Larnas, romane d'Ardèche

Sdílet
Vložit
  • čas přidán 27. 02. 2024
  • L'église romane de Larnas, en Ardèche est modeste mais d’une réelle qualité architecturale, tant par la pureté de ses lignes que par le soin apporté à la taille des matériaux, cet édifice peut être daté de la première moitié du XIIe siècle. Elle est dédiée à Saint Pierre. Cet édifice serait d’origine monacale, bâti par les moines bénédictins de Cruas qui étaient chargés de l’administration religieuse de tout le plateau. Des pierres enchâssées à motifs carolingiens évoquent sans doute un premier édifice. La présence d’un curé à Larnas en 950 est évoquée par des écrits. De même, la signature de l’architecte Stefanus qui vécut au IXe siècle est gravée à l’intérieur de l’église. L'abbé Arnaud, historien local, se demande par ailleurs si l'église n’aurait pas été construite sur l’emplacement d’un temple païen. Pendant les guerres de Religion, les moines durent abandonner leurs monastères, la paroisse resta sans pasteur et les catholiques furent obligés d’aller chercher au loin les secours de la religion. En 1598, les habitants de Larnas réclament un curé. Le premier curé de Larnas nommé après le rétablissement de la paroisse est l’abbé Lescombes qui demeura à son poste pendant 61 ans et mourut en 1682. Il est enterré, avec les premiers seigneurs de Bours (Imbours), dans le tombeau situé dans l’église. Vers 1840, deux curés se plaignirent successivement à l’évêque de l’éloignement de l’église, alors distante de trois cents mètres du presbytère. L’abbé Buffel, curé de Larnas de 1895 à 1901, raconte : « ces prêtres étaient infirmes et ne pouvaient se rendre que difficilement à l’église pour la célébration des offices. » Ils ne trouvèrent rien de mieux que de demander à l’évêque et au conseil municipal la démolition de l’église et sa reconstruction plus près du presbytère. Un jeune séminariste, Canaud, apprit la chose. « Il se fit l’avocat ardent et éloquent de la vieille église qu’il admirait, d’autant plus que Larnas était le berceau de sa famille ». Le projet fut abandonné et une nouvelle cure fut construite près du sanctuaire vers 1860, pendant le ministère du curé Camille Arnaud. Plus tard, en 1907, sans doute conscient du danger qui menaçait le monument, Robert de Lisleroy, maire, obtint son classement « Monument historique ». L’édifice était désormais sous la surveillance et la protection du ministère des Beaux-Arts.

Komentáře •