L'exécution de Louis XVI, avec Jean-Clément Martin [2/3]
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- čas přidán 6. 09. 2024
- Suite de la série de nos Cours d’Histoire consacrés à la Révolution française. Après un premier volet sur la définition de la Révolution autour de l'ouvrage de Jean-Clément Martin, La Révolution n’est pas terminée, un deuxième volet se penche sur l'exécution de Louis XVI. Une troisième partie sera consacrée à l’enseignement et à la modélisation graphique de la révolution. Invité de Christophe Dickès, Jean-Clément Martin répond aux questions suivantes:
- Pourquoi le mot exécution est-il plus approprié que régicide ou celui de mort par exemple ?
- La mort est-elle une cassure entre deux époques ?
- Sur quels fondements repose la condamnation ? La condamnation du roi était-elle une évidence ?
- Dans ce procès, la Défense avait-elle une marge de manœuvre ?
- La peine de mort était-elle aussi une évidence ? Faut-il voir la responsabilité du roi, sa personnalité ou bien les querelles et les rapports de forces entre groupes révolutionnaires ?
- S’agit-il d’une cérémonie sacrificielle, d’un baptême républicain accompli dans le sang royal ou bien d’un acte purement politique et même politicien ? Faut-il distinguer Révolution et république : en somme est-ce ici la victoire de la République, de la révolution ou des deux ?
- Etc.
Notre invité : Jean-Clément Martin est professeur émérite de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, ancien directeur de l'institut d'Histoire de la Révolution française. Il a consacré de nombreux livres à la Révolution française comme à la Contre-Révolution et à leurs mémoires dont dernièrement la Révolution française n'est pas terminée (Passés /Composés, 208 pages, 17€) et de l'Exécution de Louis XVI (Perrin, 300 pages, 21€).
![Définir la Révolution française, avec Jean-Clément Martin [1/3]](http://i.ytimg.com/vi/uDWSegOGuGU/mqdefault.jpg)
Je viens de re-écouter avec grand plaisir. Merci à tous les deux. Dommage que l’on ne puisse pas mettre autant de pouce bleu 👍👍👍
Une excellente émission. Il faut saluer la rigueur et l'impartialité de M. Jean-Clément Martin sur la question. Sa distinction finale entre révolution et république est à retenir et à méditer.
Deux désaccords, cependant :
Premièrement, Jean-Clément Martin écarte un peu trop vite le terme de "régicide" ; celui d'exécution est évidemment plus neutre et convient donc beaucoup mieux, mais si le roi est roi (et JC Martin semble le supposer en disant sans cesse "le roi") et qu'on le met à mort, on a affaire à un régicide.
Deuxièmement, JC Martin dit que "le roi a trahi". Cela me parait très discutable. Si JC Martin fait allusion à l'attitude ambiguë du roi vis-à-vis de l'Autriche, on pourrait lui répondre en citant ces mots lumineux de Jacques Bainville :
"Il faut un peu de réflexion pour se dire qu’aux Tuileries l’Autriche ne cessait pas d’être considérée comme une alliée, qu’on n’y connaissait pas d’ennemis à Vienne, et qu’une guerre, dans ces conditions, paraissait une absurdité désastreuse. Pour fixer les idées, imaginons qu’une Chambre animée de passions subversives ait, au mois d’avril 1914, voulu rompre l’alliance franco-russe et décrété une guerre de principe contre la Russie autocratique. M. Poincaré et un certain nombre d’hommes d’État républicains se fussent opposés à cette folie. Ils eussent maintenu leurs bonnes relations avec les alliés russes. Si le mouvement révolutionnaire en France eût pris une allure dangereuse, ils eussent sans doute trouvé naturel de rechercher auprès de l’empereur Nicolas un appui contre l’anarchie. Voilà comment les choses se sont passées pour Louis XVI et pour l’Autriche".
Ces quelques désaccords n'enlèvent rien à la qualité de l'intervention.
Bonjour, je n'arrive pas à trouver l'émission qui précède celle ci et dont vous faites allusion à plusieurs reprises.
Peut-être n'est elle pas disponible ?
Un épouvantable oubli qui vient d'être réparé. Toutes nos excuses. Par sécurité, n'hésitez pas à vous rendre sur Storiavoce.com!
@@storiavoce2091
Un oubli ou bien juste la fin de l'entretien qui donne lieu à une réflexion lunaire sur la décapitation de Samuel Paty?
En tout cas, on comprend que les commentaires aient été désactivés...
PASSIONANT
merci
Louis XVI n'a pas trahi le pays, il était contre la Révolution et voulait sauver la monarchie.
Comment pouvait-il en être autrement ?
En même temps quand on voit ce qu'a été la Révolution avec la Terreur on ne peut que lui donner raison.
@La cachette des musiques perdues désolé mais l'histoire vous contredit. Il a bien essayé de réformer le royaume notamment concernant l'égalité devant l'impôt mais la noblesse a refusé et a scié la branche sur laquelle elle était assise.
Par ailleurs, en rappelant le Parlement, Louis XVI a fait une lourde erreur car le Parlement a pris fait et cause pour la noblesse contre les réformes engagées par le roi.
Savez-vous que c'est à Louis XVI que nous devons la création des sapeurs pompiers de Paris ?
Louis XVI a su s'entourer de bons ministres mais il n'a pas eu le courage de les soutenir dans leurs réformes.
Louis XVI était indécis et n'avait pas la force de caractère pour régner. Il aurait pû mettre un terme à la Révolution et il ne l'a pas fait. En ne voulant pas verser le sang de son peuple il a sacrifié le sien et la Révolution s'est chargée de verser le sang de milliers victimes.
Il n'a pas trahi la France mais il se battait contre la Révolution et l'avènement de la République.
@@kimfab1973
lol. On sent l'historien en vous...
Vous avez essayé d'expliquer / démontrer tout ça à de vrais historiens ou ça ne passe qu'au bistrot d'internet?
Évidemment qu'il a trahi. Qu'on soit pour ou contre la peine de mort, c'est une autre histoire, mais il a trahi et c'est tout.
C'est assez marrant de lire de genre de commentaire au dessous d'une émission avec Jean-Clément Martin. Peut-être devriez-vous écouter la dite émission, voire lire un des ouvrages du dit Martin plutôt que vous lancer dans des élucubrations hors-sol.
czcams.com/video/KWxZThvptP4/video.html
Je suis dubitatif. Ce monsieur avance deux certitudes qui me semblent bien fragiles. 1/ Que Louis XVI ne sera jamais béatifié. 2/ Que sa mort n'est pas dramatique pour la nation. Même Mitterrand disait que la mort du roi était encore de nos jours un grand traumatisme pour les français.