Infirmier libéral, la mort programmée d'une profession

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  • čas přidán 5. 09. 2024
  • Si rien ne change, 56% des cabinets pourraient fermer dans les années à venir. "Parce que les infirmiers en ont marre, ils en ont ras-le-bol.", constate Lucie Cape, infirmière libérale à Calais. “Qui va aller soigner les patients à domicile ? On ne sait pas.”
    A l'origine de la colère, des rémunérations qui n'évoluent pas depuis... 15 ans. Pendant ce temps-là, l'inflation galope. “26% d’inflation depuis 15 ans, c’est plus possible. On demande juste une ouverture de négociations”, explique Emilie Boyaval, venue de Dunkerque. L’autre demande : la reconnaissance de la pénibilité et une retraite à taux plein à 60 ou 62 ans.
    Dans le cortège, des infirmières et infirmiers du Calaisis alertent sur l’enjeu : la disparition d’un métier essentiel. “On nous demande de prendre en soin les gens chez eux le plus possible pour éviter les hospitalisations et les demandes en Ehpad. Mais c’est impossible si on n’est pas là”, met en garde Marine Mouchon, infirmière à Landrethun-le-Nord.
    Devant le monument aux morts qui fait face à la mairie de Calais, les infirmières et infirmiers, masqués et vêtus de noir, mettent en scène leur propre disparition autour d’un cercueil symbolisant leur profession. “Adieu Priscilla. Adieu Baptiste. Adieu Steph. Adieu Justine. Adieu Nathalie. Adieu Justine. Adieu Virginie. Adieu Hélène. Adieu Elodie…”
    Dans le Calaisis, ce n’est pas la première fois que des professions de la santé se mobilisent depuis le début de l’année. Le 18 janvier, les agents de la clinique des 2 Caps étaient en grève. Fin janvier, une grève était évitée de peu dans les laboratoires Biopath. Le 19 mars, c’était au tour des agents du centre hospitalier de Calais de se mobiliser. Cette fois-ci, ce sont les infirmiers libéraux qui alertent.
    Dans le public comme dans le privé, le système de santé français semble à bout de souffle. “L’Etat n’écoute pas alors qu’il a besoin de nous. Et après quand ils auront besoin qu’on les soigne, ils se demanderont ce qu’il se passe”, conclut une infirmière dans le cortège.
    Valentin De Poorter

Komentáře • 6

  • @emmanuellepons1356
    @emmanuellepons1356 Před 4 měsíci +3

    Toutes ces voitures de police qui suivent quelques infirmiers c’est abusé😢. Courage à ces infirmiers, cette profession dont on a tant besoin.

  • @1618163
    @1618163 Před 4 měsíci +4

    une infirmière libéral seule n'y arrivera pas, en groupe c'est nettement mieux

  • @gallaouedermaez8336
    @gallaouedermaez8336 Před 4 měsíci +4

    Qui en a pas marre de Macron

  • @Empereur42
    @Empereur42 Před 4 měsíci +2

    Métier difficile certes, mais c’est pas du 7/7, 24/24 faut pas abuser non plus. Et c’est pas le SMIC hein…

    • @369thkanboar
      @369thkanboar Před 4 měsíci

      Je connais pas mal d'infirmier qui travaillaient en structure et qui sont parti en libéral.
      La plupart travaillent une semaine sur deux et se versent un plus gros salaire que quand il étaient salariés.
      Donc oui c'est un métier difficile mais clairement on en est pas au point si dramatique que ce qui est dit dans la vidéo.