SUPRÊME NABIGA se confie

SUPRÊME NABIGA : UNE VALEUR AJOUTÉE, À LA MUSIQUE BURKINABÈ
Sourgoubiila, un 5 novembre.
A quelques encablures de Ouagadougou, gouttera à la vie un faisceau qui laissera voir voix, rythmes et alchimie. Il nait sous le civil KABORE Tegwende Sylvestre et se choisit le sobriquet SUPRÊME NABIGA. Enfant atypique, il donne à voir peu de dynamisme, peu de joie, le jour. Quand sortent les enthousiasmants tamtams , la vibrante guitare traditionnelle (Le KUNDE) et ces voix héritées du souffle de l’air qui se transforment en chansons dans la bouche des cantatrices et des griots, il retrouve toute sa vie, tout son sens. Le Nabiga ou le prince répondit à l’appel de ce qui le définit au mieux : La musique.
‘’Le bon gout d’un fruit n’est ni lié à sa taille, ni au nombre de temps qu’il passa dans l’arbre.’'
A peine 14 saisons, sa voix devient la mieux partagée lors des cérémonies traditionnelles et lui installe une franche réputation. Assez rêveur et ambitieux, SUPRÊME NABIGA, décide de s’installer à Ouagadougou, la capitale, dans
l’espoir de gagner en grande dimension mais aussi pour satisfaire son envie de
parfaire ce qu’il sait déjà.
La montagne accoucha d’une maigre souris ! Le Prince sera confronté à moult difficultés propre aux capitales africaines, la rue et son corollaire de ‘’hard-life’’. Ainsi sera-t-il amené à fréquenter ‘’les ghettos’’. C’est là, qu’il se familiarise avec la culture Hip Hop, les musiques Rap, reggae et dance-hall. Encore une fois, c’est la musique qui l’adopte et l’épouse.
‘’Musique OUI ! Amnésique NON’’
Rapidement, KABORE Tegwende Sylvestre devint NABIGA puis SUPRÊME NABIGA. Naquit ainsi un artiste-rappeur qui, au lieu de verser dans le mimétisme choisit de nourrir ce qu’il est, à ce qui a toujours été. En d’autres termes conjuguer son Rap aux sonorités et à l’âme de la musique traditionnelle. Ainsi, dans les années 2000, de compétition en compétition, il se fait sa parcelle d’admirateurs et impose le respect.
‘’A quatre pattes, à pas dandinants puis sur deux pieds, l’on marche !’’
La carrière professionnelle de NABIGA
poindra en 2006 lorsque celui-ci fit la rencontre de Ibrahim KEÏTA, artiste-musicien de mérite et directeur de festival. Séduit par sa voix, sa technique et la profondeur de ses textes, sa présence scénique lors d’un concert, il décida de le prendre sous ses grandes ailes.
Sieur Keïta, l’embarqua dans le live,
le fait entrer dans plusieurs univers
(mandingue , américaine, jamaïcaine…)
et lui fit mouler sa voix à la percussion, à la kora et autres instruments. Fruit désormais d’une riche palette de sonorités et d’expériences, il se choisit l’Afro beat et l’Afro Rap où il fait convoler en noces heureuses les rythmes du terroir avec ceux modernes. L’album WAKAT (le moment ou l’heure) est assorti de cette ambiance et nourrit depuis 2012, l’écoute des bonnes oreilles.
SUPRÊME NABIGA enchaine depuis lors, scène sur scène et ponctue sa carrière de sorties et de collaborations dont le maxi ‘’Noom Yamba et ka Sod koom’’ et ‘’Destiner à briller’’ Nourri aux sources de ses expériences, rencontres et de son essence profonde, SUPRÊME NABIGA, sous la houlette de ML PROD sort ‘’TEEMÉ’’.
TEEMÉ ou ‘’Change ‘’ est un appel et un impératif à toute évolution positive de soi, du monde et de son environnement. Autant il est vrai que l’humain change physiquement au fil du temps, il l’est également dans sa façon de se voir, de penser, de sentir et d’agir. Il est une fenêtre d’espoir qui refuse tout fatalisme car, il suffit juste, de changer nos attitudes et
habitudes pour que notre existence prenne une autre altitude.
TEEMÉ est un chapelet de 14 titres qui allie paroles sensées et ludiques à un assaisonnement de rythmes et de phrasés qui rendent un énorme service à la raison mais aussi aux sens. Arrangé par les plus dextres du
domaine, Frère Malkhom (Madiba Records), Shadow Stone( Tokora Production), Thierry Gide (Adiska Entertainment), TEEMÉ est un voyage dans les compartiments de la vie . Il a aussi bénéficié de l’expertise des instrumentistes de métier et d’autres artistes comme Sa Majesté Askoy, Falo, Frère Malkhom, Nourat, Hygui Lion, Keta et Okman.

[@elisjanicrenz1221]

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