BURUNDI 🇧🇮 /TRAITEMENT DES EAUX USÉES À BUJUMBURA/ La station d’épuration de Buterere ☺️

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  • čas přidán 24. 06. 2024
  • La gestion des eaux usées : il y a encore un long chemin à parcourir
    La station d’épuration de Buterere fonctionne tant bien que mal malgré les défis. Avec l’appui du projet LATAWAMA, son laboratoire d’analyse et les lits de séchage ont été réhabilités. Malgré ces avancées, il y a encore du terrain à défricher. Et de revenir sur son fonctionnement. Reportage
    Nous sommes à la station d’épuration de Buterere située dans la commune Ntahangwa en Mairie de Bujumbura. A cet endroit, il s’observe des camions de collecte des déchets provenant des toilettes. Ils viennent pour y jeter les déchets de toilettes qui y seront traités avant qu’ils ne se jettent dans le lac Tanganyika. Grâce aux vis d’Archimède dont dispose cette station, les déchets continuent leur cour normale jusque dans les six bassins qui fonctionnent deux à deux en parallèle. Les déchets plastiques et en fer sont d’abord enlevés et mis à l’ écart. Et, en premier lieu, les eaux usées sont acheminées vers les bassins anaérobies. Après le traitement, elles s’acheminent vers les bassins facultatifs et enfin se jettent dans les bassins de maturation. Là où dans les conditions normales, elles devraient sortir propres pour alors se jeter dans le lac Tanganyika ou être utilisées dans l’irrigation.
    Malheureusement, au cours de la visite effectuée à cette station le 18 juillet 2022, il a été constaté que les bassins anaérobies ont du mal à fonctionner puisqu’il n’y a pas de machine spécialisée dans l’évacuation des boues que contiennent ces bassins. Jusqu’aujourd’hui, les travaux se font manuellement et cela fait trainer le fonctionnement de ces bassins. Et les experts dans la gestion des eaux usées alertent que si rien n’est fait dans l’immédiat pour faciliter les travaux d’enlèvement des boues de ces bassins, le danger est imminent.
    Sinon, la station d’épuration de Buterere n’est pas actuellement émaillée de beaucoup d’embûches comme auparavant car, avec l’appui du projet LATAWAMA, le laboratoire d’analyse des eaux usées de cette station a été réhabilité et est équipé pour suivre les performances épuratoires de la station. De plus, tous les lits de séchage ont été réhabilités.
    Emmanuel Ndorimana, secrétaire permanent au ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage se réjouit du fait que le projet LATAWAMA a réhabilité le laboratoire d’analyses et les lits de séchage de la station d’épuration des eaux usées de Buterere. Auparavant, on ne pouvait pas analyser les eaux usées à l’entrée et à la sortie de la station d’épuration de Buterere. Pour cela, il est ravi du fait que désormais l’OBUHA va commencer à analyser ces eaux. « On va pour le moment décider si on peut les utiliser dans l’irrigation. De même pour les boues. Avec le laboratoire réhabilité, on va voir si ces boues seront utilisées dans la fertilisation des champs ou la fabrication des intrants agricoles par la société Fomi», laisse entendre, un des responsables de l’OBUHA. Pourtant, malgré ces avancées, Ndorimana demande aux bailleurs de fonds de continuer à appuyer les services d’assainissement pour assurer une gestion efficace des eaux usées. On précise cela, car la station d’épuration de Buterere a une capacité d’absorption des eaux usées de 40 000 m3 par jour. Néanmoins, elle ne reçoit que moins de 22 000 m3 d‘eaux usées par jour. Puisque la ville de Bujumbura continue à s’étendre, ce cadre du ministère en charge de l’environnement fait remarquer qu’on pourra construire une autre station d’épuration des eaux usées au Sud de la ville.
    La redevance assainissement, une nécessité
    Capitaine Dieudonné Dukundane, directeur de l’environnement à l’Autorité du Lac Tanganyika demande aux autorités du pays de mettre en place un mécanisme de gestion durable des eaux usées qui proviennent des entreprises et des ménages. Selon lui, on ne peut pas tout attendre des bailleurs de fonds pour bien gérer ces eaux. A titre illustratif, il a fait remarquer que mettre en place une redevance destinée à l’assainissement des villes riveraines du lac Tanganyika est une impérieuse nécessité. Selon lui, c’est dans ce sens qu’on va attirer les investissements étrangers. De surcroît, le tourisme sera développé et, partant, la croissance économique de notre pays.
    Notons que la gestion des eaux usées, surtout les eaux provenant des toilettes reste encore un casse-tête en dans la municipalité de Bujumbura. Cette situation s’observe dans certains quartiers comme Ngagara ou Nyababiga. Dans certains caniveaux, ces eaux usées coulent au vu et au su de tout le monde comme s’il s’agissait des eaux d’une rivière et leur destination finale est le lac Tanganyika. Cette situation se présente ainsi, car les égouts qui charrient ces eaux usées sont bouchés.
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