COLÉUS : DES FEUILLAGES AUX COLORIS ÉPOUSTOUFLANTS POUR EMBELLIR TOUT L’ÉTÉ (le Quotidien du Jardin)

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  • čas přidán 8. 09. 2024
  • NewsJardinTV, la chaîne qui, avec vous, partage à 100 % la passion des plantes, des jardins, de la botanique, de la nature et du jardinage, vous propose ce nouveau numéro de son émission « Le Quotidien du Jardin » réalisée par Nicole et Patrick Mioulane. Victor nous pose la question suivante :
    Pourriez-vous faire une vidéo sur le coléus canina ?
    Faisons d’abord connaissance avec ces plantes que l’on nomme couramment coléus, mais sur le nom scientifique desquelles les botanistes ont toutes les peines du monde à s’accorder. L’histoire du coléus est une véritable aventure qui met en scène divers taxinomistes de plusieurs pays…
    Le genre Coleus (famille des Lamiacées comme le sauges, et la plupart des plantes aromatiques), existe bel et bien. Il a été créé en 1790 par le missionnaire jésuite et botaniste portugais João de Loureiro (1717-1791) qui décrivit Coleus amboinicus, plante d’origine africiane que l’on désigne en langage commun par « origan cubain » ou « gros thym antillais » en raison de ses qualités aromatiques. Le nom Coleus dérive du grec ancien koleos, gaine, allusion aux étamines groupées dans une gaine.
    Depuis le 26 juin 2020 le monde de la botanique reconnaît officiellement 294 espèces dans le genre Coleus. Mais on connaît surtout Coleus scutellarioides dont la dénomination a, après bien des péripéties, été reconnue en 2019 par la phylogénie moléculaire (qui permet, entre autres grâce à l’étude de leur ADN, de suivre l’évolution des êtres vivants).
    La plante avait d’abord été décrite et nommée en 1763 par Carl von Linné mais il l’avait classée dans le genre Ocimum, la confondant avec un basilic. En 1810, le chirurgien, botaniste et explorateur écossais Robert Brown (1773-1858) déplaça la plante dans le genre Plectranthus dont on cultive aujourd’hui plusieurs espèces décoratives dans le jardin ou la maison.
    En 1830, le botaniste britannique George Bentham (1830-1884), reconnut la plante en tant que Coleus scutellarioides. Deux ans plus tard il préféra la nommer Coleus blumei, nom qui est encore utilisé couramment dans le commerce.
    En 1975 le botaniste sud-africain Leslie Edward Wostall Codd (1908-1999) vit dans la plante un Solenostemon, genre qui avait été créé en 1827 par le médecin et botaniste danois Peter Thonning (1775-1848). Au final notre coléus des jardins possède 70 synonymes en botanique et de très nombreuses appellations vernaculaires !
    Originaire de Java, Coleus scutellarioides est joliment dénommé au Québec ortie flamboyante ou tapis monseigneur, tandis qu’à La Réunion, c’est le vieux garçon. C’est une plante buissonnante de 30 à 50 cm de haut, dont il existe une foule de cultivars tous plus étonnants les uns que les autres, avec des feuilles aux teintes incroyables et uniques dans le monde végétal.
    Coleus canina est une dénomination impropre mais courante de Coleus caninus qui lui aussi a été désigné comme Plectranthus et que l’on trouve couramment sous ce nom. Cette plante porte à la Réunion le nom imagé de « plante anti-pisse », car elle est réputée répulsive pour les chiens et les chats. Originaire d’Afrique de l’Est et du Sud, d’Inde et de Birmanie, cette espèce a été décrite 1872 par le botaniste allemand Georg Carl Wilhelm Vatke (1849-1889).
    C’est une vivace frileuse (hivernage à l’intérieur ou culture en annuelle) formant une touffe érigée de 50 à 60 cm de haut, dont les feuilles vertes, nervurées et duveteuses et les fleurs bleu lavande sont collantes au toucher et exhalent lorsqu’on les froisse, une odeur similaire à celle de l'eucalyptus (certains la comparent à l’odeur du putois ou de la mouffette !) qui est franchement désagréable. Cette propriété éloigne à la fois les insectes phytophages et limite le pâturage par les herbivores.
    Pour terminer avec l’épopée des coléus, terminons avec Coleus forskohlii (coléus de l’Inde) dont les racines font partie des remèdes traditionnels de la médecine ayurvédique et sont considérées aujourd’hui comme aidant à la perte de poids parce qu’elles contiennent une substance activatrice d’une enzyme qui réduit la quantité de graisse circulant dans le sang.
    Les coléus sont des plantes de culture facile car ils s’adaptent à tous les sols (pas trop humides quand même) et réussissent aussi bien au soleil qu’à l’ombre légère. Ce sont aussi des plantes extrêmement faciles à bouturer, une tige longée dans un verre d’eau s’enracinant pratiquement à coup sûr !
    Durant la végétation pincez régulièrement les jeunes tiges pour provoquer des ramifications et retarder la floraison qui, si elle est fort plaisante avec ses épis bleus, a tendance à sonner le glas de la dynamique du feuillage et donne à la plante un aspect dégingandé.
    Merci d’avoir suivi cette émission journalière. Nous espérons que cet intermède vidéo vous aura plu. Toute l’équipe de NewsJardinTV vous souhaite une excellente journée vous donne rendez-vous dès demain à partir de 19 h pour une nouvelle émission : « LE QUOTIDIEN DU JARDIN ». C’est sur NewsJardinTV et nulle part ailleurs !

Komentáře • 4

  • @user-tu4gu8rp8r
    @user-tu4gu8rp8r Před 4 měsíci

    Bon courage

    • @newsjardintv3157
      @newsjardintv3157  Před 4 měsíci

      Merci pour vos encouragements forts sympathiques. Passez une très belle soirée de la part de NewsJardinTV. Bien jardinièrement… PM
      Rendez-vous ce soir sur NewsJardinTV, pour un nouveau numéro de notre émission journalière « le Quotidien du Jardin ». Il aura pour thème : « les 20 plus belles espèces et variétés de magnolias ».
      Et faites-nous l’honneur et le plaisir de devenir membre de NewsJardinTV Le Club, c’est la meilleure façon de nous encourager dans notre travail et d’assurer la pérennité de notre chaîne. Nous vous remercions par avance !

  • @faouzyabenaissa6876
    @faouzyabenaissa6876 Před 4 měsíci

    oui les coleus sont beaux comme le prophete Joseph dont ils portent le nom ici mais ils finissent souvent par attraper des maladies qui vous obligent á les sacrifier après plusieurs années de compagnie

    • @newsjardintv3157
      @newsjardintv3157  Před 4 měsíci +1

      En fait, le plus simple c'est de faire des boutures chaque année en fin de saison. Comme cela vous renouvelez en permanence la touffe et vous évitez les risques de maladies, la plante n'ayant de toute façons pas une grande longévité. NewsJardinTV vous souhaite une excellente soirée. Amicales salutations jardinières. PM