1979-05 - Maxime le Forestier - Les oiseaux de passage

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  • čas přidán 18. 10. 2022
  • Texte de la chanson de Brassens (elle-même extraite d'un long poème de Jean Richepin)
    Ô vie heureuse des bourgeois
    Qu'Avril bourgeonne ou que Décembre gèle
    Ils sont fiers et contents
    Ce pigeon est aimé, trois jours par sa pigeonne
    Ça lui suffit, il sait que l'amour n'a qu'un temps
    Ce dindon a toujours béni sa destinée
    Et quand vient le moment de mourir il faut voir
    Cette jeune oie en pleurs, c'est là que je suis née
    Je meurs près de ma mère et j'ai fait mon devoir
    Elle a fait son devoir, c'est à dire que oncques
    Elle n'eut de souhait, impossible elle n'eut
    Aucun rêve de lune, aucun désir de jonque
    L'emportant sans rameurs sur un fleuve inconnu
    Et tous sont ainsi faits, vivre la même vie
    Toujours pour ces gens là, cela n'est point hideux
    Ce canard n'a qu'un bec et n'eut jamais envie
    Ou de n'en plus avoir ou bien d'en avoir deux
    Ils n'ont aucun besoin de baiser sur les lèvres
    Et loin des songes vains, loin des soucis cuisants
    Possèdent pour tout cœur, un viscère sans fièvre
    Un coucou régulier et garanti dix ans
    Ô les gens bien heureux tout à coup dans l'espace
    Si haut qu'ils semblent aller lentement en grand vol
    En forme de triangle arrivent planent, et passent
    Où vont ils, qui sont-ils, comme ils sont loin du sol
    Regardez-les passer, eux ce sont les sauvages
    Ils vont où leur désir le veut par dessus monts
    Et bois, et mers, et vents, et loin des esclavages
    L'air qu'ils boivent ferait éclater vos poumons
    Regardez-les avant d'atteindre sa chimère
    Plus d'un l'aile rompue et du sang plein les yeux
    Mourra, ces pauvres gens ont aussi femme et mère
    Et savent les aimer aussi bien que vous, mieux
    Pour choyer cette femme et nourrir cette mère
    Ils pouvaient devenir volailles comme vous
    Mais ils sont avant tout des fils de la chimère
    Des assoiffés d'azur, des poètes, des fous
    Regardez-les, vieux coqs, jeune oie édifiante
    Rien de vous ne pourra monter aussi haut qu'eux
    Et le peu qui viendra d'eux à vous, c'est leur fiente
    Les bourgeois sont troublés de voir passer les gueux
    Regardez-les, vieux coqs, jeune oie édifiante
    Rien de vous ne pourra monter aussi haut qu'eux
    Et le peu qui viendra d'eux à vous, c'est leur fiente
    Les bourgeois sont troublés de voir passer les gueux

Komentáře • 9

  • @marie-joseetanty6639
    @marie-joseetanty6639 Před 10 měsíci +8

    Maxime le meilleur interprète de Brassens !!!

  • @user-ff8nr3rn3f
    @user-ff8nr3rn3f Před 2 měsíci +4

    le timbre de voix incroyable

  • @laurentjeanjacques1776
    @laurentjeanjacques1776 Před rokem +7

    magnifique quelle émotion !!!

  • @damiendelolme4226
    @damiendelolme4226 Před rokem +4

    Super bien cette chanson les oiseaux de passage

  • @MrAndreasy
    @MrAndreasy Před rokem +4

    Une superbe version !

  • @maitearthur4867
    @maitearthur4867 Před 8 měsíci +4

    ce qui fait la poésie c'est que les textes ne prennent pas une ride, seul le temps passe

  • @nancystaquet5039
    @nancystaquet5039 Před 3 měsíci

    Transcender Brassens...merci

  • @chantal2776
    @chantal2776 Před 9 měsíci +3

    poeme de Mr Jean Richepin , ds la fin des années 1800..extraits de "la chanson des gueux" , repris par Brassens , et depuis , par des tas de gens , ce "titre" est entré ds le langage ...comme une "expression" ..