Homme au tonneau , du peintre Michel Bron 1938-2010.

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  • čas přidán 9. 07. 2024
  • Peintre mais aussi poète et musicien,
    libertaire par-dessus-tout, Michel
    Bron nous a quittés. On l’appelait
    Valentin. Figure du 14e, il y demeurait
    depuis 1982.
    Les 29 et 30 mai derniers, sa famille
    ouvrait son atelier à l’occasion des portes
    ouvertes. Un endroit qu’il faut mériter,
    au 6e
    étage sans ascenseur d’un immeuble de la rue Liancourt ! Dès l’abord,
    d’étranges personnages, sortis tout droit
    d’une cour des miracles, surgissent des
    toiles et des dessins accrochés aux murs
    ou calés sur des chevalets enchevêtrés.
    Sous la grande table à dessin, des dizaines de paires d’yeux brillants semblent
    vous scruter, vous lorgner. Se terrent des
    formes incertaines. Un univers fantasmagorique peuplé de mendiants aux rictus
    terrifiants et aux contorsions inquiétantes, de succubes, de monstres. Et, au
    détour d’un carton à dessins, des visages
    beaucoup plus sereins, d’une grande tendresse. Un imaginaire sans limites. Un
    regard impitoyable sur le genre humain.
    En tout cas, une œuvre peu banale, loin
    des modes et des sentiers battus et rebattus ; un travail d’une extrême précision
    jusque dans le détail des costumes et du
    décor souvent médiéval, dans un clair
    obscur admirablement maîtrisé.
    Valérie évoque son père : “Né à Paris le
    21 janvier 1938, élevé par sa mère seule,
    il connut souvent le pensionnat : une
    enfance pas toujours rose. Comme ils
    demeuraient dans le secteur du Louvre,
    le musée constitua cependant son jardin
    d’enfant. Il racontait combien il avait été
    marqué par des tableaux comme La Kermesse (ou Noce de village) de Rubens
    et, bien sûr, par la peinture flamande et
    hollandaise. Plus tard, on peut supposer
    qu’il a observé les trognes, les personnages étranges et truculents des Halles,
    alors qu’il habitait dans ces parages.
    C’était un vrai autodidacte. Fréquentant, un moment, une école d’art graphique, son professeur de dessin lui lança :
    “Toi, tu n’as pas besoin de prendre de
    cours !” Il était doué d’une prodigieuse
    mémoire visuelle mais aussi auditive, ce
    qui lui permettait de jouer de plusieurs
    instruments dont le luth (mandol). Je
    crois qu’il aimait le 14e arrondissement
    comme une sorte de prolongement intellectuel et artistique de Saint-Germaindes-Près qu’il avait beaucoup fréquenté
    dans les années 1950.”
    Appelons de nos vœux des expositions
    qui permettraient de mieux faire découvrir son œuvre.
    François Heintz.
    Michel Bron a eté exposé vers 1975 à la galerie Braumüller .
    Il est decrit comme l'horloger
    magistral du temps de l'étrange. ll a
    inventé les robots, les poupées, les
    totems de la sorcellerie, L'être pour lui
    n'est qu'un ensemble de rouages, de
    fils, d'accumulateurs, de pièces rap-
    portées, une mécanique sans âme, où
    les bébés ont des visages de centenai-
    res et les hommes sont des cosmo-
    nautes en partance vers le grand in-
    connu des dimensions impossibles.
    Tous explorent le fantastique espace
    des vérités intérieures qui n'a cessé de
    hanter les plus grands créateurs
    depuis toujours et qui appartiennent à
    la tradition secrète-de l'art de peindre
    A l'heure où il nous est donné, par les
    conquêtes cosmiques et l'exploration
    atomique, de concevoir de nouvelles
    frontières pour notre intelligence
    source André Parinaud.

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