1989 : John Le Carré, invité de Bernard Pivot dans "Apostrophes" | Archive INA
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- čas přidán 14. 12. 2020
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Apostrophes | Antenne 2 | 24/11/1989
A l'occasion de la sortie en France de son dernier livre, "La maison Russie", Bernard Pivot reçoit John LE CARRE, célèbre auteur anglais de romans d'espionnage qui fut, dans sa jeunesse, agent des services secrets britanniques. Pour l'interroger et parler de ses livres, Pivot a également invité le journaliste-cinéaste Philippe LABRO, Catherine DAVID, écrivain et journaliste au "Nouvel Observateur" et le journaliste américain Edward BEHR.
- Le Carré a choisi de parler en français : avant sa venue à Paris, il a suivi 30 heures de cours à l'Alliance Française de Londres pour "rafraichir" ses connaissances de notre langue. Avant d'entamer le débat, Bernard Pivot donne sa cravate à son invité qui lui avait prêté la sienne lors d'une rencontre il y a quelques années.
- Après avoir expliqué comment il avait choisi son pseudonyme (son vrai nom étant David Cornwell), John Le Carré répond aux nombreuses questions concernant l'univers de l'espionnage, à travers son expérience personnelle (sur laquelle il refuse de tout dire), mais aussi à travers les fictions qu'il a créées. Les livres précédents de Le Carré sont évoqués, ainsi que le personnage de Smiley, agent secret de la guerre froide.
- La dernière partie de l'émission est consacrée à "La maison Russie", premier roman politique de la pérestroika. L'auteur parle de son voyage en URSS où il a vu tout de suite que quelque chose avait changé, que c'était la fin de la peur. Il pense que Gorbatchev est sincère mais n'est pas naif pour autant. Le Carré évoque également l'histoire d'amour qu'il raconte dans le livre et "qui fausse le jeu politique" : il a essayé de dire que "peut-être, dans l'avenir, l'amour sera valable". A la fin de l'émission, Pivot lui demande s'il a menti; réponse de Le Carré : une fois !
- En plus des romans publiés par Le Carré présentés à l'image, extrait du film "L'espion qui venait du froid" tiré du livre du même nom (Martin Ritt, 1965, avec Richard Burton et Claire Bloom).
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Cet homme génial à une classe et un raffinement incroyable.
For what it's worth, Le Carre has an essay in his book Pigeon Tunnel in which he praises the experience of this interview as a highlight
Quel personnage, quelle émission, quelle qualité des échanges. .. Quand je vois le niveau des émissions actuelles, je ne peux qu'être nostalgique
Une merveille cette émission et tant regrettée
Un veritable genie. Son francais est tres bon. Quelle surprise pour moi.
je suis nostalgique de cette émission, si vivantes, et enrichissantes.
Je suis nostalgique de toutes les émissions du même genre...
@@augustinedebosson9343 La grande librairie (où d'ailleurs Le Carré avait donné une interview intéressante) ?
Le bonheur c'est être un éditeur et puis un ecrivain ou une ecrivaine soi-même comme le disait mon cher père.
"La Maison Russie" est une pure merveille (A perfect spy).
J'ai découvert cet homme sur mon lit d'hôpital, moralité on peut tomber amoureux d'un homme, le ventre ouvert, et l'esprit aussi peut-être.
Il est pour moi le plus grand des agents, totalement invisible.
quelle classe
Déjà en 89 on ne laissait pas parler l'invité. 😆
On a parfois l'impression qu'ils ne veulent pas l'entendre parler mais préfèrent discuter entre eux, en parlant de lui à la troisième personne...
En cette période de covid, il faut réécouter ce passage en 57:12
J ai commencé la lecture de John le Carré par son dernier roman, « Retour de service « . Une lecture jubilatoire.
"Retour de service" est un bon roman mais à mon humble avis, la trilogie George Smiley au temps de la guerre froide restera son chef-d'oeuvre. Avec "La Taupe", "Comme un collégien" et "Les gens de Smiley", John Le Carré a transformé le roman d'espionnage en profondeur. Smiley est l'anti James Bond. Chez lui, la psyché prime sur l'action.
@@micmac09 Retour de service est à mon sens un roman plus simple et plus direct que les autres, qui s'attarde sur l'essentiel tout en gardant la profondeur propre à Le Carré. Phénomène intéressant pour un dernier roman. Il est allé à l''essentiel.
Je ne peux pas supporter les entrevues où on coupe la parole à l'invité, où on parle a sa place. C'est vraiment dommage. Pourquoi couper la parole? J'ai enduré 20 minutes de l'entrevue puis j'ai laissé tomber. Quelle déception. Les anglophones quand ils ont fait des entrevues a John Lecarré l'ont laissé s'exprimer librement. Avec respect et pour lui et pour les auditeurs.
C'est excellent de réentendre ce monsieur
Que dire... La classe.
Il reconcilie la France.
RIP!
Peut être mon auteur préféré
Il existe un autre écrivain qui écrit superbement dans ce même domaine, il s'agit de Vladimir Volkoff.
Quel livre tu conseilles pour découvrir cet écrivain?
Exact un bon écrivain il a fait aussi des bd mais C est surtout un grand romancier.
@@Lydioski le retournement et le montage
Un autre pays, un autre monde, où on lisait des livres, où on pensait que c'était important, qu'on ne reviendrait jamais en arrière.
Mais laissez-le parlez, bordel !
"Des enthousiastes, des brillants et beaucoup de médiocres" John résumant l'univers des services secrets.
Le Carré nous décrit la lutte des démocraties contre les pouvoirs totalitaires. Ca fait drôle aujourd'hui de l'entendre alors que nous sommes passés du mauvais coté du rideau de fer. Que tout ce qui faisait la liberté et la démocratie a disparu. Que toute critique et toute tentative de pensée libre est taxée de conspirationnisme, que le fichage est devenu la règle et la surveillance totale et permanente.
Vous devriez lire à ce sujet le bel hommage rendu par Brighelli sur son blog.
On est passé du mauvais côté? Vous plaisantez? Poutine, ex-KGB, a toujours cet esprit KGB: contrôle de la population, volonté de nuire à 'l'Ennemi' (Europe), dogmatisme qui ne supporte aucune opposition, espionnage et meurtres sur commande à l'étranger, et propagation d'infox et d'idées complotistes par tous les moyens.
Erig le Brun J'appelle cela la vengeance de Stalin. L'epoque de l'optimisme dont parlait l'invite s'est transformee dans un cauchemar.
C’etait bien la télé avant.
Quelle maîtrise du français ! Par contre, il est dommage qu'il n'ait pas été corrigé, plusieurs fois, alors qu'il le demandait... ex : Mephistopheles... Les francophiles aiment être corrigé pour s'améliorer...
L'obsession française de corriger la grammaire et la prononciation des étrangers est très, très fatigante.
...aiment être corrigés... pfff
Rest in Peace
John Le Carré parle remarquablement bien le français !
J'ai lu L'Appel du mort (1961). Pas mal
Bonjour,
Voudriez-vous nous mettre (ici-même et gratuitement) tous les "Apostrophe" & "Bouillon de Culture" ?
Ça nous manque tellement ...
... surtout en ces périodes de confinement et de pauvreté culturelle proposée par notre télévision actuelle ...
Merci,
Cordialement.
Ps~
Incorrigible Labro
... en quete perpétuelle du scoop
😁😁
Il y en a plein sur CZcams il suffit d'effectuer une recherche...😉
Cette entrevue est une catastrophe. Pauvre homme! Les quatre « bonzes » sont une caricature du Français qui s’écoute parler et qui nous dit plus que quoi que ce soit d’autre à quel point il n’est qu’un poseur et un importun. C’est un miracle si John LeCarré a donné d’autres entrevues par la suite.
Bien dit. Tout a fait d'accord.
Il est bien ce John le carré.
Un esprit carré dans un corps rectangulaire.
Je viens de terminer La Taupe
Il faut faire attention aux écrivains.
Quand l'intelligence prend le pas sur la politique. Il faut que ce soit les hommes de l'ombre qui nous montrent le chemin de la réalité et du mensonge.
Eux qui vivent dans un monde odieux, fait de mensonges permanents sont les seuls qui sont débarrassés et propres de ce même mensonge .
Le paradoxe par excellence .
Des questions d’une platitude magistrale, alimentées par les stéréotypes, un illustre invité qui ne peut ni répondre aux questions ni finir ses réponses et des « journalistes » qui s’écoutent parler…
55:45 véridique : les Russes n'ont jamais, depuis les tsars et jusqu'à aujourd'hui, connu la démocratie... Jamais, mis à part la perestroïka et le mandat de B. Eltsine, éphémères
Il a changé Edouard Baer.
On disait exactement la même chose à propos d’EDWARD BEHR dans les années ‘90, quand son jeune homonyme français commençait à se faire connaître… 🤷🏽
Un autre temps. Une autre intelligence. Un autre language.
Bien-sûr que tu n'étais pas un espion 😁👍
"Tu"? Il est ton pote?
Mais quand on découvre les Russe, on les trouve fascinants !
Cette émission est saisissante. Une caricature du mauvais côté des Français. Pivot et ses trois invités bombardent John Le Carré de soi-disant questions qui contiennent leurs réponses. Et ils ne le laissent même pas répondre, ou plutôt rebondir.
Oh yeah. Do you love me? 😍💋 💝💖❤️