L'archéologie en acte

Lundi 7 Novembre 2022, Anne Lehoërff a présenté sa leçon inaugurale de la Chaire d'excellence « Archéologie et Patrimoine » à l'université Cergy Paris Université.
En associant les termes « archéologie » et « patrimoine », cette chaire interroge leurs rapports, les inscrit dans le temps long, soulève la question de leurs spécificités et les place dans la société contemporaine au sein de laquelle, l’un et l’autre sont souvent sollicités dans leurs dimensions symboliques, voire philosophiques. Cette leçon inaugurale expose les contours de ce couple si particulier. Elle présente les ambitions pour le développement d’une archéologie scientifique et citoyenne, à CY Cergy Paris Université et avec ses partenaires.
Avec ---
Anne Lehoërff, titulaire de la chaire d’excellence Inex « Archéologie et Patrimoine » de CY Cergy Paris Université depuis 2021 ; agrégée d’Histoire, archéologue et archéométallurgiste, docteur en archéologie de l’Université de Paris 1, ancienne membre de l’École française de Rome, membre Junior de l’Institut Universitaire de France en 2005 et membre Senior en 2017. Elle préside le Conseil national de la Recherche Archéologique depuis 2015.
En savoir plus ---
bit.ly/3EuOAyP
Copyright ---
© MNHN, 2022
Visuel de la miniature : Le site archéologique de Kalinga aux Philippines en cours de fouilles. Ces ossements fossiles et les outils en pierre taillée sont vieux de 709 000 ans © Thomas INGICCO, Mission archéologique MARCHE (MEAE)

[@laureisa9304]

Le son est vraiment trop faible.

[@R_V_]

Etape 1 : se plaindre que des non-professionnels s'intéressent à l'archéologie en y mettant des moyens privés.
Etape 2 : modifier la loi pour punir tout non-professionnel qui utiliserait ses moyens privés pour faire de l'archéologie.
Etape 3 : se plaindre que l'archéologie n'avance pas assez et que le secteur manque de moyens.
Dommage, la conférence aurait eu la possibilité d'être intéressante... mais en lieu et place d'une leçon d'archéologie patrimoniale, on a eu une leçon de moraline inconséquente.

[@Jeremie_K]

Les détectoristes sont des destructeurs des vestiges, en grande partie à des fins mercantiles. Seuls les archéologues sont capables d'extraire le patrimoine en le faisant parler, grâce au contexte, pour le bénéfice de tous. Un objet sans contexte archéologique perd une énorme partie de son intérêt historique. Donc oui, il faut continuer à interdire le détectorisme et à mettre des moyens dans l'archéologie professionnelle, comme l'explique très bien cette conférence.

[@R_V_]

@@Jeremie_K Tant que vous resterez dans le cadre de réflexion étriqué et obsidional de votre corporation, et tant que vous continuerez à réclamer un monopole illégitime, vous continuerez à la fois à manquer de moyen et à susciter le mépris de tous ceux dans le grand public cultivé qui auraient pu vous aider si vous aviez consenti à sortir de votre tour d'ivoire pour les former.
Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes...

[@Archeodingue]

@@R_V_ il s'agit d'un métier avec une lourde technique. Une véritable opération chirurgicale des sols. Le patrimoine se respecte tout comme l'homme. Vous sentez vous capable d'opérer un homme ?

[@R_V_]

@@Archeodingue Amusante comparaison, mais le chirurgien peut tuer son patient, alors qu'il n'y a pas de vie en jeu en archéologie. De plus le chirurgien doit refermer son patient après l'avoir ouvert, tamdis que l'archéologue détruit le sol qu'il foule. N'oublions pas non plus que le chirurgien est toujours aidé d'infirmières qui ont une formation plus courte, et que sans elles il ne pourrait pas faire grand-chose.
Enfin, il y a tout de même un point commun pertinent : de même que le numerus clausus nuit à la médecine, empêche les gens d'être soignés comme ils le devraient, et frustre des vocations de gens qui pourraient être talentueux ; de même la réclamation d'un monopole injustifié par les archéologues nuit à la quantité de fouilles qui peuvent être réalisées et frustre des vocations qui ne demandent qu'à aider (et le feraient proprement si on les formait). Quiconque refuse de l'aide ne devrait pas se plaindre d'être débordé si il tient à garder la sympathie du public.

[@Archeodingue]

@@R_V_ mais en archéologie vous tuez les témoins de l'histoire en fouillant. Savez-vous qu'en archéologie la règle est de ne pas fouiller !
En effet, vue l'extension des technologies de datation, identification sur des micro éléments, adn, sur des micros restes ...on s'abstient de fouiller pour ne pas perdre des informations que l'on pourra avoir plus tard avec de nouvelles techniques. Il y a peu on ne pouvait rien dater, maintenant on peu dater des pierres, peut être des métaux ...
Que pensez-vous de toutes ces tombes qui ont été fouillées et dont on ne peut plus savoir aujourd'hui de qui il s'agissait, peuple, métiers, origine de la mort, maladies, alimentation, ... il nous reste des colliers !
Quand on a l'archéologie dans la peau on en a aussi l'éthique.
Seule est courante l'archéologie préventive, une archéologie que l'on réalise en cas de danger pour le site (effondrement par rivière, ... construction de route, de voies ferrées, d'immeubles ...)
Le monde de l'archéologie est très ouverts aux amateurs qu'il utilise pour la fouille mais aussi pour des tâches de plus en plus techniques selon leur avancement en connaissance, allant même jusqu'à leur donner à rédiger des rapports de fouilles.
Pour ma part, l'archéologie dans la peau, j'ai passé un master d'archéologique à plus de 60 ans et croyez moi je comprends cette politique et sa force m'a poussé à faire ces études ... et m'a ouvert ainsi ce monde que vous savez merveilleux
MG