Les autrices dans les programmes scolaires - essai vidéo
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* Je rappelle que mes vidéos n'ont pas vocation à être exhaustives et qu'elles sont mon propre travail sur les œuvres.*
Si jamais quelqu'un cherche la liste des autrices citées :
- Renée Vivien
- Louise Michel
- Reine Garde
- Marguerite de Launay
- Madame de Villedieu
- Marguerite Duras
- Helene Cixous
- Marie Ndiaye
- Isabel Allende
- Clarice Lispector
- Toni Morrisson (Beloved)
- Yoko Ogawa
- Anne Hébert
- Joséphine Bacon
- Gabriela Mistral (prix nobel)
- Madeleine de Scudéry
- Marguerite de Navarre
- Marie de France (les fables)
En tout cas encore merci pour cette vidéo et cette réflexion, très intéressante comme d'habitude, et pour toutes ces autrices à découvrir !
Hello! Merci pour ta vidéo, elle tombe à pic: j'ai commandé hier soir le manuel "Des femmes en littérature: 100 textes à étudier en classe" qui est un manuel scolaire conçu par des femmes dans le but, justement, de permettre une etude plus importante des textes littéraires ecrits par des femmes en collège et lycée. J'attends de le recevoir et j'espere qu'il sera conforme à mes attentes.
C'est ma premiere année en tant que prof de francais en collège et c'était primordial pour moi de faire étudier à mes élèves des textes écrits par des femmes. C'etait un un peu difficile mais jai quand même fait quelques trucs vraiment sympas, et les textes ont été plutôt appréciés par les élèves. C'est assez impressionnant de voir que les ressources disponibles en ligne ou dans les manuels, les supports que l'on peut trouver lorsque l'on cherche à construire des séquences concernent majoritairement des textes écrits par des hommes. Quand j'ai voulu intégrer des textes écrits par des femmes jai bien souvent dû créer moi-même l'integralité des documents et des supports de travail car il n'y avait rien en ligne dont je puisse m'inspirer.
Je partage le même constat que toi en ce qui concerne les concours et la place des textes écrits par des femmes dans les études litteraires. En hypokhagne: 1 femme proposée sur toutes les oeuvres intégrales que l'on devait lire. En khagne: une seule femme, Annie Ernaux, que mes profs ont passé l'année à déglinguer " Cest une mauvaise écrivaine". L'année où jai passé le CAPES: pas une seule femme. L'année où j'ai tenté l'agrégation: 1 femme, Marceline Desbordes Valmore. Peu de femmes étudiées lors de mes etudes littéraires. En Master, alors que je proposais un mémoire axé sur un corpus de deux autrices, la directrice de mémoire d'un ami qui disait: "Pitié, on arrête avec les mémoires féministes svp on n'en peut plus".
Bref comme tu dis il y a des efforts qui sont faits mais ce n'est clairement pas suffisant. Merci pour toutes tes vidéos littéraires qui m'ont permis de découvrir des pépites de littérature. Et merci pour ton travail en général.
J’enseigne le français au collège et on vient d’obtenir le label « égalité filles-garçons » grâce à un boulot monstre (et non rémunéré). Ça nous permet d’obtenir des sous pour les sorties/ activités et donc quasiment tout le monde travaille à la visibilité des femmes dans sa matière
Bonjour Anthastesia, merci pour cette vidéo. Je n'ait pas étudié les lettres, mais je suis une lectrice avide. A 23 ans, j'ai commencé à suivre mes lectures. Stupeur : moi, grande féministe, je ne lisais spontanément qu'un petit quart d'autrices. J'ai décidé d'une parité stricte pour cette année, et c'est bien plus dur que ce que je pensais. On ne parle que des hommes, et après 7 ans de français, je n'avais aucun nom en tête a part Collette et Georges Sand, que je n'avais jamais lu. Autant dire que je découvre un monde, et je déconstruis ma mysoginie intériorisée avec acharnement
merci, j'ai 37 ans. Je me souviens qu'au lycée, j'avais demandé à mon prof de français : " pourquoi on étudie pas des écrivains ( on disait pas écrivaines ) femmes ? " et qu'il m'avait répondu : " c'est tellement ennuyeux ce qu'elles écrivent " !!!
Wow!
Beaucoup de noms d'écrivaines que je ne connais pas alors même que j'ai fait une licence de lettres.
Tu devrais être embauchée pour faire ces programmes !
Merci Emy, cette video devrait être transmise à notre Ministre de l'Education nationale, en tant que femme, elle pourrait être touchée et intéressée 😉🌼
En prépa lettres à Henri IV, ma prof de lettre déplorait qu'une auteure soit nécessairement incluse dans les 4 livres annuels au programme de l'ENS en disant que "Les femmes écrivent moins bien que les hommes"...
Et assez fou comme les femmes sont systématiquement étudiées en tant que femme, ou dans une perspective féministe pour les plus récentes (Despentes) dans une perspective féministe ! Totalement d'accord avec ton analyse.
Venant d'un prof de lettre qui est en plus est une femme est juste déplorable
Encore une fois, tout à fait d'accord avec toi. La pertinence est toujours au rendez-vous et je ne peux que t'en remercier, à titre personnel c'est une vraie bouffée d'air frais. J'entends souvent dire que les choses évoluent comme si ce simple fait suffisait pour sombrer dans la passivité. (Et c'est d'ailleurs comme ça dans tous les domaines qui concernent les femmes) je dresse le même constat pour les programmes d'histoires, dans lesquels les femmes sont toujours citées comme des anecdotes ou bien carrément absentes, et ce en plus du manque de diversité des thèmes tout comme dans les programmes de littérature.
Merci pour ces nouvelles listes que je vais m'empresser d'aller étudier bien que je ne passe aucun de ces concours.
Belle journée 🌷
Je te découvre avec cette vidéo, et ton contenu a l'air d'être une véritable mine d'or. Je m'abonne et je vais allégrement me perdre sur ta chaîne CZcams et ton podcast Spotify ☺️
Vidéo très intéressante, merci ! Pour ma part, je n'ai aucun souvenir d'avoir étudié des poétesses au lycée, par exemple, et ce même alors qu'un de mes profs de français était relativement enclin à éviter de ressasser toujours les mêmes classiques. En prépa scientifique non plus, 1 année avec le thème "L'amour" (Platon, Shakespeare, Stendhal) et une avec "La démocratie" (Tocqueville, Aristophane, Roth)... Tout ce que je connais de littérature féminine, je l'ai découvert plus tard, à côté, toujours en ayant l'impression que c'était "moins connu donc moins bien", et ta chaîne a largement contribué à me faire changer d'avis, et à me faire découvrir de nouvelles références
On commence à parler d'Alba de Cespedes (quel miracle !), de Rachilde (rééditée), mais j'entends rarement le nom de la grande George Eliot ou de la poétique Elsa Morante (quelle plume !). Idem en musique classique : Cécile Chaminade (son concertino ❤), Lili Boulanger ou Ida Gotkovsky sont quasi inconnues du grand public, et pourtant que de talent... Peinture : Vigée-Lebrun, Sofinisba Anguissola, Adélaïde Labille-Guiard... et tant d'autres sont rarement citées. Artemisia Gentileschi a eu la chance d'avoir une expo pour elle toute seule... Il reste beaucoup à faire pour souligner l'immense sensibilité de ces créatrices virtuoses et originales. Merci de le rappeler. 🙏
En 3 ans de cours de littérature anglophone à la fac, la seule autrice étudiée a été Virginia Woolf. Par contre, on a eu un cours spécialisé appelé Femmes et littératures, qui était excellent. Je me souviens d'une discussion avec un des rares garçons de ma classe qui s'était plein qu'on n'étudiait que des autrices pendant ce cours (!) et avait été surpris quand je lui avais fait remarqué que dans les autres cours de littérature, on étudiait (en dehors de Woolf) que des auteurs. Om ne s'en était pas rendu compte.
Ouiiii tu es de retour !!! Merci pour ton travail 🙏
Merci pour cette vidéo encore une fois hyper intéressante. Je suis libraire et à chaque rentrée scolaire, les élèves viennent chercher leurs livres prescrits : force est de constater, comme tu l’as très clairement démontré, qu’il y a une majorité écrasante d’hommes : Rimbaud, Prévert, Molière, Musset, Marivaux, Balzac, Maupassant, Rabelais, l’Abbé Prévost, Voltaire et j’en passe. Tous ces noms d’hommes me sont aujourd’hui familiers, alors que je n’ai jamais entendu parler de certaines autrices que tu cites dans ta vidéo, et c’est bien dommage pour ma culture ! Merci de mettre ces autrices en avant et de nous donner envie de découvrir leurs œuvres.
Mes plus belles lectures à ce temps ont été écrites par les femmes. En ce moment même je lis un magnifique roman écrit par une autrice Palestinienne Susan Abulhawa..que j'avais d'ailleurs découvert grâce à toi 🙏
Ce sujet est tellement intéressant, comme souvent sur ta chaîne. Merci d'avoir ouvert mon horizon sur la littérature et sur les messages insidieux qui étaient rentré en moi en tant que jeune femme au lycée. Belle journée à toutes et à tous.
Merci pour cette vidéo. En particulier, merci d'avoir cité Marceline Desbordes-Valmore, je cherchais un poème dont j'avais oublié et le nom de l'autrice et le titre (une des "Elégies"), je l'ai retrouvé grâce à cette vidéo.
Je suis au Québec et je me souviens, dans les années 60, enfant à la p'tite école, on apprenait la grammaire avec des textes de "Rue Deschambault" de Gabrielle Roy. Au secondaire (Lycée) on avait étudié "Le survenant" de Germaine Guévremont et au Cegep "Une saison dans la vie d'Emmanuel" de Marie-Claire Blais. Ça devait faire partie du courant de la "révolution tranquille"
Je me rends compte aujourd'hui que j'ai pratiquement toujours lu des auteures féminines toute ma vie.
Merci beaucoup pour la vidéo. Je trouve ça incroyable que les femmes soient si peu numbreuses dans les programmes français. En tant que professeure de littérature anglophone (A-Levels Literature in English), je suis reconnaissante que j’ai pu choisir- parmi tous les séléction de la part de Cambridge- 3 écrivaines et un écrivain.
Merci pour ta vidéo, j’aime vraiment découvrir des autrices que je ne connais pas avec toi car tu sais les mettre en lumière et on sent vraiment que ce sujet te passionne ✨
j'ai eu la chance de ne pas faire d'études et d'être autodidacte ce qui fait que je ne me suis jamais posé la question du genre en choisissant un livre. je me fie à la quatrième de couverture et aux deux premières pages. en revanche je pense sincèrement que nos érudits délaissent les femmes parce qu'ils ne savent pas quoi en dire, ils n'ont pas suivi de cursus leur enseignant les mots-clés pour décrire les auteurs qu'ils ne connaissent pas. c'est la peur du vide, le leur ? Il n'y a pas qu'un mépris des femmes de la part de l’intelligentsia mais aussi un grand conformisme, une routine bien installée. Mes deux auteurs préférés, ceux qui m'ont construit, Annie Ernaux et Franz Kafka et mes deux poètes, Marguerite Burnat-Provins et Arthur Rimbaud.
Excellente vidéo, merci infiniment ! Mise au point plus que nécessaire 🙏🙏
Salut Emy, merci pour cette vidéo ! En tant qu'enseignante d'histoire, c'est le même constat : les thématiques liées à l'histoire des femmes sont relayées à la fin des chapitres (en 4e "conditions féminines au XIXe", en 3e "français et françaises dans une République repensée") et donc malheureusement survolées voire non traitées. C'est donc à nous de faire un travail de préparation pour parler des femmes dans chaque chapitre, leur rôle pendant la Révolution française, dans l'Antiquité, ou dans les guerres... J'essaye également d'utiliser des textes d'historiennes, ou d'autrices si cela s'y prête. Donc comme tu le dis à nous de faire le boulot, car les manuels scolaires changent trop lentement. Je pense qu'il faudrait repenser la place et le rôle des femmes dans chaque chapitre et ne pas uniquement leur donner une place dans un pauvre chapitre par année (et encore...).
Tout à fait d'accord ! Je tiens quand même à saluer les efforts de certains professeurs qui n'hésitent pas à s'imposer la parité. Mon professeur de khâgne a cette année pris pour parti de nous donner à commenter à l'oral autant de textes écrits par des femmes que de textes rédigés par des hommes. Il y aurait par ailleurs tout un propos à tenir dans la même veine critique sur l'exclusion des écrivains de la francophonie des programmes scolaires... Des textes pourtant extrêmement classiques comme ceux de Senghor ou de Césaire ne surgissent que très rarement dans les programmes.
Merci merci merci pour cette vidéo absolument INDISPENSABLE.
C'est vrai que Hélène Dorion c'est le SUMMUM de l'ennui. Je sais pas si t'as jeté un coup d'œil à son recueil "Mes forêts" mais en tant qu'élève de première qui vient de passer le bac de français j'ai juste détesté d'avoir à me taper ça. Et pourtant, en général, la poésie en vers libre ça me dérange pas, au contraire mais là... Une torture. Rosemonde Gérard, Lucie Delarue-Mardrus, Angèle Vannier, Louise Labé, Marceline Desbordes-Valmore, Anna de Noailles, Simonne Michel Azaïs, Jeanne Mette, Annie Le Brun... c'est pas comme si les poétesses françaises manquaient. Mais HÉLÈNE DORION ?? Quand j'ai vu que la dissertation du bac était sur elle j'ai presque eu envie de pleurer. J'en ai vraiment voulu à mon prof de pas avoir choisi Rimbaud en découvrant le sujet. Enfin bref, tout ça pour dire que je suis d'accord à 100% avec toi. Y a vrai problème avec le choix des autrices dans les programmes. J'ai l'impression qu'on se contente de donner de fausses solutions, de nous balancer à la gueule des œuvres pas forcément pertinentes juste pour remplir des quotas et pour pouvoir nous dire "tenez, vous vouliez des femmes, vous les avez !". Finalement ça conduit juste à du dégoût et à un rejet de la littérature féminine. Qui a envie de découvrir d'autres poétesses après avoir croisé la route d'Hélène Dorion ? Y a plus qu'à espérer que je tombe pas sur elle à l'oral du bac...
Une collègue m'a prêté un manuel génial, entièrement destiné à des textes écrits par des femmes pour l'ensemble des classes du collège (sur tous les thèmes) : "Des femmes en littérature", chez Belin Education (avec des pistes pédagogiques, des extraits choisis avec questions...). C'est une mine d'or qui fait gagner beaucoup de temps !
Merci pour cette vidéo et excellente journée à toi !
Merci pour cette vidéo ultra nécessaire!! J’ai pris notes de plein de noms. Je partage la vidéo à mes ami•es étudiant les Lettres :))
Merci pour cette réflexion fertile et bien menée.
Sans faire le rabat-joie "pro BD manga", il me semble falloir veiller à ne pas parler du manga et de la BD en tant qu'habitudes de lecture comme s'il s'agissait de genres mais bien de médias. S'il est évident que la grande majorité de ce qui est lu par les jeunes n'a pas la valeur de grands classiques de la littérature, on peut questionner aussi le contexte de lecture de ces œuvres dites "pauvres". Le plus souvent elles sont prises pour du divertissement et ne sont presque jamais interrogées dans ce qui fait leur singularité narrative (à savoir le fait d'être un art séquentiel qui implique une autre grille d'analyse que celle de la littérature dite classique). Aussi, et c'est là un constat fait par Nicolas Rouvière (travaux sur l'enseignement de la bande dessinée à l'école), l'école peine à trouver des manières d'interroger ces médias qui, le plus souvent, sont abordés sous le prisme de l'adaptation (combien de collègues ne font pas lire "en BD" ou "en manga" pour que ce soit plus facile).
Aussi, il me semble que la lecture de BD/mangas (dont j'exagère intentionnellement le reproche qui leur serait fait dans cette vidéo) souffre des mêmes problèmes que les autres objets de médiation culturelle à potentiel littéraire : celui de la difficulté d'associer plaisir de lecture (assez ineffable) et plaisir intellectuel de lecture (qui suppose une introduction et un accompagnement à la chose littéraire). C'est d'autant plus dommage que le manga est historiquement un médium qui laissé une place importante aux femmes dont, par exemple, le groupe de l'an 24 a montré qu'une certaine "littérarité" dessinée pouvait être à l’œuvre. On pense bien évidemment à Moto Hagio qui a fait l'objet d'un retour en force en France à l'occasion de rééditions, mais on peut penser également à des autrices plus récentes telles que Akane Torikai qui, depuis son regard sur la société japonaise, propose des œuvres complexes (pour peu qu'on ne se contente pas de résumer la narration dessinée à de l'intrigue en dessin).
Lola Lafon , Alice Zeniter comme autrices francophones " modernes " ? Joyce Carol Oates , Octavia E Butler pour les anglophones ? Irene Némirovsky , Françoise Sagan ( bonjour tristesse !) pour des autrices francophones plus " datées" .... il y en a tant à faire découvrir à des collégiens/ lycéens ....
Hello, cette vidéo est très intéressante ! Elle aurait aussi sa place sur ta chaine principale =)
Merci pour votre vidéo, j’étudié littérature espagnole et pendant le temps quand j’étudié, j’ai lu quelques autrices en comparaison avec les textes d’hommes que était nécessaire de lire (la plupart).
Pour moi c’est triste que ça se passe dans tout le monde, puisque la littérature faite par femmes est très important et c’est un peu décevant que soit ignoré :c
c'était extremement intéressant comme concept de vidéo et merci beaucoup de parler de ce sujet, ça m'a toujours interpellée de voir qu'on étudiait que des textes écrits par des hommes que cela soit au collège au lycée et meme souvent à la fac, comme tu le dit tout ce qui touche aux réprésentations qu'on peut inculquer aux jeunes et moins jeune c'est absolument politique et donc digne d'interet
Vidéo très intéressante, merci
Merci beaucoup, d'utilité publique ta vidéo ! ;)
Superbe vidéo ! J'ai envie de lire toutes les actrices que tu cités
Merci !!!
Une amie prof de français a saisi l'opportunité de proposer des autrices à ses élèves de collège.
L'effort fourni, nourri de sa passion pour la littérature et son engagement, n'a pas été plus payant que si elle avait gardé le programme plus commun.
Au final elle a frôlé le burn-out.
Elle a réalisé qu'en fait, pour la majorité des élèves de ce niveau-là, auteurs ou autrices, c'est blanc bonnet et bonnet blanc. Ça reste un cours avec des notes à valider.
Il pourrait également être intéressant d'avoir une vision des disparités sociologiques et/ou géographiques des collégiens, lycéens, étudiants et enseignants:
voir qui étudie quoi, où, et ce qu'il en reste après.
Pour ma part, ça n'est pas avec le programme scolaire que j'ai pris goût à la littérature, mais en faisant mes propres choix hors du système scolaire.
Mais pour cela il faut encore avoir de la curiosité.
Je t'écoutais et je me disais que j'allais te demander en commentaire par quelles autrices tu remplacerais certains auteurs du programme, et puis tu as commencé à le faire! :))) C'est toujours fascinant de t'entendre parler de plein d'autrices que je connais pas, je suis impressionnée par toutes celles et ceux dont tu peux discuter; je sais que c'est ton métier, lol, mais c'est génial pour moi. C'est inspirant, ça donne envie d'en connaître autant!! je pense que je devrais prendre des notes et voir quelles autrices proposer dans mon club lectures par exemple; il y en a tant d'inconnues, que dans l'école on s'habitue et on se dit que c'est juste comme ça, les classiques hommes sont les classiques et c'est tout, et c'est si dommage.
J'étais contente de t'entendre mentionner Ursula K Le Guin, je me souviens pas de ton avis sur ses livres!! Je l'adore tellement.
Merci pour cette vidéo très pertinente, qui oserait dire après ça que nous manquons d’écrivaines remarquables pour peupler nos programmes
cette année le texte tombé au BAC était d'une femme ! Un texte de Claire de Duras
L'étude des œuvres littéraires féminines au lycée est insuffisant, c'est une évidence. Un problème de taille qui me freine personnellement : le prix des livres qui devient conséquent pour les élèves dès lors que nous sortons de certaines collections. C'est un peu comme la taxe rose mais dans le domaine culturel!
Bravaaaa quelle magnifique vidéo (j'ai pris des notes pour un corpus au féminin)
Tout d'abord, vidéo très intéressante et je te remercie de proposer d'autres solutions et ne pas juste critiquer. J'ai d'ailleurs noté quelques noms! Merci encore une fois. Après avoir lu tous les commentaires, je me rends compte que j'ai été chanceuse sur ce point dans mes études d'anglais (jusqu'au master, puis la préparation d'agrégation d'anglais) car j'ai personnellement lu beaucoup de femmes, ou en tout cas c'est mon impression 😅 Et je dois dire que je fais le même constat pour les textes de thème et version, même si ce n'est pas exactement le sujet. Je ne saurais pas donner un pourcentage exact mais ce que je peux dire, c'est que nous avons étudié des textes d'autrices qui étaient étonnants/moins connus et qui parfois étaient marquants (en bien ou en mal, selon les cas). Je pense par exemple au choix de mettre Carpentaria de Alexis Wright au programme de l'agrégation, ou encore dans mon cours de dystopie où nous avons étudié une dystopie oubliée (j'ai moi-même oublié le titre, oups) du début du 20ème siècle écrite par une femme et qui aurait inspiré d'autres auteurs de dystopies très connues après elle. Nous avions aussi étudié The Last Man, titre moins connu de Mary Shelley qui est une dystopie apocalyptique. En option littérature pour l'agrégation, nous avons également eu à étudier The Country of the Pointed Firs de Jewett qui était objectivement un peu chiant (même si j'ai aimé étudier ce texte) mais qui avait le mérite de nous faire découvrir une contemporaine de Henry James, et le genre du régionalisme. Bref, il doit y avoir d'autres exemples qui m'échappent mais j'imagine avoir été chanceuse :-) Par contre je ne pense pas qu'on ait eu de la poésie ou du théâtre de femme maintenant que j'y pense 🤔 Et je reste persuadée qu'il n'existe pas que Shakespeare dans la vie 😂
Souvenir d'une professeure de lettres modernes à l'université, qui avait qualifié Les Années d'Annie Ernaux, de "bouquin écrit par une femme"...
Tellement d'autrices pourraient être étudiées... j'adorerais voir Assia Djebar, Nicole Brossard (superbe poétesse québecoise), Flora Tristan (en philosophie notamment), Michèle Causse pour repenser notre langue, Clarice Lispector en effet ! La liste est longue. 💜
Vidéo très intéressante! Je tiens à vous partager les propos de mon prof de prépa. En effet, je suis en classe prépa littéraire et de toute l'année en Lettres (sur une cinquantaine d'oeuvres) nous n'avons étudié AUCUNE femme. A la fin de l'année je lui ai demandé de justifier ce choix, et tenez vous pretes, il a dit: Le but de classe prépa est de vous transmettre un patrimoine et dans patrimoine il y a la racine pater "du père" donc à la rigueur on pourrait reflechir à un matrimoine mais ce n'est pas mon cas et je ne souhaite pas me rajouter cette contrainte. Car pour lui, proposer des oeuvres d'autrices est une contrainte comme le fait de varier le genre littéraire et les époques...
Bonjour, je suis personnellement étudiante en sciences politique, dans ce domaine, nous étudions les articles d'un nombre conséquent de femmes. Mais j'ai été très déçue de constater que le programme de culture G ne présentait que des oeuvres d'hommes, telles que les gauches françaises de Julliard, l'esprit des Lumières de Todorov, le manifeste du parti communiste ou les lettres persanes de Montesquieu... j'espère que le programme de l'année prochaine sera différent.
Je me souviens aussi très bien avoir détesté le français au lycée, même si j'étais pourtant une des rares élèves de ma classe à lire énormément, beaucoup de classiques anglais notamment. Mais je n'ai jamais pu trouver mon compte à lire Ponge, Baudelaire, Lagarce.. les seules femmes du programme étant Madame de la Fayette et la princesse de Clèves avec son intrigue basée sur la romance et la morale qui m'a paru TRÈS ennuyeuse et redondante surtout après l'étude l'an passé de Madame Bovary.. puis Olympe de Gouges. J'étais déjà frappée par le manque de diversité pour les autres thèmes, qui sont apparemment strictement associées aux hommes, comme vous le démontrez si bien dans votre vidéo. Je n'ai aussi trouvé aucun intérêt en l'épreuve de la dissertation en 1e, qui consiste à apprendre à l'avance tous les arguments et citations qui peuvent passer peu importe la problématique pour chaque oeuvre, au lieu de réfléchir réellement, et d'apporter un avis critique et personnel, il suffisait de recracher les leçons et corrections de dissertation. Ceci exacerbé par le fait que ma génération n'avait jamais travaillé la dissertation l'année précédente..
Je me souviens clairement que ma professeur (jamais elle ne se laisserait appeler professeuse) nous incitait à s'en tenir aux éléments vus en cours, et ne pas rajouter d'exemples personnels..
L'invisibilité des femmes dans les programmes scolaires témoigne de leur invisibilisation en littérature et ce serait mentir à nos élèves que de leur faire lire autant de femmes que d'hommes. Il faut justement insister sur leur invisibilisation, sur les critiques que certaines ont essuyées, comme Annie Ernaux, dont le livre Passion simple a été jugé "obscène". Si l'on choisit de faire étudier Madame Bovary, on peut par exemple prononcer quelques mots sur la condition des femmes autour de 1856.
J'ai proposé la lecture de L'Événement et de La Femme gelée, mais aussi du roman épistolaire Une si longue lettre de Mariama Bâ il y a quelques années et eu peur que ça ne passe pas pour l'entretien, comme nombre de nos collègues rechignent chaque année à lire des livres qu'ils ne connaissent pas pour cette épreuve et le font savoir aux IPR. Il nous a encore été demandé de proposer peu de livres différents à lire et plutôt des livres installés dans le paysage littéraire cette année.
Sinon, je me sens déjà usée par les remarques à caractère sexiste des élèves. Faire étudier Manon Lescaut n'a pas été de tout repos entre les élèves qui ne peuvent s'empêcher d'exprimer leur haine des s******* et ceux qui te corrigent pour que tu dises "travailleuse du sexe" au lieu de "prostituée". Je réitérerai cependant l'expérience comme je ne me vois pas du tout faire étudier Sido (que je n'ai pas aimé, qui n'a absolument rien éveillé en moi) et La Peau de chagrin et que j'aime encore plus l'abbé Prévost depuis que j'ai lu Histoire d'une Grecque moderne pour l'agrégation.
Bonne journée chère collègue !
♥️♥️♥️♥️
Personnellement j'ai encore du mal à faire rentrer des femmes dans mes cours par manque de culture littéraire concernant les ecrivaines. La prise de conscience remonte a près de 10 ans mais le chemin est long d'autant que cela demande un investissement personnel et professionnel intense assez peu recompensé. Mais je poursuis mes efforts chaque année.
Je suis fan de Jean-Luc Lagarce, mais ceci dit, je peux adhérer qu'avec force à ton discours... Durant mes études de lettres, très peu de femme au programme. J'ai eu Nathalie Sarraute au concours de l'ENS, et mon prof qui ne cessait de dire que ce n'était pas très intéressant (comme par hasard, chaque année, il trouvait que l'œuvre de l'écrivaine n'était pas intéressante... J'ai appris que l'année d'après, il disait que Duras n'était pas très intéressante...)
Et on en a marre de voir tout le temps les trois même femmes mises en avant : on dirait qu'il n'y a que Madame de Lafayette, Duras et Ernaux qui n'ont jamais écrit !!
Eric Dussert a écrit un livre qui s'appelle "L'arbre qui cache la forêt" quelque chose comme ça et il montre mille autres femmes écrivaines !!
Salut,
Je suis prof de lettres en lycée et je partage ton constat sur les choix d'œuvres écrites par des femmes dans le programme du bac. Je n'ai pu me résoudre à choisir les écrivaines proposées outre Gouges, y compris pour le programme de théâtre à venir, pour les raisons que tu donnes, et donc je cherche chaque année des cursives, des textes du parcours, des compléments qui sont écrits par des femmes. Je serais curieuse de connaître tes propres choix, en OI comme en LC et textes de parcours ?
Merci à toi !
Merci pour cette vidéo. Peut être que tu l’as déjà lu sinon je te conseille le livre « la revanche des femmes, enquête sur l’invisibilisation des femmes en littérature de Julien Marsay, l’auteur explique bien pourquoi il n’y a que très peu de femmes dans les manuels scolaires…. Et j’ai également lu « technoféminisme de Mathilde Siliou….oui, la bataille n’est pas terminée, il faudra encore beaucoup de temps…car même IA, conçue essentiellement par des hommes, ne sera pas en faveur des femmes.
❤
Idem pour les compositrices, malheureusement.
je pense qu'une partie du problème vient du fait que les autrices du XIXe et de siècles antérieurs sont peu éditées, (même si ça tend doucement à changer) et donc peu connues des profs. De plus leurs œuvres seront difficiles à se procurer.
D'accord sur le constat, mais c'est quand même fou d'étudier en Français des traductions d'autrices anglaises ou américaines...
Bref, dresser une liste de livres abordables financièrement pour les élèves serait une chouette idée.
notamment pour les secondes, niveau pour lequel nous connaissons encore une liberté relative quant au choix des œuvres.
Je fais constance de salm en seconde
Je vais être HS.
Ça me fait penser à cette histoire du président qui supprima la culture générale aux concours de l’administration. Le livre cité comme inapproprié pour devenir « guichetière » : La Princesse de Clèves de Madame de Lafayette. Est-ce que c’est le contraste entre une « guichetière » et les mots de « Princesse » et « Madame de » qui faisait bien rigoler le président ? Est-ce un hasard si le livre choisi était le seul classique reconnu qui pourrait être attribué à une femme (mais c’est probablement La Rochefoucauld qui l’a écrit, une femme en est incapable, soyons sérieux) ?
Il y a eu des Reines, il y a eu des autrices et ce serait bien qu’on en parle à l’école, effectivement, pour montrer aux filles, qui sont en général les premières de la classe, qu’elles peuvent viser plus haut que « guichetière ».
J'ai vraiment commencé à étudier des autrices durant mes études de littérature anglaise (notamment Mary Wollstonecraft) et c'est bien dommage
professeur (e) ou professeu(se) ?
Ras le bol, changeons les programmes!
Le problème avec les "autrices" (un mot que mon clavier ne connaissais pas) est qu'elles sont chiantes. J'ai vraiment essayé de lire des femmes, elles ont toutes en commun de trop parler pour montrer qu'elles ont une belle plume.
Peut-être est-ce un moyen de défense inconscient.
De mon expérience propre, une histoire racontée par un homme sera dans la plus part des cas plus intéressante à lire que lorsqu'elle est racontée par une femme
🤡
Pourquoi "professeuse" (pas très joli d'ailleurs) et pas "professeure" ?
Oh ! En parlant de Manon Lescaut ! J'ai eu a l'étudier au lycée et j'ai trouvé ce livre tellement misogyne (et pas dans le genre "il dénonce la misogynie") je n'ai pas compris l'intérêt de faire lire ça a des lycéens ! Sans compter la préface ultra-miso de Guy de Maupassant a gerber. Elle est en ligne sur internet si vous voulez la lire. A l'époque, étant adolescente et ne voulant pas créer de vague je n'avais jamais osé demander a la prof pourquoi on étudiait ça et quel était l'intérêt... Je suis triste de savoir qu'on continue de faire lire ça au lycée.
Tant que le livre est vraiment bon , le sexe de l'auteur n'a pas d'importance