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Salomé, R. Strauss - L. Steier, S. Young, E. Heever, J. Daszak, K. Mattila, Opéra de Paris 24/10/22

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  • čas přidán 15. 08. 2024
  • [Opéra] Blood, Sex & Christ : Salomé à Bastille
    Comme St-Jean-Baptiste porteur d'annonce,
    l'Opéra national de Paris nous avait mis en garde : "certaines scènes à caractère sexuel ou violent peuvent heurter la sensiblilité d'un public non averti " ! Et sachant par ailleurs que cette nouvelle production de Lydia Steier avait été retirée du Metropolitan Opera de New York après sa 1ère, devant le tollé qu'elle provoqua, c'est avec une certaine curiosité que nous prîmes place dans les travées d'une salle bien remplie - et sans doute émoustillée par avance ! Et ne nous ne fûmes pas déçus ! La proposition de Steier est effectivement très crue, voire trash mais en même temps fascinante ! Une vraie mise en scène, soignée au cordeau, des costumes incroyables allant des créations délirantes des couturiers les plus déjantés pour la cour d’Herodes, aux uniformes des policiers du Raid pour ses soldats, en passant par les complets 3 pièces du début du XXème pour les 5 juifs, désopilants par ailleurs. Durant la 1ère partie, nous nous trouvons dans le palais d’Herodes où à l’étage se joue une orgie sexuelle décadente - de jeunes gens dénudés sont donnés en pâture aux convives qui en abusent de tous leurs fantasmes avant de les trucider et les faire jeter dans une fosse commune - pendant qu’en dessous Salomé, la belle-fille d’Herodes, se prend de passion pour la beauté et la pureté du prophète Jochanaan. La fameuse danse des sept voiles - moment fort du spectacle - est « particulière » dans cette production puisqu’il n’y a pas de danse, remplacée par Salomé se laissant violer par son beau-père d’abord, puis par toute sa cour en un « gang bang » saisissant. Jolie allégorie finale ou Salomé et le prophète quittent ensemble cette terre sordide pour s’élever vers la pureté. Ce spectacle ne serait pas réussi sans des interprètes de tout premier plan. Nous revoyons avec plaisir en Heriodas Karita Mattila, toute poitrine dehors dont le timbre chaud n’a pas été altéré par le poids des années. John Daszak est un formidable Herodes, obscène et cruel dont la concupiscence envers sa belle-fille entraînera le dénouement tragique de l’intrigue. Sa puissance vocale est impressionnante, sa présence scénique tres convaincante. Le Jochanaan de Iain Paterson est moins percutant - il est vrai qu’une partie de sa prestation s’effectue en sous-sol ! Mais la révélation de la soirée est évidemment Elza van den Heever dont la Salomé fera date. Extrêmement investie dans son rôle scéniquement - sa scène de masturbation sur le cachot du prophète est plus que réaliste ! - elle démontre une aisance vocale hors du commun. Les aigus sont limpides et longuement tenus, le médium d’une chaleur exceptionnelle, la palette large et la tessiture très étendue. Sans faiblir, sa grande tirade finale s’achève dans un souffle tenu et lui vaudra une énorme ovation. Dans la fosse, Simone Young dirige son orchestre avec fougue et interprète avec passion une des plus belles partitions d’opéra signées Strauss. Les cuivres sont rayonnants et on reste hanté par ces 4 mesures qui reviennent inlassablement tout au long du spectacle pour annoncer le drame final. Un spectacle de sexe, de sang et de mort donc, mais assez incroyable et qui sera longuement applaudi ! Les puritains américains ne savent pas ce qu’ils ont raté !!!
    Salomé
    D’après Oscar Wilde
    Musique : Richard Strauss - (1864 - 1949)
    Livret : Hedwig Lachmann
    Direction musicale : Simone Young
    Mise en scène : Lydia Steier
    Décors : Momme Hinrichs
    Vidéo : Momme Hinrichs
    Costumes : Andy Besuch
    Lumières : Olaf Freese
    Dramaturgie : Maurice Lenhard
    Orchestre de l'Opéra national de Paris
    Distribution
    Salomé : Elza van den Heever
    Herodes : John Daszak
    Herodias : Karita Mattila
    Jochanaan : Iain Paterson
    Narraboth : Tansel Akzeybek - Tenor
    Page der Herodias : Katharina Magiera
    Erster Jude : Matthäus Schmidlechner
    Zweiter Jude : Eric Huchet
    Dritter Jude : Maciej Kwaśnikowski
    Vierter Jude : Mathias Vidal
    Fünfter Jude : Sava Vemic
    Erster Nazarener : Luke Stoker
    Zweiter Nazarener : Yiorgo Ioannou
    Erster Soldat : Dominic Barberi
    Zweiter Soldat : Bastian Thomas Kohl
    Cappadocier : Alejandro Baliñas Vieites
    Ein Sklave : Marion Grange
    Paris, Opéra Bastille, soirée du 24/10/22

Komentáře • 2

  • @rayoflightshines
    @rayoflightshines Před rokem +1

    Bien d'accord avec vous. l'équipe du choeur muet était assez impressionante d'engagement également j'ai trouvé. C'est rare dans un opéra que la figuration soit autant mise à contribution; et ici ils le font très bien.

  • @mikaelb7735
    @mikaelb7735 Před rokem

    Mr Phalippou, with all respect, i will not comment on any of the non intellectual things you wrote here. I wish Mr Wilde and Mr Strauss could give their "thoughts" about this production of Salome. (( I myself think this is the absolute bottom of all the 53 productions i have seen on 53 opera stages. Horrible is the correct word)).