DAVID LISNARD tord le cou au LÉVIATHAN de la BUREAUCRATIE française !

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David Lisnard est maire de Cannes et Président de l'Association des Maires de France.
Dans cet entretien, il revient sur un sujet majeur : la bureaucratie en France.
Origines, responsabilités, obstacles et solutions, David Lisnard analyse et simplifie la réalité complexe de la bureaucratie française.
TIME CODE DU GRAND ENTRETIEN :
00:20 - Présentation
00:35 : Les maires face à la bureaucratie
01:38 : Qui est à l'origine de cette bureaucratie ? L'Europe est-elle responsable ?
05:30 : Que faire ? Comment débureaucratiser simplement ? La décentralisation comme solution ?
07:35 : Doit-on repartir de zéro ? Faire table rase ?
11:34 : Comment faire accepter le risque de la débureaucratisation ?
15:00 : FX Bellamy désigné tête de liste LR pour les européennes : un mot à lui dire ?
BONUS LITTÉRAIRE :
16:33 : Un livre pour aimer la France ?
17:06 : Un livre pour s'évader ?
17:34 : Votre livre d'histoire préféré ?
18:00 : Un livre politique favori ?
BONUS MUSICAL :
18:29 : Une chanson pour aimer la France ?
20:08 : La meilleure chanson de rock française ?
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[@yvesvabre3323]

Tout à fait d'accord sur la sur-bureaucratie française et l'empilage des normes diverses et variées pas forcément complémentaires qui tue, entre autre, notre agriculture. A l'inverse, c'est les contrôles qui ne sont pas assez nombreux. Tous les domaines sont malheureusement affectés et doivent être détricotés. Pour l'instant c'est l'immobilisme !!!

[@jordanbelfort1845]

David Lisnard pour une nouvelle Énergie !

[@renouchantal7659]

Enfin un discours de lucidité sur la bureaucratie française, mais le travail est titanesque, dans un pays qui ne voit de solutions que par l'étatisme, et le recours à l'Etat.

[@josettesaintmarc6220]

🙏👍👏Vraiment clair et bien traduit!!!!Tellement authentique!!!

[@paulemarion3715]

David LISNARD a un sens du réel tellement juste qu il pourrait diriger la FRANCE j ai bcp de respect et d admiration pour cet homme tellement admirable

[@AcadSciencesLettresMontpellier]

Cela me rappelle une anecdote : j'ai fait il y a bien longtemps un cours à l'EPFL (Lausanne). Juste après, le prof qui me faisait intervenir sort du tiroir de son bureau de l'argent liquide et me dit : je te donne ce qu'on te doit (hôtel, cours, valeur du billet de train aller-retour alors même que le retour n'était pas encore utilisé). J'étais sidéré et j'ai expliqué que le fonctionnaire que j'étais n'avais pas délégation financière, ne voyait pas passer l'argent liquide, mettait entre 3 mois et un an pour être, en France, remboursé de ses déplacements fait pour le compte de son administration. La réponse a été : on me fait confiance. Mais si je trichais d'un seul franc suisse, tout professeur à l'école polytechnique que je suis, je serais immédiatement vidé et je pourrais chercher un autre métier.

[@michelbrisson6526]

Rien à redire, un terme conviendrait pour résumer le propos de D.Lisnard :" la politique Hamburger" , spécialité indigeste pratiquée par tous les partis. Il est temps de détechnocratiser !

[@maryvonnedenis6304]

Respecter un processus permet normalement d'aboutir plus efficacement au bon résultat en effectuant les tâches dans le bon ordre. Dans un processus il y a des interventions humaines qui sont des choix (des décisions) et constituent des points d'arrêt. On a souvent de très mauvaises habitudes parce qu'on ne sait pas concevoir des processus performants. Il arrive par exemple souvent qu'on décentralise des tâches complexes nécessitant un processus et qu'on maintienne centralisés les points de décision les concernant alors que c'est l'inverse qu'il faut faire : si c'est complexe ça doit être fait d'une seule manière et de façon centralisée et si on décentralise vraiment ce sont les points de décision qu'il faut décentraliser. Par exemple l'achat est un processus complexe qu'il vaut mieux centraliser....Alors que la demande d'achat qui définit le besoin la date et le budget maximum peut être émise localement (un acheteur n'est pas un décideur).
Un des cas les plus bizarres dans l'organisation publique concerne le social : tout ce qui est important (le budget, la définition des prestations, des types de bénéficiaires...) est complètement centralisé et relève de l'Etat, en revanche la mise en oeuvre est décentralisée dans les conseils départementaux qui inventent parfois des processus complexes différents pour traiter d'un même cas. Il paraît évident qu'ici il faut centraliser le social y compris son financement et en faire aussi le pendant négatif de l'impôt en unifiant les informations de revenu pour toutes les prestations. Par ailleurs il ne faut pas être grand clerc pour deviner que le RSA du 93 coûte cher et doit être payé alors que les recettes (IR) proviennent plutôt du 92 et du 75. Centraliser n'est pas concentrer : le département continuera de s'en occuper mais ce sera le Préfet et non le Conseil Départemental (on ne remontera pas les personnels à Paris !).
L'autre cas fréquent et inefficace est le partage d'une même fonction voire d'une même tâche entre entités différentes :
- La fonction d'enseignement est partagée entre l'Etat et les collectivités locales car on ne peut enseigner sans local ou sans personnel non enseignant. Ici on peut très bien faire décider par le niveau local de recruter tout en maintenant si on le souhaite un statut de fonctionnaire à certains enseignants : on aura alors un organisme central qui gérera administrativement les enseignants (car c'est complexe) mais qui ne décidera pas de leur affectation (car c'est décentralisé). Au passage on appliquera encore un autre principe simple "qui décide paye", ce qui conduira à la généralisation du chèque scolaire qui sera donné à la collectivité locale portant le coût global de l'année élève, coût standard des enseignants compris.
- La tâche de remboursement d'un acte médical est partagée entre l'assurance maladie et une mutuelle. Il est évident qu'il serait plus efficace de dire qu'un acte donné ne doit être traité que par un seul organisme quitte à dire que l'assurance maladie s'occupe de l'hôpital par exemple et la mutuelle (ou l'assurance privée) de la médecine de ville si on ne veut pas faire "la grande sécu". Cela ne veut pas dire que la solidarité en matière de santé aura disparu : on distinguera un chèque santé (d'environ 220 euros par mois) donné à chacun par la solidarité nationale (CSG de 11%) d'une fonction d'assurance pure (AM ou privée) qui facturera ses prestations à la personne.
- Il est incohérent de faire traiter une retraite par répartition entre plusieurs caisses avec des mécanismes différents. Cette diversité de caisses pourrait se justifier en capitalisation mais pas en répartition. Et une retraite par répartition pourrait être financée par n'importe quel prélèvement alors qu'une retraite par capitalisation est nécessairement financée par des cotisations. Ainsi on pourrait tout à fait décider de financer la retraite des paysans par une TVA sur les produits agricoles, les affilier à l'Agirc/Arrco ce qui serait plus avantageux pour eux que la MSA (pas toujours performante), en augmentant ainsi leur revenu et en taxant au passage les produits importés.
Au final le chantier est immense et les pistes sont nombreuses. Les principes pourraient être :
- On centralise ce qui protège (armée, police, justice mais aussi social et SDIS). Par exemple de l'ARS on ne garde rattachés au ministère de la santé que les services de l'Assurance Maladie et les contrôles sanitaires et les conseils régionaux reprennent le reste (dont la gestion des hôpitaux). Pour les services, on maintient aussi ce qui fait l'objet d'une régulation et d'un contrôle : pour l'EN les programmes, les examens nationaux et les inspecteurs ; pour le Ministère du Travail le code et les inspecteurs. Les inspecteurs (académiques, du travail, de la DGCCRF...) peuvent être tous départementalisés et relever du Préfet et les directions régionales d'Etat peuvent disparaître (personnels transférés aux Conseils Régionaux par la décentralisation).
- On décentralise tous les services :
=> en région (Transports dont toutes les routes, support à l'économie et à l'Emploi, Santé, Environnement, Enseignement secondaire et professionnel...)
=> dans les grandes communes (10000 au lieu de 35000) : Enseignement primaire + ce qui est adhérent au sol dont urbanisme et logement, réseaux...
- On supprime tous les conseils départementaux.
- Les régions et les communes sont financés par les chiffres d'affaires des services qu'elles gèrent (chèque scolaire, chèque santé...) et par la taxe foncière (logement et urbanisme, réseaux...).

[@user-ml3tx1zb7i]

Très intéressant! Mais ce refus de prise de risque dont parle M. LISNARD ne proviendrait-il pas, notamment dans l'administration, de ce fameux "principe de précaution" malencontreusement inscrit dans notre Constitution par Jacques CHIRAC...? Ce principe paralyse d'emblée toute inititiative !

[@blazej6667]

Ici Nougayork

[@jeannormand5982]

La bureaucratie, comme le contrôle de qualité, n'est que la manifestation de la disparition totale de la conscience professionnelle. Le travailleur n'est devenu qu'un rouage d'une énorme machine devenue impossible à contrôler de façon efficace. (Exemple: le cas du Boeing 737 Max).

[@christianbonvin7922]

il faut virer tous les hommes en blouse grise

[@SylasRoy]

Lisnard 2027. That's all. 👌