Video

Merci pour ces bonnes idées. Tu as mis le doigt sur l'aspect le plus difficile : arriver à maintenir la mèche bien ordonnée et en tension pendant qu'on ligature la tête. Je m'étais effectivement bricolé un système de pince pour maintenir la mèche pendant la ligature mais je ne l'utilise plus, je trouve que c'est pire. Si on positionne la pince trop près de la ligature, alors les poils situés sur le côté se retrouvent détendus quand on enlève la pince. Et si elle est trop loin, il y a des vrilles qui se créent entre la pince et la ligature. La clef, c'est de ligaturer à 1ou 2 cm de la pointe, de commencer à serrer la ligature, puis de la reculer tout en maintenant la mèche en forme avec l'autre main. En reculant la ligature, ça créé une tension qui réaligne bien tous les crins. Il y a aussi une autre méthode qui marche assez bien, c'est de ligaturer à plat hors de l'archet, sur une surface en Bulgomme. On positionne la hausse à l'envers sur le Bulgomme et on fait des marques au feutre pour repérer la longueur (un trait pour la position de la hausse et un trait pour la position de la ligature). Si le crin est bien humidifié, il adhère légèrement au Bulgomme, ce qui permet de bien tendre les crins en faisant coulisser la ligature en position. En variante, la deuxième marque de feutre peut être remplacée par le bord de l'établi, ce qui fait qu'on peut ligaturer plus facilement "en l'air". Cette méthode de ligature à plat à l'avantage d'être "en 2D", ce qui élimine les désalignements de crins dus au fait que la mèche pendouille. A tester. Il y en a aussi beaucoup qui suspendent le support d'archet au mur et qui ligaturent avec la mèche qui pend. A chacun de trouver la méthode la plus adaptée à son coup de main.

Oui, c'est bien, vous avez l'oreille, vous êtes la première personne à avoir relevé cette erreur ! J'avoue tout, j'ai eu la flemme de corriger la vidéo :-)) Ca ne change rien au principe, il faut détendre les cordes juste assez pour arriver à bouger le chevalet tout en laissant la table en pression. En descendant à la quinte ça marche bien mais si le chevalet est encore trop dur à bouger, vous pouvez descendre à l'octave, mais pas plus bas.

@@violonier merci bcp 👍

Bonjour. Désolé, j’avais manqué votre question. je vais essayer d'y répondre. En toute rigueur, les instruments du quatuor ne sont pas réversibles. C’est au moment de leur construction qu'on décide s’il seront pour un droitier ou pour un gaucher. Maintenant, tout se fait, ce n’est qu’une question de temps et d’argent. Déjà, il faut considérer la façon dont la table et le fond ont été «gradués» (mis à épaisseur) : souvent on laisse une surépaisseur au niveau de l’âme pour encaisser et répartir la charge ponctuelle. Donc si vous passez l’âme de l’autre côté tel quel, ça risque de mal se passer : au mieux ça ne sonnera plus correctement, au pire la table risque de se fracturer. Donc il faudrait reprendre les épaisseurs de la table et du fond pour les affiner en face de l’ancienne position de l’âme et leur poser un patch en face de la nouvelle position de l’âme. Il faudra aussi enlever la barre d’harmonie et en reposer une nouvelle inversée de l’autre côté. A ce stade, l’opération peut déjà vous coûter bien plus cher que le prix de l’instrument...mais admettons...Ensuite il faudra décoller la touche, la remplacer par une nouvelle touche qui soit profilée en sens inverse et la reposer sur le manche en insérant là aussi un patch pour inverser l'angle de poiriette (inclinaison angulaire de la touche). Il faudra enfin refaire le chevalet et le sillet. La tête doit pouvoir rester identique en montant les cordes à l’extrémité opposée des axes des mécaniques, je n’ai jamais essayé mais ça a des chances de fonctionner. Si ce n’est pas le cas, il peut être aussi nécessaire de bouchonner les trous et de repositionner les mécaniques. Voilà, ce que je viens de vous décrire est l’intervention la plus lourde qu’il faudrait mener en toute rigueur pour un résultat optimum. Mais vous pouvez aussi tomber sur une contrebasse bas de gamme faite en usine qui aurait des profils de table et de fond symétriques et un angle de poiriette nul : dans ce cas, l’opération se résumerait à inverser l’âme, remplacer la barre d’harmonie, la touche, le chevalet et le sillet. Au final, il faut absolument emmener votre instrument chez un luthier contrebassiste (tous les luthiers ne touchent pas aux contrebasse, c’est vraiment particulier) pour qu’il l’examine en détail et vous fasse le diagnostique précis. Malheureusement ce n’est pas du tout une opération simple, donc ne vous aventurez surtout pas à la pratiquer vous-même, vous risqueriez de complètement bousiller votre instrument !

Oui, les chevilles à réduction sont une belle invention, elles amènent beaucoup de confort et de précision pour l’accordage, surtout dans les situations difficiles. N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre luthier pour en tester et en faire éventuellement monter sur votre instrument. En ce qui concerne les vidéos, non la chaine n’est pas en pause. Je croule sous le boulot mais je devrais pouvoir en publier de nouvelles sous peu. A bientôt.

Bonjour Claude. Je vous suggère de regarder ma vidéo sur le réglage du chevalet du violon, ici czcams.com/video/xsQ79wGYoA8/video.htmlsi=z5DOMKLwm6g2dP0a Le chevalet d’une contrebasse suit exactement le même principe : centrer les pieds entre les encoches des ouies et la face arrière bien perpendiculaire au plan des éclisses. Bien sûr, il vous faudra détendre un peu les cordes pour pouvoir le manipuler car la tension est colossale ! Attention tout de même à ne pas trop les détendre car l’âme tombe très facilement, sur les contrebasses.

Bonjour Mathis. Votre question est intéressante. Il existe une différence fondamentale entre le monde des cordes grattées (guitares, basse...) et celui des cordes frottées (instruments du quatuor...), c’est le fait que les cordes frottée s’encrassent très rapidement à cause de la colophane. On parle ici d’un nettoyage quotidien à minima et parfois même entre chaque morceau. Sans ce nettoyage, l’instrument sonne beaucoup moins bien et devient difficile à jouer car l’accroche de l’archet se dégrade. Un jeu de corde de violon coûte cher, entre 50 et 120 euros et il se dégrade déjà très rapidement sous le seul effet de la tension, donc le changer juste parcequ’il est sale, serait un peu comme changer de voiture parce que les pneus sont dégonflés. Les cordes de violon synthétiques perdent une grande partie de leur brillance en 1 à 2 semaines, ensuite on peut continuer à les jouer pendant 1 ou 2 mois mais avec un son dégradé et à condition de les nettoyer continuellement. C’est pénible mais ça fait partie des contraintes de cet instrument. Petite nuance quand même : les cordes de violon en acier, elles, ne vieillissent quasiment pas sous l’effet de la tension. On peut les garder des années et elle gardent un son impeccable, pour peu qu’on les maintienne propres. On entend souvent dire que les cordes acier sonnent moins bien, qu’elles ont un timbre «métallique»...pour avoir fait de nombreux tests, je vous assure que c’est totalement faux, ça fait partie des nombreux mythes de la lutherie...et du marketing. Donc si la problématique du vieillissement des cordes et leur nettoyage vous gêne, je vous conseille vivement de passer aux cordes acier. Mais il faudra peut être faire un tour chez votre luthier pour faire refaire un chevalet et un sillet. Les cordes en acier spiralées (d’Addario Helicore, Thomastick Spirocore) permettent une transformation assez simple car elles sont un peu élastiques. Mais pour les vraies cordes en acier plein (Prim, Thomastick Prazicion, D’Addario Fiddle,...), il faut calculer précisément le nouvel équilibre mécanique du violon et adapter le système d’accordage (cordier 4 tendeur ou chevilles à réduction).

Merci pour ce commentaire. Concernant votre alto, non, je vous conseille de ne pas détendre les cordes car cela provoquerait la chute de l’âme à coup sûr (peut-être pas tout de suite mais au bout de quelques semaines), donc un déséquilibre complet des forces qui s’exercent sur l’instrument. Ca serait le meilleur moyen de voir apparaître des décollements et des fissures. Je vous conseille de laisser les cordes en place mais de les détendre très légèrement, d’environ une ou deux notes chacune. Ensuite placez un humidificateur à travers les ouies et conservez l’instrument dans son étui fermé. Ouvrez régulièrement l’étui, au moins toutes les semaines pour aérer et recharger l’humidificateur si nécessaire. Le but est d’amortir au maximum les variations de température et d’humidité pour que le bois se déforme le moins possible. Attention, les instruments qui ne sont pas utilisés s’abîment beaucoup plus vite que ceux qui sont joués régulièrement. Ils perdent aussi de leur sonorité car les joints de colle se figent et perdent de leur mobilité, mais c’est réversible, heureusement. La solution idéale pour le conserver en bon état serait de le prêter ou de le louer à un bon altiste en attendant le moment où vous déciderez de vous y remettre.

Merci beaucoup pour votre réponse et pour les conseils précieux, car aurant que débutant on a pas toutes les informations sur notre instrument. Concernant le prêt, c'est une bonne idée, mais en me connaissant, je ne pense pas pouvoir le faire 😁, j'ai une affection particulière de cette œuvre d'art, que je trouve en même temps fragile, je préfère en prendre soin plus souvent comme vous l'avez conseillé. Merci beaucoup 👍

Merci pour votre commentaire. Oui, les cales de hausse et de tête peuvent s‘acheter près-taillées. Il faudra dans tous les cas finir de les tailler exactement aux dimensions de la mortaise mais ça permet de gagner un peu de temps. Traditionnellement elles sont en bois mi-dur (érable, poirier) mais on en trouve aussi en bois plus léger (tilleul, épicéa, saule) plus rapide à tailler. A vrai dire, la nature du bois est rarement précisée quand on les achète. C’est du «bois d’arbre», quoi :-)). Voici quelques liens : www.dictum.com/fr/coins-d-archet-jgi/cale-de-hausse-10-pieces-violon-254021 www.woodbrass.com/outils-gewa-pices-hausses-archet-violon-tte-p242260.html?gclid=Cj0KCQiAw8OeBhCeARIsAGxWtUyLcp5RUWC5XAD46zdkLJa0wxICPLn88ks_gj8qIqnT3_zCrtgHpl4aAjBREALw_wcB www.atelierdelaruelle.com/achat/cat-cales/taquets-pour-remechage-1100.html

Merci beaucoup pour ces infos et pour les liens. Tellement je n'avais pas trouvé d'informations sur la nature du bois, je me suis décidé, au moment où je ferais le reméchage, je le ferais avec les kaplas 😁. Sinon vous ne m'avez pas répondu sur le mainteneur d'archet où est ce que je peux le trouver ? Moi le seul endroit que j'ai trouvé c'est sur dictum à 89,90€, j'espère le trouver moins cher que ça ? Ou soyons fous pourquoi pas un plan pour le fabriquer soi-même 😀

@@34yacino Oui, désolé, j’ai zappé votre question sur le support d’archet. Effectivement, Dictum est l’un des grands fournisseurs de matériel de lutherie en Europe. Il y a aussi www.cremonatools.com/ mais je ne crois pas qu’ils vendent de support d’archet. Sinon il faut se tourner du côté des Amériques : internationalviolin.com/ J’adore ce site, ils ont un choix de dingue et des prix très corrects. Ils vendent le même support que Dictum : internationalviolin.com/ProductDetail/t76_bow-rehairing-jig-device-made-in-usa Il est un peu moins chers mais attention aux frais de ports et surtout attention à ne pas commander plus de 200 dollars de marchandise à la fois sinon vous avez droit aux frais de douane et ça peut piquer ! Si vous êtes amateur de lutherie, vous devez aussi absolument connaître www.stewmac.com/ Ils n’ont pas grand chose pour le violon mais tellement de trucs sympas, surtout certains outillages incroyables qu’on ne trouve pas ailleurs. Pour ce qui est du support d’archet, je crois qu’on a malheureusement faire le tour de la question : soit vous cassez la tirelire, soit vous passez quelques heures à en fabriquer un vous-même, ce qui n’est pas franchement compliqué. Je ne crois pas qu’on trouve de plans en ligne mais, si ça peut vous aider, voici les dimensions mesurées sur le mien: embase 890x45x20 mm, mors pour pincer la hausse (un fixe et un mobile) 90x37x20 mm, plage de réglage du support de tête 41 cm. Il est en frêne. Je crois que la plupart des archetiers que je connais travaillent sur un support de leur fabrication, chacun aime bien adapter son outillage à ses gestes et habitudes. Troisième solution, faites vos premiers remèchages en utilisant tout simplement un étaux dont vous garnissez les mors avec une bonne couche de liège. Bon courage et je suis là pour répondre à d’autres questions si besoin.

Personlmt, j'utilise des chutes d’épicéa. Très facile à tailler (attention au sens des cernes) et très facile à démonter. L’épicéa se se déforme légèrement à la compression ce qui facilite le montage et le logement dans les cavités. Le poncage de finition est très rapide également. N'oubliez pas que le remplacement des crins (et donc des cales) est à faire régulièrement, cela ne sert donc à rien de faire des cales "résistantes"...

​@@violoniermerci beaucoup pour votre réponse, vous m'avez donné beaucoup d'informations très intéressantes et sites sympa à connaître 👍. Concernant le mainteneur d'archet, je crois je vais commencer mon premier reméchage avec un étau c'est plus économique 😂, sinon merci pour les mesures, j'ai fais une copie d'écran au cas où je déciderai d'en fabriquer un manuellement. Merci encore d'avoir pris le temps pour me donner toutes ces informations 👍. À bientôt

Merci pour cette remarque pertinente ! Effectivement, le fait d’orienter soigneusement les palettes des chevilles est un plus indéniable avec des chevilles classiques puisque cela conditionne la position de la main qui vient prendre appui sur la volute pour l’accordage. Bravo.

Encore une excellente intervention. Je suis d’accord avec tout ce que vous avez dit là ! Concernant le creusage du chevalet et du sillet par les cordes, il y a pas mal de solutions efficaces mais pas souvent appliquées : moi qui suis fan des cordes en acier pour la musique folk, je suis aussi devenu fan des sillets en os, par la force des choses. C’est précis, inusable et ça apporte de la brillance. Quand au chevalet, il en existe aussi avec un insert en ébène mais je reste adepte du parchemin qui a un très léger effet amortissant ce qui permet de corriger un Mi souvent trop criard. Oui, vous faites bien de préciser qu’il ne faut pas chercher à démonter la boule d’une corde à boule non-démontable ! Je m’aperçois que ce n’est pas forcément très clair dans ma vidéo. Quoi qu’il en soit, si la boule n’a pas été conçue pour être démontée, c’est généralement très difficile de l’enlever, ce qui limite les erreurs. Concernant les chevilles à réductions, vous avez raison de souligner que leur usage est très confidentiel sur les violons anciens et suis le premier à défendre cet état de fait, car ça reste un montage assez invasif. Et puis c’est moche, même s’il y a eu quelques progrès. Je pense qu’il faut respecter les choix techniques qui ont été faits par le luthier qui a construit l’instrument, de la même façon que je trouverais aberrant de monter une boite de vitesse automatique sur une Citroen 2CV que l’on restaure. Par contre, sur un instrument neuf, alors là il ne faut pas s’en priver. C’est tellement plus précis, plus rapide, plus confortable ! A chacun de faire les choix qui répondent à son besoin. Encore merci pour vos remarques pertinentes.

Merci pour ce commentaire. Concernant la qualité des vidéos, ça me fait très plaisir. Il faut bien se rendre compte que la lutherie est un métier ou chaque seconde est comptée. Les luthiers qui font majoritairement de la fabrication ou qui tiennent un atelier public peuvent donc rarement se permettre le luxe de tourner des vidéos. Ou alors s’ils le font, c’est avec peu de préparation. Moi je m’autorise à y consacrer un peu de temps car mon business model est différent, je fais peu de fabrication d’instrument et plus de produits connexes à la lutherie. J’espère donc construire petit à petit une vidéothèque de qualité qui me différencie vraiment de ce qui existe et je suis heureux que vous l’ayez perçu. Votre remarque concernant le centrage des cordes sur la touche est extrêmement pertinente. Par contre, là on touche au domaine de la conception de l’instrument et non plus du simple réglage. C’est un sujet à part entière et d’une complexité bien plus grande que ce qu’on imagine au premier abord. Pour faire court, la priorité absolue est le centrage des pieds du chevalet par rapport aux ouïes car c’est vraiment le moteur acoustique de l’instrument et ensuite le centrage axial du manche par rapport à la caisse pour que les forces soient dirigées précisément dans la bonne direction. A partir de là, le fait que la touche se retrouve centrée par rapport aux cordes (et non l’inverse) est le résultat d’une mise en place complexe de plusieurs facteurs en 3 dimensions : la déformation éventuelle de la voute, comme vous le mentionnez, la hauteur des cordes par rapport à la touche (qui est plus grande du côté des graves que des aigues et qui varie selon le type de cordes et le tirant) et la poiriette (l’angle de renversement de l’ensemble corde + touche par rapport à la caisse). La poiriette a un rôle à la fois acoustique (en permettant de répartir la pression côté grave ou aiguë) et ergonomique (en éloignant plus ou moins l’archet du bord de caisse). Bien entendu, la façon de prendre en compte ces facteurs n’est pas du tout la même pour la fabrication d’un instrument neuf ou pour une restauration. On aura l’occasion d’en reparler dans de futures vidéos. Merci et à bientôt.

Merci pour ce commentaire complet. En ce qui concerne le reméchage, il ne faut pas se laisser intimider, ce n’est qu’une succession d’étapes relativement simples mais il faut prendre soin de les effectuer avec patience et délicatesse pour ne pas abimer l’archet, et surtout bien observer ce qui s’est bien déroulé ou non pour s’améliorer la fois suivante. Bien sûr il faut commencer sur un archet bas de gamme qui ne craint rien, en carbone c’est idéal car beaucoup plus solide que le bois. Confiez les archets en vrai pernambouc aux luthiers, c’est devenu bien trop précieux pour y toucher ! Le matériel nécessaire n’est vraiment pas très cher et, en tout cas très vite rentabilisé. Le plus cher est le support d’archet mais il n’est pas indispensable, on peut en bricoler un soi-même ou se servir d’un étau dont on a matelassé les mors (avec du liège par exemple). A vrai dire je préfère souvent fabriquer mes propres outils, posages, etc. plutôt que de les acheter tout faits : c’est un bon moyen de comprendre et résoudre les problèmes pour s’améliorer rapidement. En ce qui concerne le crin «déjà préparé», certaines marques ont tenté de proposer des systèmes permettant de remplacer une mèche standard très facilement sans avoir à bricoler les petites cales. C’est un peu le cas de mon Codabow Diamond qu’on voit sur la vidéo : la mèche comporte un petit bloc surmoulé pour se monter automatiquement dans la hausse. Mais de tels systèmes ne se sont jamais massivement imposés, probablement parce qu’à partir du moment où un violoniste est suffisamment investi pour changer lui-même sa mèche, il a aussi ses propres exigences sur la qualités du crin, l’épaisseur et la largeur de la mèche et la façon dont elle est tendue sur la baguette, il se contentera donc difficilement d’un produit standard. En ce qui concerne les interventions sur le chevalet et l’âme, là aussi le matériel nécessaire reste très modeste. Pour ajuster un nouveau chevalet, les luthiers utilisent généralement un petit rabot plat et un canif, mais en fait on peut faire 80% du boulot avec du papier de verre collé sur une planche. Pour fabriquer une âme et l’installer, il faut aussi un bon canif et surtout une pointe à âme : indispensable mais pas très cher, comme ça par exemple : amzn.to/3i6ZL8t L’outil le plus indispensable pour toutes ces opérations de lutherie est à mon avis le canif de luthier, de ce type : amzn.to/3Gxwayh Celui-ci est très basique mais il en existe des plus évolués. Et bien sur il faut une pierre pour l’affuter : amzn.to/3VGsyhT Mais je vous détaillerai tout ça dans les vidéos à venir sur le chevalet et l’âme, j’y travaille. Enfin, comme vous le savez, je serai toujours le premier à vous encourager à apprendre les opérations de lutherie, c’est exaltant et on peut faire beaucoup de choses soi-même si on s’en donne la peine. Mais il est également important de connaitre ses limites et de ne pas hésiter à fait appel aux luthiers quand c’est pertinent. Je sais, c’est intimidant de passer la porte d’un atelier qui vend des instruments à 10 000 euros, on a peur de se prendre un coup de bambou, mais il n’y a aucune raison. Dites-vous bien que les luthiers ne côtoient pas que des grandes stars ou des virtuoses fortunés, mais aussi beaucoup de musiciens totalement fauchés, ils sont donc habitués à proposer des solutions adaptées à chacun.

@@violonier merci beaucoup pour votre réponse qui m'a rassuré. Déjà j'avais investi dans un Violon il y a deux ans, et lorsque en voulant accorder le Violon pour la première fois, la cordes à cassé. J'ai donc changé la Corde. Mais lorsque j'ai entendu dans certaines vidéos que l'âme du Violon pour tomber et qu'il fallait l'emmener chez un Luthier, je me suis dis que si ça faisait ça tous les quelques temps, que ça aller devenir un instrument de Luxe a force de faire de grande dépense que peut-être je n'allais pas continuer même. Mais lorsque je suis tombée sur votre chaîne CZcams, alors là ça m'a encourager à continuer et même de carrément apprendre tout réparer soi-même. En tout cas un Grand Merci à vous et à la prochaine vidéo.

Merci pour ce retour enthousiaste. Oui, le remplacement de l’âme est programmé en point 6 des opérations avancées. Je ne tourne pas forcément les vidéos dans l’ordre, mais au gré des travaux qui se présentent à moi. Du coup je note votre demande et je vais essayer d’accélérer cette vidéo sur l’âme. C’est un sujet important dont certains aspects pourraient rentrer dans les opérations de base car beaucoup de violonistes font tomber leur âme par accident et se retrouvent en détresse alors que les gestes pour la replacer sont assez accessibles avec un peu d’entrainement. A très bientôt.

Avec grand plaisir !

Merci, ça me fait plaisir ! J’ai été pris sur d’autres sujets ces dernières semaines mais ne vous inquiétez pas, il y a plein de vidéos en préparation, elles arrivent bientôt.

Bonjour Chloé. Merci pour ce commentaire. Concernant votre chevalet, il faut tout d’abord vérifier s’il a été conformé au violon ou s’il est totalement brut. Dans le premier cas, c’est simple, vous n’avez qu’à le mettre en place en suivant les repères de la vidéo : face bombée devant, plate derrière, le côté le plus bas côté Mi à droite. S’il est brut, c’est plus compliqué. Commencez par présenter le chevalet sur la table à son emplacement et observez attentivement les pieds : si le chevalet est conformé, ses pieds ont une faible hauteur (environ 1 mm) et leur dessous épouse parfaitement la surface de la table. S’il est brut, les pieds sont hauts (environ 2 mm) et leur dessous n’a pas vraiment la forme de la table. Dans ce dernier cas, les opérations pour le conformer sont assez délicates. Tailler un chevalet est un vrai savoir faire qui prend du temps à acquérir mais reste néanmoins accessible. J’ai prévu une vidéo là dessus dans mon programme des «Opérations avancées», mais elle n’est pas encore prête. Pour vous donner une idée, voici la liste des opérations à mener : tailler le dessous des pieds pour leur donner la forme de la table, tailler la hauteur et le profil pour que les cordes soient à la bonne hauteur (pour des cordes synthétiques, 4,75 mm sous sol et 3,75 mm sous Mi mesurés en bout de touche), amincir l’épaisseur tout en formant le bombé du devant et en laissant une arrête d’environ 1 mm là où reposent les cordes, former les entailles pour l’emplacement des cordes (35 mm entre Sol et Mi), et enfin creuser les ouvertures (le coeur du centre et les «escargots» de chaque côté) pour ajuster le son. Si tout cela vous parait compliqué, confiez cette tâche à votre luthier, ça ne coûte pas excessivement cher et le résultat a un impact énorme sur le son et la jouabilité. Si par contre vous avez envie d’apprendre à le faire, je ne peux que vous encourager. Ce n’est pas très risqué car, si vous bousillez le chevalet, il sera toujours possible d’en racheter un pour quelques euros. D’ailleurs, je vous conseille d’en acheter tout de suite quelques un pour vous exercer car vous ne ferez pas bon du premier coup. Prenez-en en qualité moyenne pour commencer, comme ça par exemple : amzn.to/3O6fIXk Pour l’outillage, il vous faudra un canif de luthier pointu et bien aiguisé, du papier de verre collé sur une planche, et des petites limes. Les vrais pros utilisent aussi un petit rabot mais on peut se débrouiller sans. Je vais passer le tournage de cette vidéo sur le dessus de la pile, ça devrait prendre 1 ou 2 semaines. Abonnez-vous à la chaîne et cliquez sur la cloche, vous serez automatiquement avertie quand elle sera publiée. A bientôt.

@@violonier Merci beaucoup pour votre réponse détaillée :) Heureusement il était taillé et nous avons réussi à le placer ! C'est noté pour les prochaines vidéos ;) Bien à vous

@@chloecanta4447 Impeccable ! Alors c’est une affaire rondement menée. A très bientôt dans de nouvelles vidéos.