’il y a non seulement des atomes mais que l’atome est composé lui-même d’éléments plus petits encore. C’est dans cette logique que les philosophes et les scientifiques de tous temps cherchent à comprendre le monde par l’idée d’un élément primordial qui seraient à l’origine du vivant (animé ou non) et de faire en sorte qu’une théorie globale s’applique au Tout. Dans ce film, la proposition est effectivement de créer un lien entre deux mondes qui ne s’opposent pas par leur essence mais par leur échelle, plus exactement : par les moyens qu’on se donne pour les observer. Je n’ai ajouté aucun effet sur le pied en macro. J’ai juste agrandi le pixel jusqu’à le rendre insécable, donc primordial (au début du film) puis l’effet des fondus successifs a donné une image transposée du réel jusqu’à la rupture avec le pied « brut ». La couleur permet la bascule par l’effet de rupture qu’elle produit. Cette rupture est encore de l’ordre du visuel. Mais comme tu le dis très bien : il s’agit de la même chose. Seuls les critères changent en fonction des capacités perceptives en lien avec les auditives…

    • @notimageyet
      @notimageyet Před 3 dny

      @@christopheschaeffermovies c’est tellement passionnant… c’est là qu’on voit le lien très étroit entre la physique et la philosophie… 👏👏

    • @christopheschaeffermovies
      @christopheschaeffermovies Před dnem

      Tout à fait d’accord ! Les premiers philosophes étaient des physiciens ou s’occupaient de la physique. Aristote était un médecin, omniscient. Le mot méta-physique vient simplement du fait que ses oeuvres ont été classés par les sujets qu’il traitait. D’abord la physique… puis ce qui vient « après » c’est-à-dire meta en grec, d’où le terme métaphysique. Mais tout fonctionnait ensemble. Comme s’il était possible de séparer la Terre du Ciel !! ?? Notre époque ne s’en prive pourtant pas et c’est la maladie qu’on appelle l’ultra-matérialisme qui provient de cette séparation.

    • @notimageyet
      @notimageyet Před dnem

      @@christopheschaeffermovies sans imagination, la science n’avancerait pas. Esprit et matière n’existeraient pas l’un sans l’autre. Ils sont entremêlés. Sans l’esprit, aucune matière ne pourrait être décrite, et sans matière, aucun esprit ne subsisterait… Comme tu dis, la notion de réalité, quelle est-elle vraiment ? Peut-on dire que la réalité est possible si aucun esprit n’est présent pour en témoigner ? Cette question m’a toujours fasciné!😅

    • @christopheschaeffermovies
      @christopheschaeffermovies Před dnem

      Oui tu fais référence à la position idéaliste sur un plan philosophique qui dit que sans un sujet pour observer le monde, ce dernier n’existe pas ! Ce courant s’oppose au réalisme (type platonicien) : le réel existe indépendamment d’un observateur. La position idéaliste semble au premier abord un délire narcissique… un anthropocentrisme scandaleux mais si on réfléchit à la situation : l’existence est-elle dépendante de la conscience ? Autrement dit : le continuum que nous créons par notre capacité à enchaîner des faits de conscience construit-il ce que nous appelons le réel ? Vertigineux en fait si nous considérons que nous sommes indéfectiblement reliés à ce que nous créons de toute pièce…

  • @COLLECTIFREOS
    @COLLECTIFREOS Před 6 dny

    Avec le retard de rigueur je t’adresse mes commentaires, ou mon ressenti si tu préfères, à propos de ce foutu ventilateur. Ce mot de « foutu » n’est pas péjoratif en l’occurrence, ça rappelle plutôt cette exclamation angoissée ou agacée : « mais Bon Dieu où est-ce qu’on l’a foutu ! ». il y a des sons qui viennent d’un peu partout, certains vivent benoitement dans nos oreilles et au bout du temps on n’y fait plus attention, ils font partie de nous. C’est la même chose avec ce ventilo, un bruit lancinant et obsessionnel qui ressemble à un solo de batterie de jazz et qui gagne progressivement en intensité jusqu’à devenir insupportable. Et ce son rythmé favorise la distorsion des réalités. C’est ce visage ravagé par les ombres que lui plaquent les éclairages, avec comme une grave maladie de peau. Quelle conversation occupe ce visage, mouvant au rythme probable de ses émotions. Il mange, il boit et il parle, mais comme sous le poids de vastes préoccupations. Gros plans qui se déplacent sur des portions du visage qui s’anime jusqu’à de brèves visions caricaturales. Et puis se développe une lumière progressive derrière ce visage et soudain la batterie s’arrête et surgit l’apparition du mystère, un extraterrestre venu de la planète Ventilotrix, aux confins de l’univers. Tout ça dans la pièce banale d’un restaurant où chacun ne s’intéresse qu’au contenu de son assiette. L’extraterrestre s’est déguisé en ventilateur et éclairage d’ambiance auquel personne ne s’intéresse. Un couple, au premier plan, profite de son repas. L’homme est probablement celui des premiers plans. Il est très ordinaire et le restaurant est sans particularité. Mais le ventilateur… Oui ça m’amuse de décrypter toutes ces images bizarres. Dans cette auberge espagnole les mots permettent toutes les adaptations, depuis la madeleine de Proust jusqu’au roman de science fiction. Franck V.

    • @christopheschaeffermovies
      @christopheschaeffermovies Před 6 dny

      Merci Franck ! Une interprétation en mode SF, j’adore ! L’extraterrestre Ventilotrix, c’est une trouvaille. Mais en fait, derrière la blague, c’est exactement le sens de mes films : permettre toutes les interprétations, jouer à ce jeu des possibles. Et le plus incroyable : c’est que toutes les interprétations sont bonnes ! Et plus incroyable encore : c’est qu’elles résonnent en profondeur avec le réel. Mieux ! Elles le dénichent. Sais-tu que David Vincent m’a envoyé un message ce matin pour me demander ton contact car lui aussi les a vus !!! Je transmets… Merci encore ;))

  • @COLLECTIFREOS
    @COLLECTIFREOS Před 6 dny

    bien reçu Le ventilateur une bouffée d’air de salle de restaurant qui me rappelle mon enfance, pourtant à cette époque je passais plus de temps sous la table avec le chien qu’à ma place aux côtés des adultes en bon garnement que j’étais…. Le ventilateur, là est ta façon d’éclairer le monde dans ses lenteurs, ses rythmes intimes, l’extraction d’un quotidien, d’un bout d’humain, d’un lieu…. un moment j’ai cru reconnaitre le profil du monsieur à la casquette dans le bar du jeune homme au casque, mais non ; tu maitrises toujours aussi bien le temps qui passe et tu plaques dans le triptyque chacun des protagonistes du récit que tu construis, je suis fan du retour au réel, à la toile de fond d’où tu as extirpé les sujets, les couleurs, le mouvement. Grâce à toi ce quotidien là fait oeuvre, devient oeuvre. J’aime le réel et j’aime les triptyque ... Eric

    • @christopheschaeffermovies
      @christopheschaeffermovies Před 6 dny

      Merci Eric de ton retour sur mon ventilateur quelque peu retors… Il a surgi dans l’image presque malgré moi, comme un lointain projecteur qui entre en scène et ne veut plus sortir. Il a donc fallu que je compose avec lui… Mais comme tous les bons acteurs il sait nous faire voyager dans des mondes parallèles, là où le réel joue avec lui, un complice de toujours. C’est vrai que je traîne pas mal dans les cafés mais celui-ci était italien… et d’ailleurs c’est drôle puisque le film dont tu parles avec le casque avait pour arrière plan le film d’Antonioni, Désert… donc Italie toujours… mais c’était à Montreuil dans mon repère préféré…

  • @COLLECTIFREOS
    @COLLECTIFREOS Před 13 dny

    J'ai trouvé le film hypnotique et sur la durée, on a vraiment l'impression que le ventilateur dicte ou guide le langage et le mental des personnages, ce qui est démenti à la fin. Très intéressant. William A.

    • @christopheschaeffermovies
      @christopheschaeffermovies Před 13 dny

      Merci William… Un ventilateur en effet un peu chef d’orchestre mais qui décide à la fin de la partition ?

  • @COLLECTIFREOS
    @COLLECTIFREOS Před 13 dny

    Merci pour le film… super! On dirait pas, le bordel que c’est un ventilateur, juste une question de point de vue... Belle musique aussi ! Franck B.

  • @bealinon8357
    @bealinon8357 Před 19 dny

    Ce ventilateur est très expressif! Il m'est apparu comme un catalyseur des sensations, des pensées et des (micro)mouvements qui traversent les deux convives. Nous sommes captés par leurs lèvres, leurs mouvements de bouche, leurs regards, leurs oreilles, comme autant de points d'attention et de concentration qu'un seul esprit pourrait avoir du mal à considérer en même temps tant ils sont multiples! Les rythmes rapides et presque assourdissants évoquent cette accumulation. Accélération, intensification... Le ventilateur sature-t-il? Puis silence. Le ventilateur continue son action apparemment sans bruit. Et moi, spectateur, je prends conscience que je ne suis plus plongé dans le brouhaha que semblait s'approprier le ventilateur-observateur. Je suis un peu l'observateur de l'observateur-catalyseur. L'image s'agrandit, on découvre l'entièreté de la scène. Un autre bruit ambiant, moins oppressant mais presque autant fourni... et le ventilateur qui brasse encore - des paroles, des pensées, des mouvements, des bruits - dans un apparent silence car son propre son est noyé dans la masse sonore de la pièce. Il domine mais personne ne semble le voir... Hormis nous, spectateur! Comment l'oublier à présent et tenter d'ignorer ce regard témoin dans notre quotidien, regard quelquefois prégnant mais ô combien de fois discret malgré sa lumière presque aveuglante?! Merci Christophe pour cette nouvelle ingénieuse et poétique proposition de reconsidérer encore et encore notre perception de la vie, comme une dégustation des différentes couches et sous-couches qui la composent (tiens, un tiramisu?), j'adore... :)

    • @christopheschaeffermovies
      @christopheschaeffermovies Před 18 dny

      Un ventilateur très expressif, en effet. Comme un témoin privilégié ou peut-être un genre de deus machina ? Merci Béatrice… Tu décris parfaitement les enjeux de la scène à travers le son du ventilateur et "ses prises de parole » dans le lien avec les personnages. Dans un premier temps, je ne l’avais pas vu quand j’ai filmé la scène. C’est en regardant attentivement et plusieurs fois que sa présence s’est en quelque sorte imposée. Un acteur fameux ! Le fait qu’il projette aussi de la lumière n’est pas anodin puisqu’il crée une sorte de focus sur la scène. Il y a aussi un rapport au temps, comme une horloge de vent au loin qui veille et comptabilise. Je ne sais pas au final si ce film parle de mort ou de vie. Sans doute des deux à la fois car c’est inséparable. Au quotidien quelque chose rôde toujours au-dessus de nos têtes. Nous ne sommes jamais complètement tranquilles… Voilà peut-être ce qui fait la beauté de la vie… ? un état d’alerte permanent comme une injonction à ne pas perdre le fil alors qu’il est si fragile, ce fil... On goûte, on savoure… Mais pour combien de temps ? Le ventilateur crée une tension avec cette musique en boucle qui grossit au fur et à mesure de la scène mais sa lumière apporte aussi de la douceur, une façon d’éclairer le chemin ou peut-être de nous consoler, résolument tournés vers l'avenir. Car, au final, le grand Tiramisu nous attend… ;))

    • @bealinon8357
      @bealinon8357 Před 11 dny

      @@christopheschaeffermovies Merci cher Christophe pour ton retour éclairant! ;))) J'aime beaucoup connaître aussi ta propre conception de chaque film, ce que tu y as projeté, comment cela t'est apparu... c'est passionnant. La notion du temps m'avait en effet effleuré l'esprit en regardant le film, mais je n'avais pas déroulé le fil... Ce couple de personnes "d'un certain âge", en noir et blanc, semble capturé dans une bulle temporelle passée ou impliquant elle-même son propre rapport au temps: moins de mots, davantage de présence, partage de souvenirs, angoisse de l'avenir? Le contraste est saisissant avec l'autre table à la fin du film, visiblelent plus jeune et plus insouciante, courant dans le flot de la vie. L'attention se porte sur cette table animée et la pression de la scène précédente semble s'estomper même si, pour autant, le couple est toujours là et "encadre" la grande tablée. Superposition des âges de la vie, des multiples façons de la traverser. Mais qui est le plus vivant au final? Vaste question... la proximité grandissante ou fugace de la mort fait souvent émerger en nous un sentiment d'urgence de vivre comme tu le dis. Et qu'est-ce que vivre alors? Car en effet le tiramisu nous attend, pourquoi ne pas le savourer un peu à chaque instant? Houhou, vertige... (:) Tu as vraiment donné une âme à ce ventilateur qui passe en quelque sorte de chronomètre oppressant à photophore apaisant, tel un fidèle miroir de notre propre regard. Ton film est génial, encore une fois...! :)

    • @christopheschaeffermovies
      @christopheschaeffermovies Před 11 dny

      Merci chère Béatrice… J’aime beaucoup la formulation « de chronomètre oppressant à photophore apaisant »… Le temps que nous vivons est souvent celui de l’urgence, voire de la panique. Car depuis que la mort est devenue un scandale (!), nous courrons après la vie comme des furieux pour attraper quelque chose qui pourrait nous satisfaire enfin, capable surtout de nous persuader que nous avons assez profité de la vie avant de partir. Mais qu’entend-on par profit ? L’accumulation d’expériences ? La satisfaction des désirs dans un cercle infernal où si tôt comblé, un autre pousse plus vite et plus fort encore… Samsara ! Le chronomètre est notre tortionnaire à ce petit jeu et l’insatisfaction règne comme si l’accumulation creusait un vide, le sentiment du « à quoi bon » qui est la face à peine cachée du cynisme. Alors, comment apaiser, se calmer, faire un pas de recul face à la confusion… ? Le photophore apaisant ! On ne le trouve pas en pharmacie ni dans les boutiques Zen… Où ça alors ? Dans les resto italiens ? Ça serait leur donner un peu trop d’importance même si on y mange fameusement bien… Ce photophore apaisant se trouverait peut-être à l'intérieur de nous-même, comme une veilleuse interne, un phare de l’esprit et du coeur dont l’activation commence dans la nuit. Une nuit secrète et parfois hostile. Puis lui succède une clarté au moment où on n’attend plus rien, où la volonté a cédé par trop de pression. Reste un espace… non pas vide, disons un espace de retrait où tout est possible. Ce possible n’est pas l’accumulation ou le désir sans fin… de désirer. Il est simplement un espace où la vie devient vivable. Car on respire enfin ! Mais qui aurait cru qu’un simple ventilo porte en lui tant de santé et d’horizon ? Mais c’est sans doute que son auteur en attend trop ou que ses mots l’emportent malgré lui dans un tourbillon de sens.

  • @COLLECTIFREOS
    @COLLECTIFREOS Před 20 dny

    Pourquoi Tiramisu ? Ce n'est pas ce qu'ils mangent... Ce n'est pas mon film préféré car pour moi le meilleur moment a été quand le bruit du ventilateur s'arrête car je l'ai trouvé insupportable. Mais bien sûr l'idée est excellente. Colette

    • @christopheschaeffermovies
      @christopheschaeffermovies Před 20 dny

      Merci du retour... Etonnant de voir à quel point ce ventilateur (le son) plait ou rebute. Les deux extrêmes. Voilà qui n’est pas fait pour me dé-plaire ! Tiramisu car c’est le premier mot prononcé dans le film…après le silence.

    • @bealinon8357
      @bealinon8357 Před 19 dny

      Aaah! L'origine du tiramisu... 😅

    • @christopheschaeffermovies
      @christopheschaeffermovies Před 18 dny

      Certes il faut tendre l’oreille… avant de déguster… ;)

    • @bealinon8357
      @bealinon8357 Před 18 dny

      @@christopheschaeffermovies 😄😉

  • @COLLECTIFREOS
    @COLLECTIFREOS Před 20 dny

    J'ai beaucoup aimé ton film. L'idée notamment m'a beaucoup plu. Tu collabores souvent avec Herb Elsky ? Yaniv

    • @christopheschaeffermovies
      @christopheschaeffermovies Před 20 dny

      Merci... C’est ma troisième collaboration avec Herb, un artiste barge/marge comme je les aime.

  • @COLLECTIFREOS
    @COLLECTIFREOS Před 20 dny

    Christophe, j’aime toujours autant, intelligent, sensible c’est beau. Merci. Jean-Luc T.

  • @COLLECTIFREOS
    @COLLECTIFREOS Před 20 dny

    Merci Christophe ! Très réussi l’effet de dévoilement final, je ne m’y attendait pas. Le son est aussi très efficace. Giulio

  • @COLLECTIFREOS
    @COLLECTIFREOS Před 20 dny

    Merci, c’était une bonne petite tension pour… Hyacinthe !

  • @COLLECTIFREOS
    @COLLECTIFREOS Před 20 dny

    Une jolie musique que celle du ventilateur. Parfois, hélas, au boulot, je connais plein de gens qui se prennent pour des ventilateurs et leur son n’est pas aussi charmant !... Patrice M.

    • @christopheschaeffermovies
      @christopheschaeffermovies Před 20 dny

      😂C’est vrai qu’il y a des ventilo bruyants… qui parlent trop ;) Et impossible de les débrancher !

  • @COLLECTIFREOS
    @COLLECTIFREOS Před 20 dny

    J’ai visionné ton dernier opus vidéo. J’y ai retrouvé avec plaisir ton travail sur le son et l’image. Tu as une patte créatrice bien à toi. J’ai vraiment bien aimé sans savoir dire pourquoi. Je ne suis laissé prendre par le rythme et les images. Juste un bémol sur la toute fin, un peu explicative et trop réaliste par rapport au reste. Bravo pour cette énergie créatrice et ta reconstruction du réel qui offre toujours un angle intéressant. Bernard J.

    • @christopheschaeffermovies
      @christopheschaeffermovies Před 20 dny

      Merci Bernard. La chute me semble nécessaire pour la transposition poétique... Sans sol, pas de ciel. Ou alors je reste dans une forme d'abstraction mais qui n'est pas ma proposition.

  • @COLLECTIFREOS
    @COLLECTIFREOS Před 20 dny

    I really like the way the drama builds and transforms! It's great to see how the music works with the imagery. I wonder if people would even imagine that the music was made by fans. Did you choreograph, shoot, and direct the dinner scene? Herb

    • @christopheschaeffermovies
      @christopheschaeffermovies Před 20 dny

      Hello Herb, yes your music works very well. Many people tell me about it and I send them the address of your website;) the film is also very appreciated thanks to your music. As usual, I film people who are not actors. I film the moment, the present moment. The staging is the editing of the film...

  • @COLLECTIFREOS
    @COLLECTIFREOS Před 20 dny

    Bonjour, vous vous rapprochez de la vraie vie avec ses bruits qu'on oublie et qui pourtant nous troublent plus qu'on le croit. Je pense chez moi au bruit constant du frigo qui parfois grogne et me surprend. D'ailleurs, je me suis demandé comment métaphoriser par l'image les senteurs, les parfums de la vie quotidienne. Yannick

    • @christopheschaeffermovies
      @christopheschaeffermovies Před 20 dny

      Merci Yannick de votre retour. Nous sommes envahis en effet de sonorités mais aussi d’odeurs… Si on écoute attentivement notre environnement tout devient musique et si on écoute avec l’œil, les images prennent corps dans l’esprit. Ces phénomènes me passionnent en vrai et leur (re)donner un espace constitue l’un des fils conducteurs de mes films…

  • @COLLECTIFREOS
    @COLLECTIFREOS Před 20 dny

    J’aime bien la bande son et la chute… haute en couleurs…! N A

    • @christopheschaeffermovies
      @christopheschaeffermovies Před 20 dny

      Merci… Oui, la chute fait contraste et pour le son, je vous invite à découvrir l’univers de Herb Elsky et son théâtre…

  • @COLLECTIFREOS
    @COLLECTIFREOS Před 20 dny

    Oui, le "ventilateur", il se trouve que je l’ai visionné hier soir sur CZcams, reconnaissant aussitôt ton style. Amicalement, Alain

    • @christopheschaeffermovies
      @christopheschaeffermovies Před 20 dny

      Merci Alain… pour le retour et l’abonnement ;) J’espère donc que tu as apprécié ce ventilo un peu stylisé… un rien obsédant.

  • @BIKEMAN93
    @BIKEMAN93 Před 20 dny

    ça fait grimper le cardio

  • @marie-elisabethcornet4398

    bravo, toujours cette tension, cette acuité, le fantastique au coeur de l'ordinaire...

  • @hervemercier5974
    @hervemercier5974 Před 24 dny

    Quel plaisir à chaque fois de découvrir de nouveaux films! Toujours cette tension décalée qui nous maintient en alerte jusqu’au dénouement… le suspense dans le quotidien la profondeur dans l'ordinaire le tragique dans la banalité Tu révèles par des interstices ce qu’on sait mais qu’on ne soupçonne pas: c’est l'intensité du néant qui donne à nos vies toute sa saveur. Il suffit de s’y abandonner pour enfin le percevoir. Et la musique…une scansion reichienne qui dimensionne l’ensemble. Bravo

    • @christopheschaeffermovies
      @christopheschaeffermovies Před 23 dny

      Merci Hervé ! J’aime beaucoup le mot interstice… le hiatus ou la fissure, quelque chose qui se trouve entre… le réel et l’imaginaire, l’ordinaire et l’extra-ordinaire (un philosophe aurait dit méta-ordinaire, c’est plus chic ;). L’interstice ne fait pas barrage, il laisse passer l’air, l’eau, la lumière… c’est un espace vital qui permet le mouvement, de ne pas figer les choses. C’est aussi le présent, un passage fugace entre le passé et le futur. La tension décalée dont tu parles repose beaucoup sur un rapport d’opposition entre un monde visible que nous ne voyons plus tellement il saute aux yeux, et un monde invisible que nous ne voyons pas tellement il ne saute pas assez aux yeux ! Bref, notre aveuglement confine parfois à l’anesthésie généralisée face à la magie de la vie. Casser cette opposition, c’est peut-être vouloir relier ce qui de fait est inséparable comme le sacré et le profane, et surtout, au-delà, de toute théorie, aimer plus… ce qui est, ce qui vient à nos yeux et nos oreilles. Je me suis surpris plus d’une fois en filmant à aimer la personne ou la situation, alors que le temps d’avant, il ou elle m’agaçait à cause de son téléphone, sa clop, sa façon de parler fort, etc. Mais en posant un regard à la loupe, en entrant dans l’interstice, quelque chose se mettait à vivre, à circuler dans une forme d’amour ou de compassion insoupçonnés. Je te rejoins aussi quand tu dis que c’est l’intensité du néant qui donne à nos vies toute sa saveur. Car rien n’est beau sans le sentiment de perte et de finitude. Saveur rime avec valeur. Et la valeur de la vie tient à la certitude de sa perte en effet. Ce couple m’a touché par cet arrière-plan métaphysique bien que la scène décrit une réalité d’une banalité effrayante. Avec ce ventilateur battant la mesure d’une lumière incandescente jusqu’à la rupture du noir, nous sommes à la fois dans le tragique et la comédie humaine. La musique (faite avec de vrais ventilateurs - je t’invite à aller voir le travail de Herb Elsky sur internet) donne la tension dramaturgique à l’ensemble… Merci encore pour ton retour.

    • @hervemercier5974
      @hervemercier5974 Před 23 dny

      @@christopheschaeffermovies Un réponse qui éclaire encore un peu plus ta démarche et qui promet de belles discussions à venir;-) Merci!

    • @christopheschaeffermovies
      @christopheschaeffermovies Před 23 dny

      Avec joie ! A bientôt ;)

  • @notimageyet
    @notimageyet Před 24 dny

    Bien joué ! Très beau travail sur le son! Le rythme du ventilateur qui devient une musique qui fait entrer le spectateur dans un monde irréel, peut-être dans un état de transe? La notion du temps n’est plus la même, c’est un thème souvent présent dans tes films et c’est très intéressant. Ici le ventilateur est comme une horloge lumineuse mesurant le temps. Elle est profondément liée aux deux personnages, elle met en évidence le temps qui s’écoule de plus en plus rapidement. Nous perdons de la vie chaque jour, chaque heure et chaque seconde. Tout est encore lumineux mais les interruptions par les écrans noirs nous alertent d’une fin dont personne ne peut se soustraire. Top!👍

    • @christopheschaeffermovies
      @christopheschaeffermovies Před 24 dny

      Horloge lumineuse mesurant le temps, j’adore ! On sait que le temps est d’ailleurs relié intimement à la vitesse de la lumière. Donc la lumière, c’est de l’espace temporel. Il y a forcément dans ce film-tableau un rapport au temps qui passe, symbolisé par ces deux personnages d’un certain âge qui dînent, sans dire un mot ou presque. C’est touchant et dur à la fois (vision personnelle). Ils se connaissent par coeur et goûtent leur plat avec grand intérêt mais face au temps qui passe, la résistance s’amenuise. Reste la solidarité, le fait d’être ensemble et de faire front autour d’un plat, d’un verre. Le ventilateur, c’est peut-être aussi la grande faucheuse qui trône au-dessus de nos têtes, sans même qu’on s’en rende compte. Elle bat le rythme de nos existences et puis tout s’arrête. Mais entre-temps, la lumière nous a traversés… nous a permis d’aimer et de célébrer la vie… Trinquons jusqu’au bout du jour et de la nuit !!

    • @notimageyet
      @notimageyet Před 23 dny

      @@christopheschaeffermovies carpe diem!!😂👏👏

    • @christopheschaeffermovies
      @christopheschaeffermovies Před 23 dny

      Sans modération (mais sans consommation ;)

  • @evedanssescollages2142

    ❤❤❤cest genual ce mini film!!! Carrément génial 🎉🎉🎉bravo à l'artiste qui sait VOIR SENTIR FAIRE. BRAVO. Beaucoup de poésie et de vérités !!! De sens et d'évasion ! Merci!

    • @christopheschaeffermovies
      @christopheschaeffermovies Před 24 dny

      Merci beaucoup ! Je ne sais pas si je sais… Mais je crois aux strates sensorielles dans la construction de notre être-au-monde. J’essaie de les faire émerger à la surface du réel, une sorte d’archéologie des profondeurs du quotidien. Je ne renonce pas au sens et à l’essence et si on me parle d’évasion, je suis enthousiaste. Lévinas avait écrit un ouvrage intitulé De l’évasion, une sortie hors de l’être, trop pesant et abstrait, de l’évasion comme une porte vers l’extériorité, l’infini contre la totalité.

  • @bealinon8357
    @bealinon8357 Před měsícem

    J'ai ressenti une émotion inconfortable de peur, un sentiment d'errance, d'être perdu. Où est le sens? Où va-t-on? À quoi se raccrocher...? Je percevais la colère dans les mots (enfin, supposée car je n'ai pas reconnu la langue!), dans l'expression du visage de cette personne (femme? homme?) qui semble à la périphérie de son être à cet instant. Le chaos par la destruction de l'incendie. D'un côté une part du monde qui part en fumée, et de l'autre une existence enfumée, brouillée par des préoccupations, par le "concret" de la vie qui est parfois lourd. Est-ce que la destruction est une tentative d'allègement? Dans les deux cas l'essence du vivant est en partie détruite ou niée. Et en même temps, ce choix - ou non-choix - de destroy est probablement le seul repère de l'instant, qui peut même rassurer et apporter un soulagement d'être accroché et identifié à quelque chose, permettant ainsi de combler le sentiment d'impasse et l'éventuelle souffrance...? Pour moi, ces deux films illustrent la question du choix que nous avons, au fond, de ce à quoi nous nous attachons: nos illusions, nos émotions, nos envies, nos projections, nos ressentis, nos perceptions, nos croyances... Ainsi que notre tentative d'y répondre par des formes de fuite finalement. Encore une fois, tu nous emmènes sur des rives très très vertigineuses en seulement quelques minutes de film... Quel voyage dans nos profondeurs, merci Christophe!

    • @christopheschaeffermovies
      @christopheschaeffermovies Před měsícem

      Merci Béatrice... Toujours un immense plaisir de te lire où tes mots apportent beaucoup d'horizons. Ce personnage, qui est une femme, est ce qu’on appelle un marginal. La marge, voilà une direction intéressante pour recevoir notre inconfort et le prendre avec nous. Notre tendance naturelle est de le mettre à l’écart, à l’extérieur de nos zones plus établies, plus repérées. Dans la noirceur et la colère du personnage, il y a un peu de chacun de nous mais habituellement on n’expose pas ce type d’humeur, d’émotions. Il s’agit avant tout de cacher les zones d’ombres, les zones douloureuses qui pourraient montrer notre fragilité, nos failles. Là, c’est tout le contraire. Cette femme a inversé le rapport de représentation. C’était comme si elle avait retourné le vêtement de sa vie et que la doublure (de chair) était dorénavant à vue pour tout le monde. C’est ça qui est violent, qui fait peur aussi. Quand elle s’est retournée vers moi, voyant que je la filmais (même discrètement), j’ai senti que l’instant était délicat. Sa réaction aurait pu être extrême. Mais elle a parlé dans le vide, une sorte de menace verbale, comme dans le film de Bela Tarr (Le tango de Satan) dont j’ai extrait quelques images et fonds sonores. Violence de personnages égarés dans la vie (ils parlent en hongrois). La marge, c’est à côté, en dehors du corps principal du texte. Mais c’est aussi un espace vital car il nous permet un autre regard, comme un pas de côté sur le paragraphe justifié, sorte de rouleau compresseur de la forme. Comme tu le sais, je ne vise aucun message dans mes films ni ne me range du côté du jugement ou de l’explicatif. C’est plus à rebours que je me rends compte parfois du contenu (même si je ne suis pas totalement naïf ;). L’esthétique joue aussi son propre rôle dans la transposition poétique et donne au contenu une autre dimension. Et, surtout, comme tu le dis si bien : l’instant est au coeur, ici et là-bas, à la fois dans ma façon d’opérer et sur le contenu qui est filmé. Enjoy et Destroy participent à cette intention de saisir l’autre monde (l'outre-monde ?)…

  • @bealinon8357
    @bealinon8357 Před měsícem

    Merci pour cette nouvelle pépite Christophe! J'ai ressenti une sorte de bien-être, de laisser-aller avec ces bruits plutôt réconfortants d'une activité humaine aux alentours et les jolis chants d'oiseaux apaisants. L'image divisée en deux m'a donné la sensation d'être dans un demi-rêve. Pas de préoccupation particulière, mais pas non plus d'intention ni d'objet sur lequel porter son attention; la vie coule, on ne sait pas trop où ni pour qui mais c'est plutôt agréable. Le gros plan sur les cheveux dorés, baignés de lumière, participe à nous baigner cette ambiance poreuse entre l'intérieur et l'extérieur. Cette image me faisait aussi penser à un circuit de neurones, comme si les cheveux étaient une terminaison dans le concret de nos projetions mentales - ou l'inverse: une sorte d'antennes qui captent certains message pour les faire nôtres ensuite. D'où ce sentiment de demi-rêverie. Puis le concret se rappelle à nous et nous fait "atterrir" dans un avion, avec l'image complète en couleur et le bruit des moteurs (pas super agréable, notamment par contraste avec ce qui précède). Et cette injonction "Enjoy!". Le retour à ce concret m'a surprise et fait sourire aussi. Car qu'y a-t-il derrière? Ou plutôt, à quoi je m'attendais? À un feu d'artifice bien sûr, une extase digne de tous les enjoy souhaitables et imaginables, ha ha... Et badaboum non, il n'y a rien... ou tout, comme on veut! Cet enjoy est-il un objectif? Une fuite? Un désir? Une injonction extérieure? Une réalité? Simple? Lointain...? Quoi qu'il en soit, nous nous retrouvons "là", toute projection mentale évaporée (détruite?) car non réalisée, et avec une forme de liberté de choix quant au fond et à la forme de l'enjoy... Encore une fois, tu nous emmènes sur des rives très très vertigineuses en seulement quelques minutes de film... Magnifique réalisation!!

    • @christopheschaeffermovies
      @christopheschaeffermovies Před měsícem

      Merci !! L’enjoy est-elle un piège en tant qu’elle produit l’attente ? Et quand je dis « produit », le risque c’est d’en faire effectivement une marchandise, une valeur commerciale qu’on pourrait acquérir. Cette couverture de magazine, je ne l’avais pas vue au premier coup d’œil. C’est dans un second temps, trop préoccupé étais-je à tenter de faire le point dans cette chevelure, de rendre l’infini petit à notre perception ;) Et j’étais plutôt joyeux, amusé... Mais il y avait aussi une certaine attente, attente relevant à coup sûr d’un désir, d’une curiosité propre au mystère. Mystère de l’inconnu, dirons-nous, assez banalement. Mais justement, le banal, c’est ce qui m’intéresse. Car je sais qu’il porte en lui le sacré, la grâce. Alors, j’ouvre l’œil à chaque instant comme pour mieux le découvrir, le révéler, le toucher du bout de l’esprit et du corps. C’est vrai qu’on entre dans un rêve à chaque fois qu’il est permis d’ouvrir la porte de l’imaginaire, de prendre cet espace. Sortir de ce qu’on croit connaître ou d’avoir déjà vu. Mais ton rêve a subi quelques turbulences on dirait, quand soudain le réel est revenu frapper à la porte, pour se signaler. Eh ho ! Je suis là. C’est moi, ça suffit maintenant ! Et voici le son de l’avion qui joue sa partition. Zut ! Atterrissage comme tu dis plutôt désagréable. Reste un questionnement sur le tarmac comme autant de bagages qu’on aurait sortis de la soute de notre esprit... D’où vient cette attente, de quoi est-elle composée ? Quelles actions véritables ai-je sur elle ? Attente et désir sont un duo qui nous mène par le bout du nez jusqu'au bout de la nuit. Un duo qui a tous les pouvoirs. Il ne sert à rien de vouloir lui interdire de séjourner chez nous. Peine perdue. Plutôt invitons-le et jouons le jeu. Enjoy ! Mais sans se prendre trop au sérieux, non plus. A regarder le film après-coup, à la lumière de ton commentaire (tellement toujours ouvert et inspirant), je crois en effet que cette rupture entre rêve et réalité existe objectivement dans la façon d’avoir monté le film, tout comme cette rupture existe entre le micro et le macro, l’univers organique d’un cheveux et l’univers plastique d’un avion, mais peut-être se trouve-t-elle seulement à la surface des choses ? Au fond, il y a comme une porte d’entrée qui mène à la non-séparation correspondant peut-être à la forme de liberté dont tu parles ?

  • @COLLECTIFREOS
    @COLLECTIFREOS Před 2 měsíci

    Fallait s’en douter : je préfère assez nettement le Destroy à l’Enjoy… Patrice M.

    • @christopheschaeffermovies
      @christopheschaeffermovies Před 2 měsíci

      Voyons voyons... Si tout est joie, la poésie n'est pas ? Ou alors si tout est poésie, drôle de fracas ?

  • @COLLECTIFREOS
    @COLLECTIFREOS Před 2 měsíci

    Fallait s’en douter : je préfère assez nettement le Destroy à l’Enjoy… Patrice M.

    • @christopheschaeffermovies
      @christopheschaeffermovies Před 2 měsíci

      Voyons voyons... Si tout est joie, la poésie n'est pas ? Ou alors si tout est poésie, drôle de fracas ?

  • @COLLECTIFREOS
    @COLLECTIFREOS Před 2 měsíci

    Merci Christophe pour tes petits films étonnants, que je regarde le matin avant de travailler. Benjamin

  • @COLLECTIFREOS
    @COLLECTIFREOS Před 2 měsíci

    Merci Christophe pour tes petits films étonnants, que je regarde le matin avant de travailler. Benjamin

  • @COLLECTIFREOS
    @COLLECTIFREOS Před 2 měsíci

    Toujours très hypnotique, j'ai bien aimé, et je me suis imaginé que la personne dont on voit les cheveux dans Enjoy pourrait être la même que dans Detroy...ça le fait, non ? William

  • @COLLECTIFREOS
    @COLLECTIFREOS Před 2 měsíci

    Toujours très hypnotique, j'ai bien aimé, et je me suis imaginé que la personne dont on voit les cheveux dans Enjoy pourrait être la même que dans Detroy...ça le fait, non ? William

  • @COLLECTIFREOS
    @COLLECTIFREOS Před 2 měsíci

    I have most enjoyed Icone and Destroy. They are poetic and mysterious. I enjoy watching how you are developing your approach to video. Herb

    • @christopheschaeffermovies
      @christopheschaeffermovies Před 2 měsíci

      Thank you very much Herb. I'm preparing a film with your music ;) It inspires me a lot.

  • @COLLECTIFREOS
    @COLLECTIFREOS Před 2 měsíci

    I have most enjoyed Icone and Destroy. They are poetic and mysterious. I enjoy watching how you are developing your approach to video. Herb

    • @christopheschaeffermovies
      @christopheschaeffermovies Před 2 měsíci

      Thank you very much Herb. I'm preparing a film with your music ;) It inspires me a lot.

  • @COLLECTIFREOS
    @COLLECTIFREOS Před 2 měsíci

    J’ai beaucoup apprécié tes derniers travaux, dans lesquels je vois une évolution que j’aime beaucoup. Django

  • @COLLECTIFREOS
    @COLLECTIFREOS Před 2 měsíci

    J’ai beaucoup apprécié tes derniers travaux, dans lesquels je vois une évolution que j’aime beaucoup. Django

  • @COLLECTIFREOS
    @COLLECTIFREOS Před 2 měsíci

    C’est certain tu fais à chaque fois oeuvre en tout avec nécessité et exigence. Eric

  • @COLLECTIFREOS
    @COLLECTIFREOS Před 2 měsíci

    C’est certain tu fais à chaque fois oeuvre en tout avec nécessité et exigence. Eric.

  • @COLLECTIFREOS
    @COLLECTIFREOS Před 2 měsíci

    ça y est j’ai trouvé ! Roy et Joy sont dans un avion : Roy à le mal de l’air et Joy rêve qu’elle est chez elle à la campagne ? puis, séparés dès leur naissance, voici le lugubre desten de Joy et Roy ? Jean-Paul A.

    • @christopheschaeffermovies
      @christopheschaeffermovies Před 2 měsíci

      T’as tout pigé J.-P !! Et à la fin, ils découvrent qu’ils ont un parent commun… Suite au prochain numéro ! À bientôt :)

  • @COLLECTIFREOS
    @COLLECTIFREOS Před 2 měsíci

    ça y est j’ai trouvé ! Roy et Joy sont dans un avion : Roy à le mal de l’air et Joy rêve qu’elle est chez elle à la campagne ? puis, séparés dès leur naissance, voici le lugubre desten de Joy et Roy ? Jean-Paul A.

    • @christopheschaeffermovies
      @christopheschaeffermovies Před 2 měsíci

      T’as tout pigé J.-P !! Et à la fin, ils découvrent qu’ils ont un parent commun… Suite au prochain numéro ! À bientôt :)

  • @COLLECTIFREOS
    @COLLECTIFREOS Před 2 měsíci

    Bonjour, je suis conteur et que d'un élément à peine visible, vous en tiriez un récit filmique par frottements de deux mondes imagés me touche beaucoup. De fait, le conte veut toujours savoir et il avance ainsi sur deux mondes. Il s'invente un récit pour se rassurer avec des mots simples à partir d'un reflet d'un cheveu dont la blondeur rappelle les flammes, côté plaisir. Et des cheveux hirsutes pour dire l'ogre, côté angoisse. Le conte ou le lien, ce serait par exemple qu'un ogre hirsute enlève une belle aux cheveux d'or pour l'emmener dans des forêts pleines de noirceurs. Il s'agit là de couleurs, de mouvements et de musiques, la vie même. Le lien, ce serait aussi tout bêtement de faire lien entre des éléments aperçus en des lieux différents. Peut être pour juguler la peur de voler en avion ou peur de la colère d'un homme aigri .. que sais-je ... sinon que le vrai plaisir de raconter, se raconter et raconter aux autres est une belle aventure. Yannick L.

    • @christopheschaeffermovies
      @christopheschaeffermovies Před 2 měsíci

      Merci Yannick ! C’est vraiment un très beau et éclairant retour que vous me faites en tissant une histoire dans la mienne. La puissance du conte est extraordinaire. Au cours de mes études de philosophie, j’avais dévoré le livre de B. Bettelheim Psychanalyse des contes de fées. Vous le connaissez j’imagine certainement. Le récit permet d’aborder les questions de vie et de mort en les travaillant de l’intérieur, loin des concepts. J’ai beaucoup d’estime pour ceux qui ont le talent d’ouvrir cette voie de l’incarnation. Comme vous l’avez parfaitement vu, mes films tentent de poser un regard et porter l’oreille sur des choses extrêmement simples, tellement simples qu’on ne les voit et entend plus. Pour moi, c’est dans le détail que le monde se révèle… dans sa beauté et sa poésie. Merci encore !

  • @COLLECTIFREOS
    @COLLECTIFREOS Před 2 měsíci

    Bonjour, je suis conteur et que d'un élément à peine visible, vous en tiriez un récit filmique par frottements de deux mondes imagés me touche beaucoup. De fait, le conte veut toujours savoir et il avance ainsi sur deux mondes. Il s'invente un récit pour se rassurer avec des mots simples à partir d'un reflet d'un cheveu dont la blondeur rappelle les flammes, côté plaisir. Et des cheveux hirsutes pour dire l'ogre, côté angoisse. Le conte ou le lien, ce serait par exemple qu'un ogre hirsute enlève une belle aux cheveux d'or pour l'emmener dans des forêts pleines de noirceurs. Il s'agit là de couleurs, de mouvements et de musiques, la vie même. Le lien, ce serait aussi tout bêtement de faire lien entre des éléments aperçus en des lieux différents. Peut être pour juguler la peur de voler en avion ou peur de la colère d'un homme aigri .. que sais-je ... sinon que le vrai plaisir de raconter, se raconter et raconter aux autres est une belle aventure. Yannick L.

    • @christopheschaeffermovies
      @christopheschaeffermovies Před 2 měsíci

      Merci Yannick ! C’est vraiment un très beau et éclairant retour que vous me faites en tissant une histoire dans la mienne. La puissance du conte est extraordinaire. Au cours de mes études de philosophie, j’avais dévoré le livre de B. Bettelheim Psychanalyse des contes de fées. Vous le connaissez j’imagine certainement. Le récit permet d’aborder les questions de vie et de mort en les travaillant de l’intérieur, loin des concepts. J’ai beaucoup d’estime pour ceux qui ont le talent d’ouvrir cette voie de l’incarnation. Comme vous l’avez parfaitement vu, mes films tentent de poser un regard et porter l’oreille sur des choses extrêmement simples, tellement simples qu’on ne les voit et entend plus. Pour moi, c’est dans le détail que le monde se révèle… dans sa beauté et sa poésie. Merci encore !

  • @COLLECTIFREOS
    @COLLECTIFREOS Před 2 měsíci

    Merci pour le partage ! J'ai bien aimé, surtout Enjoy. Yaniv T.

  • @COLLECTIFREOS
    @COLLECTIFREOS Před 2 měsíci

    Merci pour le partage ! J'ai bien aimé, surtout Enjoy. Yaniv T.

  • @COLLECTIFREOS
    @COLLECTIFREOS Před 2 měsíci

    Question de goût : personnellement j'ai nettement préféré Destroy à Enjoy.... mais ça ne m'étonne pas ! Merci. Colette K.