Baumo Mirador de St Maurin prés du Lac de St Croix Verdon

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  • čas přidán 4. 02. 2024
  • Deux des lieux par lesquelles se propagea la chrétienté en Provence sont l’Abbaye de Saint-Victor à Marseille et celle de Saint-Honorat, dans les îles de Lérins, près de Cannes. Il en résulte quelques confusions. A la Sainte-Baume (Var), les moines qui occupèrent le site en premier auraient quitté Marseille au début du Ve siècle. Dans le site reculé des Gorges du Verdon, deux endroits auraient pu accueillir les premiers moines. On dit que ceux de Saint-Honorat se seraient établis à Moustiers-Sainte-Marie et la tradition veut que des cénobites se soient installés à Saint-Maurin (Bigot). L’Abbé Féraud (1849), quant à lui, nous affirme: Ces grottes ont servi de retraite aux pieux moines de Lérins que saint Maxime y avaient amenés de l’île de ce nom.
    Il faut aussi se reporter à Caïus Sidonis Appolinaris, ou Sidoine Appolinaire, évêque de Clermont Ferrand. Dans son « Carmen eucharisticum », datant de 470, il nous a transmis le souvenir de la visite
    qu’il fit aux moines de Saint-Maurin avec son ami saint Fauste qui dirigea Saint-Honorat avant de devenir évêque de Riez. Sa description fait plus penser à Saint-Maurin qu’à Moustiers : « Marécages boueux et verdoyants, roches sombres formant retraite, grottes qui conservent la nuit, des falaises escarpées… ».
    Pourtant, d’après les écrits, en 1113 et 1135, la « cella » ou prieuré primitif appartenait à l’abbaye Saint-Victor, mais en 1227, Saint-Maurin dépendait
    du diocèse de Riez, ce qui signifie que les moines de Saint-Victor auraient abandonné le site entre-temps.
    Cependant, malgré cette occupation ancienne, les détails architecturaux, tel l’appareillage des ouvertures, font penser que les grottes n’auraient été
    murées qu’à la fin du XVIe siècle ou au début du
    XVIIe siècle. Pourtant, s’il y a eu un autel et célébration du culte, il est curieux que l’espace n’ait pas été fermé avant cette période; le mur actuel ne serait-il que la reconstruction d’un mur antérieur devenu trop vétuste? Pour Yves Dautier : la construction d’habitations individuelles qui s’annonce dès la moitié du XIe siècle et se poursuit jusqu’au début du XIIIe
    montre combien l’utilisation du rocher est un phénomène essentiel de l’habitat rural médiéval. Si l’aménagement de grottes avec des murs de pierres sèches était courant pour les habitations, il est étonnant que
    ce n’ait pas été le cas pour un lieu de culte.
    En 1611, un testament mentionne les grottes, considérées comme des dépendances agricoles qui n’ont plus qu’un usage profane. Cela est confirmé par M. Achard (1788) qui écrit : …Auprès de ces près (sic), on trouve de grandes cavernes dans lesquelles on serre le foin et quelquefois les bestiaux. On croit que ces grottes ont servi de retraite à des
    solitaires ; on y voit encore les vestiges d’un autel et
    une statue de saint Maurice.
    Nous récapitulons les quelques textes anciens permettant de suivre l’histoire de ces grottes connues de longue date.

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