Rencontre avec Hartmut Rosa, le philosophe anti-moderne
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- čas přidán 28. 08. 2024
- Après avoir analysé l’accélération de nos sociétés, il questionne notre modernité, notre rapport au temps et interroge la marche d'un monde qui s'accélère. Et propose le concept de résonance pour se reconnecter au monde. Est-il urgent de ralentir ? Hartmut Rosa, le penseur de la "résonance" est l'invité des Matins à l'occasion de son passage à Paris.
L'Invité des Matins de Guillaume Erner - émission du 24 janvier 2020
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Il est brillant Harmut Rosa. Son travail est pointu. Merci.
C'est amusant ! je ne me sentais pas incompris jusque-là. Pourtant, en écoutant ses propos sur le temps, j'ai l'impression de me sentir compris tout d'un coup. Ça fait résonance, comme qui dirait. Alors bien sûr, ce n'est pas de le savoir qui va me guérir de cette maladie des temps modernes - cette volonté de vouloir tout contrôler. Mais c'est toujours mieux de le savoir que de ne pas s'en rendre compte.
Enfin ! Une réflexion, un échange qui me nourrit, une vision ouverte sur la différence, sur le monde. Très apprécié.
Merci, Magnifique penseur ! Quelle respiration !
0!
Je suis en accord avec la plupart des réflexions d'Hartmut Rosa, excepté sa vision de l'identité culturelle d'un pays.
Un peuple à le droit de vouloir conserver ses traditions, sa manière de vivre et ses mœurs. Cela ne veut pas dire que l'on déteste toute altérité culturelle, mais que par amour pour la notre, nous souhaitons en préserver les spécificités, et ce d'autant plus dans un monde ou la mondialisation s'accélère et l'uniformisation des cultures et de plus en plus palpable.
Pour la première fois depuis 250 ans, la génération des parents a perdu, et ce à grande échelle, l'espoir que la situation de leurs enfants sera meilleure que la leur, elle se contente désormais d'espérer qu'elle ne sera pas bien pire, que les crises ne seront pas tout à fait aussi graves, que les normes atteintes seront à peu près respectées.
Bref, nous, contemporains, ne courons plus après un objectif prometteur qui se trouverait devant nous : nous fuyons l'abîme catastrophique qui avance dans notre dos.
C'est une différence culturelle radicale. (Hartmut Rosa : Remède à l'accélération - 2018)
*Penseur très intéressant !*
Emmanuel Macron devrait lire Hartmut Rosa. Il n’est absolument pas en résonance avec le peuple français.
Si l'exemple à suivre est la Merkel, je ne suis pas sûre que cette fameuse "résonance" rencontre le peuple français... :s
Plus que l'idée de résonance, c'est plutôt la notion de contrôle qui m'a fait penser à Macron.Quand on voit nos dirigeants politiques qui se vantent de peu dormir. Quand on voit que la parole des syndicats est ignorée ; que face aux mouvements sociaux, on reste sourd à leurs arguments, tout en les abreuvant de discours insipides et convenus. Quand on voit la question des violences policières balayé d'un revers de la main, car on suppose la commisération réservée aux faibles d'esprit. Quand on observe tout ça, alors on comprend que cette violence là, elle vient d'une volonté de contrôle qui ne tolère pas la différence. On voit que, s'ils se durcissent derrière leurs sourires de façade, c'est parce qu'ils ont la volonté d'imposer au lieu de discuter. Et la contradiction, qui devrait être le moteur même de la démocratie, leur apparaît intolérable.
Monsieur Macron n'a pas les capacités intellectuelles pour ne serait-ce que lire ou écouter ce concept.
Sans mauvais jeu de mots 😂
*pourquoi le traducteur refuse de traduire correctement H Rosa, qui refuse les tournure masculine invisibilisant les femmes ?*
Merci pour cette précision qui ouvre une nouvelle perspective sur la pensée PC de ce énième philosopheur des temps modernes. 😊
Nous sommes condamnés au progrès en tendant vers la perfection.
La perfection se qualifie au moment ou plus rien ne bouge. La perfection c'est la mort.
Dit autrement : L'humanité est condamnée à tendre vers la mort.
C'est à cet endroit, qu'il nous faut saisir la pensée d'Albert Camus...
Il ne dit pas que le ralentissement est la solution à l'aliénation. Je pense que beaucoup de gens (également dans les commentaires ici) ne comprennent pas vraiment son argument ici.
effectivement, selon lui la solution serait la résonnance qu'il expose d'ailleurs dans son ouvrage intitulé Raisonnance: une sociologie de la relation au monde.
Ce que Rosa omet de dire c’est que pour rentrer en résonance , il est nécessaire que la volonté d’écouter l’autre et se transformer en son contact soit partagée des deux côté . On ne peut pas rentrer en résonance avec celui qui rejette tout de vous !
disons que c'est plus difficile...
Je ne connais pas encore bien sa pensée que je découvre ce matin .. mais je comprends que la résonance c est justement être en relation avec ce que nous ne pouvons pas contrôler ..
Il y a incompréhension de son concept dans le cadre de votre commentaire
N'est-il pas question ici du Dualisme, cette théorie sprititualiste qui nous rappelle, bien plus qu'elle nous apprend, que les paramètres du réel, en l'instant même où nous tentons de les considérer sont parfaitement hors de portée de notre contrôle ? Le stoïcisme, par exemple encore ne dit pas non plus autre chose.... Bon,j'abrège, il faut que je descende les poubelles....
Le controle nait de la peur de l autre et de sa difference comme danger face a notre identite fragile. Nos societes sont mortiferes et nevrotiques. L origine de tout cela est dans l enfance et l education Car l abus et le controle commence la et ne nous a pas permis de developper une saine identite . On pourrait presque dire que bcp de parents ont peur de la vie dans leurs enfants et la controle en eux. Ensuite cette peur s etend dans tous les liens. ET les transforme en rapport de forces. Ainsi les dirigeants contre leur peuple.
La Nature c est Notre Nature. Nous avons perdu confiance en la Vie et notre nature et nous luttons contre. La seule issue Se guerir soi meme. S ouvrir a l autre qui nous est un supplement de vie dans cette optique et ENFIN creer des societes democratiques. Surtout mettre la confiance la ou est la Peur. Cela passe par l ecoute des peurs chacun...
Au fond, ON ( kezaco de ce ON… ) en demande beaucoup trop au petit Homme pensant avec le monde post-moderne. En revenir à la chaise sur le trottoir devant chez soi pour regarder l'animation de la rue et méditer une partie de la journée en tirant sur sa pipe fumante.
La modernité a détruit la beauté du monde, cela au prix du confort pour tous. La plupart s'en félicitent, quelque-uns estiment qu'on a perdu l'essentiel.
pas tous, juste les privilégiés
Quel est le rapport entre une réflexion sur la modernité et les migrants??? France culture arrive à en trouver un, mais surement pas le bon.
Il est bon de rappeler que Mr Bernat > Hartmut Rosa
👍
Qui est Mr Bernart ?
Wie gewohnt spricht auch hier Hartmut klare, ernste Worte voller Substanz und Gewicht. Eine schöne Irritation ist hier die Kugelschreiber-Zeichnung auf seiner linken Hand. Ein Hase?
Le journaliste français pensent que l'AFD menace l'Allemagne...et peut être aussi la France. Rosa doit lui rappeler qu il existe en France un parti identique. Comme si les français aimeraient que le mal arrive a nouveau de ce coté de la frontiére. 51:52 51:52 merai
Oui, il fallait que l'Allemagne importe des millions de "réfugiés" amoureux d'Hitler pour justement combattre l'estremdrouate !!! 😅😅😅
Ah les bobos de France culture se payent un frisson en invitant exceptionnellement un auteur à rebrousse poil de leur idéologie progressiste.
Et je serais curieux de savoir ce que tu en as pensé, en bien ou en mal :) Si tu le souhaites bien sûr. Et avec une jolie photo de profil comme la tienne.
P.S.: je suis à peu près d'accord avec cette idée que France Inter ou Culture défend plutôt une vision progressiste du monde (à ceci près que la définition du progrès en question varie beaucoup d'un individu à l'autre).
@@gianduja4048 J'ai trouvé son exposé très intéressant. Le progressisme nous conduit à des impasses terribles voire à des catastrophes: le transhumanisme, l'intelligence artificielle, et on nous prépare insensiblement à accepter demain l'utérus artificiel. On nous entraîne vers la dystopie orwellienne. Nous avons perdu la boussole... Nous sommes dans des sociétés de plus en plus violentes et ensauvagées, fragmentées, en somme, la guerre de tous contre tous. Disons le tout de go: il n'y a plus aucun sentiment d'appartenance collectif. La modernité a totalement fait naufrage.
@@novalis56 C'est intéressant. Nous avons apparemment des positionnements différents (je suis de l'autre bord, si vous préférez). Et nos inquiétudes et la façon que nous avons de ressentir son discours diffèrent aussi. Le transhumanisme et l'intelligence artificielle ne m'intéressent qu'à la marge, même si, avec les avancées de la médecine, il est certain qu'on aura et qu'on a déjà à se poser des questions d'éthique. Quant à Orwell, je trouve qu'il est utilisé, aussi bien à droite qu'à gauche, dès qu'il s'agit d'agiter des épouvantails - et c'est, à n'en pas douter, un auteur très lucide sur son temps, et utile pour le nôtre. N'empêche que j'ai l'impression que, lorsqu'on l'agite, on ne dit jamais à quelles notions orwelliennes on fait référence (du langage tronqué, du totalitarisme, de la propagande ou de la torture).
Le sentiment d'appartenance collectif, je vous rejoins plutôt : l'Europe, trop libérale pour créer de l'adhésion, la Nation également a tendance, ces derniers temps, a exacerber les différences plutôt que l'inverse. (Là où nous ne serons sans doute pas d'accord cependant, c'est que je pense que la recréation d'un Pacte Social est le meilleur moyen de recréer une adhésion nationale, là où vous préférerez peut-être la défenses de valeurs spécifiques).
Enfin, pour en revenir à l'entretien d'Hartmut Rosa, ce qui m'a le plus marqué personnellement, c'est sa réflexion sur la notion de temps et sur l'émancipation des individus. Déjà, nous n'avons jamais le temps, car nous voulons changer la face du monde. Et quand ce n'est pas le monde qui nous presse, qui nous stresse, qui exige de nous que nous nous adaptions à lui et à ses exigences, c'est nous qui nous les imposons afin de satisfaire à cette idéologie de la productivité que nous avons intériorisé. Or le fait de produire toujours plus, de se démener pour parfois aucun résultat, ou si peu, permet-il de vivre une vie plus épanouie en société ou individuellement. Je ne le pense pas. Et de ce point de vue, je crois que son appel à ralentir est aussi salutaire que tout à fait isolé.
Ah oui, je me rends compte que je ne vous ai rien dit de plus sur le progressisme. Vous estimez qu'il "nous conduit à des impasses terribles". Eh bien... Je ne suis pas sûr que je me définirais moi-même comme un progressiste, sachant que l'idée de base du Progrès, et que condition de l'humanité ne cesserait de s'améliorer au fur et à mesure des siècles, ce qui est, pour le dire rapidement, plus que discutable. Par contre, si on appelle "progressisme", le courant qui tend à promouvoir l'extension des droits sociaux et sociétaux des individus, alors je me classe volontiers là-dedans.
La langue francaise est definitivement superieure a l'Allemand. Merci pour ce format de traduction.
Deutsch: Die schönste Sprache der Welt. L'allemand, la plus belle langue du monde.
je parle couramment la langue, et le traducteur est franchement mauvais.
Il coupe la fin des phrases tres souvent et improvise parfois la chute.
Ah bon. Vous avez aussi un argument pour cet affirmation ?
@@alexander_vom_degen Il fait un mélange un peu malheureux entre une traduction consécutive et une traduction simultanée.
@@kolkraven d'abord ce n'est pas un traducteur, mais un interprète. Est-ce un professionnel payé comme il se doit? Là est la question