L’héritage de Georges Sorel, Hommage rendu par Roberto Fiorini 1/2

Sdílet
Vložit
  • čas přidán 4. 04. 2020
  • Sorel avait une haine féroce des parlementaires et des intellectuels : « L'histoire de la démocratie nous offre une combinaison bien remarquable d'utopies et de mythes ». Il suffit de regarder autour de nous pour reconnaître que la démocratie est une école de servilité, de délation et de démoralisation".
    Il incitera le monde ouvrier à se former, et à préserver son énergie pour des combats limités mais efficaces, plutôt que de s'épuiser dans la conquête d'un éventuel pouvoir politique : "La grande erreur de Marx a été de ne pas se rendre compte du pouvoir énorme qui appartient à la médiocrité dans l’histoire …".
    Une de ses grandes idées est celle du mythe mobilisateur. A son époque ce mythe capable de faire se bouger le monde du travail fut la "grève générale".
    Il faut aujourd'hui trouver d'autres mythes mobilisateurs pour faire avancer les combats. L’Europe à reconstruire peut en être un.
    Pour s’opposer à la force injuste de l’Etat et de la loi, il prônera la violence ! La Violence (=combat) pour imposer un nouvel ordre social et refuser la prison dorée proposée par la Démocratie, trompeuse, anesthésiante, qui n'est qu'un outil au service des nantis.
    « C'est à la violence que le socialisme doit les hautes valeurs morales par lesquelles il apporte le salut au monde moderne. »
    Le syndicalisme révolutionnaire propose une stratégie de rupture avec le capitalisme basée sur l'auto-organisation des travailleurs et l'autonomie ouvrière, couplée à l'action directe.
    Ses idées seront reprises dans la célèbre Chartes d'Amiens de 1906, fondatrice du syndicalisme français, qui prônera l'indépendance à l'égard des partis, du patronat et des sectes (anarchistes à l'époque).
    Une école de combat dans l’indépendance : redécouvrir le goût de la lutte à travers la formation, le regroupement, le fédéralisme, le mutuellisme : bref tout ce qui conduit les hommes à se rapprocher et à travailler ensemble, sans influences et en toute indépendance.
    Les valeurs attendues pour ce nouveau type d’homme : Utiliser la Force pour combattre, Héroïsme, Frugalité, Effort, Discipline, Lutter contre nos penchants naturels, Instaurer un groupement libre et égalitaire, Viser l’autonomie de la production, Exemplarité.
    Une école de combat solidaire : redécouvrir le goût de l’altruisme, se battre pour sa communauté !!!
    Ce qui fera dire à Mussolini : "Je dois le plus à Georges Sorel. Ce maître du syndicalisme avec la brutalité de sa tactique révolutionnaire a énormément contribué pour former la discipline, l'énergie et la puissance des cohortes fascistes."
    L‘élan vital, induisant l'action créatrice d'Henri Bergson a influencé Sorel : L’action comme moteur de toute dynamique : "Originellement ne nous pensons que pour agir. C'est dans le moule de l'action que notre intelligence a été coulée. La spéculation est un luxe, tandis que l'action est une nécessité".
    Poursuivant l'effort initial lancé par toute action, il faudra entretenir dynamique créée pour ne pas s’épuiser inutilement. Continuer sur sa lancée ! « Celui qui s'arrête est perdu » disait BM.
    Des hommes des corps francs de la Baltique le dirent à leur manière : « Nous sommes action pure, avec toute la brutalité de la force primitive. C’est pour cela qu’il nous appartient de faire le premier pas, d’ouvrir la première brèche. Nous sommes destinés à donner l’impulsion »…
    Si l’action future n’est pas le produit d’une connaissance rationnelle, ce qui oriente l’action doit être trouvé du côté de l’imagination créatrice.
    L’action suppose donc la capacité à imaginer une réalité future qui n’existe pas encore. Sorel fidèle à l'héritage philosophique des Grecs pensait que l’avenir peut être modifié ! Que le Destin se prend à la gueule pour le modifier : Les Grecs appelaient Mantikè, la « science des choses futures »
    L'intuition semble être immédiate du fait qu'elle paraît opérer sans user de la raison ni de la pensée verbale
    Souviens-toi d’oser toujours! Et de suivre ton instinct ton intuition, car nul ne peut tout savoir !
    Sorel évoquait la Théorie des Ricorsi (Vico), dans laquelle l’histoire est un recommencement, toujours ouverte (comme nous l’a aussi rappelé Venner). Les Ricorsi ont lieu quand l’âme populaire revient à des états primitifs, que tout est instinctif, créateur, et poétique dans la société. La Libération par le retour à l’instinct, à la poésie, à la foi, à la force, au sublime !
    Il se trouve toujours des forces neuves, restées barbares, des forces restées vierges et frustes (peuples, races, classes … survivantes à l’effort de civilisation voulu par le système !)
    Comme Patrick Pearse, Sorel évoquait les héros du passé, capables de mobiliser les énergies « primales » portées par le sacrifice.
    Roberto Fiorini
    PS : Conférence possible sur demande.
    Article de Roberto FIORINI, G Sorel, au-delà de la Raison ? Dans le numéro 71 de la revue de Terre et Peuple.
    www.terreetpeuple.com/terre-et...

Komentáře •