Départ du travail vendredi, hop. Suisse bouchon pour accident, merci Waze pour le passage dans les vignes, cété bo.
Arrivé pile à l’heure pour récupérer la balise, une casquette et let’s go manger des pastas après que les copains Gexois aient trouvé un parking de choix gratuit.
Vélo sur le balcon. Sieste.
Samedi 6h. Miam les gatosports. Strap sur le genou.
Bon bah let’s go. Accompagné par le jogger.
Je suis le seul à avoir mis une transmission de chien, plateau 32, cassette 50. Meilleure idée, ça va me sauver plus tard, enfin tout le long.
Départ tranquille. Petit groupe de 4. Début magnifique. Dépaysement total. Ça va être dur, mais ce sera beau.
Première vraie montée, je me mets dans ma bulle avec mes écouteurs, histoire de gérer mon effort. J’essaye de passer une vitesse plus petite. Bah non pas possible. J’y suis déjà. Ah.
Petite portion à pied avec le vélo sur l’épaule. Les marches piquent, mais ça passe.
Belle descente à côté de la route de la Forclaz. Pépite.
Arrivé au CP1 Martigny. 42km. Ça roule.
C’est là que le vrai premier col démarre. 14km et 1200m de D+. Ça commence par de la route. Cool. Oui enfin 500m. Y fo ke çà gravier un peu.
Une pierre qui me bloque. Pas grave je repars. Deux. Pas grave gnegnegne. Huit. Je m’énerve contre moi même. J’ai donc fait 50m. On va essayer a pied hein. Ah oui, ça monte à 20%. Et ça ça fait mal. Un peu plus d’un kilomètre plus tard. Enfin le cul sur la selle. Ce n’est pas le tout, mais il reste 13km à 10% de moyenne. On enlève 3km et voilà la route. Cool. Ça ne va pas durer, mais ça fait du bien. Bref, j’en chie, mais j’arrive au-dessus au col du Lein.
S’en suis une descente de 16km avec des paysages fous.
Retour sur Martigny. Avec du plat. Oui oui. Mais sale vent de face.
Arrêt dans un cimetière pour trouver de l’eau. Bruit louche. Oh tien, j’ai failli perdre ma cale de chaussure.
Fin du plat. Voici le plat de résistance.
Arrivé sur la route de la diligence, enfin chemin, enfin Gravel. 37 lacets sur 3,5km. Magnifique. Première vitesse. 5km/h. Pas assez de jus pour monter plus vite.
Impossible de manger. Il n’y a plus que l’eau qui passe. Et là c’est long. On est à 85km. Et ça grimpe jusqu’à 107 en gros, même s’il y aura des moments de pauses.
Je prends mon temps. Enfin, je prends mon mal en patience. Je profite de la vue. Oh l’express du Mont-Blanc. Stylé. Et à partir de ce moment, je suis en pilote auto. Je n’ai plus rien en stock. Mais j’avance. Je ne sais pas comment, mais j’avance. Je ne pense à rien. Ce sont des réflexes un peu primitifs, mais je me sens bien. En pleine conscience.
Les paysages sont toujours aussi fous.
Petit ravito. Encore une petite montée Gravel ostentatoire. Et me voilà à 107km.
Encore 13, en descente, sur de la route, mais aussi des petits chemins. Et je kiff. Je fais attention que l’euphorie ne me met pas au tas, mais c’est trop bien.
Arrivé à Cham avec une petite fierté. Incroyable journée. Il fait encore jour. Je suis fatigué, mais pas éclaté, étrangement.
Il aurait été fou de ne pas le faire. C’était mon Everest, j’en avais peur, mais cela me fascinait. 7h- 18h. Et voilà, c’est fait.