Jean Ferrat - J'arrive où je suis étranger (de Louis Aragon) - HQ STEREO 1995

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  • čas přidán 29. 08. 2024
  • Jean ferrat chante "J'arrive où je suis étranger" de Louis Aragon, quand on sent venir le premier temps de la vieillesse comme un serpent qui rampe au fond de soi-même, quand on vit la sénescence comme une adolescence à l'envers, quand on sent que l'on va décliner lentement dans le regard des autres, on sait désormais que l'on entre dans une ère où l'on devient étranger à soi-même... Superbe, superbe texte d'Aragon sur la vieillesse, cette sournoise tapie derrière la pendule d'argent, qui ronronne, et qui nous attend...

Komentáře • 9

  • @adalbertocostaoliveira3945
    @adalbertocostaoliveira3945 Před 4 měsíci

    Très belle voix de Jean Ferrat ❤

  • @carlierbruno1846
    @carlierbruno1846  Před 4 lety +12

    On reconnait en arrière-plan la maison d'Aragon et d'Elsa Triolet à Saint-Arnoult en Yvelines le moulin de Villeneuve...

  • @carlierbruno1846
    @carlierbruno1846  Před 4 lety +12

    Rien n'est précaire comme vivre
    Rien comme être n'est passager
    C'est un peu fondre comme le givre
    Et pour le vent être léger
    J'arrive où je suis étranger
    Un jour tu passes la frontière
    D'où viens-tu mais où vas-tu donc ?
    Demain qu'importe et qu'importe hier
    Le cœur change avec le chardon
    Tout est sans rime ni pardon
    Passe ton doigt là sur ta tempe
    Touche l'enfance de tes yeux
    Mieux vaut laisser basses les lampes
    La nuit plus longtemps nous va mieux
    C'est le grand jour qui se fait vieux
    Les arbres sont beaux en automne
    Mais l'enfant qu'est-il devenu ?
    Je me regarde et je m'étonne
    De ce voyageur inconnu
    De son visage et ses pieds nus
    Peu à peu tu te fais silence
    Mais pas assez vite pourtant
    Pour ne sentir ta dissemblance
    Et sur le toi-même d'antan
    Tomber la poussière du temps
    C'est long vieillir au bout du compte
    Le sable en fuit entre nos doigts
    C'est comme une eau froide qui monte
    C'est comme une honte qui croît
    Un cuir à crier qu'on corroie
    C'est long d'être un homme une chose
    C'est long de renoncer à tout
    Et sens-tu les métamorphoses ?
    Qui se font au-dedans de nous
    Lentement plier nos genoux
    Ô mer amère, ô mer profonde
    Quelle est l'heure de tes marées ?
    Combien faut-il d'années-secondes ?
    A l'homme pour l'homme abjurer
    Pourquoi pourquoi ces simagrées ?
    [Refrain]
    Rien n'est précaire comme vivre
    Rien comme être n'est passager
    C'est un peu fondre pour le givre
    Et pour le vent être léger
    J'arrive où je suis étranger.
    Paroles de Louis Aragon

  • @eugenemarchetti7836
    @eugenemarchetti7836 Před 2 lety +4

    L'histoire de mon Père c'est dur et qq fois tragique avec des années dures à supporter.

    • @carlierbruno1846
      @carlierbruno1846  Před 2 lety +6

      La vieillesse... une des tragédies du monde occidental moderne : le refus de contempler le visage de la mort en face, de s'y préparer psychologiquement, comme autrefois, nous conduit à nous couper des plus âgés, la vieillesse vécue comme une lèpre, "cachez ces rides que je ne saurai voir"... Une société occidentale basée sur le culte de la performance, vit une dichotomie entre la volonté de faire travailler plus longtemps les seniors et une remise en cause permanente des savoirs et des acquis, une dévalorisation de l'ancien, pourtant riche ô combien des valeurs de l'expérience...

    • @adalbertocostaoliveira3945
      @adalbertocostaoliveira3945 Před 4 měsíci

      D'accord 👏

  • @tomadaclaire5485
    @tomadaclaire5485 Před 8 měsíci

    TU NOUS MANQUES JEAN ...

  • @billsezame4132
    @billsezame4132 Před 7 měsíci

    Bruno, merci pour le texte. Une petite "erreur" de transcription: "c'est un peu fondre POUR le givre..."

    • @carlierbruno1846
      @carlierbruno1846  Před 7 měsíci

      Merci beaucoup de me l'avoir signalé, c'est corrigé. Bonne journée