DE QUOI ONFRAY EST-IL LE NOM ?

DE QUOI ONFRAY EST-IL LE NOM ?
Michel Onfray, auto-proclamé héritier des Lumières, navigue en réalité dans les eaux troubles de l’obscurantisme, avec une aisance qui frôle l’art. Sa prouesse ? Transformer la philosophie, cet exercice noble de la pensée, en une suite d’opinions qui tiennent plus de la chronique réactionnaire que de la réflexion éclairée. Son œuvre, un amalgame de contradictions et de paradoxes, semble dédiée non pas à la libération de l'esprit mais à son enfermement dans des idéologies rétrogrades.
Le cas "Front Populaire" illustre parfaitement cette imposture intellectuelle. Sous couvert d’un titre évoquant une époque de progrès social et de rassemblement populaire, Onfray orchestre une symphonie discordante où résonnent les notes de l'antilibéralisme, du populisme, et du souverainisme, des mélodies appréciées des oreilles d'extrême droite. C’est une danse macabre autour des feux de l’extrême droite, où Onfray, tel un chef d'orchestre, dirige avec zèle la partition de la division.
Mais le maestro ne s’arrête pas là. Fidèle à son auditoire de CNews, antre de la droite la plus dure, il délivre soir après soir des soliloques qui, loin d’élargir les horizons, rétrécissent le champ du débat public à un duel manichéen entre "nous" et "eux", entre "le peuple" et "les élites", entre "la tradition" et "le progrès". Cet exercice quotidien de simplification, loin d’être anodin, alimente le moulin du confusionnisme, cette stratégie bien rodée de l’extrême droite pour semer le doute et la méfiance.
En prétendant se situer dans le sillage des philosophes des Lumières, Onfray réalise un tour de magie désolant : il enveloppe de ténèbres l’héritage de la raison, substituant à l'aspiration à l'universel un repli identitaire étroit. L'ironie est amère, car dans ce grand écart entre l'affirmation et l'action, ce n'est pas seulement sa propre crédibilité qu'Onfray met en jeu, mais la possibilité même du dialogue rationnel.
Michel Onfray se révèle être non pas le gardien du temple de la pensée, mais le fossoyeur de la philosophie. En un tour de main, il a transformé l'exercice de la réflexion en une arène où le spectacle de l'opinion l'emporte sur la rigueur de l'argumentation. Et dans cette chute libre vers l'abîme de la pensée facile, Onfray trouve non pas la résistance d'un sol ferme, mais le trampoline de l'extrême droite, prêt à le propulser encore et toujours dans l'espace médiatique, peu importe la cohérence ou la vérité de ce qu'il avance.
Dans ce cirque de l’absurde où la pensée se meurt, Michel Onfray joue le rôle du clown triste : sous les feux de la rampe, il récolte les rires et les applaudissements, mais à la fin de la représentation, il reste seul avec sa conscience, dans un silence assourdissant, le silence de la philosophie trahie.
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[@guillaumelenormand1779]

D'accord avec vous dans l'ensemble. Mais je pense qu'il a réellement été de gauche du temps de ses émissions sur France Culture et dans son université populaire de Caen, jusqu'à ce qu'il se fasse virer des 2. Maintenant il passe son temps sur Cnews, Europe 1, Sud Radio et même Valeurs actuelles, c'est dire qu'il est d'une gauche un peu spéciale...Bref, un imposteur total.