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Valmagne - L'Abbaye des Vignes

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  • čas přidán 28. 03. 2020
  • LE CHEMIN DE RONDE. L’abbaye de Valmagne située à Villeveyrac commune de l’Hérault est une des plus belles abbayes cistercienne de France. L’origine de l’abbaye remonte en 1138 et c’est le vicomte de Béziers Raymond Trencavel qui autorisa son édification. Ce fut tout d’abord une abbaye romane, puis avec le deuxième abbé de Valmagne elle fut affiliée à l’Ordre de Citeaux en 1159. En 1257 une nouvelle église sera édifiée avec une architecture plus proche de l’Art cistercien, c’est-à-dire plus sobre, plus épurée, plus austère. Le cloître lui, s’élève de terre au début du XIVe siècle. L’abbaye rayonne alors spirituellement dans la région et devient une des abbayes les plus importantes et riches du sud de la France.
    Mais son expansion va être stoppée net avec la guerre de cent ans. Puis en 1571, c’est au tour des guerres de religion d’appauvri un peu plus l’abbaye. Elle sera dès lors abandonnée et squatté par des bandits de grand chemin. Plus tard entre 1680 et 1697, le cardinal de Bonzi, avec beaucoup de remaniements, en fera un palais épiscopal. Peu avant la Révolution Française, l’abbaye est saccagée, les archives brûlées. Elle devient alors bien national.
    En 1791, elle est rachetée par Mr Granier-Joyeuse qui transforme l'église en chai. D’énormes barriques de vin ou foudres sont alors installées dans les chapelles latérales et axiales de l'église. En raison de mésententes, les héritiers de l'entrepreneur cherchent ensuite à s'en séparer. Elle est rachetée par le comte de Turenne en 1838. Jamais revendue depuis, l'abbaye de Valmagne demeure désormais dans la descendance de cette famille qui se consacre elle aussi à la viticulture.
    L'église actuelle, de style gothique rayonnant, fut reconstruite à partir de 1257 sur les fondations d'une église romane devenue trop petite. Mesurant 83 m de long et 23 m de haut, cet édifice de grandes dimensions est d'une élévation très hardie et gracieuse ; il correspond d'ailleurs plus au style gothique que l'on rencontre dans le nord de la France. La façade principale est précédée par un narthex encadré de deux puissantes tours de défense. Le narthex de l'église servait de vestibule pour la célébration de la messe.
    L'église est composée d'une nef de sept travées débouchant sur un transept peu saillant qui s'ouvre sur neuf chapelles (dont sept rayonnantes). Le déambulatoire du chœur donne une forte impression de profondeur grâce à quelques artifices architecturaux : piliers en amande, rétrécissement de l'espace entre les piles du chœur au fur et à mesure que l'on se rapproche du chevet et par conséquent arcs se brisant de plus en plus vers la partie centrale. Soumise à la règle cistercienne, la décoration de l'église est par conséquent réduite au minimum : clés de voûte des croisées d'ogives et éléments végétaux sur les chapiteaux des piliers. La chapelle du chevet est également ornée d'une vierge du XVIIe siècle. Un clocher mur, à trois ouvertures, rappelle les "triplets cisterciens" (comme dans la salle capitulaire). Par ailleurs, le bâtiment héberge encore les foudres (inutilisés aujourd'hui) de la production de vin du domaine local dans les chapelles latérales.
    Le cloître est constitué d'une cour de grandes dimensions fermée de chaque côté par cinq grandes arches séparées par des contreforts. Chacune de ces arches présente une suite de quatre arcs plus petits eux-mêmes surmontés d'un oculus. Dans le jardin se trouve la fontaine lavabo. Une clôture octogonale avec une série de trois arcs de chaque côté, reposant sur des colonnettes jumelées, enserre une fontaine. Cet ensemble est couvert de huit nervures de pierre se réunissant au centre par une clé pendante. Alimentée par la source de Diane, la fontaine déverse son eau pure de la vasque supérieure vers un bassin octogonal décoré par quatre têtes de griffons.
    L’accès de la salle capitulaire (XIIe siècle) s'effectue, depuis le cloître, par un portail flanqué de grandes fenêtres doubles de chaque côté, le tout supporté par des colonnettes et des chapiteaux de différents types : feuille d'acanthe, feuille plate, feuille d'eau. Certaines de ces colonnes sont en marbre et proviennent sans doute d'une villa romaine préexistante. De beaux vases du cardinal de Bonzi ont été placés entre les baies. Une nef unique, sans piliers, supporte la voûte surbaissée en anse de panier. À l'est, sur le mur du fond, s'ouvre une fenêtre à trois ouvertures ("triplet cistercien" en souvenir de la trinité).
    Les moines cisterciens plantent de la vigne à Valmagne dès le XIIe siècle, comme dans toutes leurs abbayes. Depuis, ce terroir a toujours porté de la vigne. Granier-Joyeuse transforme l'église en chai au début du XIXe siècle ; en 1820, des foudres en chêne sont installés dans la nef. On appelle le site « l’abbaye des vignes ». De nos jours, la production (sur un ensemble de 75 hectares) est encore largement diffusée. Deux terroirs s'affirment sur la propriété. L'abbaye abrite également un petit conservatoire de cépages.

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